Certains habitants de la capitale économique sont entrés en possession de leurs moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) vendredi 14 juin 2019.
Ce vendredi 14 juin 2019, certains habitants du quartier Cité-sic, dans l’arrondissement de Douala 5e ont reçu leur Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda). « Je me suis fait enregistré pendant le recensement et je suis allée retirer ma moustiquaire aujourd’hui (vendredi 14 juin 2019 Ndr) sans aucune difficulté chez le chef du quartier. C’est un ami qui m’a informé que la distribution est déjà effective, et j’ai préféré y aller pour éviter les tracasseries des dernières minutes », affirme Gerald, qui s’est chargé de propager la nouvelle autour de lui. Contrairement à ce jeune père de famille, certains de ses voisins n’avaient pas été informés, malgré la communication du Ministère de la Santé publique à ce sujet.
En effet, Manaouda Malachie a officiellement lancé la 3ème campagne nationale de distribution gratuite des Milda le 13 juin dernier à Mandjou dans le département du Lom et Djerem, région de l’Est. 1 320 349 Milda vont être distribuées à près de 500 mille ménages, soit plus de deux millions de personnes ciblées par cette première phase de distribution dans la région du Littoral. Près de 14,8 millions de Milda seront distribués dans tout le pays au cours de cette étape. Les régions du Sud et de l’Ouest, ainsi que 13 districts de santé du Littoral sont également concernés par cette première phase de la troisième campagne nationale de distribution qui s’étendra jusqu’au 17 juin prochain.
Selon les données du ministère de la Santé publique, la région de l’Est est la région la plus touchée par le paludisme sur le territoire national. Le Cameroun a enregistré une baisse du taux de paludisme de 30% à 25%, grâce à l’utilisation des Milda. En 2016, le paludisme représentait près de 24% de motifs de consultations et 12% de causes de décès dans les hôpitaux du Cameroun. Un chiffre qui a légèrement augmenté en 2019, avec 25% de consultations et 14% de décès.
Les enfants de moins de 5 ans constituent les couches sociales les plus vulnérables. Sur les 3 195 décès liés au paludisme enregistrés dans les formations sanitaires, 1942 ont été relevés chez les moins de 5 ans, soit 60,78%. L’Unicef indique que de nombreux enfants, notamment en Afrique, continuent à mourir du paludisme dans la mesure où ils ne dorment pas sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide et où ils sont dans l’impossibilité d’accéder à un traitement qui sauve la vie dans les 24 heures suivant les premiers symptômes.
Marie MGUE