Cette élection "s'est déroulée dans des conditions satisfaisantes où le calme et la sérénité ont régné tout au long du processus électoral, notamment le jour du scrutin", déclare le Camerounais Philémon Yang, chef de la Mission de l'UA, lors d'une conférence de Presse lundi soir à Nouakchott. Le Camerounais souligne en plus, que la Mission a relevé quelques petites insuffisances dues à des retards de vote ou l'absence des facilités pour les personnes handicapées ou âgées et les femmes enceintes.
Quelques recommandations de la Mission de l'UA
La Mission présente comme recommandation au Gouvernement Mauritanien, l'approfondissement du dialogue entre les différents acteurs politiques afin de mettre en place un climat de confiance pour la consolidation de la démocratie.
Une plus grande ouverture de la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni) est aussi attendue par les observateurs de l'UA, afin que les différentes sensibilités politiques y soient respectées.
Pour les candidats malheureux à cette présidentielle, la Ceni qui a assuré la supervision du processus électoral était composée uniquement des membres favorables au vainqueur de l'élection, le candidat du pouvoir Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany.
Des résultats provisoires de la Céni annoncés dimanche soir, Mohamed Cheikh a remporté le scrutin dès le premier tour avec 52,01% des suffrages.
Innocent D H
Selon Iro Sani, un des Vice-présidents du Parlement, "le texte a été voté à l'unanimité des 133 députés présents".
Les élus de l'opposition ont déposé une motion de censure contre le Gouvernement de Brigi Rafini, avant de quitter l'hémicycle.
Le parti au pouvoir dispose la majorité absolue, une situation qui réduit les chances d'aboutissement de la motion. Cette motion de censure est motivée par le fait que "le gouvernement tente d'imposer un code électoral non consensuel" et son "incapacité à enrayer la menace terroriste" qui "monte en puissance" dans le pays.
Le nouveau code électoral adopté se présente comme un outil par excellence pour "des élections libres et transparentes", a commenté Bazoum Mohamed, le ministre nigérien de l'intérieur et candidat à la présidentielle de 2021.
L'opposition avec en tête de fil, depuis deux ans le parti de Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, refuse de siéger à la Commission électorale (Ceni) et conteste le code électoral édicté en 2017 sur une base non consensuelle.
Hama Amadou vit en exil depuis 2016 à l'étranger. Il risque de se voir mis à l'écart pour le prochain scrutin en vertu de l'article 8 du code pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.
Innocent D H