C’est cette Loi que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt - ministre des Arts et de la Culture a présenté et défendu devant les membres de la Commission des Affaires culturelles présidée par l’honorable Douvaoussa.
Pendant 2 heures et 40 minutes, il a parlé des ambitions que le département ministériel dont il a la charge nourrie en introduisant au sein du Parlement Camerounais, un tel projet de Loi
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt - ministre des Arts et de la Culture
“Nous avons échangé sur le rôle des différents maillons, que sont les éditeurs, les imprimeurs, les diffuseurs, les distributeurs, les libraires et les bibliothécaires.
Cette Loi va permettre la dynamisation, la professionnalisation et surtout l’industrialisation d’une filière Camerounaise de livres; Elle va contribuer par ailleurs à assurer la promotion et la préservation de notre patrimoine littéraire.
Elle va également permettre tout simplement de l’édition, de la lecture, de la lutte contre l’analphabétisme et surtout, l’édition en langue nationale des livres et sa traduction en langues officielles.
C’est une Loi qui va en outre réaffirmer le principe des agréments, en même temps qu' elle va permettre l’internalisation issue des Conventions Internationales déjà signées par le Cameroun, à l’instar de l’Accord de Florence, le Traité de Marrakech, le Traité de Nairobi…”.
Etat des lieux
En Afrique subsaharienne en général et au Cameroun en particulier, le fait de lire apparaît comme un luxe; Car, comment expliquer que 92 % des enfants qui achèvent leur cycle primaire ne savent pas vraiment lire et écrire ?
Les structures, très rares, qui permettent aux amoureux de la lecture d’assouvir leur passion sont payantes et malheureusement, y obtenir un abonnement est un luxe que très peu de personnes peuvent se permettre à cause du niveau très bas des populations. Ce qui éloigne de nombreux jeunes de cette activité.
Quant aux librairies, elles représentaient un maigre lot de consolation, du fait des prix exorbitants des livres. Bref, rien n’était fait pour vulgariser le livre, alors que plus on lit, plus on améliore son expression et sa compréhension.
Nicole Ricci Minyem
Le code de nationalité camerounaise est parfois interprété de manière très maladroite par de nombreux concitoyens alors que la Loi no 68/LF/3 du 11 juin 1968 portant sur le code de la nationalité Camerounaise est plus que claire sur l’obtention de ladite nationalité.
La chose la plus frappante est qu’il y en encore qui sont convaincus qu’il n’existe pas la double nationalité au Cameroun alors que la Loi sus - citée définit clairement dans quel contexte un Camerounais, bien qu’ayant obtenu la nationalité d’un pays étranger peut se prévaloir de la nationalité Camerounaise.
selon La Loi du 11 juin 1968, est Camerounais sauf faculté de répudier cette nationalité dans les 6 mois précédant sa majorité:
- L’enfant légitime né de parents Camerounais (il suffit que l’un des parents possède la nationalité Camerounaise) ou l’enfant naturel, lorsque les deux parents, à l’égard desquels sa filiation a été établie, sont Camerounais. Exemple dans ce dernier cas: adoption d’un enfant par un Camerounais
- L’enfant naturel, lorsque celui de ces parents à l’égard duquel la filiation a d’abord été établi est Camerounais; dans le cas ou l’autre parent est de nationalité étrangère.
- L’enfant né d’une mère Camerounaise et d’un père dont la nationalité est inconnue ou l’enfant naturel , lorsque celui de ces parents à l’égard duquel la filiation est établie en second lieu possède la nationalité Camerounaise
- L’enfant né au Cameroun de parents inconnus. Dans ce cas, il sera réputé de n’avoir jamais été Camerounais si au cours de sa minorité, sa filiation est établie à l’égard d’un étranger et s’il a conformément à la Loi du pays de cet étranger, la nationalité de celui-ci.
- L’enfant légitime né au Cameroun de parents étrangers si l’un d’eux lui même est né
- L’enfant naturel né au Cameroun lorsque celui des parents étrangers à l’égard duquel la filiation est établie est lui aussi né au Cameroun.
NB : La filiation ne produit l’effet de l’attribution de la nationalité Camerounaise que si elle est établie dans les conditions déterminées par la législation ou les coutumes Camerounaises. La filiation n’a d’effets sur la nationalité de l’enfant que si elle a été établie avant l'âge de majorité
Les enfants des diplomates étrangers ou des consuls étrangers , nés au Cameroun ne sont pas concernés par ladite disposition. Cependant, ils ont la faculté d’acquérir volontairement la nationalité Camerounaise, conformément à l’article 20 du code de nationalité, qui stipule que tout individu né au Cameroun peut solliciter la nationalité Camerounaise par déclaration dans les 6 mois précédant sa majorité, à condition d’avoir sa résidence habituelle au Cameroun depuis au moins 5 ans.
Les enfants, dont l’un des parents est Camerounais, ont entièrement droit à la double nationalité. Ces enfants gardent leur double nationalité lorsqu’ils sont majeurs. C’est le cas par exemple de nombreux joueurs binationaux qui jouent pour l’équipe nationale Camerounaise.
Article 26
Nonobstant les dispositions de l'Article précédent, aucune condition de stage n'est exigée de l'étranger;
La femme Camerounaise qui acquiert une nationalité étrangère par mariage conserve sa nationalité Camerounaise à moins qu’elle ne déclare répudier cette nationalité pendant la célébration du mariage. Cette déclaration peut être faite sans autorisation des parents même si celle-ci est mineure.
- Le Camerounais majeur qui acquiert volontairement une autre nationalité
- Celui qui exerce la faculté de répudier la nationalité Camerounaise conformément aux dispositions de la présente Loi.
- Celui qui, remplissant un emploi dans un service public d’un organisme international ou d’un pays étranger, le conserve malgré l’injonction de le résigner fait par le gouvernement.
Il apparaît donc clairement qu’on ne saurait refuser à Samuel Eto’o Fils, pour ne citer que cet exemple de se présenter comme candidat à la tête de la Fédération Camerounaise de Football parce que la Loi le lui permet; Car, l’Article 40 stipule que:
La perte de la nationalité camerounaise prévue par l'article 31 (b) et les déchéances de l'article 34 sont prononcées par décret.
N.R.M
Ordinateurs, tablettes et smartphones sont en passe de devenir des compagnons privilégiés de l'homme pour la lecture à Garoua. Dans un tel contexte, les kiosques à journaux et bibliothèques physiques ont du mal à se positionner dans le vaste champ culturel que la lecture représente. "Le nombre de nos invendus de journaux fait peur. Que ce soit la presse nationale ou internationale, nous n'avons plus assez de clients. C'est le numérique qui intéressent de plus en plus les lecteurs ", regrette Malouma, tenancière d'un kiosque à journaux.
Pour certains adeptes de la lecture, la bibliothèque numérique est l'option la mieux indiquée. Selon Dassou Ramadan, lecteur:" le numérique a tout facilité. Les ouvrages que l'on ne peut avoir en Bibliothèque physique, on les a en version numérique ".
D'autres lecteurs sont néanmoins réfractaires au numérique et point n'est question de se détourner des ouvrages physiques. Pour ce faire Aliou Hayatou dit être attaché aux livres physiques car ses yeux ne s'accommodent pas à la lumière de l'écran d'ordinateur. Pour préserver sa santé visuelle, il évite la bibliothèque numérique au maximum.
Quoi qu'on dise, le numérique gagne du terrain dans le domaine de la lecture. Il incombe aux usagers à faire donc montre de modération.
Innocent D H