En l'absence des partis de l'opposition qui ont choisi quitter l'hémicycle avant même les débats, le Parlement nigérien a adopté lundi un nouveau code électoral.
Selon Iro Sani, un des Vice-présidents du Parlement, "le texte a été voté à l'unanimité des 133 députés présents".
Les élus de l'opposition ont déposé une motion de censure contre le Gouvernement de Brigi Rafini, avant de quitter l'hémicycle.
Le parti au pouvoir dispose la majorité absolue, une situation qui réduit les chances d'aboutissement de la motion. Cette motion de censure est motivée par le fait que "le gouvernement tente d'imposer un code électoral non consensuel" et son "incapacité à enrayer la menace terroriste" qui "monte en puissance" dans le pays.
Le nouveau code électoral adopté se présente comme un outil par excellence pour "des élections libres et transparentes", a commenté Bazoum Mohamed, le ministre nigérien de l'intérieur et candidat à la présidentielle de 2021.
L'opposition avec en tête de fil, depuis deux ans le parti de Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, refuse de siéger à la Commission électorale (Ceni) et conteste le code électoral édicté en 2017 sur une base non consensuelle.
Hama Amadou vit en exil depuis 2016 à l'étranger. Il risque de se voir mis à l'écart pour le prochain scrutin en vertu de l'article 8 du code pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.
Innocent D H