Interpellé sur le projet de loi lié à la fiscalité environnementale et l’état de la sensibilisation sur les gaz à effet de serre, le ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement a apporté des éclairages vendredi dernier.
Les gaz à effet de serre sont toujours préoccupants. Le sujet s’est invité à la tribune des députés vendredi dernier à l’Assemblée nationale. Pour porter cette cause, l’honorable Zam Jean Jacques. En effet, rapporte le quotidien national bilingue Cameroon Tribune, sacrifiant au rituel des questions orales aux membres du gouvernement, le député a interpellé le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).
Deux sujets dans sa préoccupation : le sort du projet de loi sur la fiscalité environnementale et les mesures prises par le Cameroun pour sensibiliser par rapport aux dangers du gaz à effet de serre. Pour y répondre, le ministre délégué, Nana Aboubakar Djalloh.
En effet, lit-on, l’inquiétude de l’honorable Zam Jean Jacques découlait de ce que les zones humides du Cameroun sont de moins en moins protégées au regard des chiffres venant des rapports de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) ; de 27.000 km2 avant 1973, à 2000 km2 aujourd’hui. Pour y remédier, le député se demande ce qu’il est advenu du projet de loi sur la fiscalité environnementale.
Sur ce point, le ministre a rassuré que le texte a été initié, validé et transmis à la hiérarchie. Concernant les mesures pour lutter contre les changements climatiques dus aux gaz à effet de serre, le ministre Nana Aboubakar Djalloh a annoncé qu’un laboratoire de suivi de gaz à effet de serre avait déjà été mis sur pied et le matériel nécessaire, acheminé.
D'ailleurs, un décret présidentiel signé le 19 janvier 2019 a réorganisé l’Observatoire national sur les changements climatiques, précisant ses missions à cet effet. Ce qui constitue, selon le ministre, une avancée notable.
De même, des experts camerounais ont bénéficié de formations liées à cette problématique. Le Minepded multiplie également des partenariats avec des radios locales pour sensibiliser, en plus de la poursuite de l’opération Sahel vert.
Il faut admettre que le Cameroun est un pays gravement touché par le changement climatique. Une des raisons pour lesquelles le Cameroun est si vulnérable au changement climatique est qu’il est fortement dépendant de l’agriculture, donc du climat.
Une autre raison serait que, puisque les températures annuelles du Cameroun sont confinées dans une petite plage, les systèmes biologiques sont moins capables de s’adapter aux changements qui modifient la plage. Enfin, les ressources financières limitées du Cameroun rendent l'adaptation particulièrement difficile.
Otric N.