La Journée mondiale dédiée à la lutte contre la désertification s’est célébrée ce mercredi, 17 juin 2020. Cette journée axée sur le changement des comportements vis-à-vis des principaux facteurs de désertification et dégradation des terres que sont, la production et la consommation croissantes et excessives de divers produits au quotidien. Au Cameroun, cette année elle est placée sous le signe de l’intensification du combat contre les actions visant à favoriser l’avancée du désert.
Au Cameroun, selon des chiffres crédibles, on estime que 12 millions d’hectares ont été détruits dans le pays, dont 08 millions dans les régions du Septentrion du fait de la déforestation et de la sécheresse. Compte tenu de cette situation peu reluisante, l’urgence est signalée en faveur de la résolution de ce problème environnemental. A ce titre, l’on peut évoquer, le reboisement des espaces dégarnis, dont le début remonte depuis les années 70 et repris en 2008 sur instruction du Chef de l’Etat, Paul Biya. Parmi ces débuts de solution, il y a la distribution des foyers améliorés qui réduisent considérablement la pression sur les bois de chauffe.
Même si aucune manifestation n’a eu lieu dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la désertification au Cameroun cette année à cause de la pandémie du coronavirus, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable (Minepded) a donné mardi dernier 16 juin 2020, un point de presse à Yaoundé en prélude à l’évènement.
L’appui des partenaires
Relevons également l’appui des partenaires du Cameroun notamment la GIZ dans la production du bois-énergie. Celui-ci est utilisé directement comme bois de chauffe ou transformé en charbon, principale source d’énergie pour la cuisson des aliments dans les ménages. Il faut ajouter à cette liste, de nombreuses opérations dans la lutte contre les changements climatiques, la limitation des coupes de bois qui sont menées. Il y a aussi un engagement au niveau mondial avec 169 objectifs à réaliser d’ici 2030.
Selon le ministre Pierre Hele, les modes de consommation et les habitudes de vie doivent changer, « Si nous voulons disposer suffisamment de terres cultivables pour satisfaire aux besoin de l’humanité, sans nuire à ceux des générations futures ».
Il est également question de sensibiliser les communautés, les entreprises et les individus sur la manière de réduire leur empreinte écologique. Il faut les amener à changer leurs habitudes alimentaires en évitant par exemple les gaspillages. Le Minepded préconise aussi, l’interdiction de la coupe abusive de bois, surtout en zone à écologie fragile, l’adoption des alternatives pour l’énergie domestique telle que l’énergie solaire et l’option pour des pratiques agricoles améliorées pour des besoins de conservation des sols, apprend-on.
Précisons que le thème de cette 26ème édition de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse est, « aliments, fourrages. Fibres. Production et consommation durable ».
Innocent D H
Le projet a été lancé vendredi 30 août 2019 à Bengui dans l'arrondissement de Lagdo par la Commune de cette unité et African commodities. 580 hectares vont être plantés, et le Préfet du département de la Bénoué David Embe qui lançait la première phase à travers la plantation de 20.000 plants, a invité les populations à accompagner les efforts du gouvernement.
Le projet a pour ambition non seulement de redonner vie au massif forestier qui a subi les méfaits du déboisement, mais également de mettre en déroute le phénomène d'ensablement déjà perceptible au niveau de la retenue d'eau de Lagdo à travers la plantation de 20.000 hectares de plants d'anacardiers. Les érosions incessantes ayant causé la destruction du couvert végétal. Le maire de la commune de Lagdo Mama Abakaï trouve ledit projet salutaire. "En sécurisant les berges par la plantation d'anacardiers, c'est aussi une autre manière de lutter contre l'ensablement de ce lac pour assurer la restauration du couvert végétal ", déclare le magistrat municipal.
Le choix de l'anacarde
En ce qui concerne les acteurs du projet, le choix de l'anacarde n'est pas anodin dans ce sillage de restauration de la ceinture verte à l'île de Bengui. Pour Emerand Dogmo Tchopa, le Directeur général de African commodities : " en plus de lutter contre les problèmes du changement climatique, c'est également un arbre économiquement rentable. Ces derniers mois, le Gouvernement s'est fortement impliqué dans le processus de lancement de la filière noix de cajou dans le grand-Nord ", précise le D G.
David Embe, le Préfet de la Bénoué pour sa part précise que la mission de faire en sorte que l'exemple de Lagdo fasse tâche d'huile est utile pour que le rêve du Cameroun de se classer parmi les pays qui peuvent avoir un label en matière d'exportation des noix de cajou, puisse effectivement être concrétisé.
Le projet vise à l'horizon 2021, de faire planter 580 hectares sur les berges de Lagdo. Il s'agit des actions appuyées par l'Association des communes forestières du Cameroun et l'Union européenne.
Innocent D H
Le ministre de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), va procéder à l'installation du secrétaire exécutif du Comité inter-régional de lutte contre la sécheresse Siddi Bare, et à la plantation d'arbres à Djoumassi dans l'arrondissement de Garoua 1er. La visite de travail de deux jours qu'effectue Pierre Hele dans le Nord s'inscrit dans le cadre de la célébration ce lundi 17 juin 2019, de la 25ème journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.
Ce week-end, en prélude à l'événement, un concours portant sur des questions environnementales, a été organisé dans les locaux de la délégation régionale de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable pour le Nord, à l'intention des jeunes scolarisés de ville de Garoua.
Sur l'engagement et les raisons de la participation de ces jeunes candidats à ce concours, à l'unanimité ils confient vouloir contribuer efficacement à la lutte contre l'avancée du désert dans le Nord à travers notamment, la plantation d'arbres, et la sensibilisation des populations à éviter la coupe anarchique d'arbres pour la fabrication du charbon, mais surtout à comprendre les méfaits des feux de brousse sur l'environnement.
Innocent D H