Suspendu récemment, il a été réhabilité lors d’un conseil d’administration tenu le 10 décembre à Cotonou au Bénin. L’ivoirien a cependant été mis sous la tutelle d’un Comité ministériel de cinq ministres (administrateurs).
Ces ministres chargés d’exercer la tutelle sur le Directeur général de l’OAPI, ont pour mission d’assurer le suivi de ses actes de gestion. En outre, un mandat de trois mois a été donné au cabinet Mazars pour auditer la gestion du responsable et présenter un rapport définitif de cet audit au cours de la session du conseil d’administration extraordinaire prévue en mars 2022.
De sources crédibles, il ressort que cette réhabilitation n’était pas gagnée, car la présidente du conseil d’administration (PCA), la Béninoise Alimatou Shadiya Assouman, tenait ferme sur sa décision de suspendre le DG. En effet, elle accuse ce dernier, de malversations financières et de s’opposer à un audit qu’elle a commandé. Par ailleurs la PCA, était opposée à la présence de Denis Bohoussou Loukou à ce conseil d’administration.
L’on apprend dans la foulée que, le DG de l’OAPI a eu la mise sauve grâce à l’intervention du Cameroun et douze autres pays membres de cette organisation parmi lesquels la Côte d’Ivoire. La Béninoise Alimatou Shadiya Assouman a finalement infléchi sa position, elle qui était opposée à l’organisation d’un Conseil d’administration extraordinaire qui pouvait permettre au DG suspendu de participer aux travaux.
Innocent D H
Le 04 novembre 2019, le président de la République, Paul Biya a signé deux actes autorisant le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), à contracter deux crédits auprès de la Deutsche Bank d’Espagne pour le développement de la première phase du Projet d’aménagement du Lac municipal.
« Le premier accord est un crédit-acheteur. Il porte sur un montant de 9,03 milliards de FCFA destiné au financement du projet d’aménagement touristique et économique du lac municipal de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Et e second accord est un crédit commercial d’un montant de 3,6 milliards de FCFA. Il est aussi destiné à la phase 1 du même projet. », indique le quotidien Le Jour en kiosque ce 06 novembre 2019.
Et pourtant, par le passé, la Deutsche Bank d’Espagne, représenté par Antonio Navarro Escabias « avait procédé le 13 septembre 2016 à Yaoundé, à la signature de deux conventions de prêt d’un montant cumulé de 21 milliards de Fcfa pour cette phase 1 du projet », révèle le journal Le Jour.
Lancé depuis 2016, l’aménagement du lac municipal de Yaoundé consiste, entre autres, à dépolluer et à assainir les eaux du lac, installer des équipements de sport nautique, aménager ses berges, et construire sur ses abords un hôtel de cinq étoiles et des restaurants de classe internationale, des boutiques, ainsi qu’un espace de détente et de loisirs. L’ensemble de ces travaux est conduit par une entreprise espagnole dénommée Acciona.
A l’abandon depuis le début des années 1980, le lac municipal de Yaoundé avait été viabilisé pour des courses nautiques en 1952 par l’homme d’affaires Grec Georges Kyriakides, propriétaire du très célèbre Parc Kyriakides, situé derrière l’immeuble siège de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (Oapi).
L'emplacement choisi pour l'aménagement de ce plan d'eau était la vallée du plateau Atemengue, endroit idéalement situé entre le quartier administratif et le quartier résidentiel de l’époque. Les travaux durèrent une année et prirent fin en avril 1952. Cinq mois plus tard, le hors-bord de Kyriakidès naviguait sur le lac. Dès lors, le lieu connait un véritable engouement avec des fêtes et des activités organisées les dimanches après-midi. Un club nautique y est créé en 1953. Notons que le lac municipal mesure 800 m de longueur pour une largeur de 300 m.
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Danielle Ngono Efondo
La société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, n’a récolté que 12 tonnes de poivre de Penja, contre 40 tonnes il y a encore quelques années. Une baisse vraiment considérable.
Selon le responsable de la production du poivre à la PHP, Jules Kamdem, Cette baisse de production, est la conséquence de la diminution des surfaces cultivables, du fait des bio-agresseurs. « Il s’agit de champignons qui déciment les plantations. Ils détruisent notamment les racines du poivrier. La situation est telle que si rien n’est fait pour combattre ces champignons, le poivre de Penja n’a pas d’avenir. Pour l’instant, les chercheurs nous ont simplement conseillé de délocaliser nos plantations », explique Jules Kamdem.
En effet, les anciennes plantations de poivre de la PHP, infestées de champignons nocifs aux poivriers, ont été recyclées en bananeraies, souligne nos confrères Investir au Cameroun. En raison de cette réalité, les superficies servant à la production du poivre de Penja au sein de cette unité agro-industrielle ont été réduites de moitié. À en croire Jules Kamdem, elles sont passées de 40 hectares, il y a encore quelques années, à seulement 21 hectares de nos jours.
« Vous avez dû constater que depuis sa labellisation, il y a une ruée vers le poivre de Penja. Mais le volume de la production ne suit pas. C’est à cause de ces champignons qui détruisent les poivriers. Il faut que les chercheurs viennent s’installer sur le site de Penja pour pouvoir trouver une solution à ces bio-agresseurs », affirme le responsable de la production du poivre de Penja à la PHP.
D’après certaines sources, en 2018, l’Agence française de développement (AFD) a financé un programme de recherche, afin d’éviter le péril qui menace le poivre de Penja. L’on se souvient que c’est ce même bailleur de fonds qui avait contribué à la labellisation du poivre de Penja par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), dans le cadre d’un programme sur les indications géographiques.
À la faveur de sa labélisation, le prix du kilogramme du poivre de Penja, épice prisée par les meilleurs cuisiniers à travers le monde, est passé de 2500 à 14 000 FCFA. Cette aubaine pour les producteurs de Penja et ses environs semble progressivement se muer en cauchemar, à cause de bio-agresseurs qui ont pris possession des terres de la localité de Penja, située dans la région du Littoral du Cameroun.
Notons que, La culture du poivre a été introduite au Cameroun par Antoine Decré, planteur de bananes à Penja, qui a décidé d'implanter dans cette zone, reconnue pour son terroir volcanique, quelques lianes de Piper nigrum provenant d'Inde. La première exportation, un sac de 40 kg de poivre blanc, a eu lieu en mars 1958.
Danielle Ngono Efondo
Ce sont là les mesures qu’a annoncées Vanessa Moungar, directrice du département genre, femme et société civile à la Bad, par ailleurs coordonnatrice de l’initiative pour favoriser l’accès au financement en Afrique (Afawa). C’était lors de sa rencontre avec l’Asby mardi 18 juin dernier à Yaoundé, rapporte Cameroon Tribune.
Marie Mbala Biloa, présidente fondatrice et porte-parole de l’Asby, a profité de l’occasion pour présenter les difficultés que rencontrent les commerçants au quotidien. Parmi elles, la désuétude des marchés qui oblige certains vendeurs à écouler leurs marchandises à même le sol, le manque de financement pour certains de leurs projets, la précarité du siège de l’association.
« Nous sommes conscients du fait que le changement ne se fera pas aujourd’hui mais le fait d’avoir mis sur pied des projets à court terme dans l’optique de nous faciliter l’accès au financement apporte une lueur d’espoir dans nos cœurs », a déclaré la présidente de l’association, se réjouissant de l’initiative prise par Afawa. Il faut noter que cette rencontre a eu lieu quelques jours seulement après les assemblées annuelles de le Bad auxquelles une délégation de l’Asby a activement pris part.
Pour Vanessa Moungar, le but du projet mené par la Bad est « d’augmenter et de garantir l’accès au financement pour les femmes dans le secteur formel ou informel ». En parallèle, Afawa mettra un accent particulier sur l’implication des commerçantes dans le dialogue politique. La matérialisation de tous ces projets est prévue pour septembre prochain, a-t-elle annoncé.
C’est le 25 novembre 2004, soit quinze ans aujourd’hui que l’Association des bayam-sellam du Cameroun (ASBY), regroupement des acteurs du secteur informel est déclarée comme association. Cette structure, qui se veut apolitique et à but non lucratif, et à caractère purement social, fonctionnant selon les règles édictées par la loi N°053/90 du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association, est par ailleurs protégée à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
Depuis le 22 novembre 2016, elle est désormais reconnue d’utilité publique à la faveur d’un décret du président de la République. Ce qui, au regard des dispositions de l’article 11 de la loi de 1990 sus-évoquée, lui ouvre la voie à un certain nombre de facilités. Ainsi donc, elle peut désormais recevoir des subventions publiques, bénéficier de dons et de legs venant de personnes privées. Elle devrait par ailleurs s’attendre à bénéficier d’un certain nombre de facilités fiscales et douanières.
Dans son fonctionnement, elle a mis sur pied un concept visant à fédérer tous les acteurs (les bayam-sellam, les agriculteurs, les éleveurs, les pisciculteurs, les artisans et les transporteurs) intervenant dans les circuits de production et de commercialisation des biens agricoles, pour l’accroissement de la production et mise sur pied d’une chaîne de commercialisation à distance.
Selon sa fondatrice et coordonnatrice générale, Marie Mbala Biloa, il est désormais question de procéder à la migration de ces différents acteurs vers le secteur formel. L’objectif visé, à moyen et long termes, étant de permettre à cette structure de produire ce qu’elle va vendre et faciliter la baisse des prix aux consommateurs.
Otric N.
Ces assises qui se tiennent dans la capitale politique sont des moments d’échanges et de réflexion sur le développement des indications en tant qu’outils de promotion et de commercialisation des produits de qualité issus de l’agriculture et de l‘artisanat africain
Objectif
Cette grande rencontre qui réunit des experts venus de seize pays, se veut un moment de réflexion sur le rôle des indications géographiques comme source potentielle de développement économique en Afrique. En effet, comme l’a souligné dans son propos de circonstance le DG de l’OAPI, M. Denis. L. Bohoussou, « les indications géographiques offrent aux producteurs locaux et même aux populations africaines, une chance inouïe de jouir pleinement des bienfaits de la propriété intellectuelle ».
C’est en outre l’occasion idéale de sensibiliser les différents acteurs sur des Indications Géographiques (IG), pour la valorisation des produits du terroir et l’importance d’un cadre juridique et institutionnel approprié à l’échelle continentale.
Les différentes articulations
Le programme s’est déployé autour des communications, des discussions ainsi que de la synthèse des sous – thèmes choisis dans le cadre de cette table ronde international, à l’instar de : - l’Etat des lieux sur la situation de la protection des Indications géographiques (IG) à l’échelle continentale – le Développement et structuration des IG – Les enjeux institutionnels notamment la gouvernance des IG – Mise en œuvre d’une stratégie continentale des IG : perspectives et enjeux…
L’indication géographique est un titre de propriété qui permet de protéger et de promouvoir des produits traditionnels et locaux. C’est par ailleurs un signe utilisé sur des produits qui ont une origine géographique précise et, qui possèdent des qualités, une notoriété ou des caractères essentiellement dus à ce lieu d’origine.
Dans la plupart des cas, on fait référence aux produits agricoles qui ont des valeurs qu’ils doivent à leur aire de production. Ils sont influencés par des facteurs locaux déterminés tels que le climat et le sol. C’est par exemple le cas du poivre de Penja et du miel blanc d’Oku au Sud Ouest Cameroun.
C’est ce mercredi que prennent fin, les échanges qui se sont déroulés dans l’une des salles des conférences du Hilton Hôtel. Une rencontre co – organisée par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuel, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle et l’African Regional Intellectual Property Organization. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique du Cameroun (MINMIDT), M. Gabriel DODO NDOKE, en présence de la Vice-Directrice Générale de l’OMPI, madame Wang BINYING, des Directeurs Généraux de l’OAPI et de l’ARIPO…
Nicole Ricci Minyem
De façon tournante, cette cérémonie a lieu tous les deux ans dans les 17 pays membres de cette organisation intergouvernementale. Pour l’édition 2019, qui a lieu en Côte d’Ivoire, à Abidjan sous la présidence de Souleymane Diarrasouba, ministre ivoirien du Commerce, onze entreprises nominées, reparties en 3 catégories de lauréats ont reçu des prix à cette occasion.
C’était sous le thème « Protège ta marque et démarque toi de la concurrence ». Le marketer camerounais Tradex est sortie vainqueur de sa catégorie, devant la marque malienne BARA MUSSO (agro-industrie) et la marque burkinabé de pneumatiques, SAP OLYMPIC.
Selon le comité d’organisation, cette distinction récompense la marque d’une entreprise locale de l’un des États membres de l’OAPI, qui se développe dans l’espace OAPI à travers l’exploitation de ses produits ou services. Ce qui est le cas de l’entreprise publique camerounaise qui, selon le jury, sait exploiter de façon stratégique sa marque au point de la singulariser et créer une plus grande valeur ajoutée.
Tradex a partagé le podium avec la marque Adja de l’entreprise Patisen du Sénégal à qui revient le « Grand Prix de la marque OAPI ». S’agissant du « Prix du public », IVORIO de l’entreprise ivoirienne ATOU est désormais la marque préférée du public de Côte d’Ivoire.
Pour rappel comme l’avait expliqué Pr Bohoussou Denis, lors d’une conférence de presse tenue le mardi 2 avril 2019, à l’auditorium de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Abidjan-Plateau, « Les Awards constituent une célébration de l’excellence, à savoir l’excellence des entreprises qui ont utilisé le système des marques pour accroître leurs activités, leurs chiffres d’affaires ».
Ainsi, L’objectif visé à travers l’institution de ce prix se situe à deux volets. D’abord donner l’opportunité aux entreprises de faire connaître leur marque et ensuite faire connaître l’intérêt de la marque au grand public. L’OAPI, a ajouté son directeur général, s’est lancée dans un programme dans lequel elle s’est donnée pour mission d’accompagner les entreprises lauréates aux fins que celles-ci parviennent à utiliser de façon optimale leurs marques.
Félicitations au marketer Camerounais Tradex !
Source : investiraucameroun.com
Engager le Commerce camerounais vers la labellisation, l’une des conditions nécessaires et suffisantes pour repositionner favorablement les produits camerounais sur les marchés national, continental et mondial est en point douter le leitmotiv du patron du commerce.
A cet effet, des concertations avec différents acteurs concernés ou intervenant dans le processus de labellisation sont légions au ministère du Commerce. La dernière en date s’est tenue hier 04 mars 2019 entre le Mincommerce, le Directeur Général adjoint de l'OAPI, Jean-Baptiste WAGO et le président de l'International Trade Mark Association (INTA), David Lossignol.
Les échanges entre ces différents responsables et Luc Magloire Mbarga Atangana ont porté sur la création et la protection du label « Origine Cameroun Certifiée » ; la lutte contre la contrefaçon ; la sensibilisation des opérateurs économiques sur l'importance de la création et de la promotion de leurs marques entre autres. Une série d’autres réunions, techniques celles-là, entre ces trois institutions débutent à Yaoundé dès ce jeudi, 7 mars 2019.
Au mois de février déjà, plus précisément le 20, Luc Magloire Mbarga Atangana s’entretenait avec divers acteurs locaux afin de trouver une stratégie pour la mise en œuvre de cette volonté politique exprimée par le Chef de l'Etat dans son discours de fin d'année 2018. A cet effet, s’étaient retrouver autour du Mincommerce, des boulangers, des représentants de la société civile ainsi que ceux du Minmidt, du Minepat et de l'Anor… le 28 février s’était au tour de l’industrie cosmétique d’être mobilisée.
L’objectif visé par toutes ces concertations est double. Il s’agit d’une part de permettre un bon positionnement de nos produits dans la future zone de libre-échange continentale en cous d’implémentation et d’autre part de mettre en œuvre la stratégie sectorielle d'amélioration des exportations du Cameroun vers l'Union européenne et les USA.
La plus-value de la labellisation n’est plus à démontrer. Elle permet de mettre sur le marché, des produits de qualité répondants à des normes bien définies. C’est dire qu’il y va de l’intérêt du producteur mais aussi de la sécurité du consommateur. Pour ce qui est de l’intérêt du producteur, par rapport aux concurrents, le label source de différenciation. Pour les consommateurs, il apporte des garanties en matière de qualité ou de provenance par exemple. Le label est donc un gage de crédibilité et de confiance valorisant les produits, les services mais aussi les entreprises.
Pour rappel, un label est un élément d’identification qui garantit certains aspects d’un produit ou d’un service, et qui se matérialise généralement par la présence d’un logo mais pas seulement.