Il s’agit d’une opération initiée par le président de la République Paul Biya. Le but est de ramener la paix et la sérénité au sein de la population de l’Adamaoua et du Nord.
C’est une triste réalité. La région de l’Adamaoua et celle du nord subissent les affres de l’insécurité. Au quotidien, les populations font face, à des vols des bétails, des prises d’otages. Les coupeurs de routes et autres actes de criminalité transfrontalière ne sont pas en reste. On note un bilan très positif ici.
Par ailleurs, la première phase de cette initiative du vieux lion porte les fruits dans ces deux régions. L’heure est donc à la deuxième édition. Pour cette phase, c’est le commandant de la 3ème région de gendarmerie qui lance les opérations. D’entrée de jeu, Ekongwesse Nnoko Divine passe au scanner l’édition première. Par la suite, il passe en revue les difficultés rencontrées sur le terrain.
Puis place est à la présentation des stratégies de la deuxième phase aux éléments de la gendarmerie sur le terrain, mais aussi de la région du nord. De l’avis du général de brigade, l’initiative est une action de la gendarmerie nationale. Elle consiste à maintenir l’ordre dans les zones rurales de la région de l’Adamaoua. Depuis plusieurs mois, les phénomènes de prises d’otages, de vols de bétail, des coupeurs de routes et autres actes de criminalité transfrontalière sont une triste réalité ici.
Cela est vrai avec les ratissages et les bouclages des zones où l’insécurité règne. La spécificité de cette deuxième phase est de mettre beaucoup plus un accent au niveau des frontières. Ceci, avec les forces de troisième catégorie pour mettre fin à ce genre de criminalité qui ne fait qu’appauvrir la population dans cette partie du pays.
« L’opération Adano est une opération qui est lancée parle chef de l'Etat. Nous n’avons que donné le nom de l’opération. Le président de la République a pris des mesures particulières pour la région de l’Adamaoua et depuis quelques mois ces mesures sont entérinées par le Mindef et le Sed chargé de la gendarmerie nationale. Sur le terrain également on s'est mis à pieds d'œuvre pour pouvoir réaliser l’objectif fixé par le chef de l’Etat. C’est-à-dire tranquilliser les populations de l’Adamaoua qui se plaignent des prises d’otages, des vols de bétail, les coupeurs des routes et tous autres actes des criminalités surtout transfrontalière». Confie le général de brigade.
Pour finir, il décrie le comportement de certains chefs traditionnels qui sont les complices des bandits. Il leur exhorte à dénoncer les criminels. Il exhorte aussi ces chefs traditionnels en complicité avec les grands bandits à la démission.
A quelques jours du quick of, le ministre camerounais délégué chargé de la défense Joseph Beti Assomo, les responsables de défense et de sécurité posent le diagnostic sans complaisance de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national. Cette rencontre qui intervient sur hautes instructions du Chef de l’Etat se tient au ministère de la défense, avec pour objectif principal permettre une reprise sereine des classes le 02 septembre prochain dans tout le pays.
C’est une rencontre qui se situe dans un contexte précis, celui de la rentrée scolaire 2019. Il est donc question de procéder à l’évaluation de l’état des préparatifs de la rentrée sur le plan sécuritaire. Ce qui justifie cette concertation que mènent depuis 10 heures ce vendredi à Yaoundé, les principaux responsables militaires et de sécurité. A ces travaux, l’on note les présences aux côtés du ministre de la défense, du ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji, du secrétaire d’Etat à la défense en charge de la gendarmerie Yves Galax Landry Etoga, du délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguele entre autres.
Les enjeux de la rencontre
Le ministre de la défense dès l’entame de son discours va louer le professionnalisme dont font montre les forces de défense et de sécurité sur le terrain surtout leur collaboration sans faille. Par la suite, Joseph Beti Assomo relève avec minutie les principaux défis sécuritaires en cours dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Est, de l’Adamaoua, mais aussi et surtout dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Pays.
S’agissant bien entendu de ces deux régions anglophones, le Mindef déplore la situation selon laquelle, des enfants sont encore empêchés d’aller à l’école à cause la crise sociopolitique qui y prévaut depuis trois ans déjà. Des raisons et bien d’autres qui sous-tendent l’invite du ministre de la défense et de la sécurité appelant les responsables de défense et de sécurité présents à ses côtés, d’assurer une veille stricte sur la rentrée scolaire 2019 qui symbolise un enjeu important pour le retour le retour à l’ordre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.
Innocent D H
Près de 400 enfants ont reçu du matériel didactique au cours d'une cérémonie présidée mardi à Yaoundé, par le commandant de cette unité, le colonel Raymond Jean Charles Beko'o Abondo.
Ils étaient 392 enfants issus de 112 familles à recevoir du matériel scolaire. Ils sont orphelins pour avoir perdu un parent, militaire ou civil en service à la Garde présidentielle (Gp). “Les fournitures scolaires en question sont constituées de baskets, maillots, cartables, cahiers, calculatrices scientifiques, règles graduées, stylos, etc. Elles comptent pour l’année académique et scolaire 2019-2020 et sont le fait d’un élan de cœurs, d’une solidarité agissante entre des mécènes civils et des hommes en tenue”, rapporte Cameron Tribune.
Présidée par le colonel Raymond Jean Charles Beko'o Abondo, commandant de la Gp, la cérémonie qui s'est déroulée mardi dernier, au poste de commandement de cette unité sis au quartier Obili à Yaoundé, avait un triple enjeu. Selon le commandant de la Gp, il est d’abord question de « promouvoir l’esprit de solidarité et d’entraide au sein de la grande famille du Mindef en général et de la Gp en particulier ».
Ensuite, honorer les soldats tombés au front et enfin, assurer aux orphelins une éducation de qualité. Dans cette foulée, il a demandé aux pupilles de maintenir toujours ascendante, la courbe de leurs résultats scolaires pour honorer la mémoire de leurs défunts parents. Et pour maintenir ce cap, Aude Michelle Kamwe, représentante du Centre des œuvres sociales de la Gp a exhorté les récipiendaires à faire preuve de courage et d’abnégation au travail. Car, « le succès se trouve au bout de l’effort », a-t-elle déclaré. En retour, parents et enfants ont exprimé leur contentement et assuré de faire bon usage des dons reçus.
Rendue à sa septième édition, la cérémonie de remise d’appoint aux orphelins de guerre a débuté par une prière inter religieuse. Prière au cours de laquelle les hommes de Dieu ont imploré le Très haut afin qu’il accorde à ces enfants santé, sagesse et intelligence. Lesquelles garantissent une année scolaire heureuse et réussie. Les religieux ont prié pour ceux qui ont manifesté leur générosité afin qu'il leur en donne davantage. Ils ont enfin exhorté d'autres âmes de bonne volonté pour que cette solidarité soit en permanence agissante.
La Garde présidentielle est un commandement militaire interarmées placée sous l'autorité directe du Président de la République. Elle est constituée d'éléments d'élite provenant des forces de défense. Elle a pour missions: la garde, la protection du palais de la présidence de la République et des résidences présidentielles; la participation à la protection du chef de l'Etat, des membres de sa famille et de ses hôtes; la participation aux escortes et honneurs au chef de l'Etat, des membres de sa famille et de ses hôtes de marque; la participation aux cérémonies officielles.
Des kits scolaires ont été remis à plus de 200 enfants à Yaoundé le 23 août dernier, dans la perspective de la rentrée scolaire.
Vendredi dernier, la cour d'honneur de la Brigade du Quartier général à Yaoundé a connu une ambiance particulière. Une véritable fusion d'émotions, entre joie et larmes pour les familles des militaires et membres des comités de vigilance décédés sur le théâtre des opérations.
A l'initiative du chef de l'Etat, chef des forces armées le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et des victimes de guerre, Koumpa Issa, a présidé la cérémonie de remise des kits scolaires à plus de 200 orphelins dont les parents sont tombés au front.
Selon Cameroon Tribune, ces élèves ont bénéficié de matériel didactique (livres, cahiers, calculatrice,...) au programme de cette année scolaire 2019-2020, tous cycles confondus.
Assisté de Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Koumpa Issa qui représentait le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) a saisi cette occasion pour magnifier la solidarité nationale. Il a aussi relevé l'intérêt patriotique que les Camerounais portent à leurs forces de défense et de sécurité ainsi qu'à leurs familles. C'est le cas de l’Ong « Réseau des patriotes camerounais » qui a également offert 200 kits à ces élèves. Autant d'attentions qui permettent de faire du droit à l'éducation une réalité.
Car comme tous les enfants, « ceux-ci ont besoin d'un accompagnement moral. L'Etat se doit donc de faire preuve de solidarité envers les familles et ayants-droits de ces vaillants soldats tombés pour la nation », a indiqué le représentant du Mindef. Après avoir rassuré les récipiendaires du soutien permanent du gouvernement, Koumpa Issa leur a demandé d'utiliser à bon escient ce matériel scolaire.
Ce geste a rassuré et mis du baume au cœur des élus du jour. Il a également été apprécié à sa juste valeur. Pour Bright Ekané, porte-parole des enfants, « l'histoire des orphelins des militaires décédés en services commandés et des membres des comités de vigilance décédés ne sera plus triste, parce que nous savons sur qui compter. »
Les parents, quant à eux, reconnaissent que c'est une véritable bouffée d'oxygène, « surtout par les temps qui courent ». Rendue à sa quatrième édition, cette cérémonie se déroulera également dans les neuf autres régions du pays».
Otric N.
Lettre intitulée « Le Cauchemar de la Torture au Sed »
« Mon illustre frère,
J’ai fait un terrible cauchemar et je voulais te prévenir. De ma Chaire ici à Ngoa-Ekellé, de ma chaise, j’ai vu des ennemis de la nation en train de pratiquer la sorcellerie dans les entrailles de ton bureau, et même sur ton fauteuil ministériel. C’était une bande de stipendiés encagoulés qui s’acharnaient avec entrain sur des formes humanoïdes immobilisées par de gros fers rouges qu’ils trempaient dans le feu. Ces sortes de gonflés humains se perçaient et il en échappait des scorpions virulents, des vipères heurtantes et des fers de lance.
Tu sais le fer de lance, ce long reptile d’Amérique latine long de deux mètres et demi, à la tête triangulaire, est l’un des serpents les plus venimeux de la planète. Il appartient à la famille des vipères et se déplace aussi bien dans les arbres que sous l’eau. Ces bêtes escaladaient les murs et s’infiltraient dans ton bureau par des petites parois du mur. Pour cette bande de pourris qui les élevaient, le corps de leurs victimes était une chose particulière et décorée d’une splendeur presque religieuse, comme le corps de Mâtho dans Salammbô, de Gustave Flaubert, dont on fendit la poitrine et arracha le cœur pour l’offrir au soleil !
Ces tortionnaires sanguinaires les produisaient donc et les recueillaient, pour ensuite aller les vendre au Diable. Leur modus operandi était imparable : ils demandaient à arrêter des gens qui auraient insulté « Paul Biya » et demandaient qu’on leur affecte d’énormes moyens financiers et logistiques pour faire le travail d’arrestation.
Lorsqu’ils les avaient pris, ils les « manœuvraient » et leur faisaient avouer ce qu’ils n’avaient jamais fait. Ils les « pressaient » si fort et si longtemps qu’ils demandent encore de l’argent pour « entretenir » ces sous-hommes en cage. Entre-temps, les bourreaux disaient aux damnés que ce « Paul Biya » avaient même demandé qu’ils les tuent ; c’est leur magnanimité atavique à eux, les tortionnaires, qui les sauvaient ; que, donc, les torturés devraient être un tout petit peu reconnaissants envers les conjurés en avouant tout ce qui leur était reproché ! Qu’ils devaient surtout éviter de jamais dire ce qu’ils ont subi sinon, la prochaine fois, ils feraient ce que le Président veut…
Dans mon rêve donc, certains scorpions et certains fers de lance réussissaient à se dissimuler sous la moquette douillette où tu poses tes pieds augustes ; d’autres escaladaient le fauteur où tu poses ton postérieur majestueux. Dans mon rêve tourmenté, je t’ai vu par la suite en train de te diriger sur ton fauteuil et, glacé d’effroi, j’ai commencé à crier, à pleurer à chaudes larmes. Je me suis évanoui plusieurs fois et je me réveillais avec une douleur plus intense encore. Lorsque je me suis réveillé la dernière fois dans mon rêve, je ne sentais plus ma tête ; j’avais perdu la sensibilité de mes quatre membres, comme si le venin de ces scorpions et de ces mambas noirs m’eût paralysé, anéanti.
Dans mon rêve, j’imaginais les dégâts qu’allaient causer sur ton corps ces monstrueuses créatures de la méchanceté humaine. À un moment donné, une vipère heurtante t’a mordu les testicules et il fallait les amputer (parce qu’il n’y a pas d’autres solutions). Le degré de cruauté de ce supplice m’était innommable. Après l’opération chirurgicale, tu t’es transformé en un fer de lance. Comme tu t’es transformé ainsi, les mêmes marchands de la malversation et de la désolation s’approchaient de toi avec leurs instruments de la mort dans les mains, le pas ferme. Traumatisé, je me suis réveillé en sursaut.
Telle est, mon bien-aimé frère, la substance de mon délire onirique. Ma torpeur était si prononcé, si vive, que c’est maintenant que je réalise le degré d’amour que je te porte. Je comprends que je ne supporterai pas de te perdre, de te voir absent du recensement des Grands hommes de mon pays. Je ne t’imagine pas destiné à l’oubli, au bannissement, à l’enfer. Dans ce cauchemar je voulais à tout prix te soustraire à l’indignité, celle de porter la couronne infâme de tortionnaire ; je t’exorcisais pour chasser une réputation entachée, un renom vilipendé. C’est pourquoi j’ai été envahi de joie quand je me suis réveillé. On dit que quand tu rêves de quelque chose, c’est que ça ne va pas arriver. Mais il faut être prudent… C’est pourquoi je tenais à te faire partager ma souffrance nocturne.
Cher frère,
Je t’écris donc pour me rassurer que ton intégrité physique est saine, que ta virilité est sauve. Je t’écris aussi pour avoir le cœur net, parce que je demeure stupéfait. D’où ces questions que je t’adresse : as-tu trouvé un manuel intitulé Le code de la terreur au coin de ton bureau imposant ? Aurais-tu par hasard suivi des murmures étouffés ou des gémissements souterrains remonter de la cave ? Une télévision du sous-sol a-t-elle émis des sons effroyables qui ressemblaient à des aboiements humains, comme le bruit vil des corps qu’on mutile et qu’on désarticule ?
N’as-tu pas entendu des bâillements, dont tu as suspectés que ce sont ceux de quelque collègue sans finesse et à l’esprit raboteux, mais qui se sont poursuivis dans ton imagination comme des spasmes et des râles d’un condamné qu’on exécute ? N’as-tu pas remarqué, dans un couloir, des taches de Bétadine qui se coagulait comme du sang humain ? N’as-tu pas, enfin, remarqué sur le visage de quelques collaborateurs à la température de massacre, qui expirent le malheur de leur nez bouché, le sourire miné, démoniaque, comme d’irascibles traîtres assoiffés de haine et de crimes, et dont la présence glace les nerfs ?
Quoi qu’il en soit, l’occasion faisant le larron, je ne manquerai pas celle que m’offre cette expérience imaginaire de la torture pour te rappeler, comme à un frère jumeau, ce qu’un de nos aînés de la Lékié, le père Henri Éyébe Ayissi, me disait souvent : « Quand on est parvenu à un certain niveau de la hiérarchie sociale, il faut être solennel » ! Or, la solennité ne s’encombre pas d’immoralité, de souillure, d’ordures, de stupre.
Il y a beaucoup de tenue et de goût dans l’attitude grave de celui qui est solennel, comportement qui, en fait, manifeste de la sagesse. Mais pour être sage, ne devrait-on pas commencer par être musicien, ainsi que le recommande le marchand de Lucien dans Les philosophes à vendre ? Je veux te rappeler que ton devoir quotidien consiste à mériter toujours l’estime du Président de la République, Chef supérieur des armées, qui ne peut sensément recommander de torturer ses compatriotes ; de maintenir l’espoir de la jeunesse qui a cru en toi intacte et de préserver notre honneur familial.
Cher Landry,
Tu n’es pas mon frère parce que nous sommes de même sang, tu es un Batchenga et moi je suis un Eton de la famille des Benyagda. Mais la fortune des destins singuliers est de se retrouver. Parfois, au départ, les grands hommes sont de singuliers avortons qui errent en permanence pour respirer le maximum d’air frais et faire la provision d’énergie vitale susceptible de faire bondir la chance qui les constitue.
En ce sens, nous avons eu un père commun, un Batchenga, non pas ton colonel de papa, mais le rafraichissant Ahanda Étoga Jean-Baptiste, l’ingénieur poète ! Oui, cet homme nous a moulés, toi et moi. Nous avons mangé à sa table, toi avant moi ; nous l’avons accompagné longtemps et avons suivi pendant des années ses leçons pratiques de vie ; il nous a impacté de ses scrupules délicats, de son degré prononcé d’humanité, de la qualité supérieur de ses choix moraux et de son goût distingué.
Nous avons grandi sous la tutelle de cette âme noble, de la magnificence incarnée de ce bon samaritain à la générosité légendaire. Lorsqu’on a suivi ses enseignements et qu’on sort de ce moule à galants, on rechigne à heurter injustement les cœurs ; on réprime sans effort la tentation de brimer, de laminer ; on répugne à liquider ses semblables.
Tu le sais, Ahanda Étoga nous a appris à tirer avantage de la science, de l’histoire et de la littérature pour mieux cultiver notre jardin. La science, nous confiait-il, nous apprend les techniques les plus sophistiquées pour grandir l’homme ou pour le bafouer ; l’histoire nous apprend que le règne des plus grands tortionnaire du genre humain, les Caligula, Léopold II, Phalaris d’Agrigente, Reinhard Heydrich, Tomas de Torquemada et autres Thomas Thirslewood, est révolu.
La lucidité qu’elle enseigne permet de se départir de la sottise qui consiste à vouloir arrêter la marche du temps, à réprimer la vie, à espérer tuer l’esprit, à ruminer la suppression de la société entière, à forcer la volonté par la force. La littérature, quant à elle, renseigne sur la force insoupçonnée et quasi magique des mots. Le génie plonge ses ennemis triomphants dans une confusion d’esprit indescriptible, dans un abêtissement durable, sans repère et sans ressource pour faire balbutier l’Histoire et enterrer l’avenir.
Sais-tu comment a péri l’immarcescible Cicéron, le célèbre avocat, écrivain et homme politique romain ? Sa tête fut coupée et ses mains furent amputées par le tribun militaire Popilius, celui-là même que Cicéron avait autrefois défendu dans un procès où on accusait de parricide ! Marc-Antoine ordonna donc son exécution en représailles contre la verve et l’éloquence du penseur. Le cou que Cicéron avait tendu au commando d’assassins et qu’ils avaient coupé ne suffisait pas pour contenter Marc-Antoine.
L’intensité de la vengeance qui l’animait et l’étourdissement de sa toute-puissance commandaient de profaner le corps de Cicéron. Il exigea donc que les mains maudites qui avaient osé écrire les Philippiques, les discours du célèbre orateur contre lui, soient retirées ! L’histoire nous apprend malheureusement que la fin de Marc-Antoine fut plus tragique. En effet, après un accès de démence, il dut se suicider, et sa mémoire fut bannie au Sénat. Incontestablement, le pouvoir affole…
Le destin respectif de l’Immortel Cicéron et de son tombeur, Marc-Antoine, démontre une fois de plus que lorsqu’on coupe ou cloue des têtes qui pensent, on court le risque de voir le venin bienveillant du discernement qui en était la matière grise envahir plus vite le sol national et, ainsi, anticiper la révolution que l’on redoute tant. Pareillement, lorsqu’on disjoint les bras qui produisent des mots intarissables, libérateurs, ceux-ci finissent par résonner à jamais au futur, à vie !
Mon inestimable Galax Étoga,
Je veux que tu te tiennes éloigné de ces raffinements de la mort auxquels recouraient la bande de stipendiés dont j’ai rêvé. Fraternellement !
Dr Fridolin NKE,
Expert du discernement
Université de Yaoundé I
Tél : 680 110 889 ».
N.R.M
Ainsi, à en croire Cameroon Tribune, de nombreux changements sont à venir, tant en ce qui concerne les hommes déployés sur les théâtres d’opérations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que sur les méthodes de travail.
Jeudi dernier, en s’adressant aux éléments des forces de défense et de sécurité au poste de commandement du 21e Bataillon d’infanterie motorisée à Buea, Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, qui avait à ses côtés le gouverneur Bernard Okalia Bilaï, le général de division, commandant la Région militaire interarmées N°2, Saly Mohamadou, le général de brigade Elias Toungue, commandant de la 2e Région de gendarmerie, a indiqué que le président de la République ne l’a pas simplement dépêché sur le terrain dans le cadre d’une simple visite d’inspection.
Encore moins d’adresser uniquement des encouragements à ces hommes et femmes qui, depuis le début de la crise dans ces deux régions se battent pour la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun. La rencontre de jeudi se voulait donc également un moment d’importantes annonces touchant tant aux carrières de ces éléments qu’aux avantages qu’ils sont en droit d’attendre de leur pays.
« Je voudrais vous annoncer ici la reprise imminente, en tout cas cette année même, des stages » pour ces personnels. Ceux-ci, de l’avis du Mindef, devraient continuer à en bénéficier, bien qu’étant déployés sur des théâtres d’opérations. « Je voudrais également vous assurer de la prise en compte, par la haute hiérarchie, de vos problèmes d’équipement, de mobilité », histoire de les doter de moyens plus adéquats pour mener à bien leur mission. Egalement en bonne place, la question du paiement des droits aussi bien de ceux qui ont été en opérations que de ceux qui rejoignent ces deux régions.
Sur la prise en charge des blessés, Joseph Beti Assomo a indiqué que le président de la République, chef des forces armées a donné des instructions pour un relèvement, dans les meilleurs délais, des plateaux techniques des structures sanitaires où ils sont admis. Le Mindef a précisé que les mesures annoncées ne pourraient continuer d’avoir un effet positif sur le terrain que si les hommes font preuve de discipline. Face aux épreuves sur le terrain, Joseph Beti Assomo a recommandé « une attitude et un comportement empreints d’esprit de camaraderie, d’entraide, de solidarité ».
S’ils doivent de tout temps avoir à l’esprit que leur mission première est la protection des hommes et des biens, et de l’Etat, les troupes déployées sur le terrain doivent savoir que « le succès de vos actions est en grande partie tributaire de vos relations avec les populations », tout en sachant jusqu’où ne pas aller trop loin. Pour le succès de leurs opérations, les forces de défense et de sécurité devraient avoir une tenue irréprochable, éviter l’insouciance, l’imprudence, des facteurs qui peuvent mettre en jeu l’intégrité physique des éléments et de leurs camarades.
Joseph Beti Assomo a recommandé d’accentuer les actions civilo-militaires en faveur des populations, comme cela a été observé ces derniers mois. Des recommandations que le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense avait déjà faites aux éléments de la 5e Rmia à Bamenda quelques heures auparavant. Une séance de travail à huis clos entre le Mindef et les autorités administratives et militaires en poste à Buea a précédé cette rencontre avec les hommes de troupe.
Otric N.
Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence de la république en charge de la défense a entamé ce jeudi 6 juin 2019 une visite d’évaluation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Car, malgré la descente sur le terrain du premier ministre, chef du gouvernement, Chief Joseph Dion Ngute, il y a quelques semaines, appelant au retour à la paix et à un dialogue inclusif, la violence persiste. Les affrontements se multiplient entre les forces de défense et de sécurité et les ambazoniens. De même, les actes de terreur n’ont pas cessé.
Selon les informations diffusées par la Cameroon Radio Communication (CRTV), le chef de l’Etat, son excellence Paul Biya veut en savoir davantage sur la situation sécuritaire dans ces deux régions secouées par une violente crise sociopolitique sur fond de sécession. Et pour ce faire, Paul Biya a dépêché le ministre de la Défense (MINDEF) sur le terrain.
Le MINDEF sera en compagnie du haut-commandement au cours de son séjour à Bamenda et Buea, respectivement les chefs-lieux des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest. Outre sa visite d’évaluation, il se chargera également de remobiliser les troupes et leur transmettre les encouragements du chef des forces armées pour les efforts et les sacrifices suprême consentis pour maintenir la sécurité dans ces zones d’expression anglaise.
Pour rappel, le Cameroun a mal dans sa partie d’expression anglaise depuis octobre 2016. Aujourd’hui, les conséquences de ce qui se présentait au début comme un malentendu et dont le règlement a été très mal initié de part et d’autre dès le départ sont lourdes. Ainsi, pour résoudre ce conflit, le chef de l’État qui se fait volontiers appelé « le mendiant de la paix », met tout en œuvre pour instaurer un dialogue excluant toute discussion sur une possible indépendance des régions anglophone. Le président de la République se dit donc prêt à « discuter de tout », surtout quand on sait que sans la paix, aucun développement n’est pas envisageable.
Danielle Ngono Efondo
Zone contenant les pièces jointes
C’est un rappel qu’a fait Galax Etoga le Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense (Mindef). Les gendarmes indélicats ne doivent bénéficier d’aucune tolérance. C’est l’une des recommandations qu’il a données à la cérémonie de remise d’épaulettes à 307 nouveaux maréchaux de logis. Galax Etoga a invité les usagers à dénoncer les exactions des éléments. « Tolérance zéro contre les gendarmes indélicats, le 1501 est mis à la disposition du public, pour dénoncer les exactions de gendarmes », martelé le Secrétaire d'Etat auprès du Mindef.
Il convient de rappeler que Galax Etoga a entrepris depuis quelques semaines d’assainir le milieu de la gendarmerie dont il a la charge. Sous son initiative, une campagne de vulgarisation du numéro vert 1501 de la gendarmerie a été organisée. Cette campagne s’est déroulée du 29 avril au 3 mai 2019. «La gendarmerie nationale se doit d’entourer ses activités, de règles d’engagements clairs, destinés à prévenir tout abus, dérives et comportements déviants au sein de l’armée », avait déclaré le Secrétaire d'Etat auprès du Mindef.
Au cours de la campagne susmentionnée et qui coïncidait avec la célébration de l’existence des un an d’existence du numéro vert, Georges Parfait Nana II le chef d’escadron, commandant du poste de commandement opérationnel de la gendarmerie nationale (Pcops) avait indiqué que grâce au 1501, il y a eu 100 gendarmes indélicats punis.
« C’est la tolérance zéro, et déjà 100 punitions ont été infligées aux gendarmes coupables, 25% de sanctions avec des décisions du Sed, qui rentrent dans le dossier disciplinaire, entraînant la perte de promotion, de stage, avancements et autres, 15% d’éléments ont été mutés, 5% ont été relevés de leurs fonctions, 5% sont actuellement devant le tribunal militaire et 5% avertis. C’est vrai que ces sanctions ne sont pas connues du public, mais nous travaillons pour une large diffusion de ces sanctions lors de prochaines décisions ».
Aussi Galax Etoga en présidant la cérémonie de remise d’épaulettes aux 307 nouveaux maréchaux de logis, a demandé à ces derniers, de servir leur pays avec fidélité, loyauté et rectitude morale. Le but étant de renforcer la confiance au sein de la population dont ils seront appelés à assurer la sécurité.
Liliane N.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a effectué une visite de travail dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, jeudi, 23 mai et vendredi, 24 mai derniers. Sur instructions du chef de l’Etat, chef des forces armées, Joseph Beti Assomo est allé remobiliser les troupes.
Dans la région de l’Extrême-Nord, il s’est agi de faire le point de la lutte contre Boko Haram. En effet, cette secte terroriste a connu un regain de vitalité depuis quelques semaines. Des attaques contre les forces de défense et les populations ont été enregistrées dans le Logone-et-Chari, le Mayo Sava et le Diamaré.
Selon Cameroon Tribune, la descente du Mindef a consisté à tenir des réunions de sécurité avec les chefs militaires. A Kousseri, chef-lieu du département du Logone-et- Chari, une rencontre a eu lieu jeudi en présence du commandant de la 4e Région militaire interarmées, le général de brigade Frédéric Djonkep ; le commandant de la 4e Région de gendarmerie, le général de brigade Pierre Louba Zal, le commandant de la 41e Brigade d'infanterie motorisée, le général de brigade Assoualaï Blama, entre autres.
Pour renforcer le moral des troupes, « le chef des forces armées – le chef de l’Etat Paul Biya -me charge de vous transmettre ses félicitations et encouragements pour tous les efforts menés en vue de la préservation de l'intégrité de notre territoire », a lancé le ministre de la Défense à l’endroit des soldats.
L’étape de Mora dans le Mayo Sava a eu pour cadre, le poste de commandement du 1er secteur de la Force multinationale mixte. Pendant plus de 2h 30 minutes, le général de brigade, Bouba Dobekreo, commandant du secteur N°1 de la Fmm et ses hommes ont fait le point de la situation au Mindef. Sur le théâtre des opérations, la Fmm a présenté des prouesses de l’armée camerounaise contre Boko Haram. En effet, les forces de défense ont déjà pu saisir plus de 500 armes de combat et munitions, et démonter des explosifs artisanaux. A côté de ces trophées de guerre, des véhicules blindés arrachés des mains des combattants de Boko Haram.
A Ngaoundéré, vendredi, 24 mai 2019 le Mindef a tenu une réunion de sécurité au poste de commandement du 5e secteur militaire, en présence du gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar, et des chefs militaires opérationnels. Puis, une descente dans l’arrondissement de Belel où le phénomène de prise d’otages, d’enlèvement avec paiement de rançons avait fait son lit. La visite du Mindef a également permis de visiter des chantiers conduits par le Génie militaire. Notamment, l’aménagement de la voirie de Maroua et de la construction du Parcours Vita de Ngaoundéré.
Otric N.