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Une photo de Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et de Mancho Bibixy Tse, leader de la « révolution du cercueil » du 21 novembre 2016 a permis de contrer les rumeurs selon lesquelles ce dernier aurait été tué.

 

Contrairement aux rumeurs selon lesquelles Mancho Bibixy aurait été soumis à des traitements très cruels par les forces de sécurité du SED (Secrétariat d'Etat à la Défense), la photo qui est devenue virale sur les médias sociaux montre Mancho rayonnant de joie aux côtés du ministre Momo.  La photo a été prise pendant le week-end.

 

Mancho Bibixy est l'un des 177 détenus exfiltrés de la prison centrale de Kondengui et placés en détention par la police et la gendarmerie dans le cadre de l'enquête judiciaire sur les manifestations qui ont secoué le centre de détention le 22 juillet 2019.

 

Selon une source digne de confiance, Mancho va bien et a été innocenté après qu'il ait été prouvé que lui et d'autres ont fait de leur mieux pour calmer la situation à la prison centrale de Kondengui.

 

Lundi, certains détenus de la prison centrale de Kondengui se sont déchaînés à cause des allégations de mauvaises conditions de détention et de longues détentions avant jugement.  

 

Les manifestations sont devenues violentes avec l'incendie de certaines installations du centre de détention. Deux détenus ont été blessés par leurs pairs. 177 personnes soupçonnées d'avoir été le fer de lance de la mutinerie seraient détenues à la gendarmerie et à la police où les enquêtes sont en cours. 

 

A Buea, l'émeute de mardi a conduit à l'incendie de la bibliothèque, des magasins d'alimentation et des réserves et du bureau de la discipline. Deux membres des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus ont été blessés.

 

Au moins 20 détenus sont actuellement détenus par la police judiciaire à Buea au fur et à mesure que les enquêtes s'intensifient.

 

Le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a déclaré que les véritables griefs des compatriotes détenus seront dûment pris en considération. Il a déclaré que le système judiciaire « travaille en toute souveraineté mais de manière progressive pour entendre et juger les cas de ces détenus protestataires en toute objectivité et équité, dans le respect des procédures en vigueur ».

 

Sadi a déclaré qu’ « en tout état de cause et au-delà de leur insurrection, le gouvernement reste attentif aux appels de ces compatriotes détenus. Le gouvernement continuera de travailler dans le cadre de ses responsabilités pour s'assurer que les procédures en cours sont menées avec la diligence requise et que l'indépendance de la magistrature est strictement respectée ».

 

Malgré l'annonce faite par le gouvernement qu'aucun décès n’a été enregistré dans les deux émeutes, les séparatistes restent convaincus que le gouvernement a quelque chose à cacher.

 

Otric N.

 

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Le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji Paul, a appelé les responsables de l'administration et de la sécurité de la région Centre à renforcer les mesures visant à garantir la paix et la sécurité après les troubles survenus lundi dernier à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.

 

Le ministre s'exprimait à Yaoundé le jeudi 25 juillet 2019 lors d'une réunion spéciale de coordination de la sécurité tenue sur les instructions du chef de l'Etat, le président Paul Biya, qui a toujours eu le bien-être des Camerounais au centre de ses préoccupations.

 

Au cours de la réunion à huis clos qui s'est tenue dans la salle de conférence du bureau du gouverneur du Centre, le ministre Atanga Nji a déclaré que la récréation était terminée. L'examen de la situation actuelle en matière de sécurité à Yaoundé et dans ses environs figurait en tête de l'ordre du jour.

 

Atanga Nji Paul a déclaré que les informations à sa disposition indiquent que le calme règne à Yaoundé et que les citadins mènent leurs activités quotidiennes en toute tranquillité. Toutefois, il a déclaré que les récents bouleversements survenus à la prison centrale de Kondengui ont ouvert les yeux sur les problèmes de sécurité qui attendent les responsables de la sécurité et de l'administration.

 

A ce titre, le ministre a déclaré que toutes les prisons de la région Centre seront donc soumises à un contrôle de sécurité intense ainsi qu'à l'organisation du secteur des mototaxis et à la répression des crimes de toutes sortes. Les questions relatives aux activités de la police municipale à Yaoundé ont également été examinées avec le Ministre Atanga Nji, qui a donné des directives fermes du Chef de l'État.

 

Pour le ministre de l'Administration territoriale, Yaoundé est la capitale politique et le siège des institutions de l'Etat et doit donc être bien protégée à tout moment. Atanga Nji a déclaré qu'aucune forme de désordre ne devrait prospérer à Yaoundé et que tous ceux qui sèment du désordre devraient être traqués.

 

Il a appelé les responsables de l'administration et de la sécurité à s'asseoir, à être proactifs et à partager rapidement les informations de sécurité afin d'éviter toute forme de désordre public. Le patron du MINAT a rappelé à tous que les Camerounais en toute souveraineté ont donné à Paul Biya un mandat de 7 ans en 2018, condamnant les actions des mauvais perdants auxdites élections.

 

Selon le ministre Atanga Nji, le président Paul Biya a placé son nouveau mandat sous le signe de l'élargissement des possibilités. En tant que tels, les responsables de l'administration et de la sécurité devraient être les moteurs des plus grandes opportunités que le chef de l'Etat a promises aux Camerounais.

 

Pour que cette mesure et d'autres puissent prospérer, les responsables de la sécurité et de l'administration ont été invités à réglementer également le secteur des transports où les plaintes sont légendaires, les moto-taximen volant et agressant les gens. Il a également chargé les autorités administratives de réglementer la police municipale et de lui inculquer les vertus du dialogue et non les actes récurrents de confrontation qui peuvent dégénérer en troubles civils.

 

Otric N. 

 

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Alors que le concert de consternation se poursuit, et que les camerounais continuent d’attendre les résultats des enquêtes devant déterminer les raisons réelles et les acteurs des casses de la prison centrale de Kondengui, le parti de George Gilbert Baongla a choisi de dire sa désolation quant à la manière dont la crise est gérée.

 

Le courrier signé du vice -  président de ce parti et porte parole, Morgan Palmer revient sur les travers de la prison de Kondengui. Un pénitencier dont la quasi majorité des détenus ne sont pas encore jugé, et dont la plupart sont incarcérés pour des délits mineurs. Ce parti condamne les actes de tortures infligées au vice – président du MRC, Mamadou Mota.

 

Mais la principale annonce que nous fait le Parti Républicain, c’est qu’il y aurait de nombreux morts à la suite des mutineries survenues en début de semaine à Yaoundé et à Buéa.

 

La communication du Parti Républicain :


« Les journées du lundi 22 juillet et du mardi 23 juillet 2019, des mutineries ont éclaté dans les prisons de Kondengui et de Buéa. Plusieurs sources concordantes font état de multiples morts parmi les prisonniers. Ces derniers revendiquaient un respect de leurs droits à travers ce mouvement d’humeur.


Le Parti RÉPUBLICAIN déplore ces pertes en vie humaine, enregistrées dans une population carcérale dont la vocation est d’être réhabilitée dans la société, après l’étape de leur moralisation. Nous présentons nos condoléances sincères aux familles éprouvées et exigeons du Gouvernement de la République une clarification sur cette affaire. 


Plus de la moitié des effectifs de ces prisons sont des prévenus, détenus pendant des années, souvent sans jugement et parfois pour des délits mineurs. 


Face aux nombreux faits d’amateurisme observés dans la gestion de ces mutineries, le Parti RÉPUBLICAIN demande la démission du Ministre de la justice Garde des Sceaux. 


Le Président Fondateur du Parti Républicain Georges Gilbert BAONGLA était détenu arbitrairement à la prison de Kondengui au moment des mutineries. Il a été protégé par nos forces de défense dépêchées sur les lieux. 


Par ailleurs, le Parti RÉPUBLICAIN condamne sans réserve le traitement infligé au vice-président du MRC, Mamadou MOTA. Des images insoutenables diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des signes de violences commises sur sa personne. Cela porte gravement atteinte à l’image de notre pays. 

 

Un autre chemin est possible. Il y a une urgence à donner un nouveau cap au Cameroun avec le Parti RÉPUBLICAIN. »

 

Stéphane NZESSEU

 

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De Cabral Libii du Parti camerounais pour la reconstruction nationale à Pascal Messanga Nyamding du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, la mutinerie survenue à Kondengui démontre qu’il y a lieu d’agir.

 

La plupart des hommes politiques se sont exprimés après les évènements survenus dimanche dernier à la prison de Kondengui. En faisant une analyse desdits évènements, ils pointent tous du doigt entre autres la surpopulation carcérale comme la cause principale. C’est le cas de Cabral Libii, le président du Parti camerounais pour la reconstruction nationale (Pcrn) qui précise que la surpopulation carcérale est toujours à l’origine des mutineries partout dans le monde. Pour Cabral, le déficit de vigilance est la seconde cause.

 

Aussi développe-t-il pour justifier ce point de vue, « la prison de Kondengui est déjà vétuste. C’est une prison qui avait été construite pour un millier de personnes, mais actuellement, ils sont plus de 4500 à l’intérieur. Le ratio standard connu dans le monde entier c’est un gardien pour 3 prisonniers. Lorsque vous en avez plus de 4500 prisonniers pour 350 gardiens de prison, vous pouvez vous imaginez quel est le gap, c’est intenable ! En plus, les gardiens de prison qui se retrouvent à l’intérieur ont quel dispositif de protection ? Il ne se passe plus de semaines, sans qu’on entende qu’un gardien a été séquestré. Le dispositif de défense en cas de mutinerie c’est-à-dire : des genouillères, des pare-balles, et autres dispositifs d’antiémeutes, ils ne l’ont même pas. En réalité, ce sont des gens qui sont exposés tous les jours à la mort ».

 

Pour le président du Pcrn, au rang des causes de la mutinerie de dimanche dernier, on retrouve aussi la durée des détentions. « Personne ne devrait passer plus de 18 mois sans être jugé, mais ce n’est pas le cas dans nos prisons. J’espère que ce qui est arrivé va interpeller ceux qui doivent décider pour que cela ne se répète plus », conclut-il.

 

Pascal Messanga Nymanding pour sa part, cite comme causes des évènements de Kondengui, en premier lieu, le surpeuplement de la prison, en deuxième lieu le contrôle permanent régnant à l’effet de soulever les populations carcérales, en troisième lieu, l’indifférence des personnalités qui occupent les fonctions de pouvoir et de décision à régler les vrais problèmes du Cameroun.

 

« Malheureusement lorsque vous réunissez ces trois indicateurs, vous comprenez que ce n’est qu’une alerte et si rien n’est fait rapidement, j’ai bien peur que cela touche d’autres secteurs. Y compris les secteurs les plus inattendus. Pour apaiser les tensions, il faudrait d’abord décongestionner la prison centrale de Kondengui. On ne peut pas mettre dans un même endroit, des grands criminels financiers, les prisonniers de droit commun et les petits voleurs. Il faudrait mener une politique civilisationnelle de la gestion de la prison. Car, là-bas, c’est la promiscuité. Il faudrait aussi limoger ceux qui ont la charge de ce pénitencier », déclare-t-il.

 

Pour Célestin Bedzigui le président national du Parti de l’alliance libérale (Pal), l’analyse de ces évènements montre que « le temps d’agir pour corriger l’insoutenable est arrivé ». Me Emmanuel Simh le 3e vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, souligne que sa formation politique ne saurait être tenue pour responsable de la mutinerie de Kondengui. Il souligne que le parti d’ailleurs devient fatigué d’avoir à porter à chaque fois qu’un évènement se produit même à l’étranger, la responsabilité.

 

Liliane N.

 

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L'équipe juridique qui défend les membres détenus et les sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a, dans un communiqué publié le mercredi 24 juillet 2019, appelé le gouvernement à rendre publique la liste des personnes sorties de la prison centrale de Kondengui après l'incident de lundi dernier.

 

Le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a déclaré mardi que 77 détenus de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé ont été placés en garde à vue par la police et la gendarmerie après une mutinerie dans le centre de détention lundi.

 

Légendée « mutinerie à la prison centrale de Kondengui », le communiqué du gouvernement déclare que tous ceux qui se trouvaient derrière la manifestation ont été « bien identifiés » et aident maintenant les responsables de la sécurité à enquêter sur cette affaire.

 

Les avocats Emmanuel Simh, Christopher Ndong, Chendjou Serge, Fante Reeta et Souop Sylvain exigent maintenant que la localisation exacte des personnes arrêtées soit rendue publique sans plus attendre.

 

Ils disent que ces personnes devraient avoir accès à leur famille, à leur médecin et à leur avocat. Furieux des images choquantes du 1er vice-président de la MRC maltraité par les forces de sécurité, les avocats insistent sur le fait que les personnes arrêtées doivent être traitées avec humanité et dignité.

 

Pour l'équipe de la défense, les autorités devraient prendre des mesures urgentes pour réhabiliter les personnes concernées auprès de leurs concitoyens à la prison centrale où elles attendent d'être jugées. Une enquête judiciaire devrait être ouverte afin de déterminer et de sanctionner les responsables des traitements inhumains et dégradants infligés aux suspects, entre autres violations des droits humains.

 

Les avocats chargés de la défense des dirigeants, alliés, militants et sympathisants du MRC arrêtés dans le cadre des marches blanches des 26 janvier, 1er et 8 juin disent que les droits de leurs clients ont été pour la plupart violés par les autorités.

 

Ils disent que dans la nuit du 22 au 23 juillet 2019, dans le cadre d'une manifestation organisée par des prisonniers à Yaoundé, beaucoup de leurs clients, dont le 1er vice-président de la MRC, Mamadou Yakouba Mota, ont été brutalement déplacés de la prison vers des lieux inconnus.

 

« Après de nombreuses recherches, nous avons découvert que certains de nos clients dont nous ne pouvons pas confirmer le numéro et l'identité, ont été retrouvés au Secrétariat d'Etat à la Défense (SED) à Yaoundé », ont déclaré les avocats.

 

Ils condamnent fermement les traitements dégradants et inhumains infligés à leurs clients au SED, citant l'image « humiliante » de Mamadou Yakouba Mota qui est devenue virale dans les médias sociaux. Les avocats affirment que le 1er vice-président du MRC a été photographié derrière une camionnette dans une situation pitoyable indiquant la manière dégradante dont ils ont été emmenés hors du centre de détention.

 

Otric N. 

 

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Jean De Dieu Momo n’est pas d’accord avec le journal Essingan qui pointe la responsabilité du ministre de la Justice au sujet de la mal gouvernance dans l’administration pénitentiaire camerounaise.

 

On peut lire aisément à la Une du tri-hebdomadaire Essingan ce mercredi 24 juillet 2019, « Mal gouvernance judiciaire et pénitentiaire : Laurent Esso le visage de l’horreur ».

 

Après une importante mutinerie enregistrée à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, le journal affirme que le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, est le principal responsable des problèmes de mal gouvernance dans l’administration judiciaire et pénitentiaire au Cameroun.

 

Ne pouvant pas accepter laisser prospérer de telles allégations, à la suite de cette Une, Jean De Dieu Momo a réagi pour défendre son supérieur. Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, a écrit sur sa page Facebook: «Je proteste énergiquement contre la Une de ce journal. Le directeur de publication doit savoir que le Minjustice n’est pas responsable de ce qui s’est passé à Kondengui».

 

«La surpopulation carcérale est du fait des prévenus devant le tribunal militaire qui ne dépend pas du Minjustice. Mais comme le tribunal militaire n’a pas une prison, alors c’est la prison du Minjustice qui est utilisée», donne pour explication Jean De Dieu Momo pour étayer sa riposte.

 

L'homme politique annonce cependant, un début de solution au problème de la surpopulation carcérale au Cameroun. «Ceci étant, nous allons rapidement trouver une solution aux prévenus en attente de jugement pour faire élargir ceux qui auront été jugés innocents et ceux qui auront été condamnés à des peines légères», déclare le membre du gouvernement. 

 

Innocent D H

 

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C’est par la voix de son porte parole, Olivier Bibou Nissack que Maurice Kamto parle de cette information qui a canalisé toutes les attentions du 22 au 23 Juillet dernier. 

 


« La Résistance Nationale Pacifique prend acte de la mutinerie violente survenue à la Prison Centrale de Yaoundé-Kondengui dans la journée du lundi 23 juillet 2019, et durant la nuit du 23 au 24 juillet 2019. En effet, selon des récits concordants et dignes de foi, ces regrettables évènements se sont amorcés par une protestation pacifique des prisonniers politiques anglophones détenus indéfiniment depuis de trop longs mois, à les en croire eux-mêmes via leur pancartes et paroles, sans examens sérieux de leurs dossiers judiciaires.

 

Les mêmes ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient marqués des slogans hostiles à un Pays européen précis en relation avec la crise anglophone et le marasme Camerounais, à les en croire, de même que des appels adressés au Président Donald TRUMP et le Pays dont il a la charge dans le règlement de la crise meurtrière qui déchire depuis de longs mois les Régions Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun. Ces détenus politiques anglophones ont également demandé leur libération afin qu’ils aillent travailler à la rentrée des enfants dans les écoles de ces deux Régions du Pays. La protestation pacifique a donc donné lieu à des discours et des chants.

 

Cette phase pacifique va s’achever avec le retour, au soir tombé de la plupart des détenus dans leurs quartiers. Cependant de nombreux prisonniers anglophones protestataires vont rester sur la cour et refuser de rejoindre leurs quartiers. C’est ici que va être prise la décision scandaleuse de libérer les détenus dits du ‘’KOSOVO’’, quartiers les plus dangereux de la Prison Centrale de Yaoundé, car recelant pour l’essentiel de redoutables condamnés à de lourdes peines.

 

La mission des détenus du Kosovo aurait été de contraindre les prisonniers anglophones à rejoindre, entre autres, les prisonniers politiques du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) dans les différents quartiers respectifs des uns et des autres. Hélas les choses vont prendre une toute autre direction avec un agenda autonome suivi par lesdits détenus chargés pour la circonstance de mettre de l’ordre. Des pillages et des départs de feu seront plutôt observés sans surprise.

 

Comment une incapacité de l’administration carcérale et donc du Ministère de la justice, à prendre le contrôle d’un mouvement d’humeur non violent a-t-elle pu virer à une mutinerie violente suite à la libération des prisonniers du KOSOVO vraisemblablement chargés pour la circonstance de procéder à des missions de police interne à la Prison, missions relevant usuellement de l’administration pénitentiaire ? Qui a ordonné l’ouverture des portes des quartiers 08 et 09 constituant le KOSOVO, et donc provoqué la libération des détenus présents en ces lieux habituellement fermés ? Comment ceux-ci se sont-ils retrouvés dans des secteurs de la prison d’où ils sont traditionnellement tenus éloignés ?

 

Faut-il croire ces thèses murmurées au sein du personnel carcéral, selon lesquelles les réseaux proches du pouvoir illégitime de Yaoundé en querelles sur le juteux poste de Régisseur se sont affrontés par personnels pénitentiaires interposés en planifiant et organisant une mutinerie visant le nouveau Régisseur ? Les mêmes réseaux s’étant préalablement accordés sur les boucs émissaires par excellence en cas de dérapage : les prisonniers politiques du MRC. Pourquoi aucune enquête n’a été ordonnée dans ce sens ? Pourquoi ce rabat-on précipitamment sur les prisonniers MRC offerts en victimes expiatoires d’un règlement de compte entre réseaux du pouvoir illégitime de Yaoundé dans la distribution du pactole de la Prison Centrale de Yaoundé ? Pourquoi toutes ces dérives tolérées de l’administration en charge de la gestion des prisons et donc des prisonniers au quotidien, source de grogne permanente ?

 

Pourquoi cette surpopulation carcérale en conditions inhumaines est-elle érigée en règle dans les pénitenciers Camerounais ? Pourquoi toutes ces lenteurs judiciaires dans des dossiers avec pour conséquence des détentions inhabituellement longues et souvent injustes et arbitraires ? Pourquoi ce silence complice sur le déchainement de la violence suite à la libération des détenus du KOSOVO ? Ces questions demeurent encore toutes sans réponses.
Pour toutes ces raisons et d’autres, la Résistance Nationale Pacifique s’offusque du traitement dégradant et inhumain infligé par des forces de la Gendarmerie Nationale au Premier Vice-président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun Mamadou MOTA. Condamne également l’usage des mêmes inhumanités à l’endroit des prisonniers politiques du MRC déportés à ses côtés par les forces de Gendarmerie en direction visiblement du SED. 

 

Cet ensauvagement assumé du régime illégitime de Yaoundé méprisant la vie, et les personnes humaines, est un signal supplémentaire de ce que la dictature Camerounaise s’affranchit de ses dernières limites raisonnables. La preuve est cette image odieuse, du Vice-président National MOTA, exhibée au voyeurisme puéril et dépravé des détracteurs du MRC en guise de trophée humiliant. Il est inadmissible et inacceptable que le droit à l’image du Premier Vice-président du MRC et sa pudeur aient ainsi été grossièrement violés par ce qui semble être un membre irresponsable, malintentionné et mal formé, des forces de Gendarmerie. Ce dernier a pris un cliché de l’enlèvement nocturne inhumain et dégradant, du Premier Vice-président National MOTA et d’autres militants, à l’arrière d’un pick-up de la Gendarmerie Nationale dans la nuit du 22 au 23 juillet, pour ensuite publier cette image sur les réseaux sociaux.

 

Les vicieux commanditaires de cette barbarie ayant sans doute demandé, par ‘’hautes instructions’’, des images pour assouvir leurs fiévreuses jubilations sadiques dans leurs bureaux feutrés d’où ils commanditent la satisfaction de leurs sordides pulsions criminelles sadiques et dégradantes. Ces politiciens à la petite semaine qui se délectent en contemplant la déchéance qu’ils infligent temporairement à leurs adversaires politiques, victimes désignées vouées à la vindicte de la force publique. Ces commanditaires salissent ainsi la République dont ils ne sont nullement parties ou serviteurs, mais plutôt des rebus qui utilisent leur pouvoir étatique illégitime comme des parasites ou des virus ayant l’État pour cible ultime.

 

Pour choquant qu’il soit, ce cliché accable néanmoins une fois de plus le Régime illégitime de Yaoundé et certains éléments de la Gendarmerie en provenance visiblement du SED. Il traduit le peu de cas qui est fait de prévenus politiques non reconnus coupables de la commission d’aucun crime que ce soit, et qui sont traités pire que du bétail. Encore que rien, y compris dans le cas de criminels condamnés ne justifie une telle inhumanité.
Il est important de rappeler que les marches blanches pacifiques des 1er et 8 juin 2019 avaient déjà donné lieu à des actes de tortures abominables des marcheurs pacifiques dans les locaux du SED à Yaoundé, actes répertoriés et archivés minutieusement. La conscience nationale Camerounaise doit s’émouvoir de toutes ces dérives et comprendre une fois pour toutes le naufrage historique sans précédent dans lequel le Cameroun se retrouve engagé via un État illégitimement et sauvagement administré au plan public.

 

Il est important d’attirer l’attention et la responsabilité des forces de l’ordre dans l’indispensable exercice public qui est le leur, sur le fait qu’elles sont soumises à des règles précises dans l’exercice de leur travail, et que le non respect de ces règles expose les contrevenants à la rigueur de la loi nationale, voire celle Pénale Internationale ». 

 



Yaoundé, le 23 juillet 2019
Le Porte-parole 
BIBOU NISSACK Olivier

 

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Chacun y va de son analyse au lendemain de cette situation, qui est intervenue au moment où le Cameroun semble passer d’une crise à une autre, d’un scandale à un autre.

 

Dans les lignes qui suivent, Georges Dougueli tente de démontrer ce qu’il a qualifié de « Premières Escarmouches en prison – Mouroir »

 

 

La mutinerie de Kondengui n’est qu’une bataille dans la guerre qui opposera les possédants aux pauvres. Certes les écarts sociaux ne sont pas une exclusivité camerounaise. D’ailleurs, même les pays développés cherchent encore les moyens de mieux redistribuer la richesse nationale. Néanmoins, au Cameroun, les inégalités sociales se sont beaucoup creusées au fil de ces années de gouvernance erratique.

 

Au point que l’essentiel des missions des forces de l’ordre s’est réduit chaque davantage à protéger les riches de l’appétit insatisfait des pauvres. Ces inégalités se sont dupliquées dans la microsociété que constitue le pénitencier. Rien d’étonnant, donc, que les riches pensionnaires des quartiers spéciaux aient été pris pour cible par des émeutiers furieux d’être parqués et nourris comme du bétail avec l’environnement de promiscuité et d’insalubrité qui va avec.

 

 Entendons-nous bien. La haine des riches n’explique pas à elle seule l’explosion de violence d’hier. La violence naît de l’injustice dont ils estiment être les victimes. Eux, les prisonniers arrêtés pour la cause de l’ambazonie, n’ont pas le sentiment d’avoir enfreint une loi légitime. Leur engagement dans la lutte pour l’autodétermination de leur peuple annihile toute forme de culpabilité envers un Etat qui fait figure d’oppresseur. Ils ne se prennent pas pour des criminels mais comme des martyrs.

 

Quant aux détenus du MRC, ils estiment qu’en vertu du droit constitutionnel de manifester, ils ont la règle de droit de leur côté. A leurs yeux, c’est le gouvernement qui agit en violation des normes. Dès lors, on devine en quelle estime ces personnes tiennent les dignitaires déchus, ces « criminel en col blanc » des quartiers spéciaux qui – injustice suprême- vivent, eux, dans des cellules climatisées aménagées à leur goût, peuvent s’offrir des repas cuisinés à l’extérieur et profitent de toutes sortes d’avantages octroyés par un régime dérogatoire non écrit. 

 

 

Mis à part leurs dirigeants, la majorité des détenus de la prison centrale de Kondengui, qu’ils soient séparatistes « ambazoniens » ou militants du MRC, sont des pauvres. Selon une étude de l’Institut national de la statistique, en 2014, sur 22 millions de Camerounais, 8 millions, soit 37 % de la population, vivaient avec moins de 931 FCFA par jour, soit des revenus en-dessous du seuil de pauvreté.

 

A ceux-là, il faut ajouter les insurgés islamistes de la secte boko haram. Or ces détenus ont pour la plupart été arrêtés et transférés à Yaoundé à partir de deux des régions concentrant le plus de pauvres selon la même étude, à savoir l’Extrême nord (35,8%) et le Nord-Ouest (13,2%).

 

Kondengui est, donc, une poudrière sociale. C’est aussi l’allégorie d’un pays déliquescent, qui a renoncé à l’idée de progrès humain. On n’y respecte pas autrui, ni individuellement ni en groupe. Or,  « Il n’est pas de république sans vertu » ont théorisé deux philosophes, Jules Romain Barni, l’un des pères fondateurs de la gauche, et Montesquieu.

 

La France, qui est souvent notre modèle, tient sa  vertu en l’« Etat-providence » crée après la Seconde Guerre mondiale avec la mise en place de la sécurité sociale et toutes sortes de mécanismes tels que les allocations-chômage et logement. Ne dit-on pas qu’un pays se juge à la façon dont il traite les plus faibles ? 

 

GDouguel

 

Published in Tribune Libre

D’après des informations données par le lanceur d’alerte David Eboutou, la prison centrale de Kondengui est un véritable champ de ruine depuis ce mardi matin.

 

Le calme semble de retour à la prison centrale de Kondengui. Depuis ce matin, c’est un balai d’autorité au sein de la prison. D’abord le ministre de la justice garde des sceaux, Laurent Esso était à Kondengui aux premières heures de la matinée pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts au sein du pénitencier.

 

Les états à notre disposition à cette heure nous viennent du lanceur d’alerte David Eboutou. D’après ces informations, le bilan humain est passable. On enregistre au terme des émeutes, 04 personnes légèrement blessées. Des blessés qui se recensent essentiellement dans les quartiers du Kosovo (8 et 9). 02 prisonniers de l'opération Éperviers s’en sortent blessés à la tête. Il s'agit de l'ancien Premier Ministre Ephraïm INONI et de l'ancien Ministre de la Santé, Urbain OLANGUENA AWONO. Les deux personnalités ont été transportées dans un centre hospitalier tard la nuit de lundi.

 

Il revient aussi de ce que l'ancien recteur de l'Université de Douala, le Pr. Dieudonné Oyono et l'ancien Président de la Fecafoot ont été physiquement violentés et leurs cellules saccagés.

 

Sur le plan matériel et infrastructurel, on note plusieurs bâtiments détruits, la bibliothèque brûlée, la salle informatique saccagée, la salle de couture et autres apprentissages détruite, le bureau du Chef de bureau de la discipline en lambeaux, le bureau des intendants saccagé, le bureau de la sacristie détruit, les 04 locaux du quartier Spécial 07 qui accueille quelques directeurs généraux saccagés et pillés. Des objets de valeur et des montants d'argent portés disparus. Le portail du quartier 03 arraché.

 

Nous avons appris de source officielle que plusieurs prisonniers ont été placé en détention dans d’autres centres pénitenciers de la région du Centre. De plus la police scientifique est sur les lieux pour poursuivre les enquêtes qui permettront certainement de déterminer les responsables des actes de vandalismes posés au sein de la prison de Kondengui. La police, la gendarmerie et l’armée continuent de sécuriser les lieux.

 

En attendant le bilan officiel que dressera le gouvernement à l’issue des enquêtes qui se poursuivent, il est évident que la reconstruction de la prison est inéluctable. Et l’Etat devra absolument trouver une solution à la problématique de la surpopulation carcérale.

 

Affaire à suivre !

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le chef coutumier Mvog Betsi du clan Tsoung Mballa et conseiller spécial du Président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) partage dans un courrier sa vie au sein de la prison centrale de Kondengui. Il adresse à ses camarades un message de courage et d’abnégation.

 

Dans son courrier, Sa Majesté Paul Marie Biloa Effa dénonce les conditions inhumaines d’arrestation et d’incarcération au sein de la prison centrale de Kondengui. Il fustige le non respect par ceux qui tiennent les armes du côté de la crosse, des lois de la République. Les acteurs de l’appareil judiciaire n’ont pas de passe droit. Au contraire ils devraient en être les premiers défenseurs.

 

« L'univers carcéral (Kondengui Yaoundé) mouroir par excellence aux conditions de vie inhumaines, espace exécrable naguère source de mon effroi n'a pas altéré mon moral, mon corps non plus. Au contraire il a contribué au raffermissement de mon esprit non sans avoir éloigné le spectre du flétrissement de mon nom. 
Cette expérience qui en fin de compte complète mon CV m'a donné l'opportunité de côtoyer des concitoyens pour la plupart victimes des disfonctionnements judiciaires qui donnent naissance à de criardes injustices dans mon pays. Toutes choses de nature à conforter ma détermination au combat contre l’asservissement.

 

Pour avoir exercé nos droits, ils nous ont interpellés, ils nous ont conduits dans des chambres de sûreté de brigades, commissariats en maisons d'arrêt au mépris des procédures en vigueur. Comme du bétail en camion, ils nous ont conduit devant des juges avec pour desseins inavoués, haïr ces derniers. Peine perdue car en nous il n'y a de place pour de la haine. Ni pour ce corps (ndlr Judiciaire), moins encore pour tout autre. Conscient de ce que le marasme dans lequel est englué notre pays mérite mieux que de s'encombrer de haine les uns en vers les autres.


Nous avons bonne conscience que le comportement de nos frères, de nos sœurs qui tardent encore à comprendre n’est pas l’amélioration d'une volonté manifeste de nuire. Il tient ses origines des manœuvres protectionnistes du régime incompétent et moribond désormais illégitime qui a réussi l'exploit de donner corps à une pandémie reptilienne dévastatrice. 


Ils veulent nous pousser à vous haïr ils utilisent des subterfuges tel le tribalisme ils ont tout faux ils n’arriveront jamais à nous distraire car, il ne nous échappe pas que le peuple dans son immense majorité souffre d'absence de perception de ce que nos adversaires tristement mués en ennemis identifiés dans un groupuscule de privilégiés se délecte de nos souffrances.

 

C'est les ennemis de la postérité, c'est lui le groupuscule l'ennemi de la postérité, c'est lui l'ennemi de la redistribution équitable des ressources du produit national, c'est lui l'ennemi de l’idéal visant l’amélioration du cadre de vie des concitoyens. 


Ils ne nous détourneront jamais du fondement même de notre idéologie. La PAIX. Conforme à notre nature bienveillante adossée sur le SOCIAL LIBÉRALISME qui tient de la synthèse des principaux courants de pensées qui placent l'homme au centre de l’action politique. 
N'ayez crainte car, le châtiment vengeur ne fait pas partie de notre ADN. 


Ayez toujours à l'esprit la déclaration du président national du mouvement pour la renaissance du Cameroun le président élu le professeur Maurice Kamto notre porte étendard. « Nous nous battrons pour le rétablissement de la vérité, nous utiliserons toutes les voies de droit et de la loi, dans la paix ». Fin de citation. 


Nous nous battrons s'il le faut jusqu'à la dernière goutte de notre sang. 


Ce n'est pas nous les hors la loi. C'est eux les fossoyeurs de la loi et du droit. 


La loi fondamentale de notre pays en son préambule nous renseigne à suffire. Nous y sommes tous astreint. Tenir le fusil par la crosse ne nous place pas au dessus de la loi. Cela fait de nous le représentant de celle-ci avec pour devoir noble la protection des concitoyens et de leurs biens, la défense des intérêts de la nation. 


Chers concitoyens allons y à la rencontre de notre liberté en prenant part active à l'œuvre de reconstruction de notre pays ne restons pas là en spectateurs cela requiert force et courage ainsi donc vous aurez apporté votre pierre à l'édification d’un pays digne et en bonne place au concert des nations. 


Chers compatriotes rien n'est fini tant que ce n'est pas fini. »

 

Stéphane NZESSEU

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01