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Mamadou Mota et Mancho Bbc étaient à la Cour d’appel de la région du Centre, le lundi 13 janvier 2020.

 

Mamadou Mota le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et Mancho Bbc l’animateur de la radio Akwaba étaient au Tribunal lundi dernier. Leur procès et celui d’autres personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone notamment Ngalim Felix, Pen Terence, a été renvoyé au 27 janvier prochain. Le renvoi est survenu sur la demande de mise en liberté provisoire des personnes mises en cause. Le Ministère public a fait des réquisitions sur ladite demande.  Lors des prochains débats, on saura ce que le Tribunal va décider sur cette question. Mamadou Mota, Mancho Bbc et cie sont poursuivis pour avoir organisés une rébellion en groupe.

A titre de rappel, il faut préciser que Mamadou Mota et Mancho Bbc ont déjà été condamnés pour ces faits qui leur sont reprochés. Ils ont écopé chacun de deux ans d’emprisonnement ferme. Une sentence prononcée par le Tribunal de première instance d’Ekounou, pour rébellion en groupe. D’autres accusés ont écopé de trois ans de prison. La sentence dont il est question a été prononcée dans le cadre des évènements relatifs à la mutinerie, survenue le 22 juillet 2019 à la prison centrale de Kondengui. La mutinerie a été causée par la colère de certains détenus anglophones. Après la décision rendue par le tribunal de première instance d’Ekounou, les avocats de Mamadou Mota, Mancho Bbc et coaccusés ont interjeté appel.

Il faut rappeler que le premier vice-président du Mrc a été arrêté pour les deuxièmes marches dites blanches. Mancho Bbc a été jeté en prison pour les évènements violents qui se sont produits tout au début de la crise anglophone.

 

Liliane N.

 

Published in Judiciaire

La convocation du grand dialogue pour la fin du mois de septembre 2019 ne laisse décidément aucune âme indifférente. Celui qui était présenté comme meneur  de "la révolution du cercueil", vient de faire  une annonce depuis le pénitencier de Kondengui indiquant sa volonté de jouer le rôle de médiateur entre Paul Biya et Ayuk Tabe à ce grand rendez-vous national de dialogue en vue.

 

L'appel émis depuis la prison centrale  de Kondengui par Mancho Bibixy sonne et résonne selon son auteur comme une invite pour un dialogue national réussi. Celui qui disait incarner "la révolution du cercueil" se veut désormais médiateur entre Paul Biya et Ayuk Tabe pour le Grand dialogue convoqué le 13 septembre par le Chef de l'Etat. Il se veut être l’interface entre le Gouvernement et les combattants ambazoniens. C'est ce qui ressort de l'annonce faite par l'animateur radio depuis la prison de Kondengui où il est détenu.

L'animateur radio s'inscrit ainsi dans la mouvance de l’appel du Président de la République Paul Biya lancé pour le Grand dialogue national, lequel dialogue va réunir selon un extrait du discours du Chef de l'Etat: "une palette de diverses personnalités. Aux rangs desquelles des parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora etc".

 

Mancho Bibixy est-il concerné par le dialogue?

A analyser de prêt, le détenu Mancho Bibixy s'en tient à certains aspects du discours, le Président qui précise: « Seront également invités, les représentants des forces de défense et de sécurité, des groupes armés et des victimes ». C'est d'ailleurs après l'allocution du Chef de l'Etat que Mancho Bibixy et deux de ses compagnons ont choisi d'adresser une lettre de fortune à Biya,  une copie au premier ministre et au ministre de la justice.

Mancho Bibixy salut au passage l'initiative  d’appel au Grand dialogue national prise par le Président Paul Biya. Selon ce détenu, le dialogue va permettre un retour définitif à la normale dans les deux régions anglophones du pays. Il se dit par ailleurs, disponible à aller à la rencontre des siens qui sont en brousse,  le but étant de les ramener à la table des négociations.

 

Innocent D H

 

Published in Tribune Libre

Un soldat a été tué dimanche après-midi dans une embuscade inhabituelle tendue par des séparatistes armés dans la région du Littoral au Cameroun, informe le site chinois Xinhua.

 

"L'armée a annoncé que le soldat a été tué sur une moto qu'un autre homme conduisait. Le chauffeur, un travailleur de terrain, a également été abattu", rapporte l’agence. 

"Tous les deux sont morts sur le coup. L'armée procède actuellement à une fouille approfondie des personnes et des maisons dans la localité. Toutes les entrées de la ville ont été bloquées", aurait déclaré à Xinhua un officier militaire qui a demandé à rester anonyme. 

L'incident s'est produit dans la ville de Penda Mboko, dans la partie francophone du Cameroun, près de la frontière avec Muyuka, une région anglophone du Sud-Ouest. 

Depuis 2017, des séparatistes armés s'affrontent avec les forces gouvernementales dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour lutter pour l'indépendance des deux régions.

 

La crise anglophone a commencé en octobre 2016 avec la présentation par les avocats de common law et les enseignants de revendications corporatistes et de condamnations des années de marginalisation des anglophones.

Les avocats ont déclaré qu'ils voulaient contrecarrer les tentatives du gouvernement d'anéantir la pratique du Common Law en faveur du droit civil dans un Cameroun constitutionnellement bilingue, biculturel et bi-juridique. 

Les enseignants anglophones ont rejoint la grève le 21 novembre 2016, citant également des cas de marginalisation du système éducatif anglo-saxon. 

Les choses ont atteint leur paroxysme le 21 novembre 2016 lorsque la révolution du cercueil de Mancho Bibixy a coïncidé avec la grève des enseignants. Des jours de villes mortes ont suivi, menant à des arrestations, des enlèvements, des exécutions extrajudiciaires et des incendies criminels, entre autres. 

 

Au cours des trois dernières années, les régions anglophones du Cameroun ont été plongées dans un cycle de violence meurtrière qui a coûté la vie à environ 2 000 personnes et déraciné près d'un demi-million de personnes de leur foyer. 

Le 13 mai, le Conseil de sécurité de l'ONU a discuté de la situation humanitaire au Cameroun lors d'une réunion informelle. Cela a donné un élan aux efforts internationaux pour faire face à la crise et une occasion d'envisager des mesures pratiques pour une réponse humanitaire efficace, en particulier pour les personnes les plus à risque. 

Les groupes de droite affirment que le Conseil de sécurité devrait officiellement ajouter le Cameroun à son ordre du jour en tant que point autonome afin qu'il puisse aborder régulièrement la crise et mettre en lumière la situation humanitaire catastrophique dans le pays, ainsi que les graves violations des droits humains par toutes les parties.

 

Otric N.

 

Published in Défense

Une photo de Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et de Mancho Bibixy Tse, leader de la « révolution du cercueil » du 21 novembre 2016 a permis de contrer les rumeurs selon lesquelles ce dernier aurait été tué.

 

Contrairement aux rumeurs selon lesquelles Mancho Bibixy aurait été soumis à des traitements très cruels par les forces de sécurité du SED (Secrétariat d'Etat à la Défense), la photo qui est devenue virale sur les médias sociaux montre Mancho rayonnant de joie aux côtés du ministre Momo.  La photo a été prise pendant le week-end.

 

Mancho Bibixy est l'un des 177 détenus exfiltrés de la prison centrale de Kondengui et placés en détention par la police et la gendarmerie dans le cadre de l'enquête judiciaire sur les manifestations qui ont secoué le centre de détention le 22 juillet 2019.

 

Selon une source digne de confiance, Mancho va bien et a été innocenté après qu'il ait été prouvé que lui et d'autres ont fait de leur mieux pour calmer la situation à la prison centrale de Kondengui.

 

Lundi, certains détenus de la prison centrale de Kondengui se sont déchaînés à cause des allégations de mauvaises conditions de détention et de longues détentions avant jugement.  

 

Les manifestations sont devenues violentes avec l'incendie de certaines installations du centre de détention. Deux détenus ont été blessés par leurs pairs. 177 personnes soupçonnées d'avoir été le fer de lance de la mutinerie seraient détenues à la gendarmerie et à la police où les enquêtes sont en cours. 

 

A Buea, l'émeute de mardi a conduit à l'incendie de la bibliothèque, des magasins d'alimentation et des réserves et du bureau de la discipline. Deux membres des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus ont été blessés.

 

Au moins 20 détenus sont actuellement détenus par la police judiciaire à Buea au fur et à mesure que les enquêtes s'intensifient.

 

Le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a déclaré que les véritables griefs des compatriotes détenus seront dûment pris en considération. Il a déclaré que le système judiciaire « travaille en toute souveraineté mais de manière progressive pour entendre et juger les cas de ces détenus protestataires en toute objectivité et équité, dans le respect des procédures en vigueur ».

 

Sadi a déclaré qu’ « en tout état de cause et au-delà de leur insurrection, le gouvernement reste attentif aux appels de ces compatriotes détenus. Le gouvernement continuera de travailler dans le cadre de ses responsabilités pour s'assurer que les procédures en cours sont menées avec la diligence requise et que l'indépendance de la magistrature est strictement respectée ».

 

Malgré l'annonce faite par le gouvernement qu'aucun décès n’a été enregistré dans les deux émeutes, les séparatistes restent convaincus que le gouvernement a quelque chose à cacher.

 

Otric N.

 

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01