D’après des informations données par le lanceur d’alerte David Eboutou, la prison centrale de Kondengui est un véritable champ de ruine depuis ce mardi matin.
Le calme semble de retour à la prison centrale de Kondengui. Depuis ce matin, c’est un balai d’autorité au sein de la prison. D’abord le ministre de la justice garde des sceaux, Laurent Esso était à Kondengui aux premières heures de la matinée pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts au sein du pénitencier.
Les états à notre disposition à cette heure nous viennent du lanceur d’alerte David Eboutou. D’après ces informations, le bilan humain est passable. On enregistre au terme des émeutes, 04 personnes légèrement blessées. Des blessés qui se recensent essentiellement dans les quartiers du Kosovo (8 et 9). 02 prisonniers de l'opération Éperviers s’en sortent blessés à la tête. Il s'agit de l'ancien Premier Ministre Ephraïm INONI et de l'ancien Ministre de la Santé, Urbain OLANGUENA AWONO. Les deux personnalités ont été transportées dans un centre hospitalier tard la nuit de lundi.
Il revient aussi de ce que l'ancien recteur de l'Université de Douala, le Pr. Dieudonné Oyono et l'ancien Président de la Fecafoot ont été physiquement violentés et leurs cellules saccagés.
Sur le plan matériel et infrastructurel, on note plusieurs bâtiments détruits, la bibliothèque brûlée, la salle informatique saccagée, la salle de couture et autres apprentissages détruite, le bureau du Chef de bureau de la discipline en lambeaux, le bureau des intendants saccagé, le bureau de la sacristie détruit, les 04 locaux du quartier Spécial 07 qui accueille quelques directeurs généraux saccagés et pillés. Des objets de valeur et des montants d'argent portés disparus. Le portail du quartier 03 arraché.
Nous avons appris de source officielle que plusieurs prisonniers ont été placé en détention dans d’autres centres pénitenciers de la région du Centre. De plus la police scientifique est sur les lieux pour poursuivre les enquêtes qui permettront certainement de déterminer les responsables des actes de vandalismes posés au sein de la prison de Kondengui. La police, la gendarmerie et l’armée continuent de sécuriser les lieux.
En attendant le bilan officiel que dressera le gouvernement à l’issue des enquêtes qui se poursuivent, il est évident que la reconstruction de la prison est inéluctable. Et l’Etat devra absolument trouver une solution à la problématique de la surpopulation carcérale.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU