Une photo de Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et de Mancho Bibixy Tse, leader de la « révolution du cercueil » du 21 novembre 2016 a permis de contrer les rumeurs selon lesquelles ce dernier aurait été tué.
Contrairement aux rumeurs selon lesquelles Mancho Bibixy aurait été soumis à des traitements très cruels par les forces de sécurité du SED (Secrétariat d'Etat à la Défense), la photo qui est devenue virale sur les médias sociaux montre Mancho rayonnant de joie aux côtés du ministre Momo. La photo a été prise pendant le week-end.
Mancho Bibixy est l'un des 177 détenus exfiltrés de la prison centrale de Kondengui et placés en détention par la police et la gendarmerie dans le cadre de l'enquête judiciaire sur les manifestations qui ont secoué le centre de détention le 22 juillet 2019.
Selon une source digne de confiance, Mancho va bien et a été innocenté après qu'il ait été prouvé que lui et d'autres ont fait de leur mieux pour calmer la situation à la prison centrale de Kondengui.
Lundi, certains détenus de la prison centrale de Kondengui se sont déchaînés à cause des allégations de mauvaises conditions de détention et de longues détentions avant jugement.
Les manifestations sont devenues violentes avec l'incendie de certaines installations du centre de détention. Deux détenus ont été blessés par leurs pairs. 177 personnes soupçonnées d'avoir été le fer de lance de la mutinerie seraient détenues à la gendarmerie et à la police où les enquêtes sont en cours.
A Buea, l'émeute de mardi a conduit à l'incendie de la bibliothèque, des magasins d'alimentation et des réserves et du bureau de la discipline. Deux membres des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus ont été blessés.
Au moins 20 détenus sont actuellement détenus par la police judiciaire à Buea au fur et à mesure que les enquêtes s'intensifient.
Le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a déclaré que les véritables griefs des compatriotes détenus seront dûment pris en considération. Il a déclaré que le système judiciaire « travaille en toute souveraineté mais de manière progressive pour entendre et juger les cas de ces détenus protestataires en toute objectivité et équité, dans le respect des procédures en vigueur ».
Sadi a déclaré qu’ « en tout état de cause et au-delà de leur insurrection, le gouvernement reste attentif aux appels de ces compatriotes détenus. Le gouvernement continuera de travailler dans le cadre de ses responsabilités pour s'assurer que les procédures en cours sont menées avec la diligence requise et que l'indépendance de la magistrature est strictement respectée ».
Malgré l'annonce faite par le gouvernement qu'aucun décès n’a été enregistré dans les deux émeutes, les séparatistes restent convaincus que le gouvernement a quelque chose à cacher.
Otric N.