Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice est au centre d’une polémique née ce Mercredi dans les réseaux sociaux dans une vidéo qui fait le buzz
Dans cette dernière, on le voit assis dans ce qui semble être un tourne dos, dégustant un met assurément très succulent et commentant avec une dame la qualité de ce repas. Une posture que certains ont voulu utiliser pour dénigre le membre du gouvernement.
On peut y lire des commentaires de raillerie comme : « Regardez à quoi ressemble un ministre de Biya. On lui a tout donné, il se sert de l’argent des contribuables et cela ne lui suffit pas, le voilà encore entrain de discuter la nourriture des pauvres… ».
Ou encore : « Le ministre l’eau l’eau. Chassez le naturel, il revient au galop. Il a beau être ministre dans le biyaland mais il n’a pas perdu ses habitudes d’homme pauvre. Prenez un crocodile, vous le revêtez d’or, de diamants et de toutes les pièces précieuses, il sera et restera toujours un crocodile… ».
Un avis que ne partage pas la majorité des commentateurs de cette vidéo. Ils sont nombreux au contraire qui trouve le côté naturel du ministre délégué très attachant
« Est-ce parce qu’il est ministre qu’il ne doit plus s’adonner au plaisir qu’offre la vie ? Qu’y a – t’il de mal à manger avec ses doigts et à apprécier son repas ? Pour quelles raisons ne peut – il s’asseoir là où il veut pour manger la nourriture qu’il paye avec son argent » ?
« Ses collègues et autres membres du gouvernement gagneraient à faire comme lui, au lieu de se considérer comme des petits dieux. Si ces ministres entretenaient cette proximité avec les populations, beaucoup de choses auraient été évitées dans ce pays. Bravo monsieur le ministre et bonne dégustation… ».
« Vous voulez même quoi à la fin ? S’il était parti s’asseoir au Hilton, on allait entendre comment il va manger avec l’argent des Camerounais dans des lieux sélects alors qu’au Noso, les gens meurent de faim. Trouvez – vous des emplois et laissez les gens vivre leur vie en paix… ».
Ce qu’on peut tirer de la banalité d’un tel acte
On peut ainsi lire plus d’une centaine de messages qui laissent entrevoir une attente, un vœu, derrière la banalité de l’acte posée par le ministre Jean de Dieu Momo, surtout lorsqu’on fait fi des commentaires discourtois et autres insultes dans lesquels certains se plaisent à se mouvoir.
Les populations ont besoin de se sentir proches de ceux qui occupent les hautes fonctions au sein de l’administration de leur pays. Une proximité qui peut leur permettre de discuter, d’échanger et pourquoi pas de poser les problèmes qui jonchent leur quotidien.
Ce voisinage ne leur ôterait pas leur casquette de membre de gouvernement, il n’y aurait plus ces barrières toujours insurmontables qui semblent les tenir éloigner des réalités que vivent leurs compatriotes qui se sentent observés avec condescendance, mépris.
La banalité des tels actes, posés loin des caméras et micros des médias pourraient peut être créer des liens assez solides entre gouvernants et gouvernés et alléger le climat délétère de ces derniers mois. Un vœu pieux.
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Nicole Ricci Minyem
Le ministre MOMO ne trouve plus le sommeil. Sa déception est profonde. Il est entré depuis l’annonce des résultats des élections, dans une méditation à nulle autre pareil. Méditation qui l’amène à remettre en cause son populisme.
Après le deuil de l’importante somme d’argent perdue à l’issue de ces élections, le ministre Jean De Dieu MOMO a poursuivi avec ses lamentations tout le long de la soirée. La nuit est très avancée quand le ministre délégué poste sur son compte Facebook une autre série de lamentations. On peut y lire :
A propos de ses désillusions. « Eh Dieu ! La chute est rude quand on a eu l’illusion d’être très haut. Mais ce qui est encore plus rude est le fracas assourdissant de la chute et l’éclat de rire général dans la cité. Pourquoi mon discours que je croyais républicain rencontre autant de parasites ? Pourquoi sont-ils si focalisés sur Sa longévité ? Comment ne voient-ils pas qu’il y a plus urgent, que le danger est ailleurs, que le dragon rugit à nos portes et que Son manteau protecteur est plus que nécessaire en ce moment de grands périls de l’inéluctable succession-transition ? »
Il poursuit en s’interrogeant sur ses résultats dans diverses circonscriptions électorales. « Si je peux m’expliquer le score de la MENOUA par l’incompréhension que mon soutien au chef de L’Etat a suscité, ou par des convoitises envieuses voire gourmandes de certaines élites et aînés, comment expliquer que ma liste législative du MFOUNDI, celle que j’ai faite pour le vivre ensemble et démontrer que le PADDEC n’est pas un parti tribal, et qui est composée de cinq femmes titulaires sur sept, toutes autochtones du centre, la seule qui a respecté le genre à l’envers, ait obtenue 1% ? Comment expliquer que chez moi à Ndogbong, mes résultats caracolent à 2% malgré le fait que le gouvernement, à travers la Reine Mère MAFFO (ndlr Celestine Ketcha Courtès) (merci Beaucoup) y est en train de bitumer la route qu’ils réclamaient à cor et à cri ? »
Puis vient l’instant de l’introspection, de la remise en question. « Dois-je en déduire qu’il est possible que j’aie confondu moqueries à popularité et m’interroger sur la signification du prix du meilleur ministre de l’année qui m’a été décerné ? Les oiseaux se cachent pour mourir et il serait sage d’aller cacher sa honte sous le manteau du silence et de l’effacement. Mais je n’ai pas l’habitude d’abdiquer devant la difficulté. Que faire pour être audible ? »
Peut-être verra-t-on dans les tous prochains jours, un MOMO sous un tout autre visage.
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Stéphane NZESSEU
Les regrets du ministre délégué au ministre de la justice au sujet des 66 millions perdus dans les récentes élections font les choux gras de la presse. Seulement, cette situation montre très bien ce qui préoccupe principalement le leader politique.
C’est curieux ! Au terme des élections locales, le PADDEC n’a connu aucune avancée politique, aucun élu. Mais ce n’est pas ce qui préoccupe premièrement le patron politique de ce parti. En effet, réagissant aux résultats des municipales rendues publiques par Elecam, Jean De Dieu MOMO fait savoir au grand public que ses échecs lui ont fait perdre une importante somme d’argent. Ce n’est pas tant le fait de dire avoir perdu de l’argent dans le processus.
Mais, ce sont les lamentations et les gémissements qui sont exprimés dans la communication de monsieur le ministre délégué. Voici ce que dit le président du PADDEC : « Quelle désillusion électorale ! Quelle humiliation publique ! Quelle perte sèche ! Sur près de 66 millions, je ne récupère même pas dix millions ! 1% dans le MFOUNDI ? A peine 4% au Wouri-Est ! Les oiseaux se cachent pour mourir. Je vais me cacher où ? J’ai pris ma dose. »
Des intentions mercantilistes
S’il considère cet échec électoral comme une perte sèche, c’est dire qu’il y avait des calculs d’intérêts financiers derrière l’entrée en compétition des candidats du PADDEC. Certainement, l’homme politique ambitionnait investir dans des élections, afin de puiser bénéfice des postes électifs qui seront conquis. Manifestement, Jean De Dieu MOMO est en politique pour se servir. C’est l’occasion rêvée pour s’enrichir. Ses conseillers municipaux devaient tout faire pour rembourser et faire gagner assez d’argent au leader du parti quitte à toucher aux fonds publics.
Un autre argument qui trahit les calculs de Jean De Dieu MOMO, c’est son choix de prendre sur lui de payer les cautions de ses candidats. Ce qui peut éventuellement signifier une insuffisante implication politique desdits candidats. Des candidats qui risquaient d’être des faire-valoir entre les mains du patron du parti au cas où ils étaient élus. Ce sont ces signaux que les électeurs ont certainement perçus. Et ils ont choisi de ne pas donner leur suffrage à un tel regroupement politique. A la fin, l’on a le sentiment que l’échec du PADDEC à ces élections est un mal pour un bien. Une issue salutaire pour les caisses des différentes communes visées.
Le code électoral est clair. Les cautions des candidats sont remboursables. A condition de ressortir de l’élection avec au moins 5% de vote en sa faveur. Or, le PADDEC n’a franchi nulle part la barre des 5%. Comme il le fait savoir dans sa publication, il n’a pas dépassé 1% dans le département du Mfoundi, et il n’a pas atteint les 5% dans son fief électoral à Wouri-Est. 66 millions dans les caisses du trésor public.
Des mesures dissuasives du code électoral
Tout comme le montant de la caution par candidat qui a été revue à la hausse lors de la dernière modification du code électorale du 19 avril 2012, cette disposition qui consiste à rembourser la caution sous la condition de l’atteinte de 5% à l’issue du scrutin est une mesure dissuasive. Le législateur souhait à travers cette restriction limiter le nombre de candidat aventurier.
Pour participer à une élection, il faut être sûr que non seulement on en a les moyens, mais aussi qu’on va tout faire pour gagner l’élection, ou tout au moins pour intéresser les camerounais quant à son projet politique. La marge minimale de 5%, c’est comme pour dire aux candidats que c’est la barre pour jauger de son sérieux sur le champ politique. Et les faits le prouvent bien. Ils sont trop nombreux les partis ou es candidats qui viennent juste faire de la figuration à l’élection.
Dès lors la rétention de leur caution peut être considéré comme la sanction pour une folle enchère. Peut-être faudrait-il entrevoir des sanctions pour ceux qui ressortent de l’élection avec un score entre 0% et 1%. Car ceux-ci ont emmené la république à engager des dépenses de production de leurs bulletins de vote, une dépense qui sera alors inutile.
Stéphane NZESSEU
Le Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice pense que Me Sylvain Souop est un avocat qui doit être pris en exemple.
Il fait partie des toutes premières personnalités à rendre hommage à Me Sylvain Souop, décédé ce 16 janvier 2020 au Centre hospitalier universitaire (Chu). Sur sa page officielle Facebook, Jean De Dieu Momo le Ministre délégué (Mindel) auprès du Ministre de la Justice (Minjustice) a fait un post dans lequel, il exprime tout le bien qu’il pense du défunt Me Sylvain Souop. «Oh mon Dieu! Je suis effondré par la nouvelle du décès de mon ami. Frère et confrère Sylvain Souop (…). Sylvain était aussi un membre respecté de notre forum restreint des Avocats Sans Frontières d’Afrique (ADASF)! J’adresse mes condoléances les plus attristées à sa famille, au Barreau du Cameroun. À tous ses nombreux amis ainsi qu’à la famille judiciaire si durement éprouvée», peut-on lire dans ledit post.
Le Mindel affirme que Me Sylvain Souop était un avocat brillant. Il avait des allures aristocratiques. Il était un homme très distingué. « Je garde de Sylvain le souvenir d’un brillant avocat (…). Je suis bouleversé par cette mort subite et prématurée qui interroge l’homme sur le sens à donner à son existence. Mais je me console un tout petit peu à la pensée que de tous les bords sociaux ou politiques on respecte Sylvain Souop… Sylvain a toujours été un frère comme on n’en fait plus de nos jours. Jamais un mot déplacé n’est sorti de sa bouche. Sa courtoisie légendaire doit nous inspirer. Sylvain était un ami qui savait respecter les usages et qui doit nous inspirer tous dans nos actions sociales comme politique », témoigne Jean De Dieu Momo.
A titre de rappel, Me Sylvain Souop a été victime d’un accident de circulation, dans la nuit du 10 au 11 janvier 2020 à l’entrée de la ville de Bafoussam. Il était accompagné de Me Temate. Il a été conduit au Chu de Yaoundé. Il est rapporté qu’il serait décédé suite à une mauvaise anesthésie. Il faisait partie du collège des avocats de défense des prisonniers politiques du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Liliane N.
Le Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice a fait cette déclaration sur le plateau de l’émission «Décryptage», diffusé sur la chaîne de télévision Vision 4.
Le 3 janvier 2020, Jean De Dieu Momo Ministre délégué (Mindel) auprès du Ministre de la Justice était l’invité d’Ernest Obama à l’émission «Décryptage». Jean De Dieu Momo n’a pas dérogé à sa règle. Il a mis sur la place publique un certain nombre d’informations qui alimentent aujourd’hui les conversations. La première de ces informations porte sur son salaire trouvé impressionnant par certaines personnes. Pourtant le Mindel pense qu’il n’est pas suffisant.
« Mon salaire est de 900 000 FCFA. Mais vous imaginez qu’un ministre ne peut pas vivre seulement avec cette somme-là. Donc, à côté de cela, il y a une caisse de souveraineté de 10 millions de FCFA tous les trois mois, qui est dédiée aux imprévus », a-t-il sereinement déclaré.
A titre de rappel, Jean De Dieu Momo est entré dans le gouvernement des Grandes opportunités, le 4 janvier 2019. Il a été nommé au poste Mindel auprès du Ministre de la Justice. Sa nomination avait amusé bon nombre de camerounais. D'aucuns ont indiqué qu’il recevait ainsi la récompense du retournement de veste dont il a fait. Après avoir farouchement combattu le régime de Paul Biya, Jean De Dieu Momo le président du Paddec a fini par se ranger du côté du président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Depuis le temps de l’élection présidentielle de 2018, le Paddec est devenu un parti politique allié au Rdpc.
Sur le plateau de l’émission «Décryptage», Jean De Dieu Momo est revenu sur sa nomination sus mentionnée. « J’étais déjà à Afrique Média pour préparer une émission. Je suis la nomination d’un Premier Ministre au 17h. Au carrefour Tsinga, dans l’attente d’un taxi, je suis, à partir d’un bar, les noms des Ministres qu’on lit à la radio. Je m’approche de ce bar et je suis mon nom. Aussitôt, j’emprunte un taxi en course pour rejoindre mon hôtel à Mendong. Je paye pour deux autres personnes qui vont dans ma direction », a-t-il raconté.
Liliane N.
Comment le Président du Mrc a évité une écrasante et humiliante défaite ?
« Le président Paul Biya est décidément un génie de la politique. L’équation était simple à résoudre. Monsieur Kamto proclamait à tout vent qu’il est le président élu tant et si bien que certains ont cru à cette fable ubuesque. Alors le président de la République Paul Biya lui a donné la chance de prouver aux yeux du monde entier qu’il était le vainqueur de la dernière présidentielle. Il l’a fait libérer de prison afin qu’il aille se préparer à gagner les élections législatives et municipales dans toutes les 360 communes pour prouver sa si grande popularité.
Sorti de prison il s’est cru bénéficiaire d’une plus value en terme de notoriété et il a engagé ses militants à préparer les élections et de les gagner afin de prendre d’assaut l’assemblée nationale et de changer le code électoral et d’autres lois. Mais le terrain de la politique est des plus incertains et je dirais même des plus glissants.
A l’épreuve de la constitution des dossiers de candidature, qui est le plus grand casse-tête chinois de la politique, il s’est vite rendu compte qu’il avait rêvé trop grand et qu’il allait au devant d’une raclée électorale mémorable qui achèverait à coup sûr son rêve en couleur d’accéder à la magistrature suprême à partir de sa tribu. Il a pu mesurer son véritable poids électoral tribal qui dans l’intervalle s’est amenuisé comme peau de chagrin. Il n’a réussi qu’à faire 36 listes sur 360 communes et 17 listes législatives! Ce qui est d’une maigreur rageuse. Il a pris la seule décision raisonnable qui s’imposait: jeter l’éponge pour ne pas perdre la face.
Jeter l’éponge pour continuer à entretenir l’illusion d’exister comme une force politique sinon la deuxième du Cameroun, continuer d’entretenir l’illusion pour tromper ses partenaires et certaines puissances étrangères ainsi que ses sponsors de la diaspora. Et ce faisant il croit pouvoir bénéficier de ces soutiens occultes voire criminels pour installer l’insurrection au pays ou pouvoir justifier une intervention étrangère pour rendre le pays ingouvernable.
Mais je crois qu’il vient de comprendre ce que j’avais compris au sortir de ma raclée électorale lors de la présidentielle de 2011 et des municipales de 2013: il ne faut pas compter sur sa notoriété ni sur la tribu pour accéder au pouvoir et nul n’est prophète chez soi. En effet l’Ouest est la région la plus petite du Cameroun (13.882km2) contre plus de 100.000km2 pour la Région de l’Est sur un total de 475.000km2. Une goûte d’eau dans la mer. Et si tu y prélève les 8000km2 du NOUN, il ne reste que 5882km2 pour l’Ouest Bamiléké. Moins qu’une goutte d’eau dans la mer.
Et voilà pourquoi les populations de l’Ouest pensent qu’ils sont plus nombreux. Ils sont au total 1.785.285 habitants (Célestine Colette Fouelefack Kana)! Donc ils ne peuvent jamais emporter une élection à eux tout seul sans composer avec les autres. Voilà ce que le Prof a sans doute compris comme moi avant lui. Il reste à interroger notre histoire de la « résistance » des peuples de l’Ouest depuis 1960 avec le maquis, 1992 avec power to the people, et 2018 avec le hold-up électoral, pour savoir si cette stratégie de conquête du pouvoir est payante ou si elle a fini par exposer tout le peuple Bamiléké contre toutes les autres tribus.
Chers Frères et sœurs, Dans une famille polygame de dix épouses, est-ce que le chef de famille donnerait la succession aux enfants d’un lit qui lui jette la pierre à tout moment en mettant tous les autres lits à mal? On donne la succession à l’enfant qui rassemble et non à celui qui divise. Pourquoi dans une polygamie de dix Régions il n’y a que la nôtre qui jette les cailloux sur le chef de famille? Huit Régions sont calmes et seules deux font fronde depuis l’indépendance. Pourquoi? Savez-vous ce que nous perdons? Vous dites que c’est votre tour maintenant, mais cela fait trois fois que vous tentez de prendre le pouvoir par la force. Est-ce que vous y êtes arrivés? Regardez les enfants des autres lits de la concession ils sont tous calmes. En embuscade pour prendre la succession et vous vous agitez. Au moment du partage de l’héritage le chef va donner leurs lots sur la grande route et ceux des enfants frondeurs dans les marécages.
A ceux de la Menoua qui s’aventurent sur cette pente escarpée, songez que vous avez déjà perdu par le passé la capitale régionale de l’Ouest et que pendant longtemps vous avez souffert sur la route de la plaine des Mbos. Qui vous a sauvé en mettant le bitume sur cette route? Paul Biya! Qui vous donné la plus grande et la plus complète université du Cameroun? Paul Biya. Pardon réfrénons notre ingratitude mes chers frères et sœurs et reconnaissons devant Dieu et devant les hommes que nous avons pêchés trois fois contre cet Homme qui ne nous a fait que du bien et qui vient encore pour la première fois dans l’histoire de l’humanité d’offrir un contrat pour l’exploitation du fer de Bocom un fils de la Menoua. Même si tout le monde déteste Paul BIYA la Menoua serait ingrate d’y prêter sa voix.
Les anciens nous ont fait perdre la capitale régionale, Paul Biya a essuyé nos larmes en nous dotant de la plus grande UNIVERSITÉ et il vient encore de la doter d’une faculté de médecine. Trèves d’ingratitudes… ».
N.RM
Certains membres du gouvernement et des responsables de la chaîne judiciaire ont adressé des correspondances à leurs collaborateurs des services déconcentrés dans le but de désamorcer cette crise en gestation.
Selon le quotidien Mutations, sur du papier, les premières mesures d'urgence ont d'ores et déjà été prises. Le communiqué final ayant sanctionné les travaux du 04 septembre dernier entre les membres du gouvernement ou leurs représentants et les membres de l'Ordre national des avocats du Cameroun le prévoyait si bien.
« A bref délai, la chancellerie prescrira aux procureurs généraux des instructions pour mettre fin aux dysfonctions observés dans le libre exercice de la profession des avocats », a déclaré Jean de Dieu Momo. L’emboîtant le pas sur le même sujet, les représentants du ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense et celui du secrétaire d'Etat à la Défense avaient promis des mesures d'urgence.
Nos confrères informent que le 05 septembre dernier, soit un jour après les assises, le ministre d'Etat, ministre de la justice, garde des Sceaux, par le biais de son secrétaire d'Etat, Jérôme Pen-Baga, a saisi, par correspondance les délégués régionaux de l'administration pénitentiaire. « J'ai l'honneur, écrit-il, de vous demander, à titre de rappel, de bien vouloir veiller à la stricte application des dispositions pertinentes du code de procédure pénale en matière d'exercice de la profession d'avocats. A cet effet, vous devez veiller à ce que les mesures de police prescrites par le règlement intérieur de chaque prison soient implémentées de manière à faciliter l'accès des avocats à leurs clients détenus ».
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Allant dans le même sens, le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de la justice, Garde des Sceaux, Jean de Dieu Momo, toujours au nom du patron de son département ministériel, a adressé une correspondance aux procureurs généraux près des 10 cours d’appels du Cameroun, les sommant « de veiller au respect du droit de défense par une saine application des dispositions du code de procédure pénale et des instruments juridiques internationales ». Entre autres entraves à l'exercice de la profession d'avocat évoquées dans la correspondance, sont cités, « les garde à vue et détentions abusives illégales prolongées, l'accès de l'avocat à son client, le suivi des requêtes et des dossiers procédures, entre autres ».
Se fait l'écho des précédents responsables, le directeur de la justice militaire, le colonel Didier Sipa, a également prescrit, aux personnels de son ressort de compétence, « le respect scrupuleux des droits humains, des droits de défense, de traiter les avocats ou leur conseil dans leurs offices avec égards dus à leur rang».
La correspondance date du 6 septembre dernier. Les mesures ayant déjà été prises par les hiérarchies respectives, leur effectivité sur le terrain s’impose avec acuité, si l’on veut éviter les grèves des avocats annoncées du 16 au 20 septembre prochain.
Otric N.
Le 04 septembre, le ministre délégué de la Justice, Jean de Dieu Momo, a ouvert un dialogue avec les avocats, suite à la grève annoncée du Barreau du Cameroun du 16 au 20 septembre prochain.
Le 31 août 2019, le Conseil de l’ordre, a annoncé un mot d’ordre de grève du 16 au 20 septembre 2019. Les hommes en robe dénoncent les entraves et violences dont ils sont victimes dans l’exercice de leur profession. Notamment au sein de certaines unités de gendarmerie et de police, et même dans des tribunaux.
« Pouvez-vous imaginer Monsieur le ministre délégué, qu’un avocat aille assister son client dans une unité de gendarmerie ou de la police, et qu’il soit jeté dans une cellule sous les yeux de son client. Est-ce que vous imaginez cette scène-là ? Où l’avocat perd son honneur, où l’avocat perd de sa dignité, où l’avocat cesse d’exister », a solennellement déclaré le Bâtonnier, Maitre Charles Tchakoute Patie lors de son propos liminaire dans la salle de conférence du ministère de la Justice à Yaoundé.
Et comme solution, Maitre Charles Tchakoute Patie, a proposé « qu’il soit mis en place, un groupe de travail, comprenant le Barreau et le ministère de la justice. Et impliquant la police et la gendarmerie. Il recensera dans les jours qui suivent, les problèmes de manière exhaustive, toutes les entraves à la pratique professionnelle des avocats. Et au-delà, s’inscrire dans une logique beaucoup plus durable ».
Au terme des échanges, le ministre délégué, a rassuré le Barreau sur les instructions écrites que la chancellerie prescrira à bref délai aux procureurs généraux pour lettre fin aux dysfonctionnements observés ans le libre exercice de la profession d’avocat dans leurs ressorts de compétence respectifs.
Par ailleurs, les représentants du ministère de la Défense et du Secrétariat d’État chargé de l’administration pénitentiaire ont, rassuré l’assistance sur les instructions à prescrire dans les « meilleurs délais » aux différents responsables des services déconcentrés dans le sens d’un strict respect des dispositions du code de procédure pénale sur le déroulement des enquêtes judiciaires tant à l’égard des mis en cause que leurs conseils ; notamment le droit pour les suspects de se faire assister par l’avocat de leur choix.
Et pour conclure les travaux, Jean de Dieu Momo a émis le vœu de voir le conseil de l’Ordre des avocats reconsidérer son mot d’ordre de suspension, du 16 au 20 septembre 2019, du port de la robe et la non-fréquentation des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire national.
Danielle Ngono Efondo
Une photo de Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et de Mancho Bibixy Tse, leader de la « révolution du cercueil » du 21 novembre 2016 a permis de contrer les rumeurs selon lesquelles ce dernier aurait été tué.
Contrairement aux rumeurs selon lesquelles Mancho Bibixy aurait été soumis à des traitements très cruels par les forces de sécurité du SED (Secrétariat d'Etat à la Défense), la photo qui est devenue virale sur les médias sociaux montre Mancho rayonnant de joie aux côtés du ministre Momo. La photo a été prise pendant le week-end.
Mancho Bibixy est l'un des 177 détenus exfiltrés de la prison centrale de Kondengui et placés en détention par la police et la gendarmerie dans le cadre de l'enquête judiciaire sur les manifestations qui ont secoué le centre de détention le 22 juillet 2019.
Selon une source digne de confiance, Mancho va bien et a été innocenté après qu'il ait été prouvé que lui et d'autres ont fait de leur mieux pour calmer la situation à la prison centrale de Kondengui.
Lundi, certains détenus de la prison centrale de Kondengui se sont déchaînés à cause des allégations de mauvaises conditions de détention et de longues détentions avant jugement.
Les manifestations sont devenues violentes avec l'incendie de certaines installations du centre de détention. Deux détenus ont été blessés par leurs pairs. 177 personnes soupçonnées d'avoir été le fer de lance de la mutinerie seraient détenues à la gendarmerie et à la police où les enquêtes sont en cours.
A Buea, l'émeute de mardi a conduit à l'incendie de la bibliothèque, des magasins d'alimentation et des réserves et du bureau de la discipline. Deux membres des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus ont été blessés.
Au moins 20 détenus sont actuellement détenus par la police judiciaire à Buea au fur et à mesure que les enquêtes s'intensifient.
Le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a déclaré que les véritables griefs des compatriotes détenus seront dûment pris en considération. Il a déclaré que le système judiciaire « travaille en toute souveraineté mais de manière progressive pour entendre et juger les cas de ces détenus protestataires en toute objectivité et équité, dans le respect des procédures en vigueur ».
Sadi a déclaré qu’ « en tout état de cause et au-delà de leur insurrection, le gouvernement reste attentif aux appels de ces compatriotes détenus. Le gouvernement continuera de travailler dans le cadre de ses responsabilités pour s'assurer que les procédures en cours sont menées avec la diligence requise et que l'indépendance de la magistrature est strictement respectée ».
Malgré l'annonce faite par le gouvernement qu'aucun décès n’a été enregistré dans les deux émeutes, les séparatistes restent convaincus que le gouvernement a quelque chose à cacher.
Otric N.
On peut lire aisément à la Une du tri-hebdomadaire Essingan ce mercredi 24 juillet 2019, « Mal gouvernance judiciaire et pénitentiaire : Laurent Esso le visage de l’horreur ».
Après une importante mutinerie enregistrée à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, le journal affirme que le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, est le principal responsable des problèmes de mal gouvernance dans l’administration judiciaire et pénitentiaire au Cameroun.
Ne pouvant pas accepter laisser prospérer de telles allégations, à la suite de cette Une, Jean De Dieu Momo a réagi pour défendre son supérieur. Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, a écrit sur sa page Facebook: «Je proteste énergiquement contre la Une de ce journal. Le directeur de publication doit savoir que le Minjustice n’est pas responsable de ce qui s’est passé à Kondengui».
«La surpopulation carcérale est du fait des prévenus devant le tribunal militaire qui ne dépend pas du Minjustice. Mais comme le tribunal militaire n’a pas une prison, alors c’est la prison du Minjustice qui est utilisée», donne pour explication Jean De Dieu Momo pour étayer sa riposte.
L'homme politique annonce cependant, un début de solution au problème de la surpopulation carcérale au Cameroun. «Ceci étant, nous allons rapidement trouver une solution aux prévenus en attente de jugement pour faire élargir ceux qui auront été jugés innocents et ceux qui auront été condamnés à des peines légères», déclare le membre du gouvernement.
Innocent D H