Le ministre MOMO ne trouve plus le sommeil. Sa déception est profonde. Il est entré depuis l’annonce des résultats des élections, dans une méditation à nulle autre pareil. Méditation qui l’amène à remettre en cause son populisme.
Après le deuil de l’importante somme d’argent perdue à l’issue de ces élections, le ministre Jean De Dieu MOMO a poursuivi avec ses lamentations tout le long de la soirée. La nuit est très avancée quand le ministre délégué poste sur son compte Facebook une autre série de lamentations. On peut y lire :
A propos de ses désillusions. « Eh Dieu ! La chute est rude quand on a eu l’illusion d’être très haut. Mais ce qui est encore plus rude est le fracas assourdissant de la chute et l’éclat de rire général dans la cité. Pourquoi mon discours que je croyais républicain rencontre autant de parasites ? Pourquoi sont-ils si focalisés sur Sa longévité ? Comment ne voient-ils pas qu’il y a plus urgent, que le danger est ailleurs, que le dragon rugit à nos portes et que Son manteau protecteur est plus que nécessaire en ce moment de grands périls de l’inéluctable succession-transition ? »
Il poursuit en s’interrogeant sur ses résultats dans diverses circonscriptions électorales. « Si je peux m’expliquer le score de la MENOUA par l’incompréhension que mon soutien au chef de L’Etat a suscité, ou par des convoitises envieuses voire gourmandes de certaines élites et aînés, comment expliquer que ma liste législative du MFOUNDI, celle que j’ai faite pour le vivre ensemble et démontrer que le PADDEC n’est pas un parti tribal, et qui est composée de cinq femmes titulaires sur sept, toutes autochtones du centre, la seule qui a respecté le genre à l’envers, ait obtenue 1% ? Comment expliquer que chez moi à Ndogbong, mes résultats caracolent à 2% malgré le fait que le gouvernement, à travers la Reine Mère MAFFO (ndlr Celestine Ketcha Courtès) (merci Beaucoup) y est en train de bitumer la route qu’ils réclamaient à cor et à cri ? »
Puis vient l’instant de l’introspection, de la remise en question. « Dois-je en déduire qu’il est possible que j’aie confondu moqueries à popularité et m’interroger sur la signification du prix du meilleur ministre de l’année qui m’a été décerné ? Les oiseaux se cachent pour mourir et il serait sage d’aller cacher sa honte sous le manteau du silence et de l’effacement. Mais je n’ai pas l’habitude d’abdiquer devant la difficulté. Que faire pour être audible ? »
Peut-être verra-t-on dans les tous prochains jours, un MOMO sous un tout autre visage.
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Stéphane NZESSEU