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L’économiste Dieudonné Essomba affirme qu’il est reproché à Maurice Kamto le fait de porter des revendications communautaires, sur un terrain politique.

 

Invité sur le plateau du programme dominical de débat de Vision 4 “Club d’élites”, Dieudonné Essomba a parlé de ce qui ne va pas avec le combat politique, mené par Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’économiste s’est appesanti sur cette question, parce que l’un des thèmes de l’émission portait sur la succession à la tête de l’Etat. Et on sait que depuis des semaines, le Mrc évoque le "gré à gré". 

Lors de sa prise de parole donc, Dieudonné Essomba a indiqué que le leader du Mrc en parlant de la succession à la tête de l’Etat, conduit une réalité sociologique sur un champ politique.

« Si le système tel qu'il a été configuré depuis 72 a marché, on a multiplié d'énormes contraires qui font que tout le monde peut parler politique, mais on sait très bien que la Présidence de la République est un enjeu communautaire violent. Les gens ne vous diront pas que nous voulons le pouvoir. Mais, ils le disent en cachette ou même implicitement, que vous les Beti vous avez déjà trop mangé, les autres veulent manger. Donc, au-delà du discours politique, il y a cette réalité sociologique. Et ce qu'on reproche à Kamto c'est d'avoir élevé cette réalité sociologique au champ même du combat politique. Quand vous allez chez les Bassa, les Bassa espèrent aussi avoir le pouvoir en tant que communauté », a-t-il déclaré.

Pour Dieudonné Essomba au lieu d’élever la réalité sociologique dont il parle ci-haut dans un combat politique, il faut plutôt « redéfinir les règles qui vont régir le Cameroun. Il faut donc modifier la constitution, mais pas dans le sens qu'on nous présente là ». 

 

Liliane N.

 

Published in Parti politiques

Dieudonné Essomba a répertorié six thèses qui vont de la rotation tribale du pouvoir à la théorie prophétique.

 

La question de la succession au sommet de l’Etat, remis à l’ordre du jour par Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) continue d’alimenter les débats au Cameroun. L’économiste Dieudonné Essomba dans une publication faite sur sa page Facebook revient sur ce sujet. Il évoque six thèses qui s’opposent sur ladite question. Ces thèses sont la théorie de la rotation tribale, la théorie de l’apaisement des anglophones, la théorie du ping pong, la théorie de la rétention du pouvoir, la théorie de l’arbitrage et la théorie prophétique. 

L’habitué du plateau du programme “Club d’élites”, fait remarquer que toutes les théories suscitées ont un point commun. Elles montrent que le poste de Président de la République représente un enjeu communautaire fondamental. Dieudonné Essomba dans sa publication, pense au finish, qu’au lieu de passer le temps à élaborer les théories comme celles suscitées, il faut plutôt travailler pour obtenir un pouvoir d’Etat assaini.

 

Retrouvez l’analyse intégrale de Dieudonné Essomba ci-dessous. 

“La tribu du président de la République

Chaque fois qu’on parle de la succession de Biya apparaissent immédiatement les préoccupations sur la Communauté d’où sera issu le prochain Président. Des thèses s’affrontent de manière plus ou moins ouverte, parmi lesquelles :

- LA THEORIE DE LA ROTATION TRIBALE, qui veut qu’après Ahidjo-le-Fulbé suivi de Biya-l’Ekang il faut un autre venant d’une autre Communauté. Cette théorie est assez généralisée, même si elle s’exprime de manière plus impatiente chez les partisans de Kamto ;

- LA THEORIE DU PING-PONG, qui veut que Biya passe le pouvoir à un Nordiste, de préférence Fulbé, comme Ahidjo lui avait passé le pouvoir ;

- LA THEORIE DE L’APAISEMENT DES ANGLOPHONES, qui veut que le successeur de Biya soit un Anglophone, car les 60 ans de pouvoir francophone ont développé des frustrations qui sont au moins en partie responsables du mouvement sécessionniste.

- LA THEORIE DE LA RETENTION DU POUVOIR, dans laquelle les Ekang qui sont au pouvoir vont tenter de manipuler les institutions de manière à imposer un autre Ekang.

- LA THEORIE DE L’ARBITRAGE, sur laquelle se fondent les minorités qui espèrent pouvoir être choisies si jamais n’il y a un blocage entre les grands groupes ethniques

- LA THEORIE PROPHETIQUE, où certains s’appuient sur des prophéties diverses (Ngodgmo, Um Nyobé, etc.) pour lire celui qui sera Chef d’Etat.

Toutes ces théories montrent une chose : le poste de Président de la République représente un enjeu communautaire fondamental, puisque chaque Communauté y trouve le moyen d’assouvir sa demande sociale de manière préférentielle.

Il en découle que la conquête ou la rétention de ce poste devient une donnée intrinsèquement dangereuse et violente, à un niveau que ne perçoivent pas nécessairement ceux qui y prétendent. On peut y laisser sa vie et souvent, on peut être obligé d’ôter la vie aux autres pour y rester.

C’est une situation extrêmement explosive dont ne peut s’accommoder un peuple intelligent. Il doit tout mettre en œuvre pour la désamorcer, et pour cela, la démarche est simple : purger le poste de Président de la République de sa monstrueuse séduction qui est liée à son contrôle exclusif des 5.000 Milliards du budget et des postes de décision dans l’Etat.

Pour cela, la première mesure est de limiter le contrôle des ressources par le Chef de l’Etat à la moitié des 5.000 Milliards, l‘autre moitié étant contrôlée par les Etats Régionaux. En second lieu, les attributions conférées au Président de la République sont configurées de manière à ne pouvoir bénéficier de manière sélective à une Communauté particulière. Les actes qu’il pose ont donc, par leur nature même, une vocation exclusivement nationale. Par exemple, si le Cameroun a un réseau électrique interconnecté, le Président de la République pourra construire un barrage qui approvisionne ce réseau, car l’électricité produite est mise à la disposition de tout le monde au même instant.

A contrario, il ne pourrait s’occuper de la création des Universités, ou du bitumage des routes régionales, puisque cela lui donnerait la possibilité de le faire de manière préférentiellement chez lui.

La conscience que l’origine du Chef de l’Etat ne donne aucun privilège particulier à sa Communauté videra la Présidence de cette séduction démoniaque porteuse de guerres de pouvoir. Inversement, personne ne ressentira aucune inquiétude si telle ou telle autre Communauté fournit le Président de la République. Plutôt donc que d’élaborer des théories tout en aiguisant les machettes pour s’approprier le pouvoir ou le confisquer, il est plus intelligent d’avoir un pouvoir d’Etat assaini, débarrassé de ces dangereux enjeux communautaires”.

 

Liliane N.

 

 
Published in Tribune Libre

L’économiste camerounais estime les hommes politiques de tous les bords ne cherchent qu’à préserver leurs propres intérêts personnels. Il affirme en effet, « n’écoutez plus les hommes politiques avec leurs discours mielleux ».  

 

Dans sa sortie, Dieudonné Essomba fait allusion aux hommes politiques qui sont au pouvoir et ceux qui aspire à le prendre. S’agissant des premiers, l’économiste note qu’ils aiment parler au nom du vivre ensemble et de l’unité nationale, alors qu’eux-mêmes n’accordent pas d’intérêt à cela. Ce qui l’amène à écrire, « il y a tout simplement une ruse pour maintenir les 5.000 milliards de FCFA du budget sous leur contrôle ! Derrière ces déclarations d’unité nationale se cache une stratégie diabolique : celle de confisquer un argent qui appartient à tout le monde et le gérer soi-disant au nom de l’intérêt de tous ! Tenez ! N’a-t-on pas organisé en grandes pompes un Grand dialogue national qui a abouti à une décentralisation avancée avec statut spécial pour les Anglophones ? N’a-t-on pas adopté, dans le même sillage, le code de la décentralisation qui promettait 15% du budget aux régions et aux communes ? Mais qu’a-t-on vu au contraire ? Seulement une minuscule portion de 1%, du reste affecté à des tâches de salaires, d’organisation de séminaires et d’entretien de Conseils nationaux de la décentralisation ! ». 

Dieudonné Essomba précise par ailleurs, « la bureaucratie centrale ne veut rien entendre et ne décentralisera jamais le pouvoir ! Tout ce qu’ils font aujourd’hui, c’est tenter de gagner du temps, dans l’espérance que la situation va se calmer et que le peuple camerounais finira par se résigner en disant : on ne peut rien contre les gens de Yaoundé ! Laissons-les gérer seuls l’argent du pays ». 

« Ils sont mêmes les plus dangereux »

Pour ce qui est des opposants politiques, l’expert des questions économiques invite les camerounais non seulement à ne plus tomber dans le piège des hommes politiques qui se présentent à eux comme des opposants. Ils ne sont mieux que ceux qui sont au pouvoir. Ce qui les différencie, c’est juste parce qu’ils cherchent encore à accéder au pouvoir, à gérer aussi l’argent du budget de l’Etat. Dieudonné Essomba constate, « ce sont des imposteurs qui convoitent la gestion de cet argent, et veulent se substituer à Biya et ses gens pour faire comme eux. Ils ne veulent aucun changement du système ! Ils sont mêmes les plus dangereux ! Le vrai changement au Cameroun, c’est l’argent ! C’est la gestion des 5.000 milliards du budget. Et la vraie révolution que les Camerounais doivent faire est la suivante : sommer les gens de Yaoundé de partager l’argent ! Il n’y aura jamais d’autres révolutions au Cameroun que celles de partager l’argent du budget ! L’argent du budget appartient collectivement à tous les Camerounais et personne ne peut s’arroger la gestion en faisant ce qu’il veut pour se passer pour une divinité magnifique ! ». 

 

Innocent D H

 

Published in Politique

L’économiste Dieudonné Essomba se refuse de faire des commentaires sur les résultats de l’enquête, qui indexent l’armée comme étant responsable du meurtre des civils. Pour lui, il ne sert à rien de le faire, parce que le sang va continuer de couler, étant donné que les camps opposés dans cette crise anglophone sont déterminés.

 

Alors que le Pr Eric Mathias Owona Nguini a produit une analyse du communiqué dévoilant les résultats de l’enquête du massacre de Ngarbuh, l’économiste Dieudonné Essomba se refuse de tout commentaire. S’étant confié au journal lebledparle, l’économiste habitué du plateau du débat dominical “Club d’élites” de Vision 4, affirme qu’il est approché par des personnes qui attendent de lui, une réaction sur la responsabilité dégagée des Forces de défense et de sécurité. Il n’est donc pas prêt à dire mot dessus. Etant donné que lors de ses premières sorties concernant ce malheureux évènement, il avait été traité d'anti patriote. 

“Tout le monde peut témoigner de ma posture de départ : il fallait fédéraliser le pays pour éviter ce flot de sang. J’ai été traité d'anti patriote ! Ayant condamné la logique de la guerre en proposant des négociations pour instaurer le fédéralisme, je ne vois pas très bien comment je me mettrais à commenter les péripéties d’une guerre folle, inutile et sanglante que j’ai condamnée ! Vous ne trouverez jamais un commentaire de moi visant à approuver, ni à condamner le Gouvernement et son armée, ou la Sécession et ses groupes armés”, a-t-il déclaré.

Massacre de Ngarbuh : "Reconnaître des bavures, ce n'est pas admettre un massacre délibéré", Pr Owona Nguini  

En fin de compte, l’économiste trouve que autant les sécessionnistes font la sourde oreille, autant le gouvernement le fait aussi. Et tant que les deux camps resteront sur leur respective position, il n’y aura pas d‘avancée positive dans la crise.

“De toute façon, ce sont deux camps extrémistes et forcenés qui n’écoutent personne d’autres que leur haine et leur détermination. Dans ces conditions, le sang coule et va continuer à couler, encore et encore ! Ce n’est que le début : le sang va couler, car aucun de ces 2 frères siamois, le Gouvernement unitaire et la Sécession armée ne peut gagner l’autre et aucun ne cédera à l’autre. Il faut abandonner toute espérance de traiter ce problème par la voie militaire. Je n’ai plus grand chose à dire !”, a-t-il confié au journal.

 

Liliane N.

 

Published in Tribune Libre

C’est à la suite d’une interview accordée à certains confrères par  le «  Médiateur Universel du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation ». Echange au cours duquel il  a évoqué de nombreux sujets dont celui concernant le Laakam 

 

« Pour ceux qui ne le savent pas, Shanda Tomne est celui qui a créé, avec le Pr Sindjoun Pokam le groupe communautaire Laakam que les deux président et qui défend les intérêts Bamileke.

Shanda Tomne n’est pas un tendre et son amour pour sa Communauté a donné lieu à des sorties souvent controversée et quelquefois outrancières, mais qui avaient au moins le mérite de la sincérité. On l’a ainsi vu se plaindre des nominations où les Bamileke étaient sous-représentés, mais on l’a aussi vu donner des opinions positives sur certains actes que posait le Gouvernement. 

Dans ses débuts, Shanda Tomne était plus intégriste et plus radical que la Meute à Kamto, mais en plus intelligent et en plus cohérent. 

Par exemple, dans un article publié par Shanda Tonme le 10 février 2012 et intitulé « L’Après-Biya et les Betis », il disait ceci : « En ce sens, on ne peut pas conclure sans reconnaître quand même que dans le contexte d'une alternance, il faudra stopper le recrutement des Bétis dans la haute administration et procéder à des ajustements indispensables…

Je vous parle avec l'assurance de traduire les profondeurs de plans de gouvernements qui existent déjà dans certains tiroirs. Il faudra alors des mesures transitoires encore dites d'urgence, car comment pensez-vous qu'avec près de 50% de la population, les Bamilékés ne soient que 7% de cadres dans tous les corps de sécurité confondus, c'est à dire armée, police, gendarmerie, garde présidentielle» ?

Ici, il voulait dire que les Beti qui ne représentent pas grand-chose occupent tous les postes alors que les Bamileke qui représentent la moitié du Cameroun n’ont que 7%.

Evidemment qu’il avait tort, mais en toute sincérité puisqu’il se fondait sur des données démographiques erronées. Les données ethniques du Cameroun sont connues de tous les spécialistes :

-         Le Grand Nord, avec 32% de la population, le plus grand groupe étant les Fulbé qui représentent 10%.

-         Le Grand Centre, avec 27% de la population tourné autour des Ekang (21% dont 19,6% de Fang et 1% de Tuki dit aussi Ossanaga) 

-         Le Grand Ouest, avec 30% de la population, dont 15,3% de Bamileke, 3,1% de Bamoun et 12% des populations du Nord-Ouest

-         Le Grand Littoral, avec 12% de la population, répartis pour moitié aux Bassa-Mpoo-Bati et pour l’autre moitié au groupe Sawa. 

Voilà les données exactes sur lesquelles chacun doit se fonder pour mener des projets de type ethnique au Cameroun. Il n’y a pas d’autres.

 

Sur le plan de la représentativité dans les rouages de l’Etat, personne ne peut nier certains écarts. S’agissant des agents publics, les écarts ne sont pas aussi importants qu’on peut le croire, car justement, le mode de recrutement dans notre Fonction Publique est basé sur des règles de représentativité que les Communautés se chargent de contrôler.

Il suffit qu’une Communauté soit absente d’un concours pour qu’elle émette immédiatement une protestation qui est automatiquement prise en compte. Du reste, les écarts ne sont pas au détriment des Bamileke surreprésentés dans des domaines où débouchent les filières scientifiques où ils représentent quelquefois 40% des effectifs des agents, voire plus. 

Ce n’est que dans des domaines où la règle de la représentativité ne fait pas l’objet d’une norme formelle que les écarts sont plus visibles ; nominations, affectations, etc.

Quoiqu’il en soit, Shanda Tomne ne dissimule pas ses positions et ne triche pas. Cet homme entier et honnête est de ceux avec lesquels le Cameroun doit fonctionner, car ils disent ce qu’ils pensent et ouvertement.

Sa défense des Bamileke est légitime et surtout cohérente, car elle s’appuie sur la loi : il ne demande pas des passe-droits pour sa communauté, mais s’appuie sur la loi qu’il ne conteste pas ; quand il proteste que les Bamileke ne soient pas représentés à 50%, il est sincère parce qu’il y croit. Il n’y a pas de mauvaise foi dans son discours. Ses postures ne sont défectueuses que dans la mesure qu’il s’appuie sur des données erronées.

C’est de ce point de vue que l’interview que Shanda Tomne mérite d’être lu. Il montre dans cette interview que fonctionner dans son coin, avec ses certitudes ne peut conduire nulle part au Cameroun. Il met l’accent sur la nature hétérogène, voire hétéroclite de notre pays qui rend illusoire les projets d’insurrection.

Il y dit en termes particulièrement saisissants ce que nous essayons d’expliquer depuis de longues années aux gens qui suivent Kamto.

 

Il n’y a pas d’avenir politique dans le mouvement de Kamto. Il a fait rater la représentation populaire à ses suiveurs avec un boycott inattendu, et il s’est aliéné une grande partie des Camerounais avec une stratégie qu’il croyait habile : entretenir une Meute agressive qui provoque tout le monde tout en jouant lui-même à l’ange. 

Le but était de regrouper derrière lui tous les Bamileke en développant un sentiment d’exclusion et de les conduire à prendre le pouvoir par des moyens de démographie ou de force.

Maladroit, tribaliste, obtus, bassement opportuniste et sans intelligence, il entretient l’illusion d’une révolution qui reste totalement impossible au Cameroun. Dans un pays aussi divers que le nôtre, on ne mène pas des Révolutions en s’appuyant sur un matelas communautaire de 15% de la population, surtout quand on s’est aliéné les populations de la capitale où tout se joue, à travers une campagne d’insultes et de dénigrement. 

Quelle incroyable idée de chasser Biya à Yaoundé, à travers une insurrection quand on a traité les Ekang de paresseux et de voleurs !

Et c’est bien ce message que Shanda Tomne adresse à la Meute à Kamto ».

 

N.R.M

 
 
 
Published in Tribune Libre

 

C’est une tribune écrite par Dieudonné Essomba dans laquelle l’économiste et l’analyste politique a tenu une fois de plus à analyser les causes de la crise socio - sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord et Sud Ouest.

 

« Chaque fois que nous avons insisté sur le retour à la Fédération, comme solution idoine au problème anglophone, certains quidams ont rétorqué que les Sécessionnistes ne demandent pas le fédéralisme.

Qu’attendaient-ils donc ? Que les Anglophones prennent les armes pour le fédéralisme ? Et pourquoi ? Le fédéralisme était une posture de négociation qui coupait la poire en deux ! Mais il a été rejeté par le Gouvernement et ses partisans ont été mis en prison!

Pourquoi voulait-on qu’ils s’arrêtent au fédéralisme ? L’arrogance suscite l’extrémisme : si votre épouse vous reproche votre mépris, elle ne va pas indéfiniment se limiter à faire des bagarres à chaque insulte que vous lui ferez ! Elle finira par prendre acte que vous êtes incorrigible et va demander le divorce !

Et vous n’allez pas dire qu’il s’agit de deux femmes différentes, l’une qui refusait les insultes et l’autre qui demande le divorce ! C’est bien la même femme !

Les Sécessionnistes anglophones ne viennent pas du ciel, ni du Biafra comme certains le diffusent partout : ce sont les Anglophones que nous connaissons depuis longtemps ! Les BOOH Hebert, les AYUK et autres Fieldmarshal Lekeakea sont des Camerounais qui ont travaillé au Cameroun, en tant que patriotes, qui ont cru à la Nation camerounaise et l’ont aussi aimée comme nous, mais qui ont changé.

 

Les hommes changent !

Oui, Dieu a créé des hommes pour changer en fonction des circonstances !

Les hommes ne sont pas des morceaux de bois qui avalent toutes les vicissitudes sans changer !

Les Anglophones qui avaient accepté venir avec le Cameroun plutôt qu’avec le Nigeria sont les mêmes qui avaient voté pour l’Etat unitaire en 1972. Mais ayant constaté que cet Etat unitaire était trop étouffant, ce sont les mêmes Anglophones qui ont accepté la décentralisation en 1991.

Et ce sont les mêmes Anglophones qui, excédés par les atermoiements et les retards pris par le Gouvernement, ont déduit que seule, la restauration de la Fédération pouvait résoudre leur mal-être.

Mais lorsque, avec une brutalité absolument irrationnelle, le Gouvernement a réprimé les Fédéralistes en déclarant que « la forme de l’Etat n’est pas négociable », ce sont les mêmes Anglophones qui ont pris les armes pour engager une féroce et sanglante lutte pour leur libération.

Voilà la vérité !

Les Anglophones ont espéré une Nation camerounaise originale, tirant son évolution de ses propres référents historiques, sociologiques et géographique. Au lieu de cela, le Gouvernement a voulu les transformer en une sous-colonie d’une colonie française. Il a refusé de bâtir une Nation originale et authentique pour se donner corps et âme à une France dont il copie les institutions avec une fidélité maniaque.

 Assassinat de Ngarbuh : « Méfions–nous de cette sécession anglophone »  

 

Est-ce à ce genre de projet de nation que les Anglophones pouvaient adhérer?

Aucune intelligence dans l’approche des problèmes ! Comment peut-on imaginer qu’au moment où les Anglophones réclament leur autonomie confisquée, la seule chose solution que trouve le Gouvernement soit d’aller consulter la France et récupérer ses remèdes de « statut spécial » qu’elle applique à ses mouvements séparatistes (Corse, Nouvelle-Calédonie, etc.) ?

Quel était le message ? Le Cameroun est-il la France pour appliquer les « statuts spéciaux » ? C’est exactement ce qu’il ne fallait pas faire ! Comment, bon Dieu ! A-t-on pu proposer aux Anglophones le « statut spécial » de la France au moment même où ils nous accusent de vouloir les embarquer dans une entreprise de création d’une France tropicale ?

Non, non et non ! Le Cameroun doit avoir sa voie dans son évolution et ne copier personne. Notre pays est né fédéral, il doit demeurer fédéral.

Il n’y a aucun débat à mener là-dessus ! La suppression de l’Etat fédéral fut une faute, et la persistance dans l’Etat unitaire est une folie. C’est une aventure qui n’est pas viable et qui va nous conduire à l’abîme.

Il faut rentrer à la Fédération de 1961 en l’actualisant sur la base de nos référents historiques et mettre définitivement fin à cette soumission de caniche au modèle français qui ne nous conduira nulle part. Dans leur grande majorité, les Anglophones n’ont jamais voulu quitter le Cameroun, puisque c’est eux-mêmes qui l’ont librement choisi en 1961. Mais ils n’ont pas fait ce choix pour être phagocytés dans une sorte de France tropicale.

Il ne faudrait pas qu’on ne leur donne comme alternative que cette phagocytose ou la séparation, car à coup sûr, ils choisiront la séparation… ».

 Crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : « Et maintenant, qu’est ce qu’on fait » ?  

 

N.R.M

 
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Telle est le titre de la Tribune de Dieudonné Essomba ce mercredi afin de revenir sur les derniers évènements qui se sont déroulés dans ces deux régions avec les conséquences déplorées par tous

 

«  Je ne fais plus beaucoup de posts sur le problème anglophone. Ce n’est pas parce que j’ai changé d’opinion, mais simplement parce que j’ai voulu laisser passer le temps, afin que chacun voie de ses propres yeux tout ce que j’avais anticipé et qui va se réaliser exactement comme je l’ai dit.

Il y a quatre ans, quand cette histoire a commencé, je vous avais mis en garde : l’Etat unitaire n’a pas les moyens politiques, économiques, financiers, diplomatiques, médiatiques et stratégiques pour venir militairement à bout de la Sécession anglophone.

La seule solution était de rentrer à la Fédération de 1961, éventuellement réaménagée. Il n’y avait pas d’autre solution!

Mais des prétendus patriotes, encouragés par des idéologues ont poussé le Gouvernement dans le marécage puant d’une guerre de sécession qu’ils avaient la folie de croire facile.

 

Nous en sommes où ?

Partis avec des machettes, les amba boys ont réussi à se procurer des armées de plus en plus sophistiquées, et pire, ils maîtrisent déjà la production des bombes artisanales ! Or, la maîtrise de ces engins de morts crée une rupture qualitative dans le cours des combats opposant les guérillas aux armées régulières. En effet, la maîtrise des bombes de rattraper leur faiblesse, en réduisant les occurrences de combats frontaux au profit des attentats et des pièges meurtriers.

Le contrôle des instruments aussi traitres que les bombes crée une ambiance de terreur qui frappe même l’armée qui ne peut plus conserver la même sérénité, puisqu’elle peut être frappée à tout moment n‘importe où.

A la vérité, la guerre contre les Amba Boys est devenue très compliquée ! Et on a envie de se demander : pourquoi avoir conduit notre armée dans cette mélasse ?

La lutte contre la guérilla upéciste avait été gagnée par l’armée, mais avec le soutien des Français. La lutte contre boko haram est presque gagnée par l’armée, mais avec le soutien des armées voisines et des puissances extérieures.

Contre les amba boys, nous comptons sur quoi ? Les populations Anglophones ne veulent plus entendre parler de l’Etat unitaire et ne soutiendront jamais une armée qui prétend encore le leur imposer. Personne ne nous soutient à l’extérieur.

Assassinat de Ngarbuh : « Méfions–nous de cette sécession anglophone » 

 

Qu’est-ce qu’on va faire ?

Bien plus, la guerre saigne le Trésor public à blanc et la situation sera pire dans les prochains jours. Le prix du pétrole sur lequel repose le quart du budget et la moitié des devises s’est brutalement effondré.

Avec des moyens aussi limités, une désapprobation générale de la Communauté internationale, une absence totale de consensus national, qu’est-ce qu’on peut bien faire devant ces Amba Boys de plus en plus déchaînés, sourds à tout appel à la raison et obnubilés par leur « indépendance » ?

Qu’est-ce qu’on va faire ?

Ne l’avais-je pas prédit ?

Le régime unitaire a joué avec le feu. Plutôt que de céder et de se concilier les fédéralistes, il a voulu jouer à l’avare qui perd tout en voulant tout gagner.

Mais l’avenir se chargera de vous dessiller les yeux : dans leurs forêts sinistres remplies de crocodiles du Sud-ouest et leurs montagnes escarpées du Nord-Ouest, les Amba Boys vont vous battre à plate couture.

Et ce sera justice » !

 

N.R.M 

 

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C’est ainsi que Dieudonné Essomba a intitulé sa tribune publiée ce lundi sur sa page Facebook.

 

« Les massacres des populations dans un village du Nord-Ouest m’amènent à rappeler ce que j’ai demandé bien avant le déclenchement des événements, à savoir qu’il fallait immédiatement rentrer à la Fédération de 1961 ou toute autre formule renouvelée et ceci pour plusieurs raisons :

  1. Les Anglophones ne veulent plus de l’Etat unitaire. Ils n’en veulent vraiment plus, quel que soit par ailleurs les réformes qu’on peut y apporter. L‘Etat unitaire leur rappelle tout ce qu’il y a de sournois, de violent, de brutal et de malhonnête. C’est le mot « unitaire » lui-même qui alimente la guerre et il faut en prendre acte. On ne sait pas exactement ce que gagne le Gouvernement à maintenir ce mot malgré les flots de sang ;

  2. En matière de Sécession, la Communauté anglophone bénéficie de trois avantages décisifs qui rendent pratiquement impossible leur maintien dans un Etat unitaire :

    1. Ils sont trop nombreux, car une sécession qui couvre 20% de la population n’est plus contrôlable par un Etat unitaire ; à titre d’information, la Sécession du Cabinda, de la Casamance, de la Corse ou du Tibet ne couvre pas 2% de la population ;
    2. Ils ont déjà vécu sous un régime fédéral, et ils perçoivent cette époque comme un Age d’or qui alimente une irrépressible nostalgie ;
    3. Ils ont une légitimé internationale, car ils sont venus au Cameroun francophone sous l’égide des Nations-Unies. En cas de conflit, leur situation va nécessairement attirer l’attention de la Communauté Internationale qui viendra imposer ses solutions.

  3. Enfin, de manière opérationnelle, la Fédération permet de mieux combattre la Sécession par 3 mécanismes :

    1. Elle assèche l’attractivité de la Sécession, puisqu’elle a aussi ses partisans
    2. Elle oppose à une police locale qui vient de la même souche sociologique, a une meilleure connaissance du terrain et dispose au moins de la même légitimité. L’armée nationale vient alors en appui. A contrario, l’Armée nationale se confronte directement à la Sécession, elle ne bénéficie pas d’un appui populaire et commet un grand nombre de bavures qui lui donne l’allure d’une force d’occupation
    3. Elle rend les attaques des Sécessionnistes très difficiles, car la majorité des infrastructures visibles appartiennent en propre l’Etat local. Les populations savent qu’elles n’attendent rien de l’Etat central si ces infrastructures sont détruites, ce qui les amène à se désolidariser des actions des Séparatistes.

 

Malheureusement, nos positions ont été combattues sur des bases affectives et idéologiques. Bien plus, on nous a accusés de tous les noms d’oiseaux : antipatriotes, pro-ambazoniens, traitres, etc.

Car ce que ceux-là voulaient, c’est de nous départir de notre posture d’analyste froid et de grand patriote pour encourager le Gouvernement à aller sombrer dans le marécage puant où il se débat maintenant désespérément, sans qu’on voit exactement l’issue.

Et les faits sont là, durs et implacables : les Sécessionnistes Anglophones ne déposeront jamais les armes, à moins d’être battus, ce qui est improbable avec l’Etat unitaire ! Il ne faut jamais croire qu’il y aura un moment où les Sécessionnistes, écoutant la voix de la sagesse, viendront déposer tranquillement leurs armes pour rentrer humblement dans l’Etat unitaire. Bien entendu, on aura quelques défections, mais sans grand impact sur le cours des événements.

 

Car, qu’est-ce que la Sécession anglophone ?

  1. Ce sont des gens qui ont engagé une rébellion avec des mains nues et des lances, puis des armes artisanales et maintenant, ils ont des armes plus sophistiquées : ce sont ces gens qui vont baisser les armes ?

  2. Ce sont des gens qui craignaient le moindre sous-préfet et qui obtempéraient devant n’importe quel commandant d’une petite brigade. Aujourd’hui ils ont chassé l’Etat qui se retrouve confiné dans quelques villes sécurisées. Ce sont des gens comme ça qui vont déposer les armes ?

  3. Voilà des gens dont on prédisait la chute en moins de deux semaines. On croyait alors qu’une petite escouade de gendarmes allait mettre fin au mouvement. Mais quatre ans plus tard, la situation a empiré et ce sont eux qui imposent les Villes Morts, les Rentrées Mortes et les Elections Mortes. Avec succès, malgré les efforts désespérés du Gouvernement. Et vous voyez des gens comme ça déposer les armes ?

  4. On nous avait dit c’est un problème interne et qu’il n’y aura pas ingérence. Mais il y a l’intervention de plus en plus appuyée des pays étrangers et de la Communauté internationale, et dans la majorité des cas, la sympathie est de leur côté. C’est plutôt le Gouvernement qui est aux abois, qui tente de se justifier avec difficulté. Vous voyez des gens comme ça abandonner les armes ?

  5. Certains individus nous avaient dit que l’Etat est un Léviathan qui ne cède jamais. Mais après avoir nié le problème anglophone, le même Etat a fini par le reconnaître, avant d’octroyer es statuts spéciaux sans compter d’autres séductions comme les recrutements spéciaux des Anglophones. L’Etat a cédé, et pourtant, les Sécessionnistes ne cèdent absolument rien. Ils ne veulent aucun débat ! Ils veulent seulement combattre pour arracher leur indépendance : ce sont des gens comme ça qui peuvent déposer les armes ?

  6. La crise a déjà causé 3000 morts, avec des villages rasés, et maintenant, des massacres à grande échelle imputés à raison ou à tort à l’Armée nationale. Ces actes ne font qu’aggraver la fracture et la détermination des combattants. Vous allez demander à des gens dans cet état d’esprit de déposer les armes ?

 

Il faut le dire de manière claire, dans cette histoire, c’est la cause séparatiste qui avance, qui gagne des points sur le plan militaire, diplomatique et médiatique. La cause du Cameroun qu’on croyait acquise perd de plus en plus du terrain.

Et moi, de faire un TERRIBLE RAPPEL : L’Afrique Noire est née avec quatre Etats fédéraux qui ont eu la maladresse de supprimer la Fédération : l’Ethiopie, le Soudan, la Somalie et le Cameroun. Les 3 premiers ont connu des sécessions victorieuses, les seules d’ailleurs en Afrique.

Il se peut aussi que le Cameroun, dernier sur la liste, empreinte la même voie… ».

 

N.R.M

 

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Le spécialiste de l’économie dit son observation de cette campagne électorale qui s’achève. Et pour lui, la note est claire : échec total.

 

Pour Dieudonné Essomba, cette campagne électorale est la plus amorphe de l’histoire politique du Cameroun. « Lorsqu’on voit la campagne électorale actuelle, on est étonné de son caractère terne, et en réalité, cette campagne est la plus terne, la plus molle et la plus inintéressante depuis la démocratie instaurée dans les années 1990. On peut trouver la première cause dans l’absence d’enjeu électoral du point de vue partisan. D'office, les élections sont pliées au regard de la grosse hégémonie du parti au pouvoir, puisque dans la meilleure des hypothèses, l’opposition ne pourrait s’en sortir tout au plus qu’avec le tiers des députés et des mairies. Ce n’est pas avec de telles situations qu’on suscite des passions. » Les raisons sont nombreuses. Au départ, les partis politiques ont accusé le financement des élections qui leur est parvenu quelques jours après le démarrage des différentes campagnes. Seulement, même après que cet argent soit mis à la disposition des candidats, on n’observa pas toujours d’effervescence autour des protagonistes de l’élection.

 

Il faut par ailleurs reconnaître que l’argument de la victoire avant la bataille du parti au pouvoir RDPC peut avoir complètement plombé les enjeux de cette élection. Dieudonné Essomba trouve une autre raison dans la particularité même des élections locales. « La vraie raison est que les politiciens n’ont pas compris le rôle fondamental de ces élections qui se présentent comme l’occasion de réaliser une véritable transition dans l’évolution du pays. Ils ne semblent pas avoir compris que la décentralisation ouvre une nouvelle ère et une nouvelle gouvernance de l’Etat qui devrait, si elle était menée avec sincérité, rebooster le Cameroun. »

 

A côté de ces autres raisons, il faut également pointer un doigt accusateur sur l’amateurisme poussée de nos politiciens. Selon l’économiste camerounais, « malgré tous les conseils avisés des experts, ils n’arrivent pas à intégrer qu’une campagne pour un poste exécutif comme la mairie, ce n’est pas les promesses spéculatives fondées sur la bonne volonté du Maire, comme si celui-ci était une divinité magique. C’est en réalité un exercice d’audit et de contre-audit politique de la gestion de la Commune, où les débats portent exclusivement sur les formes de gestion alternative du budget. Cela signifie que l’opposition doit montrer qu’avec le même budget que le sortant, et chiffres à l’appui également, elle aurait réalisé davantage. » Mais on assiste très rarement à ce type d’exercice. La plupart des candidats sont à faire des promesses électoralistes creuses et inintéressantes.

Mais tout n’est pas complètement perdu, il reste encore quelques heures aux différents candidats pour rectifier le tir.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Selon lui, le « problème du Cameroun est pourtant simple » et, il suffira de mettre en place, quelques réformes qui vont permettre au pays de retrouver sa croissance d’antan.

 

« Le parlement examine le projet de loi des Finances avec un budget qui se chiffre à environ 5000 Milliards. Si on exclut la dette, cet argent provient :

- Pour moitié  des impôts payés à 85% par les multinationales, le privé national et, l’Etat ne contribuant que pour 14%.

- Pour un quart de la douane

- C’est un argent qui n’appartient à personne, mais dont une poignée d’individus s’est arrogé la gestion en s’appuyant sur une fumisterie intellectuelle : l’unité nationale !

Il n’y a aucune unité nationale là – dedans ! Il y a tout simplement une poignée de prédateurs plantés sur le dos de la Nation comme une sangsue monstrueuse et qui le vide de tout son sang.

C’est un modèle qui a totalement échoué et qui, en tout état de cause, ne pouvait jamais réussir. Il ne peut ni entraîner le développement, ni réaliser la paix.

 

Ce que la science demande clairement au régime en place est clair :

1.     Diviser le budget par deux

2.     Prenez la moitié, soit 2500 Milliards pour des missions de souveraineté comme la défense, les affaires étrangère, la coordination, la norme, les grands barrages, les autoroutes inter régionales, le réseau électrique haute tension …Là on va vous juger sur des projets dignes d’un grand Etat et de grands dirigeants.

Prenez l’autre moitié et remettez – là aux Etats Régionaux. Chaque Etat prend son argent et assume ses charges d’éducation et de santé opérationnelle, les routes régionales, la police locale, l’eau…

Dans ce partage, chaque Etat reste souverain dans ses matières et ses ressources. Ne vous préoccupez pas de leur gouvernance, car vous êtes mal placés pour les juger ! Les Gouvernements régionaux ont un juge bien plus efficace que vous, leur population qui les a élus ! S’ils mangent leur argent, c’est leur problème.

Faites ce que je vous demande et le Cameroun fera un bond en termes d’unité nationale et de développement ! Car contrairement à ce que vous croyez, les Etats Régionaux n’auront pas besoin de votre expertise pour gérer leur argent !

Cette expertise que vous déniez aux Etats Régionaux et aux Communes, le gouvernement central ne l’a prouvé nulle part ! Il n y a aucun doute là – dessus, puisque le Cameroun est à vau – l’eau !

 

Du reste, si le Gouvernement a fait les Ecoles de gestion, les Gouvernements Régionaux trouveront aussi des gens qui ont fait les mêmes Ecoles.

Laissez cette prétention morbide à vous mêler de tout et à vous prendre pour des divinités arc – boutées dans une prétendue construction de la Nation camerounaise et de son développement !

En termes de divinités, vous apparaissez plutôt comme des divinités malfaisantes dont le modèle intrinsèquement défectueux ne peut conduire qu’à la misère et au désordre politique… ».

 

N.R.M 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01