L’économiste Dieudonné Essomba affirme qu’il est reproché à Maurice Kamto le fait de porter des revendications communautaires, sur un terrain politique.
Invité sur le plateau du programme dominical de débat de Vision 4 “Club d’élites”, Dieudonné Essomba a parlé de ce qui ne va pas avec le combat politique, mené par Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’économiste s’est appesanti sur cette question, parce que l’un des thèmes de l’émission portait sur la succession à la tête de l’Etat. Et on sait que depuis des semaines, le Mrc évoque le "gré à gré".
Lors de sa prise de parole donc, Dieudonné Essomba a indiqué que le leader du Mrc en parlant de la succession à la tête de l’Etat, conduit une réalité sociologique sur un champ politique.
« Si le système tel qu'il a été configuré depuis 72 a marché, on a multiplié d'énormes contraires qui font que tout le monde peut parler politique, mais on sait très bien que la Présidence de la République est un enjeu communautaire violent. Les gens ne vous diront pas que nous voulons le pouvoir. Mais, ils le disent en cachette ou même implicitement, que vous les Beti vous avez déjà trop mangé, les autres veulent manger. Donc, au-delà du discours politique, il y a cette réalité sociologique. Et ce qu'on reproche à Kamto c'est d'avoir élevé cette réalité sociologique au champ même du combat politique. Quand vous allez chez les Bassa, les Bassa espèrent aussi avoir le pouvoir en tant que communauté », a-t-il déclaré.
Pour Dieudonné Essomba au lieu d’élever la réalité sociologique dont il parle ci-haut dans un combat politique, il faut plutôt « redéfinir les règles qui vont régir le Cameroun. Il faut donc modifier la constitution, mais pas dans le sens qu'on nous présente là ».
Liliane N.