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Opinion : après l'arrestation de Bernadette Mebe Ngo’o, David Eboutou tacle le couple Mebe Ngo’o

mardi, 12 mars 2019 09:34 Félix Swaboka

Personne n'aimerait certainement se trouver à la place où le couple Mebe Ngo'o se retrouve aujourd'hui. On aurait dit que ce couple subit depuis pratiquement une semaine les effets d'une malédiction qui a décidé de s'abattre sur eux de la manière la plus violente. Tenez, après l'époux, qui a rejoint il y'a seulement trois jours la prison centrale de Kondengui avec au passage une séquence d'humiliation marquée par des descentes musclées dans ses domiciles de Nkolfong par Zoetele et de Koweït City, voici venu le tour de l'épouse de rejoindre également son époux dans cette géhenne vivante qu'est la prison centrale de Kondengui.

Si l'ancien tout puissant Mindef a eu le "bonheur " d'arriver à Kondengui tard la nuit, évitant de ce fait les regards de ces milliers de pensionnaires qui se confondent aux gueux, Bernadette, malheureusement aura été confrontée à la dure réalité de subir la douleur qui réside dans cette autre humiliation qu'il ya à arriver en plein jour dans ce pénitencier. C'est le moment où tout le personnel pénitencier est encore présent et surtout le moment où la plupart des détenus n'ayant pas encore rejoint leurs quartiers traînent encore dans la cour administrative appelée ici cour d'honneur.

C'est donc aux environs de 17 heures que Bernadette Mebe Ngo'o, vêtue d'une robe en basin de couleur jaune et d'un foulard violet, frôle l'entrée de la prison centrale de Kondengui. Elle est conduite dans le bureau du régisseur qui, après un bref entretien la fera accompagner dans le petit bureau qui jouxte le sien et qui abrite les services du greffe de la prison afin de procéder à sa nouvelle identification qui l'accompagnera durant tout le temps qu'elle y passera dans ce lieu.

Une fois terminée cette phase, l’on fait venir une jeune infirmière gardienne de prison pour lui prélever ses paramètres à consigner dans son bulletin de santé .C'est à ce moment précisément que Bernadette s'effondre en larmes. En fait, elle venait de se rendre compte qu'elle faisait l'objet d'un véritable festin de regard et de chuchotements aussi bien de la part des gardiens de prison que des détenus qui traînaient par là. Elle n'empêchera pas ses larmes de ruisseler malgré le mouchoir que va lui tendre à plusieurs reprises la jeune infirmière occupée à l’entretenir.

Aux environs de 18 heures, deux gardiens de prison viennent lui faire signe de les suivre à la grande cour de la prison afin qu'elle aille prendre ses quartiers. Mais au lieu de prendre la route du quartier féminin, les gardes la conduiront plutôt dans la salle réservée à l'atelier de couture collée au quartier 13 ou était logé Marafa Hamidou Yaya avant sa mutation pour le SED.

 

La raison de cet arrêt momentané est toute simple. Le quartier 5 qui est un quartier exclusivement réservé aux détenues femmes est saturé. Ce quartier compte 07 locaux. L’effectif total ici tourne autour de 300 pensionnaires femmes, ce qui oblige la plupart à dormir dans la petite cour intérieure dudit quartier sur des nattes et des tissus. Sur les 07 locaux que compte ce quartier, 05 sont considérés comme le Kosovo c'est-à-dire réservés au tout venant et les deux autres réservés à celles des détenues jouissant soit d'un certain confort financier ou d'un statut social reconnu. Dans les 05 premiers locaux, on retrouve parfois 30 à 40 femmes qui dorment dans un seul local avec deux qui partagent le même petit matelas d'une place, d’ou la forte recrudescence du lesbianisme ici. Les deux autres locaux 6 et 7 dits VIP, eux contiennent 14 personnes par local.

C'est donc cette raison qui amène les autorités pénitentiaires à marquer un arrêt avec Bernadette Mebe Ngo'o dans la grande salle de couture en attendant de lui frayer une place dans cette petite jungle du quartier 5.

30 minutes plus tard ,c'est-à-dire aux environs de 18h30, une place a pu être trouvée au local VIP 6 du quartier 5.On à fait muter une jeune dame dans un autre local pour céder la place à Bernadette, sauf qu'elle ne sait pas encore ce qui l’attend. Elle n'était là qu'au début de ses surprises.

 

Le temps pour elle de prendre sa valisette et de suivre les gardes qui l'accompagnent, elle longe le mur du quartier spécial 14,collé au quartier 5, ou est détenu son prisonnier d'époux et se retrouve désormais devant le petit portail qui donne au quartier 5 dit quartier féminin et appelé par les détenus de Kondengui "Le Ngass", c'est alors que quelque chose de traumatisant va se produire pour elle.

En fait, toutes les prisonnières du quartier 5 étaient sorties de leurs locaux et avaient pour certaines des couvercles de marmites ,des cuillères, des babouches, pour d'autres des balais et autres ustensiles de cuisines et en chœur, à la vue de Bernadette, vont se mettre à crier de façon hystérique : " Voleuse ! Voleuse ! Voleuse ! "

Alors que les gardes, débordés essayent de les en dissuader par des menaces, nos détenues femmes comme envoûtées s'adonnent de plus belle à cet exercice, et cette fois là, on pouvait entendre des :" Houhouhou voleuse ! Houhouhou voleuse! Houhouhou voleuse!"

Ces cris moqueurs des autres femmes auront été si forts que le signal va être donné au mirador central pour déclencher l'alarme. Quelque temps après, sans que le calme ne soit véritablement revenu, les gardes réussiront à se frayer un passage dans cette petite cour intérieure du quartier 5 pour aller installer Bernadette Mebe Ngo'o dans le local 6 tout en lui demandant de garder sa maîtrise mais trop tard.

Se croyant dans un mauvais rêve qui n'en finissait pas, elle va encore s'effondre en larmes cette fois là, en poussant des grands cris effroyables! Lassés de la consoler, les pauvres gardes finiront par solliciter l'intervention du régisseur pour venir calmer la nouvelle pensionnaire. Exercice qui ne sera pas aisé jusque tard dans la nuit!

 

 

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