Deux ans après la grande équipe A sacrée au Gabon, et à moins de deux mois de l’édition 2019 où celle-ci défendra son titre, le « petit » Cameroun surfe lui aussi sur la vague de la gagne. Dimanche 28 avril, en Tanzanie, la sélection nationale des moins de 17 ans s’est installée à son tour sur le toit de l’Afrique. En finale de la Coupe d’Afrique des nations des U17, les Camerounais sont venus à bout des Guinéens (5-3) aux tirs au but.
Opposés à la Guinée dimanche 28 avril en finale de la CAN U17, les Lionceaux l’ont emporté aux tirs au but (5-3). Après les 90 minutes, les deux équipes n’ont pu faire mieux qu’un match nul 0-0. Il a fallu l’épreuve des tirs aux buts pour les départager. Et cette fois, la guinée n’a pas eu de chance comme ce fut le cas contre le Nigeria.
Les jeunes joueurs du sélectionneur Thomas Libiih et de son adjoint Lucien Mettomo n’ont pas tremblé, contrairement au Guinéen Mohamed Sacko. Quatrième tireur du Syli national, le jeune joueur de 15 ans a vu son tir repoussé Manfred Ekoi, le gardien du Cameroun. Saidou Alioum Moubarak a ensuite inscrit le tir au but de la gagne.
Notons que, le Cameroun n’avait plus gagné cette CAN U17 depuis celle de 2003. Stéphane Mbia, Landry N’Guémo, Alexandre Song et les autres vainqueurs d’il y a 16 ans ont désormais des successeurs. Lucien Mettomo, Team Manager de ces jeunes Camerounais, s'est confié au micro de RFI : « Nous sommes satisfaits. L'histoire se répète. Seize ans après, le Cameroun regagne la Coupe d'Afrique des moins de 17 ans. C'est une bonne chose, ça démontre la vitalité du football camerounais. (…) Dans cette équipe, nous pratiquons la méritocratie. Seul le terrain est juge de votre présence dans cette sélection. Cette équipe a fait preuve de beaucoup de discipline. Le staff a beaucoup travaillé là-dessus. Elle avait envie de gagner à chaque fois. Ce sont les clés de la réussite. »
Comme en demi-finale face aux Angolais, les camerounais ont pu compter sur la bravoure du gardien de but, Manfred Ekoi qui a dévié le quatrième tir guinéen, exécuté par Mohamed Youssouf Sacko entré en jeu à la 80e min. Les Camerounais par contre, ont réalisé un carton plein avec Régis Mvoué, Nassourou Ndongo, Leonel Wamba, Toni Nang et Saidou Alioum Moubarak. Au terme d’un parcours exemplaire avec 5 matchs joués, dont quatre victoires et un nul, ces jeunes prodiges camerounais, ont permis au Cameroun, comme leurs ainés à la dernière Can Gabon 2017, de se hisser au sommet du football africain. Le jeune Steve Régis Mvoue a été élu meilleur Joueur du tournoi.Désigné 2 fois homme du match, le milieu de terrain des U17 a marqué un but et fait 2 passes décisives. Avec 4 titularisations en 5 rencontres, Steve a été d’un atout important pour le groupe. Son coéquipier Daouda Ahmadou a été élu homme du match de la finale. En 2003, les Lions avaient battu la Sierra Leone en finale au swaziland (1-0). Les Lionceaux seront de retour au bercail ce 29 avril via l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.
Par ailleurs, sur Twitter, le président de la République Paul Biya a adressé ses « félicitations aux Lions cadets ». « Félicitations aux Lions Cadets !!!! Le Cameroun est champion de la CAN Total U17 de Football. » a-t-il tweeté.
L’Angola en plus de la médaille de bronze remporte avec Pedro Capemba (4 buts) le titre de meilleur buteur du tournoi. En plus de son sacre, le Cameroun, comme les autres demi-finalistes de cette Can U17 représenteront l’Afrique à la Coupe du monde U17, Brésil 2019.
Bravo les Lionceaux !!!!
Danielle Ngono Efondo
Selon le SDF, John Fru Ndi avait été enlevé samedi matin par des inconnus à l’entrée de la ville de Kumbo, dans le département du Bui, dans le Nord-Ouest. John Fru Ndi, le président-fondateur du Sdf, « était à la tête d’un cortège qui accompagnait la dépouille du député Joseph Banadzem, Président du groupe parlementaire du Sdf à l’Assemblée nationale, à sa dernière demeure. Il était en compagnie de plusieurs autres responsables du parti. Le Sdf avisera en tant que de besoin l’opinion publique nationale et internationale sur ce kidnapping », écrit Jean Robert Wafo, le Ministre du shadow cabinet du Social democratic front (Sdf) en charge de l’information et des médias, plus tôt dans la journée.
Le Chairman allait prendre part aux obsèques du Député Joseph Banadzem décédé le 30 mars 2019 à l’Hôpital général de Yaoundé. Le leader du SDF a recouvré la liberté, selon plusieurs médias locaux, relayant une information du SDF. Le parti d'opposition camerounais n'a pas précisé, si les ravisseurs de M. Fru Ndi étaient des séparatistes ou non.
Traitant de cette information, l’AFP indique que les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes avaient pris les armes contre Yaoundé. Depuis, les deux régions sont devenues le théâtre d'un conflit armé et les kidnappings empoisonnent notamment la vie des populations.
Certains séparatistes multiplient les enlèvements de responsables, de militaires et policiers, ainsi que des civils, pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Des membres et responsables du SDF ont déjà été victimes récemment de telles attaques. En octobre, la maison de Ni John Fru Ndi avait été incendiée et sa sœur kidnappée avant d'être libérée. John Fru Ndi et son parti - principale force d'opposition à Paul Biya depuis sa création en 1990 - se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun.
Les séparatistes avaient appelé au boycottage de la dernière élection présidentielle en octobre au Cameroun anglophone, mais le SDF y avait participé.
Agé de 77 ans, M. Fru Ndi est à la tête du SDF depuis sa création en 1990. Il a été candidat à l'élection présidentielle en 1992, 2004 et 2011, mais avait boycotté celle de 1997. Lors du dernier scrutin, en octobre 2018, l'opposant historique avait choisi de céder sa place aux jeunes. Le SDF représenté alors par Joshua Osih, s'était écroulé en glanant la quatrième place avec 3,35% des voix. Il reste, en attendant les législatives à venir, le premier parti d'opposition au Parlement.
Otric N.
Au Cameroun depuis le 24 avril 2019 pour une visite conjointe de trois jours, Angel Losada le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Mohammed Chambas le représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et François Fall le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale, ont tous été reçus en audience à l’immeuble Etoile à Yaoundé le 25 avril 2019 par Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, chef du gouvernement.
Au menu des échanges, les problèmes liés à l’insécurité dans plusieurs Régions du pays, le respect des droits de l’homme et des Libertés, le point sur la lutte contre les activités de Boko Haram et le développement dans les zones du bassin du Lac Tchad. Le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun sont les quatre pays qui subissent les exactions de la secte djihadiste d’origine nigériane et, les hôtes de Joseph Dion Ngute ont tenu à réaffirmer leurs soutiens, à ces pays qui subissent les exactions des terroristes : « La communauté internationale a donc décidé d’accompagner les Etats dans la lutte contre le terrorisme et le développement de ces régions. Au cours des réunions, on a levé près de 2 milliards d’euros qui seront mis à la disposition des 4 pays… Il y a le volet humanitaire, comme les déplacés que nous avons rencontrés… L’objectif de toutes ces actions est le retour de la paix et le développement » a expliqué François Fall.
Aucun communiqué n’a été publié pour informer sur les résolutions prises. Cependant, à sa sortie d’audience, François Fall, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale a déclaré à la presse que l’aide internationale aux pays du bassin du Lac Tchad était le principal sujet au centre des échanges : « Dans les quatre pays du bassin du Lac Tcahd, en plus des exactions de Boko Haram, il y a un déficit de développement et des problèmes d’éducation pour les jeunes. Ce qui fait que ces régions sont devenues une terre fertile pour Boko Haram.
Pendant son séjour au Cameroun, la mission conjointe UE-ONU a aussi rencontré les réfugiés dans la Région de l’Extrême-Nord, les acteurs impliqués dans la lutte contre l’extrémisme violent, le corps diplomatique et les acteurs de la société civile.
Nicole Ricci Minyem
Jean-Alain Boumsong, né le 14 décembre 1979 à Douala au Cameroun, est un footballeur international français qui évolue au poste de défenseur. D'origine camerounaise, il obtient la naturalisation française en 1998. Sélectionné à 27 reprises en équipe de France entre 2003 et 2009, il participe notamment à la Coupe du monde de 2006 dont la France atteint la finale.
Jean-Alain Boumsong va disputer sa première Coupe d'Afrique des nations en juin prochain en Égypte sur le banc des Lions indomptables. Son interview sur le site de la CAF lui a donné l'occasion de clamer haut et fort les ambitions du Cameroun, dernier vainqueur de la compétition continentale.
CAF : Le tenant du titre camerounais affrontera le Ghana, le Bénin et Bissau lors de la CAN 2019. Qu’en pensez-vous ?
Jean-Alain Boumsong : “Peu importe le groupe ou les adversaires, nous voulons gagner. On respecte le Ghana qui semble être, sur le papier, l’adversaire le plus redoutable. Nous n’oublions pas le Bénin et Bissau mais, dans ce groupe F, nous sommes clairement favoris, ne le nions pas. Il faudra aborder ces premiers matches sérieusement."
CAF : Conserver le titre de 2017, est-ce votre objectif ?
Jean-Alain Boumsong : “Nous sommes les tenants du titre, cinq fois vainqueurs de la CAN, et entendons le conserver. Tous nos adversaires seront déterminés pour battre le Cameroun et nous devrons répondre présents. Un bon tournoi pour le Cameroun c’est gagner le trophée. Au minimum, atteindre une demi-finale.”
CAF : A quand un Camerounais pour diriger les Lions Indomptables ?
Jean-Alain Boumsong : “Cela arrivera forcément. Il y a des Camerounais compétents. Il faut ajouter une structuration, qui est en cours, de la fédération et de l’ensemble de la direction technique nationale. Étranger ou non, le sélectionneur doit être qualifié et apporter une valeur ajoutée et un savoir-faire. Le continent africain s’organise progressivement, avec l’aide de la CAF, sur la formation des techniciens.”
CAF : Est-ce la fin de la crise dirigeante au sein du football camerounais avec l’élection de Seidou Mbombo Njoya à la tête de la Fecafoot ?
Jean-Alain Boumsong : “Je l’espère. La nouvelle équipe en place a un projet et il faut lui donner le temps de travailler. Il faut parvenir à régler les problèmes qui durent depuis des décennies. Ce n’est pas normal qu’un pays comme le Cameroun ne soit sorti qu’une seule fois de la phase de poules d’une coupe du monde. Et pourtant nous avons gagné cinq CAN. Il faut optimiser le potentiel du football camerounais.”
Le Cameroun était pourtant si près du but, après sa première victoire 32-29, contre les Congolais, au match aller des Eliminatoires de la Zone 4 (Afrique Centrale) qui se sont déroulés le 24 avril dernier à Kinshasa. « Nous avons gagné notre premier match contre la RDC. Personnellement, je suis un peu soulagé parce que cela n’a pas été facile. Nous sommes en opération kamikaze parce que nous voulons exister. L’équipe garçons de handball du Cameroun ne veut pas disparaître de la carte des sports au Cameroun. Nous voulons exister. Après le stage de Yaoundé, les joueurs sont restés sereins. Malgré la fatigue, on s’est battu jusqu’au bout mais ça n’a pas été du tout facile. Au finish, nous avons remporté le match aller. C’est un coach soulagé, un coach de plus en plus serein, un coach qui pense que le meilleur est à venir. Je crois que la renaissance du handball masculin a commencé », a déclaré Simon Buchard Menguede, le sélectionneur des Lions indomptables du handball au terme du premier duel.
Les hommes de Simon Burchard Menguede ont malheureusement été désillusionnés le lendemain au terme du match retour. Les Lions Indomptables du handball qui avaient besoin d’une victoire ou d’un match nul pour atteindre leur objectif, se sont inclinés sur un score 22-26, face à la République Démocratique du Congo. Sur l’ensemble des deux matchs, c’est le pays hôte du tournoi qui a engrangé le plus grand nombre de but, qui lui permet de décrocher l’unique ticket qualificatif de l’Afrique Centrale pour le tournoi de Handball des Jeux africains, au détriment de son voisin camerounais. Une grosse déception pour Martin Luther Ondoua et ses coéquipiers, qui, comme en 2015, seront absents.
Finalement, pour le compte de cette discipline sportive, le Cameroun sera représenté uniquement par les Lionnes Indomptables du handball. Les handballeuses se sont qualifiées par un coup de chance. Le tirage au sort effectué par la Confédération africaine de Handball (CAHB) pour départager la République démocratique du Congo et le Cameroun qui avaient le même nombre de but, a été favorable pour l’équipe camerounaise, qui sera l'ambassadeur de l’Afrique Centrale. Vice-championnes en titre, les filles de Serge Guebogo se battront au Maroc pour détrôner l’Angola, tenant du titre. Les 14es jeux africains se dérouleront du 23 août au 03 septembre 2019 au Maroc.
Marie MGUE
Le professeur François Bolvine Wakata est originaire de l'arrondissement de Diang dans le département du Lom et Djerem, région de l'Est. Tête bien faite, son ardeur au travail ainsi que sa discipline ont milité en faveur de son entrée au premier gouvernement Joseph Dion Ngute comme ministre Délégué à la présidence de la république chargé des relations avec les Assemblées.
C'est une ascension fulgurante. Cet ancien chargé de mission dans les services du Premier Ministre, fait son entrée au gouvernement en remplaçant un Ministre d'État, au poste de Ministre Délégué à la présidence de la république chargé des relations avec les Assemblées. Un portefeuille de souveraineté qui a souvent été occupé par des poids lourds de la république, à l'instar d'Amadou Ali et Grégoire Owona. La nomination de ce natif de Diang au poste de Ministre Délégué à la présidence de la république chargé des relations avec les Assemblées peut donc être analysée comme une récompense. Car, pour ceux qui le connaissent, l'homme se distingue par sa discipline et son ardeur au travail. Dans le traitement des dossiers, il brille par sa rigueur et son professionnalisme.
Et pour lui, cette nouvelle fonction sonne comme un nouveau défi. Il se dit Volontaire et affirme pouvoir compter « sur une équipe rompue à la tâche ». Et ce n'est pas l'expérience qui manque à ce Maître des conférences de l'université de Yaoundé 2. Ses états de services parlent pour lui sur le plan professionnel et politique. Le nouveau ministre était jusqu'à sa nomination chargé de mission dans les services du Premier Ministre. Il est aussi, depuis mars 2010, coordinateur de l'unité technique opérationnelle du Cameroun Digital Télévision Projet (CAM-DTV). Il a par ailleurs été sous-directeur de la communication gouvernementale au Ministère de la communication de 2003 à 2005, Chef de département relations publiques publicité, Communication des organisations de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (ESSTIC). Établissement dans lequel il aura également été Secrétaire Général de 1999 à 2005, tout en participant à la formation de plusieurs jeunes camerounais, entre autres. Et, partout où il est passé, des proches affirment qu'il s'est toujours distingué par la discipline au travail et la rigueur dans le traitement des dossiers.
Au plan politique, François Bolvine Wakata fait partie des plus actifs. Membre suppléant du comité central du Rdpc, vice-président de la commission communale de coordination de la campagne présidentielle 2018 à Diang, il a aussi été, à plusieurs reprises, président de la commission communale et chargé de mission.
Tout ceci est l'aboutissement d'un cursus universitaire couronné entre autres, par un doctorat en sciences de l'information et de la communication, obtenu en février 1996 à l'Université Stendhal de Grenoble 3 en France; d'un diplôme de formation professionnelle en gestion publique et management obtenu à Paris ou d'un D.E.A en sciences politiques, obtenu à Lyon en France.
Au grand marché de Garoua, tout comme au petit marché de Yelwa prospèrent des lieux mythiques de vente des produits venus d'autres parties du Cameroun. Sur les étals et les comptoirs sont exposés des plantains, des avocats, et des quantités de safouts ou prunes. Ces produits alimentaires qui fondent tout un commerce dans la ville de Garoua, ont une particularité du fait de leur provenance. " Nous vendons des prunes, des plantains et des avocats. Ces fruits viennent du Sud. Nous passons des commandes et on nous les envoie dans des camions ", nous confie Remy Sobkika, vendeur.
Compte tenu du temps que peut prendre le transport pour rallier la capitale régionale du Nord, et les conditions climatiques pas toujours favorables, la conservation de ces fruits par les vendeurs obéit à une démarche attentive. " Les fruits se gâtent très souvent en route compte des secousses dans le camion. Quand à la conservation, vraiment, c'est très difficile. Ici, au Nord avec la chaleur qui est intense à une certaine période, nous sommes obligés de laisser les avocats et les prunes par exemple à l'air libre, si non, c'est une perte ", déplore Halima une vendeuse.
Ces contraintes de conservation peuvent déteindre sur les prix qui deviennent élevés surtout lorsque la période de vente est marquée par la rareté. Les vendeurs se frottent alors agréablement les mains. " Nous vendons chers parce que nous dépensons beaucoup dans le transport. Un régime de plantains actuellement, les prix varient entre 2.000, 2.500 et 3.000 francs Cfa. Les bénéfices sont satisfaisants ", reconnaît Remy Sobkika.
Malgré le fait que la surenchère s'invite très souvent, les populations de la ville de Garoua, n'hésitent pas à apprécier les délices des bananes plantains, avocats et prunes produits dans d'autres localités du Cameroun. Pour Eli Gandi : " les fruits venus du sud sont succulents, surtout quand je mange les prunes, je me vois au sud. Pour moi, le prix est abordable ".
Au delà d'aiguiser les appetis des consommateurs, ces fruits, constituent aussi s'il en était besoin, une autre preuve d'intégration nationale.
Innocent D H
« Seuls les fils peuvent hériter ». C’est par cette vérité fondamentale que le pasteur principal de l’église « Grace Assembly » d’Ouganda ouvre sa prédication. Il commence par démontrer à la lumière de la parole de Dieu qu’il est impossible à un enfant spirituel d’entrer en possession de la pleine autorité de Dieu et de manifester la puissance du Créateur. La raison, l’attitude égoïste et autocentré de l’enfant. Il précise ‘ailleurs que l’enfant n’a pour seule préoccupation que manger, boire et faire tout ce qui est en son pouvoir pour attirer l’attention sur lui pour se faire linger et choyer.
Et cette description de l’enfant est bien l’image qui caractérise ceux qui portent le titre de serviteur de Dieu dans notre pays. Ils sont très nombreux ces dirigeants d’église qui ne se soucient plus des brebis de l’église de Jésus Christ. Au contraire, les prêtres et pasteurs d’aujourd’hui développent les stratégies pour traire les fidèles. Ils sont préoccupés par les couleurs de leurs costumes, les nouvelles coupes de voitures, des goûts poussés pour les voyages exotiques sous le couvert de voyages missionnaires. Ces pasteurs jouisseurs sont des enfants spirituels, des chrétiens charnels.
L’évêque ougandais a rappelé qu’il n’y a aucune autorité sans responsabilité. Il est primordial de devenir des chrétiens matures, de véritables fils de Dieu pour avoir l’impact nécessaire sur la Nation Camerounaise. La responsabilité et l’autorité allant de pair, celui qui comprend la nécessité de la responsabilité, reçoit également l’autorité qui va avec.
Le Cameroun a besoin de fils mature pour qu’elle grandisse et qu’elle entre dans son héritage. A titre de rappel, l’évêque Joshua LWERE est le responsable de l’une des plus importantes églises de Kampala, par ailleurs Président de la fédération de toutes les églises chrétiennes d’Ouganda (National Fellowship of Born again Pentecostal Churches of Uganda, NFBPC). Il va décrire le cheminement emprunter la communauté chrétienne ougandaise pour parvenir à la stabilité qui a des répercussions positives sur le pays. Ils ont mis en œuvre depuis les années 90, années de crises sécuritaires, politiques et économiques, un programme de formation et d’équipement des serviteurs de Dieu qui aboutit aujourd'hui à l’existence d’une église mature, équilibrée et influente. Le secret des chrétiens de Kampala et de tout l’Ouganda c’est l’unité.
Pour terminer, Joshua LWERE appelle les différentes dénominations à s’unir.
Stéphane Nzesseu
Pour le ministre délégué auprès du ministre de la justice, Paul BIYA veut prévenir ses compatriotes. « Ce fait inhabituel n’est pas anodin. Le président tire la sonnette d’alarme car les loups prédateurs sont à la porte de notre pays, prêts à fondre sur notre peuple pour lui voler ses biens, son pétrole notamment, que le président a protégé pendant 36 ans. Ces criminels qui utilisent une partie ignoble, ignorante, bête et traîtresse de nos enfants, veulent profiter de l’âge du président pour intervenir dans la succession au pouvoir et y placer celui qui va leur brader notre pétrole de Bakassi qu’ils convoitent depuis longtemps. » Jean De Dieu MOMO par cette lecture, laisse clairement entendre que le Président pendant de longues années s’est battu pour sauvegarder les richesses du Cameroun et qu’il est sur le point de passer la main. Selon lui Paul BIYA s’apprêterait à transmettre le flambeau à la jeunesse camerounaise.
Seulement, le président du PADDEC trouve que cette jeunesse n’est pas encore prête à relever les défis qui se présenteront à elle. Pire, elle complote avec les bourreaux pour assécher la Cameroun « malgré l’alarme donnée à notre peuple une partie de notre jeunesse, surtout parmi ceux de la diaspora, prête le flanc aux voleurs internationaux pour voler nos biens. » Pour Jean De Dieu MOMO, si ce pourquoi Paul BIYA averti sa jeunesse venait à arriver, « le Cameroun va reculer de 100 ans et ne décollera plus jamais tant qu’ils auront le contrôle. »
D'après le décryptage du ministre MOMO, l’apocalypse est aux portes du Cameroun. Ce serait l’alerte sournoise que voudrait lancer Paul BIYA à travers ses multiples messages de mise en garde. Jean De Dieu MOMO y croit tellement qu’il termine son expression par des propos hors mesures « nous sommes en très grand danger. Si vous croyez que je suis un visionnaire prenez très au sérieux mon avertissement. Chassons les prédateurs impérialistes et huons leurs soutiens internes. Et si après ça vous n’avez toujours pas compris, alors attendons-nous aux heures les plus sombres de notre histoire. Que nos ennemis soient maudits. »
Mais est-ce vraiment ce que veut dire Paul BIYA ? Lui seul peut nous le dire.
Stéphane Nzesseu
Le premier de ceux qui se sont jetés dans l’exercice du décryptage de cette nouvelle propension présidentielle est le ministre délégué au ministre de la justice, Jean de Dieu MOMO. Selon lui, ce sont des messages forts. « Le Président tire la sonnette d’alarme car les loups prédateurs sont à la porte de notre pays, prêts à fondre sur notre peuple pour lui voler ses biens, son pétrole notamment, que le Président a protégé pendant 36 ans. » Jean De Dieu MOMO y voit une mise en garde du Chef de l’Etat contre ce qui adviendrait dans les prochains jours.
On dirait le laboureur qui parle à ses enfants.
L’allusion faite ici à cette fameuse fable de Lafontaine n’est pas anodine. Quelques citoyens, sous capes, laissent échapper que les « tweets » du Président de la République ont un soupçon d’adresse testamentaire. Ces prophètes de l’apocalypse mettent à la charge de leur argumentaire les récentes agressions ouvertes de certaines puissances internationales. D'abord, le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines Tibor Nagy qui le jour de la chute de Omar El Béchir a clairement dit « après le soudan, c’est le Cameroun ». Ajouté à la récente sortie du parlement européen, dont le rapport tend à fragiliser le pouvoir de Yaoundé.
D'un autre côté, on peut y voir de simples exhortations présidentielles en vue de la célébration dans les prochains jours de la fête de l’Unité Nationale du Cameroun. Une lecture au premier degré des messages du Chef de l’Etat et un examen sémiotique des images qui accompagnent ces messages le prouveraient à suffire.
Le dernier post de Paul BIYA est clair : « Le Cameroun a particulièrement besoin d’une vraie unité nationale, il ne doit pas être la victime du tribalisme, du népotisme, du laisser-aller ou de la corruption. Nous devons tous lutter efficacement contre ces fléaux qui minent facilement toute une Nation ». Cette signature est accompagnée d’une image d’une édition du défilé au boulevard du 20 mai. On peut distinguer des élèves de l’école normale supérieure brandissant une banderole sur laquelle est inscrite « Le Cameroun dit non à la corruption et aux détournements de deniers publics ».
Stéphane Nzesseu