Le Secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais réagissant à la suite du discours du 10 septembre 2019, du Président de la République, affirme que le dialogue est là.
Pour le Secrétaire général adjoint (Sga) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le Président de la République a démontré qu’il est un Chef de l’Etat à l’écoute de son peuple. Il l’a prouvé lorsqu'il a fait l’annonce du dialogue national au cours duquel, des solutions aux crises actuelles devront être trouvées. De ce fait, celui qui est aussi Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) lance un appel à des propositions qui vont construire. «Heureux d'avoir un chef d’Etat à l'écoute ! Quel don de Dieu pour le Cameroun, un et indivisible ! La porte du pardon reste grande ouverte ! Le dialogue est là. A nos marques, prêts, partons... avec toutes les propositions constructives », a-t-il déclaré.
Alice Sadio la présidente de l'Alliance des forces progressistes (Afp) pense tout le contraire de Grégoire Owona. Elle fait une analyse de la récente adresse du Chef de l’Etat passant pour être assez dure. Car si pour le Sga du Rdpc Paul Biya est à l’écoute du peuple, pour la femme politique, le Chef de l’Etat a fait un discours à charge contre tout un peuple.
« Le moins qu'on puisse dire c'est que cette adresse a battu en brèche tous les pronostics des vrais camerounais, ceux d'en bas, ceux qui vivent en direct les drames et traumatismes de cette gouvernance pathétique doublée de guerre. Cela renseigne suffisamment sur l’État d'esprit qui prévaut au sein du sérail des va-t-en-guerre. Je suis tétanisée par le ton, l'expression corporelle et faciale empreinte de mépris et de raillerie de monsieur Paul Biya. Il vient de livrer un discours à charge contre tout un peuple », affirme-t-elle.
Alice Sadio pense qu’aucun camerounais ne trouve grâce aux yeux du Président de la République. « Je m'attendais à voir un père d'enfant, je m'attendais à voir un air grave, je m'attendais à un équilibre dans (a répartition des responsabilités dans le déclenchement de l’étincelle qui nous a entraîné à près de 3000 morts. Hélas, rien ! Même le dialogue qu'il semble avoir annoncé, si l'on s'en tient au décor qu'il vient de planter lui-même, je crainte que le souverain qu'est le peuple camerounais ne doive se battre par lui-même pour faire bouger les lignes et de manière audacieuse. U est clair qu'il revient désormais aux camerounais de prendre leurs responsabilités, de défendre par tous les moyens pacifiques notre espace vital nommé Cameroun », ajoute-t-elle.
Liliane N.