Malgré le risque de propagation dans la région, il ne faut pas imposer des restrictions de voyage aux Congolais ou étrangers qui entrent et qui sortent de la République démocratique du Congo (RDC). C'est ce qu'a demandé, vendredi 19 juillet, le chef du Centre africain de contrôle des maladies lors d'une conférence de presse à Addis-Abeba. Ces mesures seraient contre-productives.
Selon un haut responsable De l'Union africaine, interdire les mouvements de populations serait contre-productif, parce que cela augmenterait les déplacements clandestins et réduirait le nombre de contrôles, en augmentant ainsi le risque de propagation du virus. Cet avis est également partagé par la société civile et l'opposition congolaise, qui redoutent l'asphyxie économique d'une zone commerçante à l'est de la RDC, à la fois frontalière avec l'Ouganda, le Rwanda et
le Burundi.
En Ouganda, le ministère de la Santé reste confiant. Quarante-deux personnes qui ont été en contact avec une marchande congolaise de poissons auraient déjà été identifiées et aucune ne présenterait de symptômes. Cette marchande s'était rendue à Kasese. Elle avait vomi plusieurs fois sur la place du marché, avant de rentrer dans son pays et de mourir d'Ebola, le 15 juillet dernier.
Le docteur Nkengasong, du Centre africain de contrôle des maladies, soulignait vendredi, lors de sa conférence de presse, que les jours de marché, des dizaines de milliers de personnes se rendent de RDC ou encore en Ouganda et que cela augmente sans nul doute la possibilité de propager le virus. Mais il rappelle aussi que depuis le début de l'épidémie au Congo, il y a un an, il n'y a toujours pas d'épidémie d'Ebola déclarée en Ouganda.
Les restrictions de voyage risqueraient de « renforcer les passages clandestins et réduire la portée des contrôles », indique pour sa part une source au ministère congolais de la Santé. Un temps, l'OMS avait évoqué le risque que cette vendeuse de poissons congolaise se soit rendue également au Rwanda. Mais les gouvernements rwandais, ougandais ainsi que l'organisation internationale démentent en bloc.
« C'est une erreur dans ce cas mais on recherche toujours des personnes qui étaient en contact avec le pasteur qui est mort le 16 juillet, après son passage à Goma », explique une source officielle.
Innocent D H.
D’après une source à l’intérieur de la prison, c’est autour de 06 heures du matin de ce lundi 22 juillet 2019 que les prisonniers arrêtés dans le cadre de la crise anglophone ont tous fait leurs sacs et se sont mis à chanter des chants à la gloire de l’Ambazonie, des chants de ralliements. Progressivement, ils se sont tous retrouvés dans la cour de la prison, scandant à tue tête ces chants à leur patrie. Selon notre source, le régisseur de la prison a été prévenu et il aurait répondu « tant ces gens ne touchent pas mes murs, il faut les laisser faire ».
Seulement, la situation va s’envenimer quelques minutes plus tard. La colère des prisonniers Ambazoniens va monter d’un cran. Ils vont décider de prendre d’assaut les issues de la prison, mais vont être repoussés par les gardiens de prisons armés. Ce qui va créer une situation de blocage à l’entrée, plus moyen d’entrer et de sortir de la prison. Les gardes vont occuper très rapidement tous les miradors de la prison. Au moment où nous mettons sous presse, aux environs de 13 heures, la situation s’empirait. La cour de la prison centrale de Kondengui est envahie par les militants ambazoniens et les membres du MRC qui se rallient à la cause. Notre source nous apprend également que les prisonniers ont fait ouvrir toutes les portes des quartiers de la prison. La cour de la prison est prise d’assaut par tous les détenus de la prison. On est au bord de l’émeute.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que des mouvements d’humeurs au sein de la prison de Kondengui depuis le début de cette année. Le plus souvent, c’était les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun qui portaient haut les revendications. Ils étaient très souvent joints par les membres des milices ambazoniennes incarcérés à Kondengui. Les revendications portent pour l’essentiel sur les traitements qu’ils subissent depuis leur arrivés dans cette prison. Des repas qui sont presque inexistants, leurs visiteurs qui sont persécutés par les gardiens de prisons, et les vivres parfois détournés. Des travers et d’autres qui exaspèrent les détenus de la crise anglophone. Des conditions de vies inhumaines au sein de la prison.
La prison est en alerte rouge …
Stéphane NZESSEU
Depuis le mois de juin à juillet 2019, de nombreux cas de choléra ont été signalés dans des quartiers de la ville de Garoua. A ce jour, ce sont 160 cas de personnes qui ont présenté des symptômes de cette maladie très contagieuse, selon des informations relayées sur les antennes de la station régionale Crtv-Nord. Des renseignements font état de ce que, 08 quartiers seraient actuellement touchés par l'épidémie notamment Yelwa et Souari.
Dans un contexte où les pluies sont abondantes, une question se pose avec acuité sur la cause fondamentale de cette maladie, qui a tendance à sévir régulièrement pendant la saison pluvieuse. Selon le Docteur Clauvis Djota, chef de l'hôpital de l'Espérance de Djamboutou, qui est aussi l'un des quartiers touchés : " l'origine de l'épidémie du choléra à Garoua est liée à l'insalubrité". Une situation d'insalubrité qui est d'ailleurs persistante. Des comportements d'insalubrité qui favorisent l'avancée de la maladie. L'on note aussi le manque criard des toilettes dans des familles, les membres de celles-ci se retrouvent en train de déféquer un peu partout favorisant la propagation du vibrion en cas d'épidémie comme c'est le cas actuellement. A cela, il faut ajouter la consommation des eaux souillées dans les familles et des aliments dans des conditions peu hygiéniques.
Lire aussi : Cinq nouveaux cas de choléra détectés dans la région du Nord
Pour prévenir la pathologie, les populations de Garoua urbain et rural sont appelées à faire recours aux pratiques familiales essentielles d'hygiène. Il s'agit du lavage des mains avec de l'eau propre et du savon avant, et après chaque repas, une mesure qui doit être respectée à la lettre. En cas de suspicion d'un cas de choléra, bien vouloir se référer à une formation sanitaire la plus proche, conseillent les hommes de santé.
Précisons que des sources médicales indiquent que, depuis l'épidémie du choléra qui a secoué la région du Nord en 2012, la menace est restée latente car chaque saison des pluies, cette maladie opère sa résurgence.
Innocent D H
Les forces de sécurité camerounaises auraient tué au moins quatre civils et violé une femme depuis la mi-juin 2019 au cours d’opérations de sécurité dans la région du Nord-Ouest. « Les personnes tuées incluent un homme âgé en situation de handicap physique et un jeune homme avec un handicap mental », affirme Human Rigths Watch dans un nouveau rapport publié ce lundi.
« Ces récents crimes s’ajoutent à une longue liste d’abus commis par les forces de sécurité camerounaises », a indiqué Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Au lieu de veiller à ce que la justice soit rendue, les autorités camerounaises nient que leurs forces tuent et violent des personnes. Il est donc essentiel de leur rappeler que le monde les observe. »
Human Rights Watch dit avoir interrogé des témoins, des membres des familles des victimes, des travailleurs médicaux et d’autres habitants qui ont décrit les actes des forces de sécurité. Human Rights Watch affirme n’avoir pas été en mesure d’entrer dans le pays depuis que sa chercheuse a été interdite de séjour sur le territoire, sans explication, le 12 avril.
Au cours des trois dernières années, les régions anglophones du Cameroun sont empêtrées dans un cycle de violences meurtrières qui ont fait 2 000 morts et arraché près d’un demi-million de personnes à leurs maisons.
« Les meurtres illégaux et le recours à une force excessive par les forces de sécurité au cours des opérations de sécurité sont courants depuis le début de la crise ». Human Rights Watch dit avoir documenté d’importants incendies de villages par des membres des forces de sécurité entre 2017 et 2019 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que des meurtres de civils et des violences sexuelles.
L’Ong affirme que « dans le quartier d’Alachu de la ville de Bamenda, le 10 juillet, des soldats de l’armée de l’air camerounaise, qui est stationnée à proximité, ont tué Nche Otaghie, un homme de 20 ans avec un handicap mental, et Godlove Neba, ouvrier dans le bâtiment, lors d’opérations de sécurité. Fru Benego, un homme âgé de 80 ans, a aussi été tué ce jour-là par une balle perdue pendant des affrontements entre les soldats et des séparatistes armés ».
La communauté internationale est de plus en plus consciente des crimes graves commis dans les régions anglophones, malgré les efforts du gouvernement camerounais pour empêcher toute couverture et documentation des violations. En 2018, le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies a demandé un droit d’accès pour enquêter sur les abus dans ces régions, soulevant des inquiétudes sur le manque d’accès pour les acteurs humanitaires et de défense des droits humains, mais il n’a pas reçu d’autorisation.
Au cours des dernières semaines, la Suisse a pris des mesures pour organiser des pourparlers entre le gouvernement du Cameroun et les leaders séparatistes, sur fond d’appels internationaux à résoudre la crise. Tant les autorités camerounaises que les séparatistes devraient arrêter les abus contre les civils et respecter strictement les droits humains, a déclaré Human Rights Watch. Le gouvernement devrait immédiatement enquêter sur ces meurtres et toutes les allégations d’abus, y compris sur l’utilisation illégale et excessive de la force par ses forces de sécurité. Il devrait permettre aux observateurs des droits humains d’agir sans entrave et autoriser la surveillance indépendante de ses efforts pour respecter le droit international relatif aux droits humains.
Otric N.
« Après avoir soigneusement étudié le rapport, j’en conclus qu’il est irrévocablement biaisé. Je suis décidé à obtenir en urgence, un examen judiciaire de ses conclusions », a-t-il déclaré devant les journalistes.
Tout en reconnaissant que les accusations portées contre lui étaient graves, le Président Sud – Africain a estimé que les conclusions du rapport n’étaient pas conformes à la loi et que certaines déclarations excédaient l’étendue des pouvoirs de la médiatrice : « Il convient donc qu’un tribunal se détermine de manière définitive et impartiale sur ce sujet », a estimé Cyril Ramaphosa.
En rappel, c’est par un communiqué que la médiatrice, Busisiwe Mkhwebane, une juriste indépendante chargée de contrôler notamment les actions de l’exécutif, s’est dite « confiante dans le fait que ses conclusions soient conformes aux faits et à la loi, le résultat d’un processus impartial et indépendant ».
Pour elle, l’enquête qu’elle a menée prouve que le Président Cyril Ramaphosa, qui a promis à maintes reprises d’éradiquer la corruption dans son pays, a trompé le Parlement de façon délibérée, quand il a répondu à une question de l’opposition sur une donation à sa campagne de 500.000 rands (environ 32.000 euros) faite par un groupe industriel.
Le successeur de Jacob Zuma avait alors affirmé que l’argent versé en 2017 était un paiement à son fils Andile, pour un travail de consultant pour l’entreprise de services Bosasa, impliquée dans de nombreux contrats publics suspects.
Selon Jeune Afrique, il a depuis reconnu qu’il s’agissait d’une donation à sa campagne pour la présidence de son parti, le Congrès national africain (ANC), une bataille intense qui lui a permis de vaincre le candidat choisi par l’ancien par son prédécesseur.
Cyril Ramaphosa avait plaidé la bonne foi, assurant qu’il ne disposait pas des bonnes informations lorsqu’il avait répondu à la question au parlement. Il a promis de rembourser les fonds de campagne.
L’opposition réagit
Mais dans son rapport, publié vendredi, Mkhwebane souligne que « même si le président Ramaphosa a justifié son erreur en affirmant avoir reçu des informations incomplètes ou erronées, il a bien trompé le Parlement ».
Selon elle, le président aurait dû se donner le temps nécessaire pour pouvoir s’informer et donner une réponse exacte, avant de répondre à la question posée par Mmusi Maimane, chef du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) : « Je juge donc que la conduite du président Ramaphosa (…) même si elle était de bonne foi, n’est pas à la hauteur de ses fonctions ».
Mkhwebane ajoute que la façon dont les fonds ont été déplacés d’un compte à l’autre avant de finir sur celui de la campagne de M. Ramaphosa exacerbe les soupçons de blanchiment d’argent.
Au pouvoir depuis février 2018 et réélu en mai, Ramaphosa a fait de la lutte contre la corruption son principal cheval de bataille dans un pays marqué par les scandales de la présidence de son prédécesseur, Jacob Zuma.
La médiatrice a été critiquée pour son implication présumée dans la guerre interne à l’ANC, le parti de Nelson Mandela, profondément divisé entre partisans de l’ex-président Zuma et soutiens de son successeur Ramaphosa.
Les Combattants pour la liberté économique ont demandé à Ramaphosa de suspendre l’exercice de ses fonctions, pendant l’examen de l’affaire par la justice. De son côté, l’Alliance démocratique a demandé que le chef d’Etat comparaisse devant une commission parlementaire spéciale.
N.R.M
Il sera question, durant deux jours, de discuter des résolutions consolidées, des états généraux de l’Intelligence Economique Africaine, après la rencontre organisée au mois d’avril dernier, au King Fadh Palace Hotels de Dakar. Des assises assorties de modalités pratiques de mise en œuvre.
Le programme va s’articuler sur deux jours, avec des activités ouvertes au public, en plus des représentants des services publics de l’Etat, des ONG ainsi que des OSC. Trois panels sont annoncés, sur des axes de réflexion tels que : le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique (CAVIE) ; les secrets de l’Intelligence Economique Africaine – L’Importance de l’Intelligence Economique pour les Organisations Africaines – Les Victoires que nous remporterions si nous étions mieux informés…
Deux conférences dont l’une spéciale, qui vont amener les participants à réfléchir sur des sujets suivants : Ce que les ONG gagnent avec l’Intelligence Economique – Les Partenariats Stratégiques OSC – Entreprises…
Le calendrier des activités prévoit en outre, des séances de huis clos et une soirée de gala en plus de trois ateliers qui vont porter sur les thématiques telles que :
- Montage Juridique et Financier des grands projets d’infrastructures par l’Etat : Stratégies et Bonnes Pratiques
- Négociations des Contrats Internationaux, comment protéger les Intérêts de l’Etat ?
- Protection du patrimoine Informationnel, des organisations Africaines
Trois thématiques, selon les organisateurs qui marquent la place croissante du droit dans la compétitivité des Etats africains et son rôle dans la définition des stratégies d’Intelligence Economique proposées au Etats et Entreprises d’Afrique par le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique.
La référence panafricaine de l’Intelligence Economique
Représenté dans trente sept (37) pays dans le monde, le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique est l’organisation panafricaine de référence dans la formation et la certification en veille d’intelligence économique en Afrique. Il est l’interlocuteur premier des entreprises désireuses de faire face à la guerre économique ambiante.
Aux Etats, Entreprises et ONG, le CAVIE propose plusieurs services à haute valeur ajoutées, à l’instar de la création des cellules de veille clé en main et la mise en place de dispositifs d’intelligence économique rigoureusement adaptés au continent africain. Il promeut les bonnes pratiques d’intelligence économique et stratégique en Afrique, et leurs implications dans la compétitivité de la région.
Partenaire stratégique de plusieurs organisations, comme par exemple le Groupement Inter Patronal du Cameroun, le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique, bien que implanté depuis quatre ans seulement, est devenu l’allié incontournable des organisations africaines, soucieuses de protéger leur marché et d’accroître leur compétitivité.
Nicole Ricci Minyem
Le diplomate américain a pris l'initiative de Twitter le jeudi 18 juillet pour encourager l'idée d'un colloque organisé par le Forum africain des anciens chefs d'Etat et de gouvernement pour aborder les défis plus larges auxquels le Cameroun est confronté. Il estime que le symposium complétera et soutiendra l'initiative suisse visant à résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
"Le symposium organisé par le Forum africain des anciens chefs d'État est une occasion unique d'aborder les défis plus larges auxquels le Cameroun est confronté et qui compléteront et soutiendront l'initiative suisse visant à résoudre la crise dans le Nord-Ouest et du Sud-Ouest", a déclaré l'ambassadeur Nagy.
D'anciens chefs d'Etat et de gouvernement africains et d'autres dirigeants africains doivent organiser un colloque sur "l'évolution mais troublante de la situation en République du Cameroun" et appeler à "un dialogue ouvert".
Joaquim Alberto Chissano, ancien Président de la République du Mozambique et Président du Forum, a déclaré qu'ils ont eu le privilège de faire part de certains de leurs points de vue et suggestions à Son Excellence le Président Paul Biya du Cameroun et "se réjouit à la perspective de poursuivre ses contacts avec le Président Biya sur cette question".
L'intervention du Forum est de soutenir les travaux de l'Union africaine (UA) pour guider notre continent dans la réalisation des objectifs détaillés dans l'Acte constitutif et de prendre sans délai des mesures pour contacter un large éventail de la population du Cameroun et les inviter à participer à ce que le Forum entend être un dialogue ouvert.
Ce colloque sur le Cameroun s'inscrit dans une série d'interventions visant à trouver des solutions durables à la crise humanitaire, politique et économique qui sévit au Cameroun.
Les organisateurs indiquent que la réunion se tiendra peut-être à Addis-Abeba, en Ethiopie ou dans tout autre pays africain qui sera d'accord avec le Forum pour fournir un lieu pour le Symposium.
Tibor Nagy s'était auparavant réjoui des efforts de facilitation de la Suisse, encourageant toutes les parties à participer à ce processus de négociation inclusif pour ramener la paix au Cameroun.
"Je suis ravi de savoir que les Suisses facilitent le dialogue. Nous encourageons toutes les parties à participer à ce processus de négociation inclusif pour apporter la paix au Cameroun", a tweeté Nagy.
La Suisse agit en tant que facilitateur dans la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun à la demande des parties concernées, a récemment confirmé son ambassadeur au Cameroun, Pietro Lazzeri.
Le mois dernier, le Département fédéral des affaires étrangères, en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire, s'est déclaré "déterminé à trouver une solution pacifique et durable à la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun".
Le Département fédéral des affaires étrangères s'est déclaré préoccupé par la persistance de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, qui fait payer un lourd tribut à la population civile.
"La Suisse s'est engagée depuis longtemps, tant au niveau bilatéral que multilatéral, à trouver une solution pacifique à la crise et à promouvoir le respect des droits de l'homme au Cameroun", a-t-il déclaré. "La Suisse s'est également engagée à apporter une aide humanitaire à la population locale touchée et a aidé le Cameroun à faire face au multilinguisme.
La facilitation est un instrument des bons offices traditionnels de la Suisse. La Suisse, politiquement neutre, détient déjà plusieurs mandats de puissance protectrice dans le monde, par exemple en tant que messager diplomatique entre l'Iran et les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie saoudite et l'Egypte.
Otric N.
Le départ ou non d’Hervé Renard de la sélection marocaine est un feuilleton qui connaît son épilogue. Une première annonce a été suivie d’un démenti de la Fédération marocaine de football, aujourd’hui sont plus claires. Hervé Renard quitte donc la sélection des Lions de l’Atlas.
Une décision “mûrement réfléchie“ selon Hervé Renard
Le technicien français lui-même a fait l’annonce dans un long poste disponible sur ses comptes Twitter et Instagram (https://twitter.com/Herve_Renard_HR/status/1152904172733390848). On peut lire : « Il est temps pour moi de clore ce long et beau chapitre de ma vie, non sans une certaine émotion et tristesse, mais c’est une décision inéluctable prise bien avant la Can 2019. J’ai pris cette décision après l’avoir évidemment mûrement réfléchie. Elle est par conséquent irréversible et Monsieur Fouzi Lekjaa, Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, vient d’en être informé de manière officielle. Il s’est d’ailleurs engagé contractuellement à respecter ma décision, ce dont je le remercie ».
Le bilan positif de Hervé Renard
« Le Maroc restera toujours pour moi un pays avec lequel j’ai vécu d’incroyables émotions et avec lequel je serai resté lié le plus longtemps en continue à ce jour.Près de 3 ans et demi, 41 mois pour être précis, d’intenses moments partagés avec des joueurs que j’aime sincèrement, un staff dévoué et tous les fans marocains pendant cette belle période commune(...)Can dont un 1/4 de finale, une performance plus réalisée depuis 2004 ; mais également une participation à la Coupe du Monde 2018 en Russie après 20 ans d’absence pour le Maroc, une première inoubliable pour moi », écrit Hervé Renard.
Selon certaines sources, la désillusion née de l’élimination du Maroc en huitièmes de finale par le Bénin serait à l'origine de son départ du Maroc. « Oui, on espérait tous mieux pour cette édition 2019 de la Can en Égypte, mais le football est ainsi, il fait naître les espoirs les plus fous (après 3 victoires en poule, une première en phase finale de CAN pour le Maroc), et nous ramène durement à la réalité d’une élimination trop rapide aux tirs au but! », indique l’ancien entraîneur du Fc Sochaux.
Hervé Renard est l'homme qui avait permis en 2012 à la Zambie de remporter, à la surprise de tous, la Coupe d’Afrique des Nations. Il remporte trois années plus tard en 2015, la Can avec les Éléphants de Côte d’Ivoire.
Innocent D H
La Coupe d’Afrique des Nations 2019 s’est terminée vendredi soir avec la victoire de l’Algérie en finale contre le Sénégal (1-0). Les Fennecs ont soulevé le précieux trophée pour la deuxième fois de leur histoire, après leur sacre en 1990. Et au lendemain de ce match, la Confédération Africaine de Football (CAF) a dévoilé le XI type de cette édition 2019.
Les Lions de la Teranga auront au moins un lot de consolation malgré qu’ils ont terminé deuxième pendant la CAN Total Egypte 2019. Ils sont l’équipe la plus représentée dans le XI type de la compétition dévoilé dimanche 21 juillet par la Confédération africaine de football.
En effet, Avec cinq joueurs représentés, les Sénégalais forment le gros des troupes de ce onze type. On y retrouve notamment les latéraux Youssouf Sabaly et Lamine Gassama mais aussi le défenseur central Kalidou Koulibaly, le milieu de terrain Idrissa Gueye et l’attaquant star des Lions, Sadio Mané.
Le Sénégal arrive donc juste devant l’Algérie. Les vainqueurs de la CAN place quatre joueurs dans ce onze type dont leur gardien Raïs M’Bolhi, les milieux de terrain Ismaël Bennacer, élu joueur du tournoi, et Adlène Guedioura ainsi que le capitaine des Fennecs, auteur du coup-franc de la qualification contre le Nigeria en demi-finale, Riyad Mahrez.
Enfin, le défenseur tunisien Yassine Meriah, et l'avant-centre nigérian Odion Ighalo, meilleur buteur de la CAN (5 réalisations), viennent compléter l'équipe. Par ailleurs, la CAF a désigné le sélectionneur des Fennecs Djamel Belmadi pour encadrer cette équipe type de la compétition.
Le onze type: M’Bolhi (Algérie) – Gassama (Sénégal), Meriah (Tunisie), K.Koulibaly (Sénégal), Sabaly (Sénégal) – I.Gueye (Sénégal), Guedioura (Algérie), Bennacer (Algérie) – Mahrez (Algérie), Ighalo (Nigeria), Mané (Sénégal).
Danielle Ngono Efondo
La compagnie aérienne camerounaise, Camair-Co a relancé le jeudi 18 juillet 2019 la desserte Cameroun – République Démocratique dans le cadre de son programme de reprise des vols dans la sous-région Afrique Centrale. Cette annonce a été faite par la direction de cette unique compagnie aérienne du Cameroun.
D’après ce communiqué, la compagnie effectuera deux vols par semaine vers la capitale centrafricaine. Notamment Douala – Bangui et Yaoundé – Bangui. La réouverture de la ligne Cameroun – République centrafricaine a été faite deux jours après la reprise des vols de la compagnie camerounaise vers Libreville. Camair-co a rouvert la ligne de la capitale gabonaise depuis le 16 juillet dernier.
La reprise de ces différentes lignes sous régionales, a été précédée par la mise en service du Boeing 737-500 le samedi 1er juin dernier, deux jours après la nomination du nouveau directeur général, Djipendi Kouotou. Cette acquisition de marque brésilienne, de type « Embraer ERJ-145 LR de 50 places », a été louée à la société National Airways. Le nouvel appareil va selon le directeur général, accroître l’offre de siège de la compagnie actuellement disponible à la vente. Il facilitera également les vols à l’intérieur du Cameroun et permettra de relancer les activités de cette structure en déclin.
Sur le plan national, la campagne camerounaise a initié trois vols par jours sur la ligne Douala – Yaoundé. En attendant la réparation de la plupart de ses six avions cloués au sol pour des pannes diverses, cet aéronef va pallier au déficit d’appareils qu’enregistre la compagnie publique camerounaise depuis le début de l’année 2019.
Marie MGUE
Des hommes armés ont attaqué trois villages (Kamitau, Ololo et Rijiyar Tsamiya) dans l’Etat de Sokoto, au Nigeria, faisant au moins 37 morts. En effet, selon l’AFP, Mercredi soir, des « bandits » (ainsi qu’ils sont désignés dans cette région) sont arrivés à moto et ont mené des agressions. « Les bandits ont ouvert le feu sur les villageois et ont incendié les marchés et les récoltes. Ils ont emmené avec eux tout le bétail. Le massacre a duré deux heures, sans réponse sécuritaire compte tenu de la difficulté d’accès de la zone. » A déclaré à l’AFP Zakari Chinaka, chef du district de Goronyo
Les villages de Kamitau, Ololo et Rijiyar Tsamiya, où ont eu lieu les massacres, se situent à une centaine de kilomètres de Sokoto, la capitale de l’État éponyme. Un habitant de Kamitau, où il y a eu 23 morts, a rapporté à l'AFP que les gens du village ont tenté de se défendre pour récupérer leurs têtes de bétail, seul moyen de subsistance dans cette région extrêmement pauvre et reculée. « Mais les bandits ont riposté et ont tué encore plus de personnes ».
L’Etat de Sokoto, qui était pour l’instant préservé des violences, est une nouvelle cible pour ces gangs criminels. Le mois dernier, 43 personnes ont été tuées dans les districts de Rabah et Isa. Le président Muhammadu Buhari a fermement condamné ces tueries.
Ainsi, par la voie d’un communiqué, son assistant, Garba Shehu, a déclaré : « le président s’engage à répondre avec force contre ces ennemis de l’humanité ».
La situation est très préoccupante dans cette région, qui comprend les États de Katsina, Zamfara, Kaduna et Sokoto, où l’on s’inquiète notamment de l’infiltration de groupes islamistes dans ces gangs criminels devenus très puissants au cours de douze derniers mois.
Selon la police locale, en début juillet, des bandits vêtus de noir scandant « Allahou akbar », ont attaqué un village de Katsina à l’aide de fusils et de lance-roquettes.
Les dix nations qui participent à la 22ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (Can) de volleyball messieurs sont désormais fixées sur leurs adversaires à la phase de groupes. A l’issue du tirage au sort des rencontres de poule, effectué ce samedi 20 juillet 2019 à la capitale tunisienne, Tunis, terre d’accueil de ce tournoi, deux groupes ont été constitués.
Les Lions Indomptables, 3e équipe africaine ont hérité du groupe B. Les volleyeurs camerounais seront aux prises avec le champion en titre, l’Egypte, le Burundi, le Congo Brazzaville et le Maroc. Un groupe assez relevé avec certaines meilleures équipes du tournoi, que le Cameroun doit conquérir pour franchir la deuxième étape. « Nous sommes sereins au regard de la cohésion de tous les efforts mis en exergue durant la préparation. Nous sommes venus valablement représenter la Nation et au soir du 28 juillet, nous souhaitons être sur le toit de l’Afrique quel que soit les adversaires qu’on aura rencontrés », a confié à la Fecavolley, William Kemfang, team manager des Lions. Le groupe A est constitué du pays hôte, la Tunisie, également championne en titre, la République démocratique du Congo, la Tunisie, le Tchad, le Botswana et l’Algérie.
Les Lions Indomptables entament la compétition ce dimanche, 21 juillet 2019 contre le Congo Brazzaville au palais des Sports El Menza de Tunis. Une retrouvaille entre deux formations de la Zone 4, Afrique Centrale, qui se sont affrontées en juin dernier lors des éliminatoires des Jeux africains. Les Camerounais avaient alors battu leur homologue congolais sur un score de 3 sets à zéro. Cette journée sera suivie d’une trêve le lundi, avant le choc contre l’Egypte prévu le 23 juillet. Le 24 juillet 2019, les hommes de Blaise Mayam, entraîneur principal, affrontera le Burundi avant de boucler la phase de groupes contre le Maroc le 25 juillet 2019. Troisième lors de la dernière édition en 2017, le Cameroun a remporté 10 médailles, dont deux 2 en or, 3 en argent et 5 en bronze en 13 participations à une phase finale de la Can.
Marie MGUE
Marié et père d'une fille, Mamoudou Barry a été victime, vendredi 19 juillet, d'une agression verbale puis physique d'une extrême violence, qualifiée de « raciste » par ses proches. Il a été transporté dans le coma à l’hôpital où il est décédé vingt-quatre heures plus tard. Son agresseur est toujours en fuite. Rapporte Radio France Internationale.
Une enquête a été ouverte en France. « Tout est mis en œuvre pour identifier et interpeller l’auteur de l’agression qui a coûté la vie à Mamadou Barry. Il appartiendra à la Justice de faire toute la lumière sur cet acte odieux », a écrit sur Twitter le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. « Mes premières pensées vont à ses proches dont je partage l’émotion et l’indignation », a-t-il ajouté.
Depuis samedi, la colère monte en effet sur la toile pour dénoncer la mort et le supposé silence médiatique autour du décès tragique de ce jeune père, universitaire guinéen qui exerçait à Rouen. « L'enquête doit nous apporter toutes les réponses et mettre ses agresseurs face à leurs responsabilités. Nous le devons à sa femme et son enfant », a commenté sur Twitter la députée LREM de Paris Laetitia Avia, elle-même cible constante de propos racistes sur les réseaux sociaux.
« Scandalisé par ce crime barbare et l'incompréhensible silence médiatique ! », a réagi pour sa part le député LR Éric Ciotti. « Le racisme à en pleurer. Une femme, une fille dévorées par le chagrin parce que la vie de celui qu'elles aimaient a rencontré un abruti », s'est indigné pour sa part le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Joint par RFI, Amara Camara, ambassadeur de la Guinée en France, a fait part de sa vive émotion. « C’est vraiment un drame. C’était un jeune compatriote très brillant qui venait de soutenir sa thèse avec mention honorable et malheureusement il a dû se trouver au mauvais moment, au mauvais endroit. Il était à un arrêt de bus, d’après les informations que j’ai. Il attendait tranquillement, s’est fait agresser verbalement puis physiquement. Il serait tombé sur la nuque provoquant une hémorragie. Cela s’est mal passé, voilà. C’est l’émotion qui m’étrangle parce que pour sa famille et ses amis, c’est vraiment dramatique », a déclaré l’ambassadeur.
« Je pense qu’il faut faire confiance à la police et à la justice pour que toute la lumière soit faite, ne serait-ce que pour que la famille ait le fin mot de l’histoire et que nous-mêmes nous soyons rassurés qu’aucune communauté, aucune race n’ait été visée particulièrement, que c’est un incident ou un accident qui s’est passé entre deux individus à un moment donné qui malheureusement a une mauvaise fin », a-t-il poursuivi.
Affaire à suivre.
Danielle Ngono Efondo
C’est un autre coup que vient de frapper la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du Ministère de Commerce (Mincommerce). Le 18 juillet dernier, cette brigade a démantelé à Kye-Ossi, une commune du département de la Vallée du Ntem, dans la région du Sud, située à la frontière Cameroun - Guinée-Equatoriale, un important réseau d'importation d'huiles végétales de contrebande non enrichies à la vitamine A. Sur hautes instructions du Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, cette opération coup de poing menée par Barbara Elemva Amana, Chef de la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du Mincommerce, a aussi permis de saisir des whiskys sans vignettes, plusieurs autres denrées alimentaires et des tôles de contrebande. En attendant de traduire les contrevenants devant la Justice, de nombreuses boutiques ont été mises sous scellées, a expliqué cette brigade.
Toujours dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite, cette brigade a également saisi à Douala, dans la région du Littoral, près de 500 sacs de riz avariés. Cette cargaison a été découverte au quartier Akwa, dans l’arrondissement de Douala 1er, lors d’un contrôle de routine, par la police qui a alerté la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du Mincommerce. 150 sacs étaient en cours d’acheminement sur la marché local, tandis qu’environ 300 étaient stockés dans un magasin situé à Banamoussadi dans l’arrondissement de Douala 5e qui a été scellé. Ces produits ont présentés jeudi dernier au public de la capitale économique.
Depuis quelques mois déjà, plusieurs opérations de la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du Mincommerce ont permis de démanteler plusieurs réseaux des produits frauduleusement mis sur le marché camerounais. Ces produits frauduleux touchent plusieurs filières, mais principalement la filière agro-alimentaire. Le 16 juin dernier, la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes du ministère du Commerce, avait saisi près de 350 cartons des produits Guinness et Heineken, importés dans des conditions douteuses d'un pays voisin, dans une maison située au quartier Cité Verte à Yaoundé.
Marie MGUE