Plus de trois semaines déjà, l'on note la résurgence de l'épidémie du choléra dans plusieurs quartiers de Garoua. Les populations concernées se réfèrent aux centres hospitaliers.
Depuis le mois de juin à juillet 2019, de nombreux cas de choléra ont été signalés dans des quartiers de la ville de Garoua. A ce jour, ce sont 160 cas de personnes qui ont présenté des symptômes de cette maladie très contagieuse, selon des informations relayées sur les antennes de la station régionale Crtv-Nord. Des renseignements font état de ce que, 08 quartiers seraient actuellement touchés par l'épidémie notamment Yelwa et Souari.
Dans un contexte où les pluies sont abondantes, une question se pose avec acuité sur la cause fondamentale de cette maladie, qui a tendance à sévir régulièrement pendant la saison pluvieuse. Selon le Docteur Clauvis Djota, chef de l'hôpital de l'Espérance de Djamboutou, qui est aussi l'un des quartiers touchés : " l'origine de l'épidémie du choléra à Garoua est liée à l'insalubrité". Une situation d'insalubrité qui est d'ailleurs persistante. Des comportements d'insalubrité qui favorisent l'avancée de la maladie. L'on note aussi le manque criard des toilettes dans des familles, les membres de celles-ci se retrouvent en train de déféquer un peu partout favorisant la propagation du vibrion en cas d'épidémie comme c'est le cas actuellement. A cela, il faut ajouter la consommation des eaux souillées dans les familles et des aliments dans des conditions peu hygiéniques.
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Pour prévenir la pathologie, les populations de Garoua urbain et rural sont appelées à faire recours aux pratiques familiales essentielles d'hygiène. Il s'agit du lavage des mains avec de l'eau propre et du savon avant, et après chaque repas, une mesure qui doit être respectée à la lettre. En cas de suspicion d'un cas de choléra, bien vouloir se référer à une formation sanitaire la plus proche, conseillent les hommes de santé.
Précisons que des sources médicales indiquent que, depuis l'épidémie du choléra qui a secoué la région du Nord en 2012, la menace est restée latente car chaque saison des pluies, cette maladie opère sa résurgence.
Innocent D H