Alors que certains annonçaient que la grande rencontre de l’Ouest n’aura pas lieu, tandis que ceux qui n’ont pas qualité à s’adresser au chef supérieur des Bamoun, lui envoyaient les menaces et les insultes, via les réseaux sociaux, les militants et sympathisants RDPC de l’Ouest ont pris rendez vous avec l’histoire du Cameroun, se désolidarisant de l’action de ceux qui veulent prôner comme modèle de gouvernance, le repli identitaire, les insultes, le mépris…
Leur message est clair : « Dans un contexte préoccupant, où des faits troubles sont susceptibles de mettre en péril nos précieux acquis et valeurs si chèrement bâtis, au rang desquels la Paix, héritage capital que nous devons laisser à la postérité, l’Ouest, pour des raisons historiques, politiques et citoyennes, ne pouvait faillir à son devoir : Celui de se retrouver pour exprimer solennellement sa position devant l’histoire… C’est donc à juste titre que nous avons tenu à organiser, ici même à la place des fêtes de Bafoussam, cette importante rencontre sous le signe fort évocateur du rassemblement des populations et forces vives de l’Ouest pour le respect des Institutions de la République, l’appel à la paix, au vivre ensemble et à la cohésion nationale… »
Les grands axes du discours du Roi des Bamoun
Dans son allocution samedi dernier, Ibrahim Mbombo Njoya a dans un premier temps, énuméré les problèmes auquel fait face le Cameroun, notamment les attaques de la secte terroriste Boko haram, celles des bandes armées à l’Est Cameroun, en passant par ce qui se vit actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à des violences perpétrées par des milices sécessionnistes, voilà que : « Des individus sans foi ni loi, se sont lancés dans des manifestations lâches et violentes, à travers des propos haineux, des contestations pernicieuses et injustifiées, le vandalisme de nos patrimoines, des actes de violences, d’agression et de tentative de profanation des symboles de notre pays, les dernières en date étant la perturbation du séjour privé du couple présidentiel à Genève en Suisse… ».
Il a ensuite lancé un appel à la jeunesse afin que celle-ci fasse blocage aux sons de cloche qui ne prônent pas la cohésion nationale.
« A cet effet, j’invite tout particulièrement la jeunesse de la région de l’Ouest, à ne pas se laisser manipuler, à rester vigilante et à s’abstenir de toute initiative de nature à menacer la paix et le vivre ensemble, si chers à notre pays. L’unique champ de combat politique c’est ici chez nous au Cameroun. Le linge sale se lave en famille. Les rues d’Europe, d’Amérique, de France et de Navarre ne sont pas appropriées comme lieu d’exposition de nos querelles intestines. La porte de la case paternelle, la case Cameroun, est et demeurera toujours ouverte pour vous recevoir toutes et tous, nos enfants qui êtes dans la diaspora ou dans les sissonghos… Nous devons tous barrer la voie aux fauteurs de troubles, œuvrer sans relâche, chacun à son niveau, et où qu’il se trouve, pour faire de la région de l’Ouest un havre de paix, un socle du vivre ensemble, et partant, le Cameroun tout entier… ».
Ibrahim Mbombo Njoya a par ailleurs révélé les centres d’intérêt de la région de l’Ouest Cameroun, tout en précisant que toute politique, même quand elle vise le gâteau national, s’adapte à son temps et à son environnement : « J’invite conséquence l’Ouest à apaiser la passion politique - L’intérêt de notre chère, belle et dynamique Région, génie dans les affaires, génie dans les domaines de la culture, génie dans l’art de l’épargne, l’Ouest aux multiples visages qui offre au Cameroun ses valeurs positives, oui, l’intérêt de l’Ouest c’est la paix - L’intérêt de l’Ouest c’est le Cameroun un et indivisible - L’intérêt de l’Ouest c’est l’Unité et la paix dans l’espace national dans sa totalité - L’intérêt de l’Ouest c’est l’image que les autres se font de nous - L’intérêt de l’Ouest c’est l’image d’Épinal que nous devons continuer d’offrir au monde sur nous. Ne l’oublions pas, nous sommes camerounais à part entière. L’œil du monde nous regarde. Changeons de paradigme politique et l’avenir que nous rêvons, l’avenir que vous nos enfants vous rêvez viendra assurément… ».
Avant le partage du verre de la fraternité, il a imploré avec insistance, tous ceux qui ont le fait le déplacement de Bafoussam en ces termes : « Jamais, Jamais, le Cameroun, notre chère patrie, ne devrait admettre des actes et comportements insurrectionnels, haineux, tribalistes et stigmatisants qui pourraient fatalement conduire à la destruction de sa cohésion, de son unité, et du vivre ensemble… ».
Nicole Ricci Minyem
Dès la rentrée scolaire 2019-2020, les apprenants des enseignements secondaires pourront opter pour étudier les Sciences humaines ou l’Art cinématographique. Il s’agit de deux nouvelles filières qui feront leur entrée dans le système éducatif des sous-secteurs francophone et anglophone dès le mois de septembre prochain. Leur entrée a été agrée le 16 juillet 2019, lors de l'atelier de validation des programmes tenu à Yaoundé, à l'inspection générale des enseignements du Ministère des Enseignements secondaires (Minesec). Les classes concernées sont : Lower sixth, Upper sixth, Seconde et Première de l'enseignement technique et général.
Il faut souligner, que la mise en place de chacune de ces filières dans les sous-secteurs francophone et anglophone s’accompagne des objectifs visés par celles-ci. « La seconde SH qui va regrouper la philosophie, l'histoire, la géographie, l'informatique, les lettres, arts et langues, le bilinguisme et les sciences humaines, l'éducation à la citoyenneté et si possible Economics en plus des matières scientifiques, exclue uniquement la deuxième langue. Ceci, pour permettre aux élèves qui ne s'intéressent pas à cette deuxième langue (espagnol, allemand, italien, chinois...) de s'exprimer ailleurs », explique Maxime Botnem, inspecteur coordonnateur général des Sciences humaines.
Pour ce qui est de l'Art cinématographique, il s’agira d’orienter son enseignement sur tout ce qui a trait au cinéma. Cela conduira à ce qu'« en seconde, on apprenne à l'élève à lire un film. En première, il devra rédiger un scénario. C'est une compétence intermédiaire d'intégration. Et en terminale, on attendra qu'il produise une œuvre cinématographique de trois à cinq minutes », explique Prosper Djiafeua, chef de section des arts, langues et cultures nationales.
Pour la phase expérimentale de ces filières qui débute en septembre prochain, il est dit que deux établissements par région pour la seconde SH et six dans toutes les régions pour la seconde de l'Art cinématographique, ont déjà été ciblés.
Liliane N.
Depuis près de trois années déjà, la faim ne diminue pas dans le monde. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), estime dans son dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde publié le 15 juillet 2019, que 820 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger en 2018, contre 811 millions l’année précédente. Une augmentation constatée pour la troisième année consécutive et qui souligne selon cette organisation, l’immense défi qui reste à relever pour atteindre l’Objectif de développement durable visant la Faim zéro à l’horizon 2030.
La situation est particulièrement préoccupante en Afrique, selon cette étude, parce que la région enregistre les taux les plus élevés en matière de la faim dans le monde et ces taux continuent d’augmenter dans presque toutes les sous-régions, quoique lentement. Globalement en 2018, près de 256,1 millions de personnes ont été exposées à la sous-alimentation sur ce continent. Près de 26,6% de cette population se trouve dans la sous région Afrique-Centrale en particulier, contre 26,4% en 2017. En Afrique de l’Est, près d’un tiers de la population, soit 30,8%, souffre de la sous-alimentation. Outre le climat et les conflits, les ralentissements et fléchissements de l’activité économique sont à l’origine de la hausse. En effet, depuis 2011, près de la moitié des pays où la faim a augmenté en raison d’un ralentissement ou d’une stagnation de l’économie se trouvent en Afrique.
Cependant, on note que la plupart des personnes sous-alimentées, plus de 500 millions vivent en Asie, principalement dans les pays du sud de l’Asie. L’Afrique et l’Asie portent à elles seules la plus grande charge de toutes les formes de malnutrition, car elles comptent plus de neuf enfants sur dix présentant un retard de croissance et plus de neuf enfants sur dix souffrant de l’émaciation dans le monde. En Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, un enfant sur trois présente un retard de croissance. « Nous devons encourager une transformation structurelle favorable aux pauvres et inclusive, qui soit axée sur les personnes et qui place les communautés au centre des préoccupations, pour réduire les vulnérabilités économiques et être en mesure de poursuivre comme prévu notre objectif: éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition sous toutes ses formes », ont déclaré les dirigeants des Nations Unies sur le site de la Fao. Cette année, le rapport a examiné un nouvel indicateur aux fins de la mesure de l’insécurité alimentaire à différents niveaux de gravité et du suivi des progrès en matière de l’ODD 2.
Marie MGUE
Produire des informations statistiques structurelles fiables sur toutes les exploitations agro-pastorales et leur environnement, l'un des principaux objectifs de cette première session. Le secrétaire général des services du Gouverneur Julien Doumba a invité les membres des différentes commissions à travailler avec entrain pour la réussite de l'opération.
Selon les experts, au Cameroun le système actuel des statistiques agro-pastorales est caractérisé par un déficit des données de qualité et suffisamment désagrégées. Une situation qui plombe ainsi considérablement les actions du Gouvernement et des utilisateurs qui ont à cœur de disposer des données statistiques fiables, complètes et actualisées. C'est pour inverser cette tendance qu'est initié le Recensement général de l'Agriculture et de l'élevage (RGAE) placé sous la tutelle technique des ministères de l'Agriculture et du Développement rural (Minader), de l'élevage des pêches et des industries animales, dont la première session des commissions régionales de supervision du Nord s'est tenue à Garoua. " Rendre opérationnelles les commissions régionales de supervision du recensement de l'agriculture et de l'élevage. Organiser des campagnes de sensibilisation et d'information ", tels sont quelques objectifs de cette session évoqués par Françoise Bouba Erayavaï, coordonnateur régional du recensement.
Une opération dans laquelle l'Institut national de la statistique compte jouer sa partition. " L'Institut national de la statistique est le garant des méthodologies qui concernent les enquêtes au niveau du Cameroun. C'est la raison pour laquelle sa place est véritablement importante dans cette opération ", mentionne Angélique Matene Sob, représentante de l'Ins.
Julien Doumba, le Secrétaire général des services du Gouverneur du Nord, en présidant la session a appelé les différents membres des commissions, d'œuvrer avec efficacité dans la sensibilisation des populations afin que les résultats du recensement soient fiables pour une bonne mise en œuvre de la vision du Gouvernement dans les domaines de l'agriculture et de l'élevage.
Innocent D H
Comme en 2002 face au Cameroun, le Sénégal a été battu en finale de la Coupe de d’Afrique des nations (Can). Cette fois ci, c’est l’Algérie qui a désillusionné les hommes d’Aliou Cissé, qui jouait leur deuxième finale d’une phase finale de ce grand rendez-vous africain de football. Les Lions de la Téranga sont tombés de justesse, ce vendredi 19 juillet 2019 au stade international du Caire en Egypte, devant une formation algérienne qui les a cueillis à froid, dès la première minute sur une erreur défensive. Parti sur le côté gauche, l’attaquant algérien Baghdad Bounedjah a essayé un tir qui a été dévié par le défenseur, Salif Sané qui a trompé son gardien Gomis (1-0) pour les Fennecs. L’unique réalisation de l’attaquant d’Al Sadd, muet depuis le début du tournoi. C’est sur ce score étriqué, que s’est finalement achevé l’ultime duel de la 32e édition de la première Can à 24 nations, dirigé par l’arbitre camerounais, Alioum Sidi.
Cette victoire consacre les Fennecs d’Algérie, champion d’Afrique 2019, au terme d’un mois de compétition. C’est le deuxième titre algérien, 29 ans après leur premier sacre en 1990. Un succès mérité pour cette équipe Algérienne, qui demeure la meilleure de cette Can Total 2019, invaincue depuis le début du tournoi. Les Algériens terminent le tournoi égyptien sur une belle note, sept victoires pour aucune défaite avec à la clef treize buts marqués pour un seul but encaissé. L’Algérie se met sur le toit de l’Afrique et succède au Cameroun, vainqueur de l’édition 2017. Le podium de cette Can 2019 est complété par le Nigeria, qui a battu la Tunisie au match de classement. L'Algérien Ismaël Bennacer élu meilleur joueur de cette Can.
L'Egypte détient toujours le record de victoires dans la compétition avec 7 titres. Il est suivi du Cameroun, qui totalise 5 victoires. Le Ghana en compte 4 et le Nigeria 3. Avec cette victoire, les Algériens sont revenus à la hauteur de la Côte d'Ivoire, sacrée en 1992 et en 2015. Au total, quinze sélections ont déjà remporté le tournoi.
Marie MGUE
Comme les communautés du Grand Nord, de l'Ouest, du Centre, du Sud et de l’Est vivant dans la ville de Douala, le peuple Sawa du Wouri a tenu à montrer publiquement sa position par rapport aux discours haineux et tentative de déstabilisation du Cameroun. Comme un seul homme, il s’est rendu le 18 juillet 2019, dans les services du gouverneur du Littoral qui les a fièrement reçus. Conduit par Laurent Esso le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le peuple Sawa du Wouri a transmis son message au patron de la région.
« Si nous sommes ici aujourd'hui, M. le gouverneur, c’est pour vous demander de rassurer, encore une fois, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, que nous, peuple Sawa du Wouri, restons fidèles à sa politique d'intégration nationale largement approuvée par tous les Camerounais de bonne foi », a déclaré Laurent Esso en sa qualité circonstancielle de porte-parole des ressortissants Sawa du Wouri.
En remettant à Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, une déclaration de soutien et de déférence adressée au Président de la République, le peuple Sawa du Wouri a tenu à souligner que si rien n’est fait, l'environnement socio-politique actuel pourrait se dégrader. « Nous sommes plus que jamais décidés à renforcer la construction de l'unité nationale sans laquelle le vivre ensemble, qui est la spécificité même de notre ville, serait un leurre... Condamnons vigoureusement tous les propos haineux empreints de tribalisme qui tentent de lever les Camerounais les uns contre les autres », a écrit le peuple Sawa du Wouri dans la déclaration lue par Laurent Esso.
« Les Sawa ont toujours été un peuple de paix et d'hospitalité », a rappelé la délégation conduite par Laurent Esso. Cela étant donc dit, la communauté qui a rencontré le gouverneur a déclaré être contre la division et a demandé au « gouvernement de la République d'utiliser toutes les voies de droit en vue d'annihiler toutes tentatives d'où qu'elles viennent allant dans [le] sens [des] appels à la haine, au tribalisme, à la guerre civile, au génocide ».
Aussi, l’occasion a été donc idoine pour appeler tous les ressortissants Sawa « à se dresser contre toute manœuvre de déstabilisation et de dénigrement des institutions du Cameroun, d'où qu'elle vienne ».
Liliane N.
Quelques heures déjà avant la mobilisation du RDPC à Bafoussam, le Ministre délégué auprès du Ministre de la justice informait l’opinion publique nationale et internationale qu’il fait partir du comité d’organisation. « Je suis l’un des organisateurs de la rencontre de Bafoussam afin que nul n’en ignore », écrit le président national du PADDEC sur son mur Facebook ce vendredi 19 juillet 2019. Il ne pouvait en être autrement. L’homme politique le plus extravagant dans son soutient au président de la république ne pouvait pas manquer cet autre occasion de se faire voir.
Se faire voir, puisque c’est bien de ça dont il est question ce samedi. Ce d’autant plus que de manière fondamental, cette marche n’apportera aucun substrat politique à Paul BIYA. Le RDPC, au lieu d’une solution est davantage un problème pour l’exercice de la politique de Paul BIYA. On se souvient qu’à l’époque de la présidentielle, le candidat naturel du parti du flambeau n’a à aucun moment eu recours aux emblèmes du parti pour battre campagne.
D’un autre point de vue, il y a meilleure question sur lesquelles se pencher en ce moment. A l’instar de la question anglophone au sujet duquel Paul BIYA aurait commencé des démarches allant dans le sens du dialogue. Alors qu’on se serait attendu à ce que Jean de Dieu MOMO et les autres aparachiques du RDPC se soudent autour de se projet fédérateur en vue de la réconciliation des deux parties du Cameroun, on est surpris de les voir plutôt poser cet acte de marche qui ne fera que raviver les clivages et les luttes ethniques.
Hier, ce sont les « bamilékés » qu’on tentait d’opposer à d’autres groupes sociaux, dès ce samedi, il sera question d’opposer les « bamilékés » entre eux. Suivant la logique machiavélique de « diviser pour mieux régner ».
On n’est pas surpris que des politiciens de trempe du ministre MOMO s’engouffrent dans ce poison démocratique. Voici, l’intégralité de la communication de Jean de DIEU MOMO.
« Patriotes républicains ne cédez pas aux intimidations de clavier des soi-disant révolutionnaires. Ce sont mes amis d’hier. Ils ont tout dans la bouche et rien dans la tête. Ils ont compris instinctivement que le meeting de Bafoussam est celui de l’enterrement du tribalisme et de la violence politique au Cameroun. Leur unique fonds de commerce politique depuis 1956. Ces gens-là qui ont vécu dans la clandestinité depuis qu’ils ont été défaits en 1960 manifestent seulement leurs dernières agonies avant de disparaître à jamais. Ce qui va se passer à Bafoussam n’est rien d’autres que le dernier combat entre le BIEN et le mal. Entre la République et les maquisards qui se prennent pour des révolutionnaires. Tous les patriotes à Bafoussam pour signer l’acte de décès officiel du tribalisme et du repli identitaire dans notre pays. Et surtout rappelez-vous ce sont des bluffeurs agitateurs de spectres. »
Stéphane NZESSEU
Depuis plusieurs mois, Bamenda dans la région du Nord-Ouest, enregistre des cas devenus récurrents d’agressions, de vols et d’enlèvements. Et cela se produit en dépit des patrouilles faites par la police, la gendarmerie et les militaires. Il y a même aussi des cas d’enlèvements contre demande de rançon C’est ce que rapporte le journal La Nouvelle Expression, dans son édition du jeudi 18 juillet 2019. Notre confrère fait savoir qu’en l’espace d’un mois seulement, on a enregistré 300 magasins et domiciles cambriolés. Des éléments des groupes d’auto défenses ont été tués par des gangs qui jusqu’ici n’ont pas été identifiés. Certains des membres de ces groupes d’auto défenses qui n’ont pas perdu la vie, ont été grièvement blessés.
Les exactions ci-haut décriées se poursuivent jusqu’au mois en cours, souligne notre confrère qui raconte que « dans la nuit du 12 au 13 juillet 2019 aux environs de 19 h, Alphonse, nom d’emprunt enseignant de profession habitant au quartier Nadamukong à Bamenda s’est vu agresser par deux individus, sa moto de marque Sanili emportée. Le 8 juillet 2019 au quartier dit Sonac Street au cœur de Bamenda, le magasin Sorepco a été cambriolé, le coffre-fort éventré. Sur l'Axe de Sonac street, Express Exchange a subi le même sort mais, ces individus n’ont pas pu s’emparer du coffre-fort. Onze maisons ont été cambriolées, les habitants dépouillés des biens surtout de l’argent ».
Dans tout ce qui est sus présenté, une frange de la population vivant au Nord-Ouest ne peut s’empêcher de pointer du doigt les groupes séparatistes. Ladite frange fait savoir qu’un bon nombre de prisons ont été victimes des attaques orchestrées par les séparatistes. Et la conséquence desdites attaques est qu’il y a des bandits qui se sont évadés. « Presque tous les bandits, meurtriers se sont évadés des prisons de la région, ces gangs sont des repris de justice, parfois des condamnés à mort qui sème la terreur », explique une source sécuritaire dans les colonnes de notre confrère La Nouvelle Expression.
Liliane N.
Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma, termine sa visite dans la région littorale avec des arrêts aux entreprises Biopharma, Doual'Air, Alpicam et Intelcia. Le troisième jour de la visite de travail d'hier, le ministre a visité les entreprises Sogea Satom et Medcem. A chaque étape de sa visite, Issa Tchiroma a réitéré son appel au secteur privé pour aider le gouvernement à atteindre l'objectif de créer 500.000 emplois cette année en recrutant plus de Camerounais.
Il leur a rappelé que son rôle en tant que ministre de l'emploi, est de créer et de protéger les emplois et de veiller à ce que les étrangers ne soient pas recrutés pour faire ce qu'un Camerounais peut faire. Il a réaffirmé sa volonté d'intercéder en faveur des entreprises auprès des autres départements ministériels concernés pour s'assurer qu'ils facilitent les choses pour les entreprises afin de leur permettre de recruter plus de Camerounais. Il a dit qu'il y a plus d'un million de diplômés au Cameroun mais qu'ils ne sont pas des professionnels, d'où la nécessité pour les entreprises de contribuer à la formation professionnelle.
A Sogea Satom, le directeur administratif et financier représentant le directeur général de l'entreprise a déclaré : "Sogea Satom recrute environ 2300 personnes et portera ce nombre à environ 2700 ou 2800 d'ici la fin de l'année. Il a révélé que l'entreprise a signé une convention avec le Fonds National pour l'Emploi, FNE, qui a conduit à l'instauration d'une journée nationale de recrutement à Douala et Yaoundé au cours de laquelle quelque 300 personnes ont été recrutées parmi les plus de 2000 qui ont participé au salon. Ils assurent également des formations pour le personnel et les partenaires de l'Ecole Supérieure de Formation Professionnelle de Douala, CFPE. Il a assuré au ministre que Sogea Satom est aux côtés des pays en crise politique ou en difficulté économique et qu'elle ne démissionne jamais.
A Medcem comme Sogea Satom auparavant, le ministre a fait une visite guidée des installations de l'usine avant de s'installer pour une séance de travail au cours de laquelle ils ont exprimé le souhait de voir la réduction de cinq pour cent sur les taxes appliquées et les prix des matériaux importés homologués afin d'éviter d'être pénalisés par le service des douanes pour la réduction des prix.
L'entreprise turque spécialisée dans la production de ciment de haute qualité recrute directement environ 200 personnes et indirectement plus de 60 personnes. Le Directeur Général, Harkan Tatlisu, a déclaré que sur les 65 experts venus au Cameroun pour implanter l'entreprise en 2016, seuls cinq sont encore au Cameroun après transfert du savoir-faire technique aux Camerounais. Il a déclaré que le Cameroun reste une terre d'opportunités et que les entreprises turques continueront à investir dans le pays.
Otric N.
Institut Siantou, campus de coron dans la ville de Yaoundé, ce vendredi matin est jour de démarrage des examens de rattrapages pour certaines filières. A l’instar des filières journalisme, communication et relation publique, management. Les étudiants des trois années subissent les séances de composition sur les matières où ils n’ont pas obtenu une bonne note au cours des sessions normales. Les examens s’ouvrent sans anicroches à 8h comme inscrit dans le programme.
Les premières contestations vont commencer au terme des premières épreuves ; des étudiants en journalisme se voient composer en trente minutes seulement pour une épreuve de deux heures ; les descentes sur le terrain dans le cadre de l’exercice pratique sont biaisés. Des soupçons de corruption de l’enseignant par certains étudiants commencent à exaspérer d’autres qui se sentent plus durement traité et injustement évalué par les enseignants. C’est le ras-le-bol pour certains étudiants qui haussent le ton et dénoncent certaines pratiques qui entourent cet examen.
L’étudiant en journalisme 3e année que nous appellerons Alexandre nous confie : « ces gens nous traitent comme des bêtes à sous, tout ici c’est l’argent. Dites-vous Mr que depuis qu’on attend les rattrapages, c’est mercredi soir que par le groupe WhatsApp de ma classe que j’apprends que les examens de rattrapages commencent ce vendredi matin. Et c’est par la même occasion qu’on nous fait savoir qu’on devra débourser la somme de 2500 Fcfa par matière à composer au rattrapage. C’est institué dans quel texte ici à Siantou qu’on doit pouvoir débourser une somme de 2500fcfa par matière ?
Quelque soit les justificatifs que vous apportez, on ne vous accepte pas si vous ne versez pas 2500fcfa par matière. On prend l’argent là où ? est ce que ce n’est pas contenu dans la pension qu’on verse en début d’année ? ».
En effet, il n’existe aucune disposition formelle qui exige que les étudiants versent la somme de 2500 fcfa par matière lors du rattrapage. Une situation que les administrateurs de l’établissement connaissent très bien. Mais il semble exister une complicité entre les enseignants qui imposent cette taxe arbitraire et les responsables du staff administratifs de cet institut qui se veut plutôt respectable.
Stéphane NZESSEU
50 jeunes, entrepreneurs du privé et cadres du service public, suivent une formation spéciale en droit des affaires (Business Administration Skills) dans les locaux du Centre de Formation professionnelle d’Excellence de Douala. Le programme, entamé lundi, a été officiellement lancé le 17 juillet, par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, et prend fin ce 19 juillet. Ce cours spécial, né d’un partenariat entre l’Agence égyptienne de Partenariat pour le Développement (EAPD) et les pouvoirs publics camerounais, notamment à travers le Bureau de Mise à Niveau (BMN), est estampillé IBDL (International Business Driving License).
« La formation vise à renforcer les capacités des jeunes dans le domaine de l'entrepreneuriat. Nous voulons former la prochaine génération de professionnels qui vont aider au développement du continent africain », a expliqué Mona Ahmed, de l’EAPD, dans les colonnes de Cameroon Tribune.
« L’aboutissement heureux de cette offre de formation de l’EAPD, dont l’IBDL est l’agent d’exécution et le Bureau de Mise à Niveau l’organisateur pour la partie camerounaise, est le fruit d’un processus entamé en juillet 2017 », a révélé le Minefop. Issa Tchiroma a ajouté que ce programme de renforcement des capacités entre en droite ligne des priorités du gouvernement camerounais, soucieux de voir de jeunes entrepreneurs ou cadres de l’administration outillés au mieux pour relever les défis de l’heure.
Des défis qui ne sont pas seulement nationaux, expliquera Luc Nyetam, représentant de Mme Chantal Elombat, le directeur du BMN, à la cérémonie. Dans un contexte « marqué par le démantèlement tarifaire, les Accords de partenariat économique avec l’Union européenne et l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange africaine », de nouvelles compétences ne seront pas de trop pour nos jeunes entrepreneurs ou cadres.
« Après l’entrée en vigueur le 4 août 2016 de l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne, il parait évident que l’avènement imminent de la zone de libre-échange à l’échelle du continent africain va décupler les menaces autant que les opportunités pour les entreprises locales. Pour en tirer profit, ces dernières devront notamment disposer de collaborateurs bien formés et imprégnés des exigences du business international », explique le Bureau national de mise à niveau des entreprises.
Il faut relever qu’en plus module « Business Administration Skills », l’International Business Driving License offre également une formation en Management, Planification des Affaires, Stratégies et Leadership en Affaires. Des enseignements dont de jeunes camerounais pourraient aussi bénéficier.
Otric N.
Sur sa page Facebook, l’Honorable Jean Michel Nintcheu du Social democratic front (Sdf) a posté hier un message, en rapport avec le meeting de soutien au Président de la République, qui se tiendra demain 20 juillet à Bafoussam dans la région de l’Ouest. Le Député du Sdf dans la qualification de ce meeting n’y est pas allé d’une main molle. Pour lui, il s’agit tout simplement d’un «festin macabre et ubuesque de fin de règne ». Dans le même post, il ajoute qu’« une fois qu’ils auront rendu la honte plus honteuse, ces opportunistes auront l’air plus stupides à la fin de cette triste banalité ».
En fait, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) s'est rassemblé dans la ville de Bafoussam ce samedi 20 juillet 2019. A cause de cette rencontre, on apprend de nos sources, que la ville est fortement sécurisée. Et ladite rencontre va connaître la participation en plus des 5000 militants et militantes du parti au pouvoir, celle des élites de la région de l’Ouest. Car, faut-il le souligner, celles-ci y ont également été conviées par Ibrahim Mbombo Njoya, le Sultan Roi des Bamouns.
Comme mentionné dans le communiqué qu’il a signé, Ibrahim Mbombo Njoya, en sa qualité de délégué permanent du comité central du Rdpc, indique que le but de ce meeting, est de dénoncer « les attaques contre les institutions républicaines incarnées par le Chef de l’Etat, tout discours haineux et tribal et aussi […] promouvoir la cohésion et la paix nationales ».
Dans les colonnes de notre confrère Mutations, des sources relèvent toutefois au sujet de la manifestation de samedi, que le Roi des Bamouns « n’a fait que prendre des dispositions par rapport à une initiative portée par le président du Sénat [Marcel Niat Njifenji, originaire lui aussi de l’Ouest, Ndlr] et les forces vives de l’Ouest. Le projet d’organisation du meeting ne vient pas de lui. Il a été initié au cours d’une réunion à la résidence du président du Sénat. Le sultan n'y était même pas. Mais comme la mobilisation concerne les militants du parti et que c’est lui le patron du parti à l’Ouest, il a signé cette correspondance pour demander la mobilisation au sein des départements ».
Liliane N.
Le pourcentage de réalisation de la route Maroua-Mora qu’effectue le Groupement Etep/Sotcocog, est évalué à 33% soit environ 20 km de bitume déjà posé sur les 61,430 km que mesure le tronçon routier. D’emblée, rapporte Cameroon Tribune, il est important de souligner que ce projet de réhabilitation routier s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de transport sur le corridor Douala-N’Djamena. Voilà pourquoi, au lieu de se limiter aux rapports qu’il reçoit régulièrement sur ces travaux, le ministre des Travaux publics, Nganou Djoumessi, a décidé de faire le déplacement de Maroua pour évaluer personnellement les conditions et le niveau d’exécution des travaux.
Cette visite de travail, apprend-on, rentre dans le cadre du suivi des projets d’infrastructures routières en cours de réalisation dans la région de l’Extrême-Nord. Accompagné de son secrétaire d’Etat chargé des routes, Armand Ndjodom, et d’autres proches collaborateurs, en présence des autorités administratives de la région de l’Extrême-Nord, le Mintp a parcouru, mercredi dernier, le tronçon routier Maroua-Mora en chantier.
Sur le terrain, cette équipe a observé, remarqué, discuté avec les acteurs impliqués. Durant tout le tronçon, le ministre a improvisé des arrêts pour non seulement recevoir des explications, mais aussi apprécier la qualité des travaux et des matériaux utilisés. Visiblement, les travaux avancent bien malgré quelques contraintes soulignées par Serge Mengue, le chef de la mission de contrôle. D’ailleurs, les échanges tenus à la fin de la visite du chantier a permis d’apporter plus d’éclairages sur les zones d’ombre.
A l’issue de cette rencontre le Mintp, en sa qualité de maître d’ouvrage, a recommandé à l’entreprise sous-traitante du Génie militaire, maître d’œuvre du chantier, et aux autorités administratives, traditionnelles et municipales d’être pragmatiques et d’éviter de s’attarder sur les détails qui peuvent freiner l’évolution du chantier. Emmanuel Nganou Djoumessi a prescrit une évaluation mensuelle des travaux et a martelé qu’il faut qu’au « plus tard le 5 février 2020, Maroua-Mora soit achevée et circulable ». Jeudi, cette équipe a visité le tronçon Mora-Dabanga-Kousseri, long de 205 km.
En mars 2018, après que les entreprises chinoises chargés des travaux de cette route ont décampé suite à l’attaque puis de l’enlèvement de dix membres de l’entreprise Synohydro basés à Waza par des terroristes de Boko Haram dans la nuit du 16 au 17 mai 2014, un accord de collaboration a été signé entre le ministère des Travaux publics et le ministère de la Défense pour permettre au génie militaire de poursuivre les travaux de réhabilitation de ce tronçon routier.
Otric N.
D’après le ministre Gabriel Mbairobe, qui a présidé le tout premier comité de pilotage du Projet d’appui à la production du matériel végétal de qualité (Papmav-Q), ce dernier va apporter une réponse à la problématique de la disponibilité du matériel végétal de qualité, en ce qui concerne notamment tout organe végétal tel que les boutures, les greffons et les embryons, susceptibles de se reproduire.
« Le projet qui se déroule dans les 10 régions du pays vise à mettre à la disposition des coopératives, des producteurs et autres instituts de recherche, des semences répondant aux critères de pureté, de faculté germinative et de bon état sanitaire », rapporte Cameroon Tribune.
Selon Evelyne Ouakam Namegne, la coordonnatrice du Papmav-Q, le budget 2019 du projet est entièrement financé par le budget d’investissement public du Minader et est estimé à 1,7 milliard de F pour les investissements et à 58,4 millions de F pour le fonctionnement. « Pour cette année, 16 cultures ont été retenus par le projet, et le budget va être consacré à l’achat et à la distribution des semences y relatives. Il s’agit entre autres du maïs, de la banane-plantain, des pommes de terre, du manioc, du kolatier greffé, du champignon, du cacao et du café », a-t-elle déclaré.
Le chronogramme 2019 prévoit, l’acquisition et la distribution à différents programmes de 298 tonnes de maïs composites et 38 tonnes de sorgho, de plus d’un million de plants certifiés de bananier-plantain, de 400 plants certifiés de kolatier greffé et de 1,7 millions de boutures certifiées de manioc.
Le Minader, qui était assisté du ministre délégué chargé du développement rural, Clémentine Ananga Messina, a recommandé à la coordinatrice du projet de répartir efficacement le budget pour éviter la sous-consommation des financements tout en mettant l’accent sur les semences de riz, et de maïs très sollicitées. Ceci, en vue de limiter le recours aux importations massives.
Rappelons qu’en fonction des commandes du MINADER, l’IRAD produit chaque année des quantités de semences à diffuser à la veille d’une campagne agricole. Ce sont des variétés améliorées dont les rendements sont connus. Ils viendront en appui aux détenteurs des variétés locales. Le but étant d’accompagner et de suivre en cas de besoin. Les producteurs de semences locaux en activités, bénéficient d’un suivi sur les variétés disponibles localement en très faible quantité, tout comme sur celles qui sont certifiées.
Otric N.