Un fonds de stabilisation vient d’être mis sur pied par les pays membres de la Commission du Bassin du lac Tchad.
Il faudra désormais s’habituer au Fonds régional de stabilisation dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. Au moment où la secte terroriste semble changer de méthode, les pays membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) ont de leur côté, décidé de réfléchir à de nouvelles stratégies pour faire face à ce fléau.
D’après Cameroon Tribune qui rapporte cette information, c’est dans le droit fil de la recherche de solutions à ce problème que le deuxième forum des gouverneurs des Etats et régions touchés par les exactions de Boko Haram, réunis à Niamey au Niger du 16 au 18 juillet 2019 a décidé de la création de ce Fonds. Au menu de ces assises, les priorités de la mise en œuvre de la stratégie de stabilisation du Bassin du lac Tchad qui a été adoptée par le Conseil des ministres de la CBLT à Abuja au Nigeria, il y a un an exactement.
Le Cameroun y était représenté par Midjiyawa Bakari et Jean Abate Edi’i, respectivement gouverneurs des régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Aux côtés des représentants des Etats concernés, l’on a noté la présence des responsables de la Commission de l’Union africaine, de la CBLT, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du gouvernement allemand.
C’est ainsi que le Fonds régional de stabilisation, doté d’une enveloppe de 100 millions de dollars, soit environ 59 milliards de FCFA a vu le jour, pour une première phase. Celui-ci bénéficie du soutien d’un certain nombre de partenaires à l’instar de l’Allemagne, la Suède, l’Angleterre, l’Union européenne qui ont déjà pris à leur compte plus de la moitié des contributions. Il vient en appui aux efforts des gouvernements des pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad.
Ce fonds, qui vient en appui aux efforts financiers déjà déployés par les gouvernements des pays membres de la CBLT, va permettre de consolider la sécurité, réhabiliter les services sociaux de base et relancer les activités économiques dans les zones touchées par les actions de Boko Haram. Il convient de souligner que les jeunes et les femmes, qui sont aujourd’hui les cibles les plus vulnérables des exactions de la secte terroriste devraient être au cœur du processus de stabilisation que vise ce Fonds dont la première phase de mise à exécution devrait débuter le mois prochain pour s’étaler sur deux ans.
Les travaux de Niamey ont abouti sur une dizaine de recommandations. Celles-ci saluent notamment l’action de la Force multinationale mixte (Fmm) et des armées nationales, qui a permis une maîtrise des actes menés sur le terrain par la secte terroriste. Le Cameroun va abriter le 3e forum des gouverneurs, en vue de faire le bilan de la première année de mise en œuvre et indiquer d’éventuelles réorientations de la stratégie de stabilisation.
Otric N.
Le jeudi 08 août 2019, les populations de Douala, la deuxième ville du Cameroun ont commémoré l’assassinat des deux héros camerounais Rudolf Duala Manga Bell et Martin Paul Samba, assassinés respectivement le même jour c'est-à-dire le 8 août 1914.
C’était Deux grands hommes, deux destins hors du commun qui ont connus deux fins tragiques. L’un vit sur la côte et l’autre dans l’Hinterland. Ils ne connaissent même pas dans les années 1913-1914 et pourtant tous les deux mènent, chacun de son côté, un combat farouche contre les colons allemands.
En effet, Rudolf Duala Manga Bell, s’était opposé au projet d’expropriation des douala par les allemands. Suite à son opposition, en 1914, le roi Rudolf Manga Bell, fut condamné à « la peine de mort par pendaison » pour « haute trahison ». Il a été exécuté avec son secrétaire Ngosso Din le 08 août 1914 à Douala. Il est cependant devenu une sorte de martyr et un héros populaire.
Pendant que Rudolf était pendu à Douala, Samedi 8 août 1914, le même jour à Ebolowa, Mebenga M’Ebono dit Martin Paul Samba, qui ne resta pas indifférent face à la répression allemande sur les camerounais, refusa de se faire bander les yeux dans l’esprit de voir ses tireurs en face. Il sortit de sa poche un mouchoir blanc, qu’il agita. Les balles passaient sans oser le toucher, ceci se répétait à plusieurs reprises, et samba était toujours debout. Par la suite, il plia son mouchoir et dit « je n’ai pas peur de la mort » puis il dit enfin « tuez-moi mais vous n’aurez jamais le Cameroun » c’était là ses dernier mots.
L’hommage ou plutôt le devoir de mémoire auquel les populations de Douala ont rendu à ces deux hommes ne se circonscrivait pas seulement à Douala mais plutôt dans tout le Cameroun et ailleurs. Car le combat de Duala Manga Bell et de Martin Paul Samba a des reconnaissances au Ghana avec Kwame Nkrumah, au Congo avec Lumumba, en Afrique du Sud avec Mandela tout comme au Burkina Faso avec Thomas Sankara. Et ce sont toutes ces figures qui seront aussi célébrées.
Danielle Ngono Efondo
Le gouvernement libyen, reconnu internationalement, a déclaré vendredi avoir accepté une trêve pour les fêtes de l’Eid musulman dans sa guerre avec le commandant militaire de l’Est Khalifa Haftar.
Le gouvernement d’Accord national défend la capitale libyenne, Tripoli, d’une offensive de Haftar, dont les forces doivent encore s’engager dans la trêve. Une source proche de la LNA a déclaré que Haftar était enclin à accepter l’arrêt des combats qui va durer plusieurs jours à partir de dimanche. Les Nations Unies ont réclamé un cessez-le-feu entre le gouvernement de Tripoli et les combattants de Haftar, qui ont lancé en avril une campagne visant à prendre la ville.
Le département d’Etat américain a refusé de commenter immédiatement l’annonce de Tripoli. L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salame, a déclaré qu’un cessez-le-feu de vacances devrait être suivi d’une conférence internationale pour mettre fin à la guerre qui a entraîné une escalade de l’intervention étrangère.
La Turquie est l’un des soutiens du gouvernement basé à Tripoli, tandis que l’armée nationale libyenne de Haftar est soutenue par les Émirats arabes unis et l’Égypte. La France et les Nations Unies ont réclamé un accord politique et économique global prévoyant une meilleure répartition des ressources entre l’ouest et l’est de la Libye, une demande clé de Haftar, ont déclaré trois diplomates à Bloomberg sous anonymat.
Aucun des diplomates n’a demandé si le plan de cessez-le-feu envisageait également un retrait des forces de Haftar, une demande phare du gouvernement de Tripoli. Les discussions avec Haftar exigeraient au moins son retrait de sa principale base avancée de Jufra au centre de la Libye, a déclaré un haut responsable du gouvernement de Tripoli, rapporté par la même source.
Le contrôle de la Libye est divisé entre le commandant Hifter, dont l’Armée nationale libyenne (ANL) domine l’Est et une grande partie du Sud du pays, et le premier ministre Fayez Sarraj, qui dirige le gouvernement à Tripoli, reconnu par les Nations unies.
Par ailleurs, en dressant un bilan provisoire il y’a quelques semaines, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait un tweet, dans lequel il indiquait le nombre des victimes : « le nombre des victimes tombées depuis le début de l'offensive menée par le général à la retraite Khalifa Haftar, commandant des forces de l'Est, contre la capitale libyenne Tripoli, a atteint plus de cent (100) morts et les blessés se comptent par centaine, eux aussi.
Nicole Ricci Minyem
Les Lionnes indomptables de basketball ambitionnent de faire mieux que la huitième place occupée il y a deux ans au Mali, à la 26e édition du Championnat d’Afrique de basketball dames qui débute ce samedi au Sénégal.
Le Championnat d'Afrique féminin de basket-ball (Afrobasket) 2019 démarre ce samedi 10 août 2019 à Dakar au Sénégal. Le Nigeria, tenant du titre, ouvre le bal dans un duel contre la Tunisie dans le groupe B à la Dakar Arena. Cette rencontre oppose les prochains adversaires de la sélection camerounaise de basketball dames, qui fait partie des 12 équipes qualifiées pour cette compétition continentale.
Logées dans le groupe B, les basketteuses camerounaises entament la 26e édition de l’Afrobasket Dames dimanche 11 août prochain. Les Camerounaises seront aux prises contre les Tunisiennes. L’équipe camerounaise affrontera ensuite les championnes d’Afrique en titre, les Nigérianes. Les Lionnes Indomptables sont arrivées au Sénégal mercredi dernier, après plus de trois semaines de préparation à Istanbul en Turquie.
Pour cette expédition, la Fédération camerounaise de basketball a fait appel à une technicienne américaine de 47 ans, Natosha Cummings Price, qui a remplacé au poste de sélectionneur national, Guy Moudio. Cette américaine est secondée par le technicien italien, Stephano Bizzozi et Ahmed Mbombo Njoya. Cette équipe à la lourde charge de conduire un groupe constitué en majorité de jeunes joueuses, qui découvrent la compétition. En dehors de la capitaine, Marie-Ange Mfoula qui a participé aux trois précédents Afrobasket dames, les 11 autres membres de l’équipe nationale sont à leur première participation. Le groupe est constitué majoritairement des joueuses qui évoluent à l’extérieur et dans les clubs locaux.
Le Cameroun qui court toujours après son premier titre africain, ambitionne de faire mieux que la huitième place occupée il y a deux ans au Mali. Des 12 équipes présentesarticle du 9/, le Nigeria trois fois champion d’Afrique et le Sénégal pays organisateur, onze fois vainqueur du trophée sont les principaux favoris de ce tournoi. Les 12 candidats à la succession du Nigeria, ont été réparties en quatre groupes de trois équipes chacune. Les quatre premiers se qualifieront directement pour les quarts de finale. Les équipes classées deuxième et troisième vont s’affronter au cours d’une rencontre à élimination directe pour les quatre autres tickets. L’Afrobasket FIBA Women 2019 se déroulera du 10 au 18 Août 2019.
Liste des joueuses camerounaises
MFOULA MARIE-ANGE
BALETA MUKOKO
ALEXANDRA GREEN
AYANGMA SANDRINE
NYINKEU PAOLA
ACHIRI FRI
DIMITHE LAURA
EBONII SOLANGE
AMINA NJONKOU
CYNTHIA MBAKOP
EBOGO AMANDINE
MBONG LARISSA
STAFF TECHNIQUE:
NATOSHA CUMMINGS
STEPHANO BIZZOZI
AHMED MBOMBO NJOYA
Trois jours après de violents combats, le bilan est lourd. Trente sept (37) personnes ont été tuées dans des conflits entre agriculteurs et éleveurs en à l’est du pays selon le Président de la République.
Lors d’une conférence de presse ce vendredi, Idriss Deby Itno a déploré la sanglante et mortelle crise entre éleveurs et agriculteurs dans certaines régions du pays : « Le conflit inter-communautaire est devenu une préoccupation nationale, on assiste à un phénomène de mal vivre. En trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï… » A-t-il déclaré devant les hommes des médias à N’Djamena.
Cette province est une zone de transhumance et une région stratégique à la frontière avec le Soudan et, depuis le début de l’année, elle vit permanemment des pugilats entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones ouaddaïens.
Le film des attaques
Selon une source locale, « les affrontements ont commencé lundi dans un village de la sous-préfecture de Wadi Hamra, où le corps sans vie d'un jeune éleveur a été retrouvé, entraînant des affrontements entre sa communauté et des agriculteurs ouaddaïens. Au moins trois personnes ont alors été tuées… ».
Le lendemain, d'autres combats ont éclaté dans un autre village du Wadi Hamra : « Ils se sont battus à l'arme de guerre. Les combats ont été particulièrement meurtriers, on a compté au moins 25 morts ». Au moins 44, assure, pour sa part, une source médicale locale.
Des forces de sécurité, dépêchées sur place, ont essuyé de tirs, a expliqué le Président Déby Itno, qui a promis de se rendre prochainement sur les lieux.
Présence massive d'armes
« Au départ confiné à la province de Ouaddaï, l'animosité entre les deux communautés s'est déplacée depuis le début de l'année à d'autres régions où la cohabitation était autrefois exemplaire », a déclaré le Président Déby devant les journalistes.
Dans la province du Sila, voisine de Ouaddaï, « nous avons enregistré plus de 40 morts depuis janvier », a-t-il détaillé.
Selon lui, le regain de tension s'explique principalement par les nombreuses armes à feu en circulation au Tchad venues de pays voisins en proie à de graves conflits armés, comme la Libye, la Centrafrique ou encore la province du Darfour au Soudan : « Le gouvernement a créé des unités spéciales pour le désarmement. Nous récupérons des armes mais (...) le lendemain, d'autres entrent encore », a déploré le chef d'Etat.
Dans son intervention, Idriss Déby a appelé les différents groupes à faire la paix et à privilégier le dialogue pour le règlement pacifique des différends.
Nicole Ricci Minyem
Venus des six écoles inclusives que compte la région du Nord, ces enseignants reçoivent au cours d’un atelier de formation de trois jours, des rudiments nécessaires pour le bon encadrement des enfants vivant un handicap. L’atelier se tient à l’Ecole publique les Champions Fondation Chantal Biya de Garoua.
La mise en œuvre de la politique nationale de l’éducation inclusive se matérialise non seulement par la prise en compte de l’approche genre, mais aussi par l’octroi d’une éducation de bonne qualité aux enfants à besoins spéciaux. L’atelier de formation de trois jours se tient à l'École publique Les champions Fondation Chantal Biya. Selon Hilaire Ewane Eyama point focal de l’atelier : « les travaux visent à former les enseignants des six écoles inclusives de la région du Nord sur les méthodes et techniques de prise en charge des élèves handicapés ».
Plusieurs modules d’enseignement sont dispensés au cours de cet atelier qui a débuté jeudi 08 août 2019. Ils mettent l’accent sur les notions de handicape et de déficience. Pour Bibaï Ndigui, inspecteur coordonnateur des enseignements : « l’atelier est structuré de telle sorte que les différents participants puissent être à même de prendre en charge les élèves handicapés moteurs, auditifs et visuels. C’est pour cette raison qu’en plus des notions de handicap et de déficience qui sont expliquées, les enseignements font aussi la part belle aux techniques pédagogiques d’encadrement des enfants à besoin spéciaux. »
Des rudiments qui vont permettre aux participants d’aller mieux dispenser les enseignements reçus. Ils se disent prêt à assurer l’encadrement des enfants vivants avec une déficience dans la région du nord. Exposés techniques et travaux en atelier sont mis en exergue pour qu’aucun aspect de l’éducation inclusive ne soit omis.
Innocent D H.
L’attaque au cours de laquelle le fils de l’autorité municipale a été blessé, a eu lieu le 2 août 2019.
C’est une violence de plus faite sur une autorité administrative au Cameroun. Cletus Fongu le Maire de la Commune de Bamenda 3 a été victime d’une attaque vendredi dernier. L’autorité raconte que tout a commencé aux environs de 23 heures. Huit personnes ont pénétré sa résidence qui se trouve dans la rue Foncha. Les portes principales ont été ciselées durant près d’une heure. Cletus Fongu a eu la présence d’esprit de faire appel aux Forces de sécurité. Cependant celles-ci n’ont pas pu arriver à temps.
« J’ai commencé à faire appel aux Forces de l’ordre. Mais elles sont arrivées avec 10 minutes de retard. Quand les bandits étaient partis. Quand ils sont entrés dans mon salon, et comme ils n’étaient pas masqués, je les ai pris pour les amba boys. Ils m’ont plutôt donné deux gifles et ont commencé à nous brutaliser, mon fils et moi. Ils m’ont dit carrément qu’ils étaient des voleurs et que nous devrions donner tout l’argent que nous avons. Nous avons obéi. Quand ils ont pris mon téléphone et ils ont vu un appel venant de l’armée, ils m’ont donné un coup de pistolet et j’ai commencé à saigner. Vous pouvez voir cet œil droit avec du sang après avoir quitté l’hôpital », raconte l’autorité municipale.
Après la résidence du Maire de Bamenda 3, les malfrats se sont rendus dans un hôpital privé de la rue Foncha, en face de l’église catholique St. John. Ils ont dérobé là-bas, argent, téléphones et autres objets de valeur appartenant au personnel médical et aux malades. Selon un médecin de cet hôpital, leurs agents de sécurité privés ont alerté les policiers et le chef de leur gang a été tué sur place. Deux autres complices se sont échappés en étant grièvement blessés.
Il convient de noter que depuis que les groupes armés séparatistes, le grand banditisme tend à s’imposer aussi dans les régions anglophones.
Liliane N.
La communauté nationale et internationale célèbre ce jour, la Journée internationale des peuples autochtones. Créée en 1994 par l’ONU et fixée au 09 août de chaque année, la Journée représente une occasion de fêter la richesse de la diversité culturelle de notre monde.
Selon l’ONU, les peuples autochtones comptent environ 370 millions de personnes et vivent dans 90 pays. Bien qu’ils ne représentent que 05% de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15% des individus les plus marginalisés de la planète.
Ainsi, à l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones célébrée ce jour, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré : « L’ONU se tient prête à soutenir toutes les initiatives visant à réaliser les droits et les aspirations des peuples autochtones. »
Cependant, la célébration de la Journée cette année fera écho à la proclamation, par les Nations Unies, de l’année 2019 comme Année internationale des langues autochtones. La date du 09 août a été choisie pour rappeler la première réunion du Groupe de travail des Nations Unies sur les populations autochtones, tenue à Genève en 1982. Depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais, malgré leurs efforts, ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices.
L’ONU estime que toutes les deux semaines, une langue autochtone disparaît, mettant en péril les cultures et les systèmes de connaissances qui lui correspondent. C’est pourquoi, en cette journée internationale, l’objectif est d’attirer l’attention sur la perte critique des langues autochtones - et de leurs cultures - et sur la nécessité urgente de les préserver, revitaliser et promouvoir, aux niveaux national et international.
Notons ici que, les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique et culturelle, ainsi que de coutumes et de traditions ancestrales. Ils ne comptent pas moins de 5 000 cultures différentes et parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues de la planète. Malgré leur diversité, la plupart des peuples autochtones partagent d'importants points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement, de même que la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui varient souvent des normes dominant dans les sociétés dans lesquelles ils vivent. Bien que pluriels, les peuples autochtones partagent donc des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.
Danielle Ngono Efondo
Il s’agit de la promotion baptisée « Paix et Unité », la toute première dont les apprenants de l’Ecole Militaire Interarmée (Emia) ont été recrutés avec le Probatoire.
C’est depuis le 22 janvier 2018 que ces jeunes qui, en plus du Cameroun viennent de la Côte d’Ivoire (deux), du Gabon (trois), de la Guinée Conakry (trois), de la République Démocratique du Congo (deux) et de la République Centrafricaine (un) ont entrepris cette formation au cours de laquelle diverses modules leurs sont proposés.
Pendant dix huit mois, ils ont eu à côté de leurs instructeurs des modules qui leur ont permis d’acquérir des capacités physiques, morales, intellectuelles, citoyennes et techniques.
Des qualités que le ministre d’Etat, ministre de la Défense qui présidait la cérémonie, n’a pas manqué de relever, au cours de son discours de circonstance : « Aujourd’hui que vous êtes arrivés à mi parcours de votre formation, vous êtes capable de répondre de manière professionnelle aux attentes de vos différents pays, à travers les responsabilités qui sont désormais les vôtres, parce que vous avez su vous montrer à la hauteur, rendez nous plus fiers… ».
Ce sont des jeunes, qui seront en outre aptes, à mener des opérations militaires, celles des combattants de base capables de donner efficacement des ordres et, de mener l’instruction qu’il faut lorsqu’ils seront en position de combat.
Selon l’Agence Digitale d’informations, les élèves de la promotion « Paix et Unité » ont été conduits en zone forestière, plus précisément à Motchiboum, zone dans laquelle ils ont eu l’occasion de s’accoutumer à l’environnement, ils ont ensuite été conduits à Koutaba et, là, leurs instructeurs leurs ont donnés des connaissances tactiques en combat aéroporté de même qu’en conduite automobile, à Ngaoundal, ils ont été outillés à la mise en œuvre des armements individuels et collectifs.
Au moment où le Cameroun fait face à de nombreuses attaques, elle va besoin d’une armée professionnelle, capable de répondre efficacement à ce besoin de paix et de cohésion sociale et, le nom de baptême, diront certains, n’a pas été choisi au hasard.
Au-delà de ce qui précède, l’armée camerounaise est très souvent sollicitée afin de ramener la sérénité au sein des pays qui font face aux troubles multiples.
La cérémonie de ce vendredi ne met pas un terme à leur apprentissage. Dans les tous prochains jours, ces jeunes vont suivre un stage de commando à Koutaba avant d’affronter leur examen de passage en deuxième année avec des modules telle que la « Manœuvre Alligator », ils vont ensuite faire l’ascension du Mt Fako, des stages de combat en zone sahélienne…
Nicole Ricci Minyem
Peter Henry Balerin l’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun a rencontré Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l'Eau et de l'Energie.
C’est un autre domaine de coopération qui se dessine à l’horizon entre le Cameroun et les Etats-Unis. Les américains pensent qu’ils peuvent apporter leur aide au Cameroun dans le vaste projet de réhabilitation de la Société nationale de raffinage (Sonara). Cette proposition, Peter Henry Balerin le Diplomate américain en compagnie de ses collaborateurs, l’a faite à Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee). C’était au cours de l’audience qui lui a été accordée dans ce département ministériel le 6 août 2019.
Selon le Diplomate américain, il y a des entreprises de son pays qui sont intéressées par la réhabilitation de la Sonara. Il se trouve même que celles-ci se sont d'ailleurs déjà entretenues sur le sujet avec des responsables du Ministère en charge de l’Eau et de l’Energie. Ces entrevues a-t-on appris, ont satisfait le Ministre. Celui-ci a demandé à ses collaborateurs d'engager des entretiens plus poussés avec ces sociétés américaines.
Outre la réhabilitation de la Sonara, Peter Henry Balerin et Gaston Eloundou Essomba ont passé en revue la coopération bilatérale entre leur deux pays. Ils ont parlé de leur coopération notamment dans le secteur électrique et celui des énergies fossiles.
A titre de rappel, l’incendie de la Sonara est survenu dans la nuit du 31 mai 2019. Après ce drame, Joseph Dion Ngute en sa qualité de Premier Ministre et chef du gouvernement a mis en place une commission d’enquête. Celle-ci devait rendre sa copie dans un délai de 30 jours. Tout en indiquant les causes de l’incendie à la Sonara. Elle devait aussi proposer les mesures permettant de prévenir les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir ; établir les responsabilités inhérentes à cet incendie; évaluer la gestion et faire toute proposition pertinente y afférente.
Liliane N.
Reçu en audience le 08 août 2019 au Ministère des Relations extérieures, Anastasio Asuma-Mum Munos l’Ambassadeur de la Guinée équatoriale au Cameroun, a précisé que son pays n’a ni annexé, ni empiété notre territoire.
C’était une audience aux airs de clarifications. L’audience accordée hier au Diplomate équato-guinéen Anastasio Asuma-Mum Munos par Félix Mbayu, le Ministre délégué auprès du Ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Commonwealth. La Guinée équatoriale n’a pas annexé le Cameroun au niveau de leur frontière. Le pays de Theodoro Obiang Nguema ne s’est pas permis d’empiété le territoire camerounais. C’est ce qu’est venu dire M. l’Ambassadeur équato-guinéen au Ministère des Relations extérieures.
Il convient de préciser que c’est sur invitation du Ministère des Relations extérieures, que le Diplomate guinéen s’y est rendu. Car, depuis un certain temps, il circule l’information selon laquelle, les forces armées de la Guinée équatoriale ont empiété le territoire camerounais, en repoussant la frontière à plus de 25 mètres. S’adressant à notre confrère de l’AFP, un dénommé Gustave Ondo habitant la frontière Cameroun-Guinée équatoriale laisse entendre que le pays de Théodoro Obiang Nguema qui s’est décidé à construire un mur à ladite frontière, a déjà entamé les travaux de cet ouvrage. «Tout le long de la frontière, tout est déjà décidé. On nous dit que c’est la clôture ou le mur qui va être construit pour notre frontière avec le Cameroun», déclare ce dernier.
Besoin de clarifications et d’éclaircis, Anastasio Asuma-Mum Munos ne dément guère le projet de construction d’un mur initié par son pays. Cependant il affirme que ledit mur ne se construit pas sur le sol camerounais. « Ce n'est pas sur la frontière. C'est dans le territoire équato-guinéen », affirme-t-il de façon formelle. « L'information qui circule sur les réseaux sociaux et fait état de ce que les soldats équato-guinéens ont traversé la frontière pour aller mettre la borne, je vous assure que ce n'est pas vrai. Nos soldats ne peuvent pas traverser la frontière à deux kilomètres pour aller mettre des bornes », ajoute le Diplomate.
Lire aussi : Région du Sud : la Guinée Equatoriale tente d’annexer une partie de Kye-Ossi
D’où est donc sortie la rumeur indiquant l’empiétement du territoire camerounais par la Guinée équatoriale, Anastasio Asuma-Mum Munos répond « je crois qu'il peut s'agir d'un montage des gens, surtout les femmes, qui discutent les plantations ».
Toutefois, pour le Diplomate équato-guinéen, il est important que le Cameroun et son pays consolide chaque jour leur relation de fraternité. « En tant que pays voisins et frères, on est condamné à être ensemble. C'est la nature qui nous l'impose. C'est donc normal, quand il y a une mésentente, qu'on s'assoie pour voir et corriger les défauts. Tout le monde sait ce qui se passe entre les deux pays », indique-t-il.
Liliane N.
Ce concept selon les organisateurs, a été mis en place afin de susciter au sein de la jeunesse camerounaise et africaine, aujourd’hui influencée par des courants culturels étrangers, un intérêt certain vis-à-vis de leur histoire, leurs traditions, leurs us et coutumes.
Un héritage qui pour eux, est synonyme de repères sociaux solides, indispensables pour leur développement intégral.
Cette édition, tout comme les précédentes, entend contribuer, de manière significative, à la consolidation du tissu de l’industrie culturelle locale et, c’est la raison pour laquelle les articulations proposées vont au-delà des jeunes de ce département, d’où le thème : « Rencontre et Intégration des Peuples ».
Dans cet entretien, Jean Pierre BADANG, Président du Comité d’Organisation nous en dit plus.
- Quels sont les objectifs et les avantages que se fixent les organisateurs du festival EBASSA ?
Le FESTI EBASSA permet au peuple Camerounais et Mbamois en particulier de se ressourcer sur les fondements des musiques et danses traditionnelles, c’est en même temps une occasion de retrouvailles pour réfléchir sur les moyens de la préservation et la valorisation de notre patrimoine culturel, c’est aussi une occasion idoine d’amener la jeunesse et même le reste de la population de notre pays à marquer leur attachement aux valeurs culturelles. Enfin, last but us least, il permet d’identifier et promouvoir les jeunes entrepreneurs, artisans et talents artistiques à travers des concours, ateliers de formation dans plusieurs établissements scolaires, des visites dans différentes associations Mbamoises présentes dans la ville de Douala et surtout partager une calebasse de vin de palme (Nnumpé).
Les intérêts sociaux sont entre autres : - L’épanouissement social du public - La connaissance des produits culturels du Mbam et surtout l’ouverture d’une fenêtre à un évent unique.
L’intérêt marketing consistant en: L’accès à un nouvel auditoire dans le Littoral - L’offre un spectacle de rêve au public, développement le savoir gagner.
- Quel est la spécificité du festival EBASSA ?
Le FESTI EBASSA est un évent conçu en relation avec le rêve du peuple mbamois. La forme d’animation unique en son genre suscite un intérêt sans cesse renouvelé. Se démarque par la manière subtile et efficace d’offrir une visibilité aux différents annonceurs et partenaires.
- Pourquoi avoir choisi le site du parcours Vita à Douala ?
Le site du Parcours Vita a été choisi pour permettre à la cible de n’être préoccupée que par son divertissement. Outre les agents de sécurité qui seront mobilisés, les conditions d’encadrement dudit site permettent de se divertir en toute quiétude.
- Où en êtes-vous avec les préparatifs de cette édition ?
Les préparatifs vont bon train et je suis fier que nous soyons en train de travailler en bonne intelligence avec nos élites de Douala et d’ailleurs. Je profite de votre tribune pour dire merci de tout cœur à notre parrain en raison de l’accompagnement qu’il nous apporte et pour toute sa disponibilité.
Lors des éditions précédentes, plusieurs partenaires et sponsors nous ont accompagnés. Douala étant le poumon économique du Cameroun, nous voulons ici rassurer les entreprises de la place qu’elles peuvent faire confiance en notre évent pour améliorer leur image de marque et leur visibilité, ainsi que pour la promotion de leurs produits et innovations.
Je tiens à rappeler que « Gunu » est le nom d’un groupement Yambassa dans les arrondissements de Bokito et Ombessa dans le département du Mbam et Inoubou, région du Centre du Cameroun. Je vous remercie.
Nicole Ricci Minyem
Les agents de la Commission nationale anti corruption du Cameroun ont mis la main sur quelques agents véreux de la Police et de la gendarmerie, spécialisés dans l’extorsion des sous aux citoyens installés dans cette ville frontalière avec la Guinée équatoriale.
Les usagers de la route et les commerçants se voient au quotidien extorqués de quelques sous. Ce qui rend ainsi la zone aux trois frontières semblable à une espèce de jungle des grands privilégiés. L’arnaque et la corruption qui sont devenues monnaie courante dans cette zone ont contraint les autorités équato-guinéennes à réfléchir sur la mise en place d'un mur de séparation. Celui devrait permettre d'éviter la contamination et constituer une espèce de filtre pour entrer du côté guinéen. Kyé-ossi est ainsi devenu un grand centre d’intérêt pour les fonctionnaires. Les commis de l’Etat qui y sont affectés travaillent pour nourrir le réseau, pour le patron direct et enfin pour soi-même.
La Conac qui est engagée dans la lutte contre la corruption, est passée à la vitesse supérieure. La mission débutée par le poste frontalier du Gabon permet de mettre le grappin sur des agents en poste. Pris la main dans le sac, ils sont immédiatement identifiés et entendus, leur butin mis sous scellé. Le second raid se fait à l’entrée de la ville de Kyé-ossi au lieu dit « Akonangui ». Là-bas d’autres agents sont pris en flagrant délit, les poches pleines de billets de banque.
Des agents véreux qui facilitent l’entrée des poulets congelés, des huiles interdites d’entrer en terre camerounaise et bien d’autres produits de contrefaçon. Ces postes de contrôle s’appellent ici des péages car, avec ou sans pièces tu paies. Parfois ils se livrent même au convoi de ces produits jusqu’à Yaoundé où Douala.
Queton Handerson Kongeh, préfet de la vallée du Ntem, avait signé un arrêté pour limiter le nombre de barrières sur la route.Outre des barrages mixtes, les points de dépotage commis pour le guichet unique hors des postes frontaliers de sécurité sauf sur autorisation spéciale étaient également concernés.
Les distances entre 02 barrages mixtes de sécurité ne doivent être en aucun cas situées à moins de vingt-cinq kilomètres. Les autres unités des services de sécurité notamment d’arrondissement limiteront leurs missions de contrôle sur les routes rurales ou secondaires.
Innocent D H
le 01er août, la ville d’Eskilstuna, en Suède, a introduit un permis obligatoire pour les personnes qui veulent mendier dans la rue, a rapporté Franceinfo, mercredi. En effet, ce permis est facturé à 23 euros (14.950 Francs CFA) et est valable pour trois mois. Pour le maire de la ville, l’enjeu est d’identifier les personnes en détresse.
Désormais, faire la manche à Eskilstuna, une petite ville située à une centaine de kilomètres de Stockholm, en Suède, nécessite un permis. Ce dernier, obligatoire depuis le 1er août et valable trois mois, coûte 250 couronnes suédoises, soit 23 euros. Les personnes qui souhaitent l’obtenir doivent présenter une carte d’identité et remplir un formulaire disponible en ligne ou au commissariat.
Toujours selon Franceinfo, huit permis de mendier auraient déjà été demandés, mais aucun n’a encore été attribué par la police chargée de traiter les demandes. Ce permis ne concernerait que 30 à 50 personnes, « essentiellement des femmes roumaines, exploitées, qui mendient pour leurs chefs ».
Si certains dénoncent une atteinte à la liberté à la générosité de chacun, le maire de la ville, Jimmy Jansson avance que ce permis permettra d’identifier les personnes en détresse et de trouver des solutions. « Les gens qui mendient à Eskilstuna n’ont pas droit à nos aides sociales. Ils sont bloqués dans notre système. Ils restent ici et demandent de l’argent. Si vous voulez vaincre cette pauvreté, vous devez faire des choses qui mettent ces gens dans la bonne direction. C’est pourquoi nous faisons ça », a-t-il expliqué.
Notons ici que, toute personne qui mendie dans la rue sans ce permis, risque une amende de 4 000 couronnes suédoises, soit environ 372 euros soit environ 241. 800 Francs CFA ! Eskilstuna, est donc devenue la première ville du pays où il faut payer pour pouvoir mendier.
Danielle Ngono Efondo