Me Edward Lyonga Ewule, avocat du journaliste Samuel Wazizi alias Halla Ya Matter, a déclaré que le présentateur de Pidgin News sur le CMTV basé à Buea a été transféré mercredi de la garde à vue au 21e bataillon d'infanterie motorisée (BIM).
Le journaliste est détenu en raison de la situation sociopolitique actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, rapportent des sources médiatiques. "Il est accusé d'avoir aidé des séparatistes dans leur action terroriste. Il est également accusé de diffuser des informations séparatistes concernant les villes mortes et ainsi de suite", a déclaré Me Ewule à nos confrères de Cameroun-Info.Net.
L'avocat dit que Wazizi a été arrêté au niveau du commissariat de police de Muea et y a été détenu pendant environ cinq jours. "Quand j'y suis allé, j'ai discuté avec le commissaire. Je lui ai dit qu'en matière de terrorisme, le commissariat de police de Muea manque de compétence. Il m'a informé que l'affaire allait être transférée à la police judiciaire", a déclaré l'avocat.
L'avocat Ewule a dit que toutes les tentatives de libération sous caution de Wazizi étaient vaines. Il regrette que la déclaration du journaliste ait été prise à la police de Muea sans son avocat. "Je tiens également à préciser que son droit à l'assistance d'un avocat a été respecté. J'avais le droit de le voir à tout moment. Les membres de sa famille ont également eu accès à lui au niveau de la police de Muea", a dit Ewule, regrettant que son client ait été conduit au BIM au lieu de la police judiciaire.
"J'ai été informé que les choses avaient changé et que Wazizi avait été remis au BIM - le 21e Bataillon d'infanterie motorisée. Nous savons tous que le BIM ne mène pas d'enquêtes. Donc, c'était un peu inquiétant pour moi. J'ai donc décidé de rencontrer le chef de la police judiciaire ce matin. Et au moment où nous avons rencontré le chef de la police judiciaire et d'autres journalistes, il nous a assuré que c'était un moment de crise et que d'autres options étaient prises pour mener des enquêtes. Que nous devrions tous être calmes. Que le BIM les aide aussi d'une manière ou d'une autre à obtenir de l'information. Que le BIM veut simplement obtenir des informations de sa part, après quoi il sera remis à la police judiciaire".
Le Comité pour la protection des journalistes affirme que le Cameroun est le troisième plus grand geôlier de journalistes en Afrique, après l'Egypte et l'Erythrée, avec au moins sept journalistes derrière les barreaux pour leur travail au 1er décembre 2018, selon le recensement annuel des prisons du CPJ. C'est le deuxième pire geôlier de journalistes accusés de fausses nouvelles dans le monde, après l'Égypte, selon le recensement.
"Les autorités camerounaises devraient cesser d'essayer d'intimider et de censurer les journalistes qui ont le devoir de tenir les citoyens informés de la situation politique et économique", a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, à New York en janvier 2019, après que des journalistes ont été arrêtés.
Otric N.
Une réunion consultative entre les douanes, les autorités portuaires et d'autres parties prenantes s'est tenue à Limbe sur le financement de la surveillance des douanes et des autorités portuaires en période de crise.
La réunion de Limbe du mercredi 07 août 2019 s'est déroulée au bureau des douanes de Bota Limbe sous la présidence du préfet du département du Fako représenté par son premier assistant, Richard William Bejedi Otto II.
La réunion consultative s'est tenue dans le contexte de l'aggravation de la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Les douaniers du secteur Sud-Ouest, dont le siège est à Limbe, affirment qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes soient cohérentes dans leurs actions.
Face à la crise sociopolitique, les menaces prennent les formes suivantes : tendances sécessionnistes, exploitation illégale des ressources naturelles, conflits entre communautés frontalières, vols sur les routes, trafic de drogue et d'êtres humains, trafic illicite d'armes, conflits agropastoraux, etc.
Il est donc nécessaire de mettre en place des stratégies de lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment le terrorisme, les vols sur les autoroutes, la piraterie maritime, les drogues et médicaments illicites, la traite des êtres humains, la prolifération et la circulation illicite des armes, le blanchiment d'argent, les conflits agropastoraux, le braconnage dans les parcs et réserves naturelles, la contrebande.
Des représentants de la base navale de Limbe, du bataillon d'intervention rapide (BIR), du Conseil national des chargeurs camerounais et d'autres services gouvernementaux spécialisés ont participé à la réunion consultative qui s'est tenue mercredi entre les douanes, les autorités portuaires et les autres parties prenantes.
Un examen rapide des problèmes a montré qu'il reste encore beaucoup à faire pour mieux sécuriser le personnel du secteur douanier et ses installations.
Au niveau de l'Autorité portuaire, les parties prenantes à la réunion consultative de mercredi ont constaté que des événements désagréables s'étaient produits : l'incendie d'un navire au port de Tiko le 09 mai 2019.
Afin de consolider la sécurité et de lutter contre l'incendie de la SONARA, la société nationale de raffinage, on a cherché des moyens de financer la surveillance des douanes et des autorités portuaires pendant les périodes de crise.
La réunion a permis aux représentants des douanes et des administrations portuaires d'explorer, d'articuler et de mettre en œuvre une synergie en matière de surveillance.
Otric N.
Le but de cette campagne est de promouvoir l’unité dans la diversité.
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) veut jouer sa partition dans la lutte contre les discours haineux. C’est la raison d’être de la campagne qu’elle a lancée le 07 août 2019. La Commission dirigée par Peter Mafany Musonge veut rappeler aux uns et aux autres, qu’en dépit des 300 groupes ethniques qui composent le Cameroun, il est possible de ne former qu’un peuple et de vivre ensemble. Pour la Cnpbm, il faut conserver cette unité. Ceci dit, la campagne va s’étendre sur toute l’étendue du territoire.
Elle va s’attaquer à tout discours discriminant à l’endroit d’un groupe social ou d’une personne. On note que c’est depuis la période de l’élection présidentielle, qu’il y a eu une montée des propos haineux. Ces propos ont envahi les réseaux sociaux, la place publique. Ils sont presque devenus normaux. Ils sont employés par des politiques, des militants des partis politiques et même les camerounais lamda. Certains médias de la presse écrite, de l’audiovisuel et même de la presse cybernétique offrent leurs espaces à la propagation de ces discours haineux. Il convient de noter que le discours haineux s’appuie sur la race, le sexe, l’âge, la tribu, la religion. La Cnpbm veut donc exhorter les différents acteurs à faire preuve de responsabilité et du respect d’éthique.
En se lançant cette fois-ci dans la lutte contre les discours haineux, la Commission de Peter Mafany Musonge est dans son rôle. Créée en le 23 janvier 2017 par un décret présidentiel, les textes stipulent qu’elle a comme mission, le maintien de la paix, la consolidation de l’unité nationale, le renforcement de la volonté et de la pratique quotidienne du vivre ensemble.
Les discours haineux pour la Cnpbm sont un danger pour l’unité et l’intégrité du territoire national.
Liliane N.
Certains joueurs de la sélection nationale de volleyball qui revendiquaient une revalorisation de leur prime ont boycotté le voyage pour l’Italie qui accueille le tournoi intercontinental qualificatif pour les Jeux Olympique 2020, avant de se rétracter.
Les Lions Indomptables du Cameroun, vice-champions d’Afrique en titre ont échappé de justesse à un forfait général au tournoi international de volleyball messieurs qui débutera ce vendredi 09 août 2020 en Italie. En effet, sept des joueurs de l’équipe nationale présents au dernier Championnat d’Afrique des nations (Can), ont boycotté le voyage pour l’Italie mardi dernier, parce qu’ils revendiquaient une revalorisation de leur prime. Le staff technique a finalement rallié Bari avec un effectif en moins. « Toutes les équipes camerounaises auraient été suspendues de toutes les activités, on devait négocier pour redevenir, je crois que l’essentiel a été fait », explique le président de la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley), Julien Serge Abouem dans une interview accordée à la Crtv radio ce jeudi 08 août 2019.
Les joueurs restés à Yaoundé sont finalement revenus sur leur décision, et ont décidé de rejoindre le reste du groupe en Italie. Seul Yvan Kody qui faisait partie de ce groupe, rejoindra directement ses coéquipiers aux Jeux africains prévus au Maroc. « Entre les prétentions de la Fecavolley et le budget alloué pour la Can des hommes, il y avait un gap qui n’arrangeait pas les joueurs. Nous avons saisi notre tutelle pour que la situation soit réparée. Pendant que le ministère des Sports était en train de travailler, ils ont décidé de ne pas voyager tant qu’ils n’ont pas reçu des primes revalorisées. C’était leur premier grief. Ensuite ils n’étaient pas d’accord avec la Fecavolley qui a décidé de ne plus remettre les primes en main propre. Ils sont revenus sur leur décision hier (mercredi 7 août 2019, Ndr), et ils sont allés rejoindre le groupe à Bari », souligne Julien Serge Abouem au micro de la Crtv.
Après ce dénouement heureux, les Lions Indomptables entament la compétition demain contre le pays hôte. Un duel qui opposera le vice-champion d’Afrique à la quatrième meilleure équipe au monde. « Nous connaissons les forces en présence. L’équipe sera au complet vendredi, je ne m’inquiète plus à ce sujet. Nous sommes venus apprendre, mais je crois que nous ferons des surprises », relève Blaise Mayam, le sélectionneur national. Après l’Italie, les Lions Indomptables affronteront le la Serbie et l’Australie.
Marie MGUE
Les produits exposés dans cette boutique, appartiennent à une trentaine d’entreprises privées.
C’est la toute première boutique de la ville de Douala, où ne sont qu’exposés des produits ayant le label Made in Cameroon. Située à quelques dizaines de mètres carrés du Commissariat de police de Deido de la capitale économique, cette boutique est prise d’assaut depuis son ouverture, par une clientèle en quête des spécialités locales.
Peinte aux couleurs nationales : vert-rouge-jaune, on y retrouve des dizaines de marques et marchandises de l'artisanat de transformation et de création des Petites et Moyennes Entreprises (Pme) camerounaises. Il y a également du jouet à la confiture, du parfum à la farine de plantain. « Les premiers jours, on a reçu plus de cinq cents visiteurs », fait savoir Edwige Azanfack. Elle est membre de l’Association nationale des producteurs, inventeurs, artisans et transformateurs des produits locaux.
La boutique qui est une initiative portée par des entrepreneurs privés locaux, présente des rayons de cosmétique et d’aliments qui sont prêts à la consommation. On note toutefois que l’agro-alimentaire domine et prend les trois-quarts des espaces étagés. Pour ce qui est des prix, ils sont fixés selon les différentes bourses. La bouteille de jus de corossol par exemple est vendue au prix de 1000 F, le sac de riz aux parfums du sahel est commercialisé à 5000 Fcfa.
« J’ai trouvé cela créatif et authentique. Les gens aiment consommer ce qui vient d’ailleurs, faute d’avoir compris que ce que nous avons est meilleur que les produits industriels importés », explique Mylène Moundo une cliente. Certains clients ravis d’avoir une boutique de vente de produits locaux dans leur ville, demandent d’être informés sur l’arrivée de certaines marchandises.
Il convient de souligner que la promotion du label Made in Cameroon est une préoccupation constante des autorités camerounaises. A l’heure actuelle, le Cameroun a déjà 600 produits disponibles. Lesdits produits sont issus des secteurs comme l'agro-alimentaire, l'industrie chimique et cosmétique, la transformation métallurgique et le bois.
Liliane N.
Le pont sur la Bénoué est devenu depuis quelques temps un véritable lieu d’attraction où les jeunes se joignent à la transformation des pneus usés.
Au lieu dit pont Bénoué à Garoua, les fabricants des foyers métalliques, chaussures et bien d’autres objets issus des pneus usés, ont le cœur à l’ouvrage. En longueur de journée, ils s’attèlent à donner forme aux fils de fer et matières plastiques. Plusieurs qualités de barbecue et des chaussures artisanales sont exposés le long de la rue à la recherche de la clientèle. Selon Kita Aboubakar, l’un des artisans : « j’ai fabriqué une centaine de foyers, les petits, les grands et les grillages parce que la demande croît au jour le jour que ce soit dans les ménages que dans les restaurants. Surtout en cette période de la fête de la tabaski ». Même son de cloche pour Egre Bonsala fabricant des chaussures : « avec les pneus des roues, je conçois les chaussures et bien d’autres objets comme l’ornement des motos et des bicyclettes, le puisoir etc ».
Les artisans se frottent les mains
En cette période qui précède l’Aïd el Kebîr, c’est le moment le plus rentable pour ces artisans et vendeurs qui comptent les clients par dizaine le jour. C’est même le moment le plus attendu pour la vente des foyers artisanaux d’après Emanuel Dapoul : « c’est un bon moment pour nous Nous sommes vraiment comptant. Pour ce qui est des barbecues, le marché est favorable. Le nombre de clients est passé du simple au double pendant la période. Avec la fête de la tabaski, les musulmans se précipitent vers nous pour s’en procurer. Même ceux qui en ont préfèrent le neuf pour cette fête », laisse entendre Emanuel Dapoul.
Innocent D H
De crise post électorale à chassé - croisé judiciaire, le problème de l’Eglise Évangélique du Cameroun est devenu une véritable crise politique. Or le plus grand politique au sein de l’église est le président du Sénat, Marcel NIAT NJIFENJI. Ne pourrait-il pas arbitrer ?
Déjà deux ans que perdure la crise qui paralyse le fonctionnement de l’Eglise Evangélique du Cameroun. Une crise post électorale qui est devenu au fil du temps une crise politique entre le cercle culturel Ngondo et les autres forces en présence au sein de l’église. En effet, au terme des élections de Ngaoundéré 2017, des contestations ont surgi. Remettant en cause les résultats au terme de l’élection. Comme le voulait des accords consentis par le précédent président Isaac Batomen, la direction de l’église évangélique du Cameroun devait revenir à un Duala. Le problème, les Sawa estiment que le Pr HENDJE TOYA, vainqueur de l’élection n’est pas un Sawa « de souche ». Ces patriarches Duala vont convaincre le perdant de l’élection, le Pasteur Priso Mongolle de guerroyer. Or ce même pasteur avait, une fois les résultats proclamés, reconnu sa défaite et féliciter le vainqueur.
Rendu deux ans après c’est la paralysie totale. Le clan activateur du conflit a choisi la voie des tribunaux pour connaître d’une affaire de serviteurs de Dieu. La manœuvre, c’est que sachant que le ministère de la Justice est dirigé par un de leur digne fils, « il n’osera pas décevoir sa famille ». Ce qui peut justifier que malgré que les procès verbaux de l’élection ne soient entachés d’aucune irrégularité, donc le juge devait simplement prononcé un verdict entérinant les résultats de l’élection, il a choisi de créer une commission qui devra réorganiser de nouvelles élections. Ce qui donne de se dire que visiblement, le Ngondo semble avoir le dessus sur la constitution de l’église.
Lire aussi : Crise à l’EEC : Vers un bureau provisoire de gestion de l’Eglise
Rappelons que le Président du Sénat est fidèle de cet église. Il fait son culte au sein de la grande paroisse de Nlongkak. Situé dans le quartier éponyme, en plein cœur de la capitale Yaoundé. Il ne peut donc rester indifférent face à la crise qui secoue son église. Or, il est évident aujourd’hui que la crise est essentiellement politique et appelle au dialogue entre les différentes parties au conflit. Deux ans après, il est plus que jamais question pour le Sénateur NIAT, d’user de l’autorité de l’âge de l’expérience et de sa posture d’homme d’état pour faire asseoir autour d’une même table les protagonistes de cette crise. Afin de trouver un réel terrain d’entente.
Il serait vraiment regrettable pour le patriarche NIAT NJIFENJI de voir son église voler en éclat sous ses propres yeux.
Stéphane NZESSEU
L’international basketteur et champion de la Nba 2018/2019 était à SOS Villages d'enfants Cameroun.
Le 06 août 2019, les enfants démunis de SOS villages d'enfants Cameroun ont passé d’agréable moment, en compagnie du champion de la Nba 2018/2019, Pascal Siakam. Ravis de voir le champion, ils ont réservé à celui-ci, un accueil des plus chaleureux. « C'est un jour spécial pour nous que de vous recevoir. C'est un honneur pour les enfants, vous qui êtes pour eux un exemple de réussite par le travail et l'abnégation. Que cette visite soit pour les enfants, une source d'inspiration et de motivation », a déclaré toute ravie Claude Alvine Mbappé Koum la Directrice nationale de SOS villages d'enfants Cameroun.
Pour Pascal Siakam, il était question de voir de plus près les conditions de vie des enfants pensionnaires de SOS villages. Il a de ce fait inspecté les salles de classe, le réfectoire, les logements, le poulailler et les aires de jeu. Il a eu droit à des explications données par les responsables du village. Siakam a aussi profité de ce moment de visite pour partager son expérience avec les enfants. Il leur a parlé entre autres de sa motivation à devenir basketteur, de ses idoles, de son parcours, de sa vision de la prochaine saison NBA, et même de sa taille.
Le champion de la NBA leur a aussi prodigué quelques conseils et avis. « La vie ne vous fera pas de cadeaux, il vous faudra travailler dur pour vivre vos rêves. Respectez vos parents et faites leur honneur si vous voulez aller loin et réussir. Tout est peut-être dans le rêve, mais il faut avoir une vision et vouloir vraiment faire ce que l'on veut, croire en soi pour atteindre ses objectifs. Travailler encore et toujours et savoir saisir les opportunités quand elles se présentent », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, le joueur de Toronto Raptors est arrivé au pays le 03 août 2019. Il faut noter qu’il est désormais titulaire d’une bague de champion. Un Graal après lequel de grands basketteurs ont couru en vain. Des basketteurs comme Karl Malone, Pat Ewing, Charles Barkley, Shawn Kemp.
Liliane N.
Elle a été adoptée ce mercredi à L'Assemblée nationale et pour les autorités, celle-ci intervient pour des raisons de sécurité, alors que le pays a récemment été secoué par une crise politique.
Selon Jeune Afrique, qui reprend le communiqué rendu public par les parlementaires, « les réunions ou les manifestations pacifiques sur la voie publique et dans les lieux publics ne peuvent se tenir avant 11h00 et au-delà de 18h00 ». Celle-ci modifie un précédent texte datant de 2011. En plus de fixer les horaires des manifestations, cette loi restreint très sévèrement les lieux publics où celles-ci peuvent être organisées.
Limitation du droit de manifester
« Pour des raisons stratégiques, économiques et sécuritaires, toutes les manifestations sont interdites sur certains axes et zones notamment toutes les routes nationales, les axes et zones où se déroulent de fortes activités économiques, dans les centres urbains, les axes et zones proches des institutions de la République, les axes et zones proches des chancelleries et résidences des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales et les axes et zones proches des camps militaires et des camps de service de sécurité », définit la loi.
Par ailleurs, le nombre de manifestations organisées par semaine dans une ville peut être limité par l’autorité administrative compétente, en fonction de la disponibilité des forces de sécurité devant être affectées à leur encadrement.
Objectif : « parvenir à un meilleur encadrement des manifestations pacifiques publiques, afin d’offrir la sécurité aux riverains et surtout d’offrir la sécurité aux manifestants », selon Payadowa Boukpessi, le ministre de l’Administration territoriale.
Crise politique
Ce durcissement intervient alors que le Togo a été secouée, sur l’ensemble de son territoire, par une importante crise politique entre 2017 et 2018. Des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission du président Faure Gnassingbé et la imitation rétroactive du nombre de mandats présidentiels. : « Ces modifications apportées ont été faites en tenant compte des conséquences tirées des manifestations publiques que notre pays a connues depuis le 19 août 2017 », accorde d’ailleurs le ministre de l’administration territoriale.
De plus, les députés ont également voté une autre loi permettant au gouvernement de renforcer l’arsenal sécuritaire afin d’anticiper les menaces terroristes. Selon plusieurs sources togolaises et européennes, plusieurs terroristes ont été arrêtés en avril dans le nord du Togo. À la suite de ces annonces, le président togolais avait promis une nouvelle loi sur la sécurité intérieure.
N.R.M
Quatre membres d'une même famille sont morts le jeudi 08 août 2019 dans l'un des pires cas d'intoxication alimentaire au Cameroun.
Limbe, une station balnéaire de la région du Sud-Ouest du Cameroun, doit encore faire face à la tragédie de jeudi soir : quatre membres de la même famille ont perdu la vie alors que huit autres sont actuellement hospitalisés après avoir consommé un repas empoisonné.
Les onze membres de la famille qui ont consommé ce repas ont été emmenés d'urgence à l'hôpital régional de Limbe où les trois décès ont été confirmés, les médecins luttant pour sauver la vie des huit autres.
Tarhyang Enowbikah Tabe, éditeur du journal The Advocate à Limbe a été le premier à annoncer la nouvelle. "Limbe en larmes alors qu’une mère et sa fille meurent après le dîner", a déclaré Tarhyang, ajoutant que "Gladys Ebai et Shella Ebai sont confirmées mortes alors que d'autres membres de la famille sont sous soins médicaux intensifs après avoir mangé le dîner".
Selon la Crtv Sud-Ouest, la grand-mère a préparé une nourriture à l’aide d’un herbicide qu’elle croyait être une épice. Ce repas a été dégusté par les membres de la famille et certains voisins. Quelques heures plus tard, après la consommation, Maman Gladys EBAI, 66 ans et Shella EBAI, 38 ans, ont rendu l'âme sur place tandis que les autres membres de la famille sont décédés à l'hôpital où ils étaient admis en soins.
"Les huit autres personnes qui ont consommé le repas ont été placées en soins intensifs, tandis que le directeur de l'hôpital régional de Limbe, le Dr Denis Nsame Nforniwe, affirme qu'elles sont dans un état stable", ont rapporté les médias locaux.
Le rapport médical préliminaire de la catastrophe du dîner de Limbe indique une intoxication, a rapporté le journaliste Tarhyang. Ces sources révèlent que des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les substances toxiques qui ont presque effacé une famille entière.
La tragédie a provoqué des ondes de choc chez habitants de Limbe qui n'ont pas encore compris le mystère qui entoure l'incident.
Une étude suggère qu'au Cameroun, l'intoxication alimentaire est devenue un problème de santé publique. Des cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés dans quatre grands hôpitaux publics (Hôpital régional de Bamenda, District sanitaire de Bambui, Hôpital PMI et District sanitaire de Ndop) de la région Nord-Ouest, de 2010 à 2014.
Parmi les 323 169 personnes consultées, 252 personnes ont été empoisonnées par les aliments : 48% de femmes et 52% d'hommes âgés de 1 à 70 ans, le nombre le plus élevé se situant entre 5 et 35 ans (85%). L'année 2011 a enregistré le plus grand nombre de patients intoxiqués alimentaires (26%), la plupart des patients étaient des agriculteurs et des étudiants.
L’hôpital régional de Bamenda a obtenu le plus grand nombre (42%) ; Mile 4, Bambui et Akum étaient les secteurs ayant le nombre le plus élevé de résidents (27%) ; les pesticides étaient les plus fréquemment toxiques, sur les 252 personnes consultées, seulement 75 % ont échappé à la mort.
Les symptômes les plus fréquents étaient les vomissements, la diarrhée, les maux d'estomac et de tête ; les aliments consommés étaient indigènes (Achu, maïs fufu, manioc frais, plantains, patates douces, haricots, viande et autres) et eau ; le traitement donné était autochtone (lait, huile rouge et charbon) ou médicaments adéquats après réception dans les hôpitaux.
L'éducation sur les bonnes pratiques d'hygiène devient nécessaire pour la population et les agriculteurs devraient être formés aux méthodes de manipulation et de stockage des pesticides.
Otric N.
La communauté musulmane du Cameroun célébrera la fête du Sacrifice (Tabaski) ou Fête du Mouton le dimanche 11 août 2019. Dans un communiqué du Conseil camerounais des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cocimai) publié le 1er août dernier, le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo, le grand Imam président indique que « le 09 Zhul Hijjah 1440 jour de Arafa correspond au 10 août 2019 et par conséquent, le 10 Zhul Hijjah 1440 jour de la fête du sacrifice correspond au 11 août 2019 ». Cette note d’information des Imans camerounais, ont mis un terme aux rumeurs qui annonçaient cette fête religieuse musulmane le 13 août 2019. Il reviendra donc, au Président de la république de décréter ou non la journée de lundi 12 août 2019, fériée comme le stipule l’article 3 de la Loi N°73/5 du 07 décembre 1973.
En effet, les réseaux sociaux ont annoncé une série d'évènement qui devait entraîner une série de six jours fériés au Cameroun. Cette rumeur stipulait que le lundi 12 août 2019 était « pont » parce que situé entre les fériés de dimanche 11 août et du mardi 13 août, date de la présupposée fête du Mouton, de même que le mercredi 14 août qui devait être déclaré férié car étant intercalé entre le mardi 13 août et le jeudi 15 août, jour de célébration de la fête de l'Assomption.
Maintenant que la date de la fête du Mouton est connue, la journée de lundi reste un jour ouvrable, sauf si le Président de la République la décrète fériée. Cependant, la journée de jeudi 15 août, date de l’Assomption, une fête religieuse catholique est inchangeable au fil des années contrairement à la fête du Mouton qui est déterminée en fonction l'apparition de la lune. Généralement, la fête du Sacrifice est célébrée le dixième jour du douzième mois du calendrier lunaire islamique. Elle commémore la volonté du prophète Ibrahim de sacrifier son fils pour Dieu. Ce dernier avait finalement substitué un mouton à l’enfant.
Marie MGUE
Le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, a condamné en des termes clairs mercredi la prétendue allégation de "piège de la dette chinoise" émise par une partie de la presse occidentale.
Selon l’Agence de presse Xinhua, Joseph Dion Ngute a tenu ces propos lors de sa visite du chantier d'une usine de production d'eau potable à Sanaga, financée et construite par une entreprise chinoise, et destinée à alimenter la capitale Yaoundé et ses environs.
"Le Cameroun est un pays souverain. (...) Le gouvernement camerounais fait ce qu'il faut pour développer son pays, et ce n'est l'affaire de personne d'autre. Nous faisons exactement ce que nous devons faire pour développer notre pays", a affirmé M Ngute à Xinhua
"Nous n'allons pas tenir compte de ce genre de commentaires, émis par certains qui croient savoir mieux que les autres. Nous avons un pays à développer : c'est notre responsabilité et nous la prenons au sérieux", a-t-il ajouté.
Le projet est en cours de réalisation par l'entreprise China National Machinery Industry Corporation (Sinomach). Il vise à générer 300.000 mètres cubes d'eau potable par jour, pouvant être étendus à 400.000 mètres cubes par jour. "C'est l'un des projets les plus importants que le Cameroun est en train de réaliser", a indiqué M. Ngute.
Il permettra de réduire considérablement, voire de régler définitivement, le problème de l'insuffisance d'eau dans la capitale. D’après Dieudonné Ombala, directeur du projet, l’usine permettra de combler le gap de la production actuelle qui est de 185 000 m3 pour la ville de Yaoundé. Dans ce sens, le poste de transformation d’énergie de Nkometou est déjà presque achevé. Principale difficulté, la non libération des emprises et le non-paiement des indemnisations.
Estimé à 500 milliards de Fcfa, ce projet se veut un projet futuriste devant permettre aux populations de Yaoundé d’oublier le triste souvenir des robinets secs. Il permettra également de couvrir les villes et localités riveraines, notamment : Batchenga, Obala, Nkometou, Soa et Ntui.
En outre, la population bénéficiaire sera en mesure de boire de l'eau propre qui sera constamment disponible, s'est félicité le ministre camerounais de l'Eau et de l'Energie, Gaston Eloundou Essomba, qui accompagnait le Premier ministre lors de la visite.
Plus de deux millions d'habitants de Yaoundé et de ses environs souffrent actuellement d'un manque d'eau d'environ 250.000 mètres cubes par jour, selon les estimations du ministère de l'Eau et de l'Energie comme de Sinomach.
Otric N.
Les avocats qui défendent les détenus anglophones, incarcérés dans le contexte de la crise actuelle dans les régions anglophones du Cameroun, demandent où se trouvent trois cadavres de détenus abattus le 23 juillet à la prison centrale de Buea, a rapporté The Post.
Le principal bimensuel de langue anglaise rapporte que des avocats demandent également l'accès aux détenus, après s'être vu refuser l'accès de façon persistante, à la suite d'émeutes dans les prisons, lorsque plusieurs auraient été tués après que des balles réelles aient été utilisées sur les détenus qui protestaient.
Ceci est le résultat d'enquêtes lancées par des avocats pour découvrir les détails de l'incident qui s'est produit à la prison centrale de Buea, écrit le journal, ajoutant que les avocats ont révélé qu'ils ont, à ce jour, établi que quatre détenus ont été tués et 75 autres blessés lorsque les militaires ont ouvert le feu sur eux le 23 juillet.
S'adressant à The Post, l'avocat Henry Njong, l'un des avocats qui défendent les détenus, a déclaré que l'administration pénitentiaire lui avait refusé l'accès à ses clients, exigeant qu'il passe par différents canaux bureaucratiques pour obtenir l'accès. Une pratique qui, dit-il, n'est pas la procédure.
Sur ce que lui et son équipe ont rassemblé jusqu'à présent, l'avocat Njong a déclaré à The Post qu'ils avaient appris que quatre détenus avaient été abattus et tués, alors qu'ils demandaient que leurs conditions de détention soient améliorées.
Il a dit que sur les quatre personnes tuées, un homme âgé a été emmené à la morgue de l'hôpital régional de Buea, et trois autres sont portées disparues. Les trois autres auraient été sortis du centre de détention par des officiers militaires, après avoir été abattus.
L'avocat Njong a raconté que son équipe a obtenu des sources indépendantes que : "Pendant les émeutes du 23 juillet, les militaires ont tiré sur des prisonniers sans distinction, quatre personnes ont été tuées ce jour-là et plus de 75 autres ont été blessées".
L'avocat Njong a déclaré à The Post que, bien qu'empêché de parler à ses clients, il a eu la chance de parler à certains d'entre eux, qui ont été emmenés hors de la cour de la prison pour comparaître devant le tribunal militaire de Buea. "Heureusement pour moi, certains des prisonniers ont été renvoyés et emmenés devant le tribunal militaire, puis je les ai rencontrés là-bas. J'ai vu des blessés. Ils m'ont dit que, pendant qu'ils étaient en prison, ils étaient entassés dans une pièce de 4 x 4 mètres.
Soixante d'entre eux ont passé près de 10 jours dans cette pièce. Ils étaient debout dans l'eau jusqu'aux chevilles, et à cause de la chaleur intense, certains d'entre eux s'enroulaient chaque jour. À cause de cela, les administrateurs de la prison ont décidé d'arrêter ce qu'ils appellent la punition. Ils ont été entassés dans une cellule d'isolement, puis emmenés dans des cellules normales", rapporte The Post.
Le gouvernement camerounais, de plus en plus soupçonné du sort des détenus exfiltrés des prisons centrales de Yaoundé et de Buea à la suite des bouleversements du mois dernier, a déclaré que personne n'avait été tué dans les deux mutineries.
Lors d'une conférence de presse le vendredi 02 août 2019, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi a présenté un compte-rendu des événements entourant les mutineries qui ont secoué la prison centrale de Kondengui à Yaoundé et la prison principale de Buea dans la région sud-ouest les 22 et 23 juillet 2019, respectivement.
Zéro mort à Buea, 20 personnes arrêtées
En ce qui concerne les incidents survenus le 23 juillet 2019 à la prison principale de Buea, au cours desquels les prisonniers insurgés ont utilisé la même procédure, en refusant obstinément tout dialogue avec les autorités administratives et pénitentiaires et en choisissant de saccager et de brûler les différentes installations de la prison, les forces de l'ordre qui ont été déployées pour rétablir le calme et l'ordre ont pu, selon les autorités, limiter les dégâts.
Selon René Emmanuel Sadi, "la mutinerie orchestrée dans cet établissement pénitentiaire, comme vous le savez, n'a enregistré aucune perte en vies humaines. Entre-temps, deux éléments des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus parmi les insurgés ont été blessés, dont 20 ont été immédiatement soignés à l'infirmerie de la prison, et un autre détenu s'est précipité dans un hôpital voisin de la ville de Buea pour recevoir des soins médicaux. Au moment où nous parlons, l'état de santé de tous les blessés s'est considérablement amélioré, tandis que les procédures habituelles engagées contre les 20 insurgés identifiés comme leaders ont également été fermées."
Otric N.
Frappé depuis plusieurs mois, par une sécheresse aux conséquences dévastatrices, la Somalie, l'Éthiopie, l'Ouganda et le Kenya bénéficieront d’une aide humanitaire supplémentaire « d’urgence » de 50 millions d’euros qui seront débloqués par la Commission européenne.
Suite à la sécheresse qui sévit dans la corne de l’Afrique depuis plusieurs mois, la Commission européenne a décidé de débloquer une nouvelle tranche d'aides pour la région. Ainsi, l’exécutif européen, dans un communiqué a expliqué que la Corne de l’Afrique bénéficiera d’une aide humanitaire supplémentaire « d’urgence » de 50 millions d’euros soit environ 32 milliards 500 millions de Francs CFA, qui seront débloqués par la Commission européenne.
Ce montant soutiendra les communautés affectées par la sécheresse donc la Somalie qui bénéficiera de (25 millions d’euros), l’Éthiopie (20 millions d’euros), le Kenya (3 millions d’euros) et l’Ouganda (2 millions d’euros). Ce nouveau financement porte à 366,5 millions d’euros le montant de l’aide humanitaire de l’UE mobilisé au profit de la région depuis 2018.
Le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, cité dans le communiqué, a précisé que dans ces conditions, le financement de l’UE contribuera à « étendre l’assistance humanitaire aux zones touchées, aidant ainsi les communautés à se protéger du risque de famine, à nourrir et à vacciner le bétail pour subvenir aux besoins de la population. » Treize millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire d'urgence dans la Corne de l'Afrique, insiste le Commissaire européen à l'aide humanitaire.
Notons que, la sécheresse, dite « la plus sèche depuis 60 ans », engendre une crise alimentaire en Somalie, en Éthiopie ainsi qu'au Kenya, et menace la vie de plus de 10 millions d'individus. D'autres pays, dans et en dehors, de la Corne de l'Afrique, incluant Djibouti, le Soudan, le Soudan du Sud et quelques régions de l'Ouganda, sont également affectés par la crise alimentaire.
La sécheresse en Somalie s'est développée plus vite que ce qui avait été constaté au cours de la dernière décennie, avait précisé Mark Lowcock dans son communiqué en juin dernier. Déjà entre octobre et décembre, les pluies avaient été moindres que par le passé. «Les communautés déjà touchées par les sécheresses passées sont de nouveau confrontées à la faim et à la pénurie d'eau, accentuant leur vulnérabilité aux maladies mortelles contagieuses», avait précisé le responsable de l'ONU.
Danielle Ngono Efondo