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Me Edward Lyonga Ewule, avocat du journaliste Samuel Wazizi alias Halla Ya Matter, a déclaré que le présentateur de Pidgin News sur le CMTV basé à Buea a été transféré mercredi de la garde à vue au 21e bataillon d'infanterie motorisée (BIM).

 

Le journaliste est détenu en raison de la situation sociopolitique actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, rapportent des sources médiatiques. "Il est accusé d'avoir aidé des séparatistes dans leur action terroriste. Il est également accusé de diffuser des informations séparatistes concernant les villes mortes et ainsi de suite", a déclaré Me Ewule à nos confrères de Cameroun-Info.Net.

L'avocat dit que Wazizi a été arrêté au niveau du commissariat de police de Muea et y a été détenu pendant environ cinq jours. "Quand j'y suis allé, j'ai discuté avec le commissaire. Je lui ai dit qu'en matière de terrorisme, le commissariat de police de Muea manque de compétence. Il m'a informé que l'affaire allait être transférée à la police judiciaire", a déclaré l'avocat.

L'avocat Ewule a dit que toutes les tentatives de libération sous caution de Wazizi étaient vaines. Il regrette que la déclaration du journaliste ait été prise à la police de Muea sans son avocat. "Je tiens également à préciser que son droit à l'assistance d'un avocat a été respecté. J'avais le droit de le voir à tout moment. Les membres de sa famille ont également eu accès à lui au niveau de la police de Muea", a dit Ewule, regrettant que son client ait été conduit au BIM au lieu de la police judiciaire.

"J'ai été informé que les choses avaient changé et que Wazizi avait été remis au BIM - le 21e Bataillon d'infanterie motorisée. Nous savons tous que le BIM ne mène pas d'enquêtes. Donc, c'était un peu inquiétant pour moi. J'ai donc décidé de rencontrer le chef de la police judiciaire ce matin. Et au moment où nous avons rencontré le chef de la police judiciaire et d'autres journalistes, il nous a assuré que c'était un moment de crise et que d'autres options étaient prises pour mener des enquêtes. Que nous devrions tous être calmes. Que le BIM les aide aussi d'une manière ou d'une autre à obtenir de l'information. Que le BIM veut simplement obtenir des informations de sa part, après quoi il sera remis à la police judiciaire".

Le Comité pour la protection des journalistes affirme que le Cameroun est le troisième plus grand geôlier de journalistes en Afrique, après l'Egypte et l'Erythrée, avec au moins sept journalistes derrière les barreaux pour leur travail au 1er décembre 2018, selon le recensement annuel des prisons du CPJ. C'est le deuxième pire geôlier de journalistes accusés de fausses nouvelles dans le monde, après l'Égypte, selon le recensement.

"Les autorités camerounaises devraient cesser d'essayer d'intimider et de censurer les journalistes qui ont le devoir de tenir les citoyens informés de la situation politique et économique", a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, à New York en janvier 2019, après que des journalistes ont été arrêtés.

 

Otric N.

 

Une réunion consultative entre les douanes, les autorités portuaires et d'autres parties prenantes s'est tenue à Limbe sur le financement de la surveillance des douanes et des autorités portuaires en période de crise.

 

La réunion de Limbe du mercredi 07 août 2019 s'est déroulée au bureau des douanes de Bota Limbe sous la présidence du préfet du département du Fako représenté par son premier assistant, Richard William Bejedi Otto II.  

La réunion consultative s'est tenue dans le contexte de l'aggravation de la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Les douaniers du secteur Sud-Ouest, dont le siège est à Limbe, affirment qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes soient cohérentes dans leurs actions.

Face à la crise sociopolitique, les menaces prennent les formes suivantes : tendances sécessionnistes, exploitation illégale des ressources naturelles, conflits entre communautés frontalières, vols sur les routes, trafic de drogue et d'êtres humains, trafic illicite d'armes, conflits agropastoraux, etc.  

Il est donc nécessaire de mettre en place des stratégies de lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment le terrorisme, les vols sur les autoroutes, la piraterie maritime, les drogues et médicaments illicites, la traite des êtres humains, la prolifération et la circulation illicite des armes, le blanchiment d'argent, les conflits agropastoraux, le braconnage dans les parcs et réserves naturelles, la contrebande.  

Des représentants de la base navale de Limbe, du bataillon d'intervention rapide (BIR), du Conseil national des chargeurs camerounais et d'autres services gouvernementaux spécialisés ont participé à la réunion consultative qui s'est tenue mercredi entre les douanes, les autorités portuaires et les autres parties prenantes.

Un examen rapide des problèmes a montré qu'il reste encore beaucoup à faire pour mieux sécuriser le personnel du secteur douanier et ses installations.  

Au niveau de l'Autorité portuaire, les parties prenantes à la réunion consultative de mercredi ont constaté que des événements désagréables s'étaient produits : l'incendie d'un navire au port de Tiko le 09 mai 2019.  

Afin de consolider la sécurité et de lutter contre l'incendie de la SONARA, la société nationale de raffinage, on a cherché des moyens de financer la surveillance des douanes et des autorités portuaires pendant les périodes de crise.  

La réunion a permis aux représentants des douanes et des administrations portuaires d'explorer, d'articuler et de mettre en œuvre une synergie en matière de surveillance.

 

Otric N.

 

Le but de cette campagne est de promouvoir l’unité dans la diversité.

 

La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) veut jouer sa partition dans la lutte contre les discours haineux. C’est la raison d’être de la campagne qu’elle a lancée le 07 août 2019. La Commission dirigée par Peter Mafany Musonge veut rappeler aux uns et aux autres, qu’en dépit des 300 groupes ethniques qui composent le Cameroun, il est possible de ne former qu’un peuple et de vivre ensemble. Pour la Cnpbm, il faut conserver cette unité. Ceci dit, la campagne va s’étendre sur toute l’étendue du territoire.

Elle va s’attaquer à tout discours discriminant à l’endroit d’un groupe social ou d’une personne. On note que c’est depuis la période de l’élection présidentielle, qu’il y a eu une montée des propos haineux. Ces propos ont envahi les réseaux sociaux, la place publique. Ils sont presque devenus normaux. Ils sont employés par des politiques, des militants des partis politiques et même les camerounais lamda. Certains médias de la presse écrite, de l’audiovisuel et même de la presse cybernétique offrent leurs espaces à la propagation de ces discours haineux. Il convient de noter que le discours haineux s’appuie sur la race, le sexe, l’âge, la tribu, la religion. La Cnpbm veut donc exhorter les différents acteurs à faire preuve de responsabilité et du respect d’éthique.

En se lançant cette fois-ci dans la lutte contre les discours haineux, la Commission de Peter Mafany Musonge est dans son rôle. Créée en le 23 janvier 2017 par un décret présidentiel, les textes stipulent qu’elle a comme mission, le maintien de la paix, la consolidation de l’unité nationale, le renforcement de la volonté et de la pratique quotidienne du vivre ensemble.

Les discours haineux pour la Cnpbm sont un danger pour l’unité et l’intégrité du territoire national.

 

Liliane N.

 

Certains  joueurs de la sélection nationale de volleyball  qui revendiquaient une revalorisation de leur prime ont boycotté le voyage pour l’Italie  qui accueille le tournoi intercontinental qualificatif pour les Jeux Olympique 2020, avant de se  rétracter.  

 

Les Lions Indomptables du Cameroun, vice-champions d’Afrique en titre ont échappé de justesse à un forfait général au tournoi international de volleyball messieurs qui débutera ce  vendredi 09 août 2020 en Italie. En effet, sept des joueurs de l’équipe nationale présents au dernier Championnat d’Afrique des nations (Can), ont boycotté le voyage pour l’Italie mardi dernier,  parce qu’ils revendiquaient une revalorisation de leur prime. Le staff technique a finalement rallié Bari  avec un effectif en moins. « Toutes les équipes camerounaises auraient été suspendues de toutes les activités, on devait négocier pour redevenir, je crois que l’essentiel a été  fait », explique le président de la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley), Julien Serge Abouem dans une interview accordée à la Crtv radio ce jeudi 08 août 2019.

Les joueurs restés à Yaoundé sont finalement revenus sur leur décision, et ont décidé de rejoindre le reste du groupe en Italie. Seul Yvan Kody qui faisait partie de ce groupe, rejoindra directement  ses coéquipiers  aux Jeux africains prévus  au Maroc. « Entre les prétentions de la Fecavolley et le budget alloué pour la Can des hommes, il y avait un gap qui n’arrangeait  pas les joueurs. Nous avons saisi notre tutelle pour que la situation soit réparée. Pendant que le ministère des Sports était  en train de travailler, ils ont décidé de ne pas voyager tant qu’ils n’ont pas reçu des primes  revalorisées. C’était leur premier grief.  Ensuite ils n’étaient pas d’accord avec la Fecavolley qui a décidé de ne plus remettre les primes en main propre. Ils sont revenus sur leur décision hier (mercredi 7 août 2019, Ndr), et ils sont allés rejoindre le groupe à Bari », souligne Julien Serge Abouem au micro de la Crtv.

Après ce dénouement heureux, les Lions Indomptables entament la compétition demain contre le pays hôte. Un duel qui opposera le vice-champion d’Afrique à la quatrième meilleure équipe au monde. « Nous connaissons les forces en présence. L’équipe sera au complet vendredi, je ne m’inquiète plus à ce sujet.  Nous sommes venus apprendre, mais je crois que nous ferons des surprises », relève Blaise Mayam, le sélectionneur national. Après l’Italie, les Lions Indomptables affronteront le la Serbie et l’Australie.

 

Marie MGUE

 

Les produits exposés dans cette boutique, appartiennent à une trentaine d’entreprises privées.

 

C’est la toute première boutique de la ville de Douala, où ne sont qu’exposés des produits ayant le label Made in Cameroon. Située à quelques dizaines de mètres carrés du Commissariat de police de Deido de la capitale économique, cette boutique est prise d’assaut depuis son ouverture, par une clientèle en quête des spécialités locales.

Peinte aux couleurs nationales : vert-rouge-jaune, on y retrouve des dizaines de marques et marchandises de l'artisanat de transformation et de création des Petites et Moyennes Entreprises (Pme) camerounaises. Il y a également du jouet à la confiture, du parfum à la farine de plantain. « Les premiers jours, on a reçu plus de cinq cents visiteurs », fait savoir Edwige Azanfack. Elle est membre de l’Association nationale des producteurs, inventeurs, artisans et transformateurs des produits locaux.

La boutique qui est une initiative portée par des entrepreneurs privés locaux, présente des rayons de cosmétique et d’aliments qui sont prêts à la consommation. On note toutefois que l’agro-alimentaire domine et prend les trois-quarts des espaces étagés. Pour ce qui est des prix, ils sont fixés selon les différentes bourses. La bouteille de jus de corossol par exemple est vendue au prix de 1000 F, le sac de riz aux parfums du sahel est commercialisé à 5000 Fcfa.

« J’ai trouvé cela créatif et authentique. Les gens aiment consommer ce qui vient d’ailleurs, faute d’avoir compris que ce que nous avons est meilleur que les produits industriels importés », explique Mylène Moundo une cliente. Certains clients ravis d’avoir une boutique de vente de produits locaux dans leur ville, demandent d’être informés sur l’arrivée de certaines marchandises.

Il convient de souligner que la promotion du label Made in Cameroon est une préoccupation constante des autorités camerounaises. A l’heure actuelle, le Cameroun a déjà 600 produits disponibles. Lesdits produits sont issus des secteurs comme l'agro-alimentaire, l'industrie chimique et cosmétique, la transformation métallurgique et le bois.

 

Liliane N.

 

Le pont sur la Bénoué est devenu depuis quelques temps un véritable lieu d’attraction où les jeunes se joignent à la transformation des pneus usés. 

 

Au lieu dit pont Bénoué à Garoua, les fabricants des foyers métalliques, chaussures et bien d’autres objets issus des pneus usés, ont le cœur à l’ouvrage. En longueur de journée, ils s’attèlent à donner forme aux fils de fer et matières plastiques. Plusieurs qualités de barbecue et des chaussures artisanales sont exposés le long de la rue à la recherche de la clientèle. Selon Kita Aboubakar, l’un des artisans : « j’ai fabriqué une centaine de foyers, les petits, les grands et les grillages parce que la demande croît au jour le jour que ce soit dans les ménages que dans les restaurants. Surtout en cette période de la fête de la tabaski ». Même son de cloche pour Egre Bonsala fabricant des chaussures : « avec les pneus des roues, je conçois les chaussures et bien d’autres objets comme l’ornement des motos et des bicyclettes, le puisoir etc ».

 

Les artisans se frottent les mains

En cette période qui précède l’Aïd el Kebîr, c’est le moment le plus rentable pour ces artisans et vendeurs qui comptent les clients par dizaine le jour. C’est même le moment le plus attendu pour la vente des foyers artisanaux d’après Emanuel Dapoul : « c’est un bon moment pour nous Nous sommes vraiment comptant. Pour ce qui est des barbecues, le marché est favorable. Le nombre de clients est passé du simple au double pendant la période. Avec la fête de la tabaski, les musulmans se précipitent vers nous pour s’en  procurer. Même ceux qui en ont préfèrent le neuf pour cette fête », laisse entendre Emanuel Dapoul. 

 

Innocent D H 

 

De crise post électorale à chassé - croisé judiciaire, le problème de l’Eglise Évangélique du Cameroun est devenu une véritable crise politique. Or le plus grand politique au sein de l’église est le président du Sénat, Marcel NIAT NJIFENJI. Ne pourrait-il pas arbitrer ?

 

Déjà deux ans que perdure la crise qui paralyse le fonctionnement de l’Eglise Evangélique du Cameroun. Une crise post électorale qui est devenu au fil du temps une crise politique entre le cercle culturel Ngondo et les autres forces en présence au sein de l’église. En effet, au terme des élections de Ngaoundéré 2017, des contestations ont surgi. Remettant en cause les résultats au terme de l’élection. Comme le voulait des accords consentis par le précédent président Isaac Batomen, la direction de l’église évangélique du Cameroun devait revenir à un Duala. Le problème, les Sawa estiment que le Pr HENDJE TOYA, vainqueur de l’élection n’est pas un Sawa « de souche ». Ces patriarches Duala vont convaincre le perdant de l’élection, le Pasteur Priso Mongolle de guerroyer. Or ce même pasteur avait, une fois les résultats proclamés, reconnu sa défaite et féliciter le vainqueur.

Rendu deux ans après c’est la paralysie totale. Le clan activateur du conflit a choisi la voie des tribunaux pour connaître d’une affaire de serviteurs de Dieu. La manœuvre, c’est que sachant que le ministère de la Justice est dirigé par un de leur digne fils, « il n’osera pas décevoir sa famille ». Ce qui peut justifier que malgré que les procès verbaux de l’élection ne soient entachés d’aucune irrégularité, donc le juge devait simplement prononcé un verdict entérinant les résultats de l’élection, il a choisi de créer une commission qui devra réorganiser de nouvelles élections. Ce qui donne de se dire que visiblement, le Ngondo semble avoir le dessus sur la constitution de l’église.

Lire aussi : Crise à l’EEC : Vers un bureau provisoire de gestion de l’Eglise

Rappelons que le Président du Sénat est fidèle de cet église. Il fait son culte au sein de la grande paroisse de Nlongkak. Situé dans le quartier éponyme, en plein cœur de la capitale Yaoundé. Il ne peut donc rester indifférent face à la crise qui secoue son église. Or, il est évident aujourd’hui que la crise est essentiellement politique et appelle au dialogue entre les différentes parties au conflit. Deux ans après, il est plus que jamais question pour le Sénateur NIAT, d’user de l’autorité de l’âge de l’expérience et de sa posture d’homme d’état pour faire asseoir autour d’une même table les protagonistes de cette crise. Afin de trouver un réel terrain d’entente.

Il serait vraiment regrettable pour le patriarche NIAT NJIFENJI de voir son église voler en éclat sous ses propres yeux.

 

Stéphane NZESSEU

 

L’international basketteur et champion de la Nba 2018/2019 était à SOS Villages d'enfants Cameroun.

 

Le 06 août 2019, les enfants démunis de SOS villages d'enfants Cameroun ont passé d’agréable moment, en compagnie du champion de la Nba 2018/2019, Pascal Siakam. Ravis de voir le champion, ils ont réservé à celui-ci, un accueil des plus chaleureux. « C'est un jour spécial pour nous que de vous recevoir. C'est un honneur pour les enfants, vous qui êtes pour eux un exemple de réussite par le travail et l'abnégation. Que cette visite soit pour les enfants, une source d'inspiration et de motivation », a déclaré toute ravie Claude Alvine Mbappé Koum la Directrice nationale de SOS villages d'enfants Cameroun.

Pour Pascal Siakam, il était question de voir de plus près les conditions de vie des enfants pensionnaires de SOS villages. Il a de ce fait inspecté les salles de classe, le réfectoire, les logements, le poulailler et les aires de jeu. Il a eu droit à des explications données par les responsables du village. Siakam a aussi profité de ce moment de visite pour partager son expérience avec les enfants. Il leur a parlé entre autres de sa motivation à devenir basketteur, de ses idoles, de son parcours, de sa vision de la prochaine saison NBA, et même de sa taille.

Le champion de la NBA leur a aussi prodigué quelques conseils et avis. « La vie ne vous fera pas de cadeaux, il vous faudra travailler dur pour vivre vos rêves. Respectez vos parents et faites leur honneur si vous voulez aller loin et réussir. Tout est peut-être dans le rêve, mais il faut avoir une vision et vouloir vraiment faire ce que l'on veut, croire en soi pour atteindre ses objectifs. Travailler encore et toujours et savoir saisir les opportunités quand elles se présentent », a-t-il déclaré.

A titre de rappel, le joueur de Toronto Raptors est arrivé au pays le 03 août 2019. Il faut noter qu’il est désormais titulaire d’une bague de champion. Un Graal après lequel de grands basketteurs ont couru en vain. Des basketteurs comme Karl Malone, Pat Ewing, Charles Barkley, Shawn Kemp.

 

Liliane N.  

 

Elle a été adoptée ce mercredi à L'Assemblée nationale et pour les autorités, celle-ci intervient pour des raisons de sécurité, alors que le pays a récemment été secoué par une crise politique.

 

Selon Jeune Afrique, qui reprend le communiqué rendu public par les parlementaires, « les réunions ou les manifestations pacifiques sur la voie publique et dans les lieux publics ne peuvent se tenir avant 11h00 et au-delà de 18h00 ». Celle-ci modifie un précédent texte datant de 2011. En plus de fixer les horaires des manifestations, cette loi restreint très sévèrement les lieux publics où celles-ci peuvent être organisées.

 

Limitation du droit de manifester

« Pour des raisons stratégiques, économiques et sécuritaires, toutes les manifestations sont interdites sur certains axes et zones notamment toutes les routes nationales, les axes et zones où se déroulent de fortes activités économiques, dans les centres urbains, les axes et zones proches des institutions de la République, les axes et zones proches des chancelleries et résidences des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales et les axes et zones proches des camps militaires et des camps de service de sécurité », définit la loi.

Par ailleurs, le nombre de manifestations organisées par semaine dans une ville peut être limité par l’autorité administrative compétente, en fonction de la disponibilité des forces de sécurité devant être affectées à leur encadrement.

Objectif : « parvenir à un meilleur encadrement des manifestations pacifiques publiques, afin d’offrir la sécurité aux riverains et surtout d’offrir la sécurité aux manifestants », selon Payadowa Boukpessi, le ministre de l’Administration territoriale.

 

Crise politique

Ce durcissement intervient alors que le Togo a été secouée, sur l’ensemble de son territoire, par une importante crise politique entre 2017 et 2018. Des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission du président Faure Gnassingbé et la imitation rétroactive du nombre de mandats présidentiels. : « Ces modifications apportées ont été faites en tenant compte des conséquences tirées des manifestations publiques que notre pays a connues depuis le 19 août 2017 », accorde d’ailleurs le ministre de l’administration territoriale.

De plus, les députés ont également voté une autre loi permettant au gouvernement de renforcer l’arsenal sécuritaire afin d’anticiper les menaces terroristes. Selon plusieurs sources togolaises et européennes, plusieurs terroristes ont été arrêtés en avril dans le nord du Togo. À la suite de ces annonces, le président togolais avait promis une nouvelle loi sur la sécurité intérieure.

 

N.R.M

 

Quatre membres d'une même famille sont morts le jeudi 08 août 2019 dans l'un des pires cas d'intoxication alimentaire au Cameroun.

 

Limbe, une station balnéaire de la région du Sud-Ouest du Cameroun, doit encore faire face à la tragédie de jeudi soir : quatre membres de la même famille ont perdu la vie alors que huit autres sont actuellement hospitalisés après avoir consommé un repas empoisonné.

Les onze membres de la famille qui ont consommé ce repas ont été emmenés d'urgence à l'hôpital régional de Limbe où les trois décès ont été confirmés, les médecins luttant pour sauver la vie des huit autres.

Tarhyang Enowbikah Tabe, éditeur du journal The Advocate à Limbe a été le premier à annoncer la nouvelle. "Limbe en larmes alors qu’une mère et sa fille meurent après le dîner", a déclaré Tarhyang, ajoutant que "Gladys Ebai et Shella Ebai sont confirmées mortes alors que d'autres membres de la famille sont sous soins médicaux intensifs après avoir mangé le dîner".

Selon la Crtv Sud-Ouest, la grand-mère a préparé une nourriture à l’aide d’un herbicide qu’elle croyait être une épice. Ce repas a été dégusté par les membres de la famille et certains voisins. Quelques heures plus tard, après la consommation, Maman Gladys EBAI, 66 ans et Shella EBAI, 38 ans, ont rendu l'âme sur place tandis que les autres membres de la famille sont décédés à l'hôpital où ils étaient  admis en soins.

"Les huit autres personnes qui ont consommé le repas ont été placées en soins intensifs, tandis que le directeur de l'hôpital régional de Limbe, le Dr Denis Nsame Nforniwe, affirme qu'elles sont dans un état stable", ont rapporté les médias locaux.

Le rapport médical préliminaire de la catastrophe du dîner de Limbe indique une intoxication, a rapporté le journaliste Tarhyang. Ces sources révèlent que des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les substances toxiques qui ont presque effacé une famille entière.

La tragédie a provoqué des ondes de choc chez habitants de Limbe qui n'ont pas encore compris le mystère qui entoure l'incident.

Une étude suggère qu'au Cameroun, l'intoxication alimentaire est devenue un problème de santé publique. Des cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés dans quatre grands hôpitaux publics (Hôpital régional de Bamenda, District sanitaire de Bambui, Hôpital PMI et District sanitaire de Ndop) de la région Nord-Ouest, de 2010 à 2014.

Parmi les 323 169 personnes consultées, 252 personnes ont été empoisonnées par les aliments : 48% de femmes et 52% d'hommes âgés de 1 à 70 ans, le nombre le plus élevé se situant entre 5 et 35 ans (85%). L'année 2011 a enregistré le plus grand nombre de patients intoxiqués alimentaires (26%), la plupart des patients étaient des agriculteurs et des étudiants.

L’hôpital régional de Bamenda a obtenu le plus grand nombre (42%) ; Mile 4, Bambui et Akum étaient les secteurs ayant le nombre le plus élevé de résidents (27%) ; les pesticides étaient les plus fréquemment toxiques, sur les 252 personnes consultées, seulement 75 % ont échappé à la mort. 

Les symptômes les plus fréquents étaient les vomissements, la diarrhée, les maux d'estomac et de tête ; les aliments consommés étaient indigènes (Achu, maïs fufu, manioc frais, plantains, patates douces, haricots, viande et autres) et eau ; le traitement donné était autochtone (lait, huile rouge et charbon) ou médicaments adéquats après réception dans les hôpitaux.

L'éducation sur les bonnes pratiques d'hygiène devient nécessaire pour la population et les agriculteurs devraient être formés aux méthodes de manipulation et de stockage des pesticides.

 

Otric N. 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01