Le gouvernement libyen, reconnu internationalement, a déclaré vendredi avoir accepté une trêve pour les fêtes de l’Eid musulman dans sa guerre avec le commandant militaire de l’Est Khalifa Haftar.
Le gouvernement d’Accord national défend la capitale libyenne, Tripoli, d’une offensive de Haftar, dont les forces doivent encore s’engager dans la trêve. Une source proche de la LNA a déclaré que Haftar était enclin à accepter l’arrêt des combats qui va durer plusieurs jours à partir de dimanche. Les Nations Unies ont réclamé un cessez-le-feu entre le gouvernement de Tripoli et les combattants de Haftar, qui ont lancé en avril une campagne visant à prendre la ville.
Le département d’Etat américain a refusé de commenter immédiatement l’annonce de Tripoli. L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salame, a déclaré qu’un cessez-le-feu de vacances devrait être suivi d’une conférence internationale pour mettre fin à la guerre qui a entraîné une escalade de l’intervention étrangère.
La Turquie est l’un des soutiens du gouvernement basé à Tripoli, tandis que l’armée nationale libyenne de Haftar est soutenue par les Émirats arabes unis et l’Égypte. La France et les Nations Unies ont réclamé un accord politique et économique global prévoyant une meilleure répartition des ressources entre l’ouest et l’est de la Libye, une demande clé de Haftar, ont déclaré trois diplomates à Bloomberg sous anonymat.
Aucun des diplomates n’a demandé si le plan de cessez-le-feu envisageait également un retrait des forces de Haftar, une demande phare du gouvernement de Tripoli. Les discussions avec Haftar exigeraient au moins son retrait de sa principale base avancée de Jufra au centre de la Libye, a déclaré un haut responsable du gouvernement de Tripoli, rapporté par la même source.
Le contrôle de la Libye est divisé entre le commandant Hifter, dont l’Armée nationale libyenne (ANL) domine l’Est et une grande partie du Sud du pays, et le premier ministre Fayez Sarraj, qui dirige le gouvernement à Tripoli, reconnu par les Nations unies.
Par ailleurs, en dressant un bilan provisoire il y’a quelques semaines, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait un tweet, dans lequel il indiquait le nombre des victimes : « le nombre des victimes tombées depuis le début de l'offensive menée par le général à la retraite Khalifa Haftar, commandant des forces de l'Est, contre la capitale libyenne Tripoli, a atteint plus de cent (100) morts et les blessés se comptent par centaine, eux aussi.
Nicole Ricci Minyem