L’alerte a été lancée lundi 5 août dernier par Bernard Njonga, le président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) sur sa page facebook. Dans une publication qu’il a intitulée le « le scandale du siècle à Yagoua et Maga », cet activiste et leader d’opinion camerounais, dénonce la situation du riz local au Cameroun. Une vidéo réalisée selon cet activiste, les 02 et 03 août 2019 à Yagoua et Maga, deux grands bassins de production du riz au Cameroun dans l’Extrême-Nord, montre des sacs de riz paddy (non décortiqué) en souffrance dans les magasins de la Société d'expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). « J’ai vu de mes propres yeux ce qui convient d’appeler « le scandale du siècle ». Je doute que les camerounais et surtout le Ministère du Commerce connaissent la vraie situation du riz local au Cameroun. Moi le premier, je ne l’imaginais pas à ce point : du riz paddy plein dans les magasins de la Semry à Yagoua et Maga (160 000 tonnes Environ) avec certains stocks qui datent de 2015, (5 ans). Des sacs de riz paddy partout dans les quartiers à Yagoua et Maga », relève cet activiste.
Pétition
A en croire Bernard Njonga, cette entreprise camerounaise dispose de deux décortiqueuses flambant neuves en état de fonctionnement, dont une avec une capacité de 5 tonnes /Heure qui ne décortiquent pas de riz faute de preneurs. « Des coopératives à l’instar de la Fédération des groupements de riziculteurs de Maga (Fugrima) qui tirent le diable par la queue faute de pouvoir vendre leurs productions, des mini-décortiqueuses de riz qui tournent au ralenti à longueur des jours; du riz qui au lieu de faire le bonheur des producteurs est devenu leur source d’insomnies », déplore cet ingénieur agricole.
Le motif de ce gâchis, est d’après cet ingénieur agricole, la mévente du riz made in Cameroon sur les marchés locaux. « Les commerçants préfèrent vendre le riz importé parce que plus rentable. Même à Yagoua et Maga, on trouve le riz importé à côte de ce scandale du siècle. Incroyable », s’étonne t-il. Dans un entretien accordé à la Crtv radio, Fissou Kouma, le directeur général de la Semry a plutôt expliqué qu’il faut « faire en sorte que les paysans produisent davantage le paddy, rendre le riz décortiqué disponible sur le marché, ce qui est entrain de se faire progressivement.»
En effet, le Cameroun a importé selon ’Institut national de la statistique (INS) 728 443 tonnes de riz en 2017 d’une valeur de 183,7 milliards F Cfa. Au cours du premier semestre 2018, la part du riz dans les dépenses d’importation au Cameroun s’élevait à 19%, d’après l’Ins, une quantité évaluée à 1 612,7 milliards F Cfa. Pour accroître la consommation du riz local, une pétition a été initiée pour inciter le gouvernement à imposer un quota de riz local aux commerçants qui importeraient du riz au Cameroun.
Marie MGUE
Le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de l'archidiocèse métropolitain de Douala, appelle à un système fédéral pour mettre fin à la crise qui secoue les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.
L'organisateur principal de la Conférence générale anglophone, CGA, a déclaré au site d’information catholique Crux Now que face à l'aggravation de la crise, la réintroduction d'une forme de gouvernement fédéral peut maintenir le Cameroun uni.
"A la réunification, j'avais 32 ans. J'ai opté pour le fédéralisme, et c'est dans mon sang ", a dit Tumi. Les exigences corporatistes des avocats et des enseignants se sont transformées en combats entre les forces gouvernementales et les hommes armés. La situation a entraîné la mort d'au moins 2 000 personnes, selon les groupes de défense des droits humains.
Le Gouvernement estime qu'environ 152 000 personnes ont été déplacées du fait des hostilités et pas moins de 104 000 d'entre elles ont reçu une aide gouvernementale.
Tumi a déclaré que le retour à un système fédéral constituerait le fondement d'une paix et d'une stabilité plus durables au Cameroun. "Nous sommes un peuple appelé à vivre avec toutes nos différences. Dans le fédéralisme, ces différences sont respectées", a-t-il dit.
"Je n'ai pas le nombre d'États que je veux", a dit M. Tumi, faisant allusion à plusieurs propositions fédérales différentes présentées par différents partis. "Nous pouvons commencer comme nous l'étions à la réunification - avec deux États ; mais avec le temps, l'expérience nous dira si nous avons besoin de plus. L'histoire est devant nous. D'autres pays comme les États-Unis n'ont pas commencé avec les 50 États qu'ils ont aujourd'hui. Le Nigeria voisin n'a pas commencé avec le nombre d'Etats qu'il a aujourd'hui", a expliqué le cardinal.
Tumi travaille avec d'autres chefs religieux d'autres confessions chrétiennes et du monde musulman pour organiser ce qu'il a appelé une "Conférence générale anglophone". "La conférence n'est pas une fin en soi, a dit le cardinal. "Nous voulons informer les Camerounais sur ce qui se passe dans les régions anglophones du pays."
Tumi a déclaré que de nombreuses personnes, y compris le président Paul Biya, "n'ont aucune idée" de ce qui se passe dans la zone de conflit. "Et comme les anglophones se plaignent, nous voulons leur donner une voix par le biais d'une vaste consultation afin qu'ils puissent nous dire ce qu'ils veulent et ce qu'ils proposent comme solution", a-t-il dit.
Il a ajouté que la conférence produira un questionnaire qui permettra aux anglophones d'identifier clairement les problèmes auxquels ils font face et de proposer une solution. "Par exemple, nous leur demanderons : Entre le fédéralisme et l'État unitaire, quelle forme de gouvernement, à votre avis, pourrait nous aider à sortir de cette crise ?" Tumi a dit.
Le cardinal a déclaré que les organisateurs essaieront ensuite de rencontrer le président Paul Biya pour transmettre les résolutions de la conférence, et d'implorer le président d'organiser un dialogue national sur la crise anglophone.
Bien qu'une date n'ait pas encore été fixée, les organisateurs disent qu'elle aura probablement lieu le 30 novembre. Cependant, dans un rare acte d'unité, le gouvernement et les séparatistes ont tous deux exprimé leur scepticisme à l'égard de la conférence proposée. Les dirigeants séparatistes disent que la conférence de Tumi et sa "position fédéraliste" perçue ne peut que servir à stimuler l'intérêt du gouvernement.
Mais le cardinal a dit qu'il ne comprend pas pourquoi les gens veulent discréditer une conférence, "dont le seul but est de trouver une solution à une crise qui tue beaucoup de gens". "Notre seul objectif est que la paix revienne, sans laquelle nous ne pourrions pas faire notre travail missionnaire", a-t-il dit.
Otric N.
Cette nouvelle mission médicale chinoise va se déployer à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé et à l'HôpitaI de district de Mbalmayo.
Deux années, ce sera la durée du séjour de la 19e mission médicale chinoise qui vient au Cameroun. Ladite mission va travailler dans deux formations sanitaires à savoir l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé et à l'hôpital de district de Mbalmayo. Cette nouvelle vague de spécialistes chinois est constituée de 24 personnels. Pour que son travail se déroule dans les normes, le Dr Manaouda Malachie le Ministre de la Santé a signé jeudi dernier un protocole d'accord Chine-Cameroun.
Ce protocole d’accord vise à développer la coopération amicale et riche dans le domaine de la santé publique entre les gouvernements camerounais et chinois. Il porte sur trois principaux axes : l'assistance technique médicale de la Chine, les échanges professionnels et la formation du personnel médical du pays d'accueil. Sans oublier que par le passé, la Chine a doté des formations sanitaires du Cameroun d'ambulances médicalisées, de médicaments et matériel roulant, entre autres.
Au cours de la cérémonie de signature dudit accord, le Ministre de la Santé a remercié le gouvernement chinois au nom du Cameroun pour son accompagnement. Il faut rappeler que c’est depuis 1975, que la Chine déploie ses médecins au Cameroun. Durant leur séjour, on note qu’en plus de l'amélioration de la prise en charge des populations camerounaises, il y a comme bénéfices l'échange d'expérience, le renforcement des capacités des personnels de santé des hôpitaux hôtes et la formation du personnel médical camerounais. En près de 44 ans, la Chine a envoyé plus de 600 médecins au Cameroun.
« D'autres missions médicales vont arriver. Nous avons aussi déjà un projet d'acheminement d'une équipe à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Nous sommes en train d'évaluer les modalités. Sur un autre plan, la Chine est aussi prête à travailler avec le Cameroun pour renforcer ses capacités dans la lutte contre le paludisme », a déclaré Wang Ying Wu l'Ambassadeur de Chine au Cameroun.
Liliane N.
L'ancien Directeur général de l'Agence de régulation des Télécommunications (ART) a été interpellé lundi dernier et placé en garde à vue au Tribunal criminel spécial (TCS) à Yaoundé. Aucune information pour l’instant n’a filtré sur le motif de cette interpellation.
C’est lundi 05 août 2019 que Jean Louis Mbeh Mengue, l’ancien Directeur général de l'Agence de régulation des Télécommunications(ART) a été interpellé et gardé à vue au Tribunal criminel spécial (TCS). Le motif de cette interpellation n’a pas été dévoilé. L’ancien Directeur général de l'Agence de régulation des Télécommunications avait été interdit de sortir du territoire national depuis deux ans. Au mois de juillet 2013, le Conseil supérieur de l’Etat (Consupe), administration chargée de veiller à la bonne gestion des dépenses publiques et au respect des procédures, avait épinglé Jean Louis Beh Mengue pour de multiples fautes qui ont fait perdre à l’Etat des milliards F Cfa. Ce rapport du Consupe, relevait qu’ : « en violation de la réglementation relative au recouvrement des créances de l’Etat, adresse des correspondances demandant à l’opérateur Orange de ne payer que 1 250 000 000 FCFA sur les 4 140 440 000 FCFA de pénalités infligées et d’investir le reste, soit 2 890 440 000 FCFA, pour le développement de son réseau téléphonique et à MTN de ne rien payer sur les 523 220 000 FCFA de pénalités dues et d’investir ladite somme pour le développement de son réseau téléphonique ».
Jean Louis Mbeh Mengue a tenu les rênes de cette agence pendant 18 années. Il serait mis en cause par un rapport du Contrôle Supérieur de l’Etat, pour plusieurs fautes de gestion et autres détournements présumés de deniers publics pendant sa longue période de gestion à l’Art. Il a été remplacé par l’ancien secrétaire général du ministère des Travaux publics (Mintp) Philémon Zo’o Zame par le Président de la Republique, Paul Biya.
Affaire à suivre.
M.M.
La décision a été prise suite à la visite inopinée du Dr Malachie Manaouda dans quelques centres de santé à proximité de l'arrondissement de Yaoundé 3.
L’ordre de fermeture de ces établissements sanitaires date du 2 août 2019. Les motifs sur lesquels le Dr Malachie Manaouda, Ministre de la Santé publique (Minsante) s’est basé pour prendre cette décision, sont entre autres l’exercice dans la clandestinité, l’absence de personnel qualifié, l’hygiène douteuse, l’intervention au-dessus de leur capacité, l’exercice sans autorisation administrative.
Par exemple, l’un de ces établissements visités par le ministre est le Centre de santé Maturité à Damase «Maison rose». Là-bas le constat fait est tel qu’au-delà des soins primaires, il effectue également des accouchements, des césariennes et bien d'autres interventions au-dessus de sa capacité. Pourtant, il ne dispose pas d'un plateau technique approprié. Pour couronner le tout, l'établissement est dépourvu d'une autorisation d'exercer en clientèle privée.
« Vous allez fermer ce centre et arrêter de fonctionner dans ces conditions. Constituez vite votre dossier et on va faciliter les choses afin que vous ayez l'autorisation le plus rapidement possible. Nous sommes là pour faciliter l'évolution du dossier pour que vous puissiez exercer. Notre souci étant justement de rapprocher les soins des populations. Et pour cela, il faut respecter un certain nombre de règles parce qu'il s'agit de la santé des populations », a déclaré le Minsanté.
Des scellés ont été apposés sur les six centres de santé privés dans lesquels le Dr Malachie Manaouda est passé en compagnie de Nestor Dym le Sous-préfet de l'arrondissement de Yaoundé 3 et de ses plus proches collaborateurs. Le verdict du Minsante qui a été de demander auxdits centres de mettre la clé sous le paillasson, a été sans appel. Car, du point de vue du ministre, ces établissements sanitaires sont un danger pour les populations.
Lire aussi : Hôpitaux publics : Dr Malachie Manaouda « Nous sommes en mesure de donner des soins de qualité »
« Nous sommes en plein dans un processus. Il y a trois mois, j'ai rendu public un communiqué qui donnait trois mois aux formations sanitaires pour se mettre en règle. Et à cet effet, nous avons aussi mis en place un dispositif pour faciliter la régularisation de ces formations sanitaires. Mais nous n'avons pas eu beaucoup d'engouement de la part des promoteurs.
Les trois mois arrivés à échéance aujourd'hui (Ndlr : 02 août dernier), je me suis déporté sur le terrain avec les autorités compétentes. Nous avons une carte sanitaire à assainir. Je dois dire que j'ai eu beaucoup de surprises parce que les sept formations sanitaires visitées peuvent être classées en deuxième ou en troisième catégorie. Parmi, il y en a qui sont très dangereux pour les vies humaines. Nous avons demandé à l'autorité administrative de les fermer en attendant que les concernés puissent se mettre en règle et trouver un cadre adéquat pour exercer leurs activités », a expliqué le ministre.
Liliane N.
Dans le cadre d’une rencontre de prise de contact, S.E. Christophe Guilhou a été reçu à l’Immeuble étoile vendredi dernier.
Pour sa tournée de prise de contact avec les autorités camerounaises, le nouveau représentant de la France au Cameroun, s’est entretenu avec Joseph Dion Ngute le Premier Ministre (Pm), par ailleurs chef du gouvernement. Saisissant le cadre de cette audience, S.E. Christophe Guilhou a voulu avoir des informations relatives à la situation générale du pays. Au terme de l’audience avec Joseph Dion Ngute, le Diplomate français a déclaré face à la presse : « Nous avons fait avec le Premier ministre, le point sur un certain nombre de sujets. J’étais venu l'écouter, voir la présentation de l'action du gouvernement. Je suis là depuis quelques jours. Je voulais apprendre de la bouche du Premier ministre, la situation dans le pays, sur les plans politique, économique, social. Nous avons eu un long échange sur l'ensemble de ces sujets ».
Il a aussi indiqué à Joseph Dion Ngute ce qui va constituer ses priorités durant son séjour au Cameroun. « Je lui ai également dit que l'une de mes priorités concernera la jeunesse camerounaise dans le droit fil de l'intervention qu'avait faite, il y a un peu plus d'un an, le président Emmanuel Macron à Ouagadougou avec un certain nombre de propositions », a ajouté le Diplomate français. En plus de l’essor des jeunes, celui des femmes le préoccupe.
Le nouvel ambassadeur de France au Cameroun a réaffirmé la position de son pays sur un certain nombre de sujets d'actualité. « J'ai rappelé l'attachement de la France à l'unité, à la diversité, à l'intégrité du Cameroun », a-t-il déclaré. Comme on pouvait s’y attendre, il a également parlé de la crise socio politique qui secoue les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Le successeur de Gilles Thibault a en fin de compte affirmé qu’il est heureux de se retrouver au Cameroun dans le cadre de ses nouvelles fonctions. A titre de rappel, il est à sa deuxième mission en terre africaine. Le 01er août dernier, il a présenté les copies figurées de ses lettres de créance à Adoum Gargoum le ministre des Relations extérieures.
Liliane N.
Vendredi 02 août, deux hautes responsables des Nations Unies ont appelé le Conseil de sécurité à redoubler d’efforts pour protéger les enfants victimes des conflits armés.
Mardi dernier, le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU a révélé que plus de 24.000 violations des droits de l’enfant ont été constatées en 2018 dans les 20 situations de conflit que suivent les Nations Unies. Et rien que l’année dernière, plus de 12.000 enfants ont été tués ou mutilés. Rapporte le site de l’ONU.
Ainsi, vendredi 02 août, deux hautes responsables des Nations Unies ont appelé le Conseil de sécurité à redoubler d’efforts pour protéger les enfants victimes des conflits armés. « Il est essentiel que le Conseil redouble d'efforts pour faire en sorte que toutes les parties (à un conflit) respectent par les principes de distinction, de proportionnalité et de nécessité militaire. Nous devons nous assurer que toutes les actions militaires soient guidées par les principes fondamentaux du droit humanitaire international », a souligné Mme Gamba.
L’envoyée de l’ONU et la cheffe de l’UNICEF ont également déploré le nombre trop important d’enfants tués et mutilés par les mines, engins explosifs improvisés, et les munitions non explosées ainsi que les graves handicaps qu’ils causent pour les survivants sur le long terme. Mme Fore a ainsi indiqué que l’UNICEF accorde une plus grande attention aux besoins des enfants souffrant d’un handicap dans une situation de conflit. « Le viol et les autres formes de violence sexuelle sont insuffisamment signalés, y compris lorsqu’ils sont commis sur des garçons », a dit Mme Gamba.
Lire aussi : Crise anglophone : Human Rights Watch dresse un tableau sombre de la situation des personnes handicapées
Par ailleurs, l’envoyée de l’ONU et la cheffe de l’UNICEF ont exprimé leur vive préoccupation concernant la situation des enfants associés à des groupes et forces armées. Elles ont indiqué que ces enfants, une fois qu’ils quittent ces groupes, devraient recevoir des soins urgents, une protection et une aide humanitaire après les expériences douloureuses qu’ils ont endurées souvent pendant des années. Mais au lieu de cela, ils sont abandonnés de tous. « Ils sont bannis par leurs communautés en raison de liens perçus ou réels avec des groupes désignés comme terroristes » a déploré Mme Fore. L’UNICEF appelle tous les États membres de l’ONU à réintégrer les enfants associés aux groupes armés.
Ainsi, Devant le Conseil de sécurité, Mme Fore a rappelé qu’il appartient aux Etats membres d'empêcher le recrutement et l’utilisation d'enfants dans les conflits armés. « Protéger la vie et l’avenir des enfants touchés par les conflits armés est essentielle. Ils sont les adultes et les leaders de demain ». A souligné la cheffe de l’UNICEF.
Danielle Ngono Efondo
A quelques mois des élections de la Fédération Ivoirienne de Football, une rumeur selon laquelle l’ex-capitaine légendaire des Éléphants, Didier Drogba serait candidat à la FIF a fait un tollé sur les réseaux sociaux.
Lasse de voir son nom cité comme candidat à la prochaine élection de la Fédération Ivoirienne de Football, Didier Drogba a alors brisé le silence. Présent dimanche à Montréal pour un match de gala, l’intéressé a répondu sans détour. Drogba s’est dit favorable à cette éventualité. La légende a confirmé ses intentions. « C’est sûr que ce serait important après tout l’amour que j’ai reçu de la Côte d’Ivoire, j’aimerais redonner de cet amour. Si toutes les conditions sont réunies, il faudrait regarder », a déclaré Didier Drogba à Afriksport.
Ensuite, il a mis les choses au clair concernant un retour à Chelsea comme Adjoint de Lampard. « On verra ça plus tard. C’est une belle chose que Frank soit le coach et que les gars reviennent au club. Il faut toujours garder ses connexions », a-t-il maintenu.
S’il postule pour les élections qui sont prévus en décembre 2019 ou janvier 2020, l’ex capitaine emblématique des Éléphants de Côte d’Ivoire Drogba aura comme concurrent Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro.
La Fédération ivoirienne de football (FIF) dont l’actuel président est Augustin Sidy Diallo, est une association regroupant les clubs de football de Côte d'Ivoire et organisant les compétitions nationales et les matchs internationaux des différentes sélections de Côte d'Ivoire. Elle a été fondée en 1960, est affiliée à la FIFA depuis 1964 et est membre de la CAF depuis 1960.
Elle a pour rôle d'organiser, de développer et de contrôler l'enseignement et la pratique du football, sous toutes ses formes, par des joueurs de statuts différents, sur le territoire ivoirien, de créer et de maintenir un lien entre ses membres individuels, les clubs affiliés, ses districts, ses ligues régionales, la Ligue du football amateur (LFA) et la Ligue de football professionnel (LFP), de défendre les intérêts moraux et matériels du football ivoirien et d'entretenir toutes relations utiles avec les associations étrangères affiliées à la FIFA, les organismes sportifs nationaux et les pouvoirs publics.
Danielle Ngono Efondo
Lettre à mon Père Paul Biya
Cher Père,
Aujourd’hui c’est mon anniversaire (02 Août). C’est avec un respect indéfinissable et une concentration maximale que je me tolère cet exercice peu commun en Afrique et au Cameroun, celui d’un fils inconnu qui écrit publiquement à son Père.
Je m’appelle Paul Daizy Biya. Je suis Camerounais et très fier de l’être. Pour rapidement briser le secret, je ne suis pas le fruit de votre procréation physique, rassurez-vous, mais je suis tout de même votre fils.
Et pourquoi donc ? Parce qu’il est dit en Afrique noire, depuis des millions de lunes et de soleils que, lorsqu’un enfant tombe sous le coup de l’homonymie, celui dont il porte le nom est son père. Je reste donc ce Paul Daizy Biya, communément appelé Paul Biya, fils de Paul Biya, Président de la République du Cameroun, patriarche et grand acteur politique africain et mondial.
En effet, je me réjouis de tous ces « paravents » que vous représentez pour moi. Tous ces artefacts et toutes ces kinésiques qui peuvent sembler faire de moi, un citoyen privilégié. Un jeune Camerounais qui bénéficierait des avantages du système et donc la vie serait faite de miel et de lait.
Je me réjouis de marcher dans la rue et de me faire appeler « Monsieur le Président ».
Je suis comblé de bonheur lorsque, présenté à un inconnu par une connaissance dans la rue ou ailleurs, je capte la surprise et la curiosité dans le regard de ce dernier qui n’a autre intérêt que de me connaitre davantage.
J’aime parfois ces instants où je me retrouve face à un agent de l’Etat qui veut rapidement m’accorder le service de peur de subir une réaction désavantageuse pour sa carrière professionnelle.
Oui, Cher Père Paul Biya, j’aime tout de ce qui m’arrive grâce ou à cause du nom que je porte et que je n’ai jamais demandé.
Heureusement ou malheureusement, je suis toujours Paul Daizy Biya, je le resterai jusqu’à la fin de ma lumière et je me dois de l’assumer entièrement.
Cher Père,
Aujourd’hui je suis un homme. Je suis né avec le Renouveau, j’ai grandi avec le Renouveau, mais je n’ai aucune envie de partir pendant le Renouveau. Si c’est le cas, cela voudra simplement dire que je suis un échec, et surtout que je ne mérite pas de porter ce nom – Paul Biya -
Or, je suis tellement respectueux de mes parents biologiques et de leur décision de m’attribuer votre nom, que je me battrai jusqu’à ma dernière goûte de sang pour le conserver, le protéger, le défendre et surtout le mériter.
Cependant, pour mériter votre nom, il me faut faire comme vous. Vous n’êtes pas né avec l’UNC du président Ahidjo, vous avez certainement grandi et vécu l’UNC, mais aujourd’hui l’UNC a disparu et vous avez su construire une machine politique redoutable et l’imposer au-delà des frontières nationales.
Comment pourrais-je donc partir et ne laisser derrière moi, aucune réalisation politique qui aura su prendre le dessus sur les vôtres dans la logique d’une progression plus que d’une destruction.
Cher Père,
Je suis entré en politique il y a quelques temps. Cela m’a paru urgent et nécessaire. Urgent parce qu’après plus de 30 ans de dur labeur au service de votre Nation, vous avez le besoin d’une nouvelle dynamique pour doper l’allure de la machine managériale de notre pays. Si cela n’est fait à temps, le pays sombre et la nation meurt.
Jusqu’ici, vous avez travaillé avec ceux des vôtres dont vous sentiez la capacité de suivre vos idées et d’appliquer vos instructions. A un moment, la routine s’est installée et les mauvais comportements ont pris le dessus. C’est la cause principale des multiples maux qui agressent notre pays avec une violence sans obstacle : Gabegie, abus de pouvoir, vol, tribalisme pernicieux, crise sociale, révolte du peuple anglophone, etc.
Cet état de chose a malheureusement fait de vous le complice de cette déchéance que je préfère ignorer car en Afrique, on dit que : « un enfant ne juge pas son parent. » Je ne veux pas vous juger et c’est d’ailleurs un exercice sans saveur pour ma modeste personne.
Toutefois, je me dois d’accomplir mon devoir citoyen. C’est celui de contribuer à la gestion des affaires de l’Etat. Garantir le présent et assurer le futur des générations à venir. Voilà la vision que j’ai de mon devoir et elle semble en droite ligne avec les dispositions de la constitution.
Et depuis que je suis entré en politique, j’ai pris la mesure du poids du nom que je porte. Il est devenu un énorme fardeau que je traîne à longueur de journées. Je suis calomnié, insulté, taxé de voleur et de complice à la souffrance du peuple. Je suis associé à l’équipe qui pilote les dérives de nation et moi, Paul Daizy Biya, je suis devenu l’innocente victime d’un système mal étiqueté et auquel je ne suis accolé ni de près ni de loin.
Je subis au quotidien, le dénigrement et la stigmatisation. Certains ont même déjà proclamé la mort prématurée de mon personnage politique. Je suis condamné et ce n’est pas à cause de mon prénom « PAUL », mais à cause de son mariage avec le nom « BIYA ». Je suis désormais forcé à me défendre, à me justifier et à corriger ce que je n’ai pas fait.
Je vais le faire.
Cher Père,
Je vais me présenter à la mairie de Yaoundé 5ème sous la bannière de mon parti politique JOUVENCE. C’est un peu comme le RDPC que tu as mis sur pied pour faire disparaître l’UNC. Ce parti vierge qui m’a investi aura le mérite par la voix de tous ces leaders jeunes et sérieux, d’imposer un nouveau paradigme politique à la nation. Celui d’un changement radical de mentalités et de comportement nécessaire au développement de notre pays.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, que je suis un homme neuf avec des propositions neuves.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction que, j’ai beaucoup appris de toi et que cela me permettra de mieux ajuster ma démarche et de compléter les manquements.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, qu’un Paul Biya n’en cache forcément pas autre du seul fait de l’homonymie.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, qu’en dépit de ce qui est dit sur toi et sur moi, ensemble, nous devront faire du Cameroun une Nation où la jeunesse tient en estime les vieux, et où les vieux pensent au bien de la jeunesse lorsqu’ils sont à des hauts postes de responsabilité dans la prise de décisions publiques.
Cher Père,
Aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie, mon incroyable anniversaire. Ça l’est parce que j’ai pu t’ouvrir mon cœur devant tes autres enfants, devant les notables, devant les femmes et les hommes et devant les étrangers qui traversent notre grand village national.
C’est le meilleur cadeau que tu ais pu m’offrir.
Ton fils,
Paul Daizy Biya
Simplement Camerounais
Ils ont baptisés cette nouvelle action, Opération asphyxie de l’appareil de l’Etat. Une action qui vise à paralyser le fonctionnement des institutions de la république en commençant par les ambassades en occident. C’est la raison de leur présence ce mardi matin au 75 Rue d’Auteuil à Paris.
Ils se sont retrouvés très nombreux devant les portes de l’ambassade du Cameroun en France ce matin. Criant et scandant des slogans contre le pouvoir de Yaoundé qu’ils accusent d’organiser et d’entretenir un génocide dans les régions anglophones. Au même moment, certains militants présents clamaient « Kamto Président ». Entre leurs mains une banderole sur laquelle on peut lire « STOP AU GÉNOCIDE DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES ». Les militants de la Brigade Anti Sardinards, déchaînés s’en sont pris aux murs de l’ambassade. Une partie d’entre eux ont réussi à franchir le portail de l’ambassade et vont être interpellés par les forces de l’ordre. Près de 50 militants vont être retenus au sein de l’ambassade.
Toute chose qui va envenimer un peu plus les manifestations. C’est alors que vont intervenir les forces de la police française. La police va progressivement et poliment repousser la foule jusqu’à désengorger les entrées de l’ambassade. Puis va s’en suivre un face à face entre les militants de la Brigade Anti Sardinards et la police. Pendant plusieurs heures, des « combattants » de cette organisation vont s’adonner à des cours d’histoire et de civisme sur le Cameroun à l’endroit des policiers français qui visiblement n’en avaient cure. Des leçons d’histoire qui revenaient sur les parcours des nationalistes camerounais, Ernest Ouandié, Ruben Um Nyobé et autres.
Lire aussi : Insolite : Le chef supérieur Bangoulap humilié par la BAS en France
Il y aura quelques échauffourées entre militants de la Brigade Anti Sardinards et forces de police. Des éclats de voix et des frottements qui rentreront très vie dans le calme grâce à la grande maîtrise dont a su faire preuve les hommes de la police française.
Ils auront été environ 15O militants venus manifester ce matin devant l’ambassade (selon des chiffres avancés par les membres de la BAS). Et ils annoncent d’autres actions plus significatives jusqu’à ce que le régie de Yaoundé jette l’éponge et quitte le pouvoir.
C’est la suite des actions initiées par ce mouvement qui se veut nationaliste, depuis le lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Depuis la fin de cette élection, les actions de ce mouvement ont augmenté en intensité.
Stéphane NZESSEU
Ils sont huit (08) jeunes camerounais qui sont devant la barre ce mardi pour connaître enfin avec précision les chefs d’accusations qui leurs sont imputés. Huit (08) citoyens qui n’avaient pour seule ambition que de dire aux autorités de la république de trouver une solution rapide à la crise qui décime depuis des années aujourd’hui les autres camerounais qui vivent du côté des régions du Nord Ouest et du Sud Ouest.
Anama Jules Raymond, Talla Gilles, Ouemba Kuété Christian, Tokam Stanislas, Ndim Juliette Bils, Mbakop Yannick, Zebaze Willy, Kameni Aimé. Ce sont les noms de ces patriotes qui sont jugés devant le tribunal militaire dès ce jour. Des civils devant le tribunal militaire, une situation qu’on a toujours du mal à expliquer dans notre pays. Or nous savons très bien que ces jeunes camerounais qui ont juste voulu faire entendre leurs voix n’avaient pas d’armes, ils ne sont pas militaires, ils n’ont pas commis un braquage à main armée. Ils croupissent dans les geôles du Cameroun depuis le 18 mai simplement parce qu’ils avaient l’intention de dire non au tribalisme au Cameroun, non à la mal gouvernance, non aux détournements de nos francs.
Rappelons que Jules Anama et ses compatriotes ont été arrêtés le 18 mai 2019, à la tombée de la nuit, dans les encablures de l’école de police de Yaoundé. Alors qu’ils circulaient comme tout citoyen vaquant à leurs occupations après l’interdiction de leur marche par les autorités de la ville. Ils vont être emmenés vers une destination inconnue, et personne n’aura des traces de ces jeunes citoyens pendant près d’un mois. Grâce à la mobilisation de plusieurs associations de défense des droits des citoyens, ils vont être conduits à la prison centrale de Kondengui pour que soit enfin ouvert leur procès.
Les procédures ne font que commencer, mais il faut déjà dire que c’est une affaire de plus ou de trop qui contribuera à ternir l’image du pays de Paul Biya sur a scène internationale. Car il faut le reconnaître, les autorités judiciaires de la république sont sous le feu des projecteurs depuis la dernière élection présidentielle de 2018. C’est la raison pour laquelle l’attitude des magistrats conditionnera le regard que les partenaires internationaux et les investisseurs étrangers auront sur notre pays. Leur responsabilité est grande.
Stéphane NZESSEU
Le Minjustice vient d'engager la réflexion sur les peines alternatives à l’emprisonnement, présentées comme solution à la surpopulation carcérale. L'on se rappelle, lesdites peines sont en chantier depuis le mois d'août 2016 avec le nouveau code pénal.
Les dispositions du Code pénal révisé prévoient que des amendes et l’emprisonnement peuvent substitués grâce aux travaux d’intérêt général et aux sanctions réparatrices, pour des délits qui sont passibles d’un emprisonnement inférieur à deux ans ou d’une amende.
Conditions liées aux peines alternatives
Ces peines alternatives sont rendues exécutoires en faveur soit d’une personne morale de droit public, ou d’une personne morale de droit public ayant la charge d’une mission de service public ou encore d’un organisme ayant habileté à matérialiser des travaux d’intérêt général, après la déclaration de culpabilité et le consentement préalable du mis en cause.
Pour le ministre de la justice garde des sceaux Laurent Esso, l’adoption des peines alternatives traduit à suffisance le souci primordial des pouvoirs publics de réduire de manière significative, le prononcé du jugement avec des courtes peines d’emprisonnement ou des peines d’amende. Celles-ci pouvant entraîner de courts séjours en prison calqués sur la pratique de la contrainte par corps intervenant immédiatement après un non-paiement des amendes par les prévenus, condamnés à une peine.
Prenant appui sur les dispositions du Code de procédure pénale, que la durée de la détention provisoire ne peut excéder 06 mois. Cette détention ne pouvant être prolongée que par ordonnance motivée, au plus pour 12 mois en cas de crime, et 06 mois en cas de délit. Selon ce dispositif, à l’expiration du délai de validité du mandat de détention provisoire, le juge d’instruction doit, sous peine de poursuites disciplinaires, ordonner immédiatement la mise en liberté de l’inculpé.
Qu'en est-il de la séparation des pouvoirs ?
S'agissant des jugements avant tout débat au fond la cour d’appel statue dans les 7 jours à compter du lendemain du jour le la réception du dossier d’appel, le greffier en chef est chargé immédiatement d'adresser au procureur de la république ainsi qu’aux autres parties en litige une copie du procès-verbal ou de la déclaration d’appel. Le Code dispose par ailleurs qu’« en aucun cas, le défaut d’un prévenu ou d’un accusé ne doit provoquer la suspension des débats, ni retarder le jugement des prévenus ou accusés présents ».
Et compte tenu du principe de la séparation des pouvoirs au Cameroun, le pouvoir exécutif est tenu par le président de la République. Le pouvoir législatif, pour sa part, est garanti par le Parlement qui vote les lois. Tandis que le pouvoir judiciaire n’est pas conduit par le ministère de la Justice, mais plutôt la Cour suprême.
Innocent D H
L’arrêté préfectoral portant gestion du trafic routier sur la pénétrante Est a été publié ce lundi 05 août 2019. Le préfet du département du Wouri dans la région du Littoral, Joseph Bertrand Mache Njouonwet a interdit à partir de 05 août et ce jusqu’au 31 août 2019, la circulation des camions sur la pénétrante Est de la ville de Douala, tous les jours entre 05 heures et 21 heures. Cette mesure concerne entre autres, les camions bâchés, les camions bennes, les camions bétonniers, les camions châssis nus, les camions citernes, les camions fourgons, les camions portes-chars, les camions portes-grues, les camions porte-grumes, les camions semi-remorques.
Le préfet du Wouri souligne que les escortes officielles, les véhicules des chantiers publics le long de la route nationale N°3 en cause, les véhicules des Forces de maintien de l’Ordre et de la sécurité et les ambulances, ont priorité sur l’axe en chantier.
Cette mesure préfectoral vise à préserver l’ordre public sur le chantier de la construction de la 2e phase de la pénétrante Est. En effet, entrer ou sortir de la capitale économique en passant par la pénétrante Est, est un supplice quotidien pour les usagers. Les habitants des quartiers Village, Yassa et autres, dans l’arrondissement de Douala 3e, doivent en plus du mauvais état de certains tronçons de cet axe principal, bravés les embouteillages. « Pour partir de village pour Akwa ou inversement, on met minimum trois heures de temps, pour une distance qu’on parcourt en temps normal en 45 min maximum. On finit régulièrement le reste du trajet à pied parce que la route est complément bouchée. Je pense que le véritable problème vient du fait qu’on a entamé les différents chantiers sans prévoir une voie de contournement. On ne peut construire deux axes principaux comme l’axe Yassa-Ndokoti et Yassa–village sans prévoir une voie de contournement. Alors que les deux routes desservent la pénétrante Est. C’est vraiment déplorable cette façon de travailler au Cameroun », déplore Jean E. un habitant de village. En attendant la fin des travaux, les habitants continueront de subir les désagréments engendrés par les différents chantiers, en espérant que la solution du préfet porte des fruits.
Le préfet souligne que tout contrevenant aux présentes mesures s’expose aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur. Le Délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala et les Sous-préfets des arrondissements de Douala 2e et 3e sont chargés de veiller à l’application de ce décret.
Marie MGUE
Avec une santé de plus en plus fragile, surement causée par le poids de son âge, Robert Mugabe, depuis son départ de la présidence zimbabwéenne en novembre 2017 sous la pression de l’armée et de son parti, la Zanu-PF, passe plus son temps dans les hôpitaux. Actuellement, il se retrouve à Singapour ou il est traité depuis bientôt quatre mois, a annoncé son successeur.
« Le président fondateur et père fondateur de notre Nation, Robert Mugabe est toujours retenu dans un hôpital à Singapour ou il reçoit des soins médicaux. » A déclaré dans un communiqué, Emmerson Mnangagwa sans préciser la nature de sa maladie. Et d’ajouter : « Dans le passé, l’ancien président n’avait besoin que d’environ un mois d soin. Mais ses médecins ont décidé cette fois-ci qu’il serait gardé en observation bien plus longtemps lorsqu’il s’y est rendu en avril, pour son contrôle de routine. »
Mnangagwa, qui avait annoncé en novembre que Robert Mugabe ne pouvait plus marcher à cause de sa mauvaise santé et de son âge, a indiqué avoir dépêché la semaine dernière à Singapour une équipe comprenant notamment son chef de cabinet Misheck Sibanda, pour prendre des nouvelles de l'ex-président.« Je suis très heureux d'informer la nation que l'ancien président continue à faire des progrès réguliers vers un rétablissement total et que son état de santé est remarquablement stable pour son âge ».
Lorsque le gouvernement avait annoncé en avril que Mugabe avait gagné Singapour pour y être soigné, il avait précisé qu'il était censé rentrer dans le pays mi-mai. Mais maintenant, compte tenu du prolongement de son séjour, la date à laquelle il devrait regagner le Zimbabwe après ce énième séjour, n’a été divulguée.
Notons que, le choix de l’ex président Robert Mugabe d’aller se faire soigner hors du pays ne date pas d’aujourd’hui. Même pendant son règne, ce dernier recevait ses soins de santé de l’extérieur. Un choix qui n’a jamais laissé ses compatriotes indifférents. Ces derniers regrettent que pendant que le système sanitaire du Zimbabwe est laissé à l’agonie, les dirigeants se précipitent dans des pays étrangers, symbole selon eux, de la démission de leurs autorités.
Né en 1924 dans le district de Zvimba, Robert Mugabe est élu Premier ministre en 1980 et devient président en 1987. Il sera réélu en 1990, 1996, 2002, 2008 et 2013. En novembre 2017 sous la pression de l’armée et de son parti, il est évincé du pouvoir et remplacé par son vice-président Emmerson Mnangagwa.
Danielle Ngono Efondo