Suite aux évènements de la semaine dernière à la frontière Cameroun-Guinée Equatoriale, le haut commandement de l’armée sous la diligence du général René Claude Meka a déployé des troupes d’élite pour la préservation de l’intégrité territoriale.
Le général René Claude Meka, chef d’Etat-major des armées, était au début du mois d’août 2019 à Kye-Ossi à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. Dans l’urgence, une mission commando a été déployée le long des layons tracés par l’armée guinéenne en territoire camerounais. Le haut-commandement camerounais qualifie cet acte de « provocation ». Les responsables de la préfecture vont dans le même sens. « Ils sont carrément entrés en territoire camerounais », se plaint Joseph Happy De Nguiamba, le sous-préfet de Kye-Ossi.
L’intégration sous-régionale remise en question
Cet incident ne préoccupe pas encore les autorités guinéennes. Elles n’ont pour l’instant pas fait recours aux voies diplomatiques pour réduire à sa plus simple expression cet incident. Elles temporisent leur projet d’ériger un mur à la frontière des deux pays.
C’est dire qu’une fois de plus, les relations entre Yaoundé et Malabo, déjà très complexes, sont à nouveau tendues. L’histoire entre les deux pays n’a jamais été un long fleuve tranquille. Par exemple en 2018, alors que les soldats guinéens se battent contre des assaillants non-identifiés à Ebibeyin, la principale ville de la province du Nkié-Ntem dans le Nord-Est de la Guinée Equatoriale, des voix se lèvent dans l’administration guinéenne pour accuser les pays voisins de « tentative de déstabilisation ».
Le Cameroun et la Gabon sont pointés du doigt, sans aucune preuve matérielle. L’affaire a rapidement été oubliée, la diplomatie équato-guinéenne s’étant chargée de temporiser la situation.
Innocent D H