Il s’agit de la promotion baptisée « Paix et Unité », la toute première dont les apprenants de l’Ecole Militaire Interarmée (Emia) ont été recrutés avec le Probatoire.
C’est depuis le 22 janvier 2018 que ces jeunes qui, en plus du Cameroun viennent de la Côte d’Ivoire (deux), du Gabon (trois), de la Guinée Conakry (trois), de la République Démocratique du Congo (deux) et de la République Centrafricaine (un) ont entrepris cette formation au cours de laquelle diverses modules leurs sont proposés.
Pendant dix huit mois, ils ont eu à côté de leurs instructeurs des modules qui leur ont permis d’acquérir des capacités physiques, morales, intellectuelles, citoyennes et techniques.
Des qualités que le ministre d’Etat, ministre de la Défense qui présidait la cérémonie, n’a pas manqué de relever, au cours de son discours de circonstance : « Aujourd’hui que vous êtes arrivés à mi parcours de votre formation, vous êtes capable de répondre de manière professionnelle aux attentes de vos différents pays, à travers les responsabilités qui sont désormais les vôtres, parce que vous avez su vous montrer à la hauteur, rendez nous plus fiers… ».
Ce sont des jeunes, qui seront en outre aptes, à mener des opérations militaires, celles des combattants de base capables de donner efficacement des ordres et, de mener l’instruction qu’il faut lorsqu’ils seront en position de combat.
Selon l’Agence Digitale d’informations, les élèves de la promotion « Paix et Unité » ont été conduits en zone forestière, plus précisément à Motchiboum, zone dans laquelle ils ont eu l’occasion de s’accoutumer à l’environnement, ils ont ensuite été conduits à Koutaba et, là, leurs instructeurs leurs ont donnés des connaissances tactiques en combat aéroporté de même qu’en conduite automobile, à Ngaoundal, ils ont été outillés à la mise en œuvre des armements individuels et collectifs.
Au moment où le Cameroun fait face à de nombreuses attaques, elle va besoin d’une armée professionnelle, capable de répondre efficacement à ce besoin de paix et de cohésion sociale et, le nom de baptême, diront certains, n’a pas été choisi au hasard.
Au-delà de ce qui précède, l’armée camerounaise est très souvent sollicitée afin de ramener la sérénité au sein des pays qui font face aux troubles multiples.
La cérémonie de ce vendredi ne met pas un terme à leur apprentissage. Dans les tous prochains jours, ces jeunes vont suivre un stage de commando à Koutaba avant d’affronter leur examen de passage en deuxième année avec des modules telle que la « Manœuvre Alligator », ils vont ensuite faire l’ascension du Mt Fako, des stages de combat en zone sahélienne…
Nicole Ricci Minyem