Ces enseignants ont saisi le Pr Magloire Ondoa le Recteur de l’Université de Douala par voie de correspondance.
Depuis le 18 mars 2020, les Universités qu’elles soient publiques ou privées ont fermé leurs portes, en raison de la pandémie du Coronavirus qui à ce jour a atteint plus de 800 personnes au Cameroun. Pour éviter aux étudiants d’avoir une année blanche, certains institutions universitaires ont opté pour le télé-enseignement. A l’Université de Douala, on apprend que certains enseignants exigent de recevoir une contrepartie financière avant de mettre en ligne leurs cours.
Le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) est celui qui porte cette exigence qui a été portée à l’attention du Recteur le Pr Magloire Ondoa. Le Synes a de ce fait parvenir une correspondance au Recteur. Et dans ladite correspondance, il demande à ses membres à “surseoir à la remise des supports de cours jusqu’à ce que l’administration de l’Université donne satisfaction à nos préalables”.
Il faut noter que la correspondance du Synes qui a été envoyée au Pr Magloire Ondoa est signée par le Pr André Eyango Djombi le coordonnateur de ce Syndicat au campus de Douala. Dans ladite correspondance, on peut lire ce qui suit “nous ignorons notamment les droits qui devront nous être versés en contrepartie de la cession de nos droits matérialisés par les cours (…) Il est important et nécessaire que nous soyons rassurés du respect par l’administration universitaire de nos droits”.
Pour comprendre la demande du Synes, il faut indiquer qu’il y a des enseignants qui pensent que la plate-forme E-book achète des contenus à revendre aux internautes. Et pour ces hommes de craie et dispensateur du savoir, ils doivent être clairement mis au parfum de la collaboration entre la plate-forme suscitée et l'Université de Douala.
"Les enseignants n’ont jamais dit qu’ils refusent la mise des cours en ligne par rapport à la conséquence du COVID-19 que tout le monde connaît. Ce que nous refusons, c’est que notre savoir soit confié à des hommes d’affaires privés, sans qu’on ne sache de quoi il en ressort. Il nous faut une contrepartie conséquente", a confié le Pr Eyango Djombi, joint au téléphone par notre confrère Cameroon info net.
Liliane N.