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Le texte publié le mardi 6 octobre 2020 de l’écrivain Achille Mbembe est intitulé «la communauté des captifs».

 

C’est un véritable choc épistolaire que nous livrent les textes de l’écrivain, philosophe Achille Mbembe et du Pr Jacques Fame Ndongo. Le premier affirme qu’alors que le temps poursuit son bonhomme de chemin ailleurs, il s’est plutôt littéralement arrêté au Cameroun. La faute à l’actuel régime à qui, le peuple laisse faire. Pour Achille Mbembe, le peuple camerounais qui refuse de se sauver, s’est réfugié plutôt dans le tribalisme. Un point de vue fermement rejeté par le Pr Jacques Fame Ndongo qui affirme que le peuple camerounais est plutôt lucide et mûr. Par ailleurs il n’a pas besoin de se libérer ayant acquis son indépendance depuis l’année 1960.

Nous vous proposons ci-dessous le texte intégral d’Achille Mbembe

 LA COMMUNAUTE DES CAPTIFS

Alors que partout ailleurs il semble évoluer à une vitesse accélérée, le temps s'est littéralement arrêté au Cameroun.

Invente il n'y a pas longtemps par les Allemands, puis administre pendant près d'une quarantaine d'année par les Français et les Anglais, cette contrée d'une richesse insondable est tombée sous la coupe de tyrans locaux depuis 1958. Depuis à peu près 40 ans, elle est systématiquement mise à  sac  par un vieux satrape, grabataire qu'entoure une armée de sicaires et de brigands.

Pendant ce temps, le peuple, frappe d'ankylose, se vautre dans la boue et se gave de sa propre bêtise et de sa lâcheté. Tournant le dos à  la dignité, il a opté pour le tribalisme. Il attend que quelqu'un vienne le sauver à sa place. Fausse conscience? Calcul intéressé? Bienheureux celui ou celle qui pourra déchiffrer l'énigme et démonter les ressorts de cette monstrueuse abdication.

Comme plusieurs autres," j'en ai marre" et souhaiterais être loin de tout cela. De cette spirale démoniaque. Très loin de la puanteur. Ecrire mes livres. Apporter ma petite contribution à l'éveil de l'Afrique là où celle-ci est sollicitée. Vivre ma petite vie avant de m'éclipser à mon tour, comme tous ceux et toutes celles qui sont parties avant nous.  Le Cameroun a refusé de renouveler mon passeport camerounais. Il cherche à me déchoir de ma nationalité. Mais au lieu de se débarrasser franchement de moi, il ne me lâche pas. Il  me suit partout et me colle sur la peau comme une part damnée.

Ce matin encore, comme cela est arrivé un certain nombre de fois dans le passe et comme cela arrive de plus en plus régulièrement, je reçois un autre appel en faveur d'un autre prisonnier détenu sans procès dans les geôles d'un régime sous lequel la prison est devenue une condition. Et chaque citoyen africain un captif potentiel.

Je ne suis ni un militant, ni un activiste. Et je n'ai aucune vocation à en devenir un, ou à faire de la politique un métier. Mon champ d'action, c'est l'écriture et la réflexion. J'ai consacré tout un chapitre de mon dernier livre, BRUTALISME (La communauté des captifs) a tous les prisonniers camerounais qui, depuis quelques années, frappent régulièrement à ma porte, je ne sais pourquoi. Et ils sont très nombreux. De plus en plus nombreux.

Un seul individu ne peut pas s'occuper de toutes ces causes. Elles ne sont pas individuelles. Elles sont politiques. Dans tous les mouvements de résistance, le passage par la prison a toujours été un moment clé du "cycle initiatique qui mène à la libération. Encore faut-il qu'une communauté se forme et prenne en charge le fait de la captivité comme un élément décisif de la dynamique de libération.

Aux Camerounais et aux Camerounaises de bonne volonté, je voudrais donc poser une seule question. Est-il possible de faire corps et d'initier, ensemble, un vaste mouvement international, dont l'objectif unique serait de braquer toute la lumière du monde sur le sort des captifs de notre peuple?

Pr Fame Ndongo à Achille Mbembe: «Le peuple Camerounais n’est ni « Bête », ni « Lâche », ni « Tribalistes»

  

En sa qualité de Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le Pr Jacques Fame Ndongo a tenu à répondre à l’historien, philosophe et écrivain Achille Mbembe à qu’il est attribué un texte, dans lequel il est dit que le Cameroun est tombé sous la coupe de tyrans locaux depuis 1958.

 

Depuis hier mardi 6 octobre 2020, circule sur la toile, un texte intitulé «la communauté des captifs». Ce texte présenté comme étant d’Achille Mbembe n’a pas du tout réjouit le Pr Jacques Fame Ndongo Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Dans une déclaration de 3 pages, le cadre du parti au pouvoir laisse entendre que le texte de l’écrivain camerounais s’en prend à Paul Biya, le Président de la République.

«Le Pr Achille Mbembe rêve-t-il d’être le Cicéron camerounais ? Il vient d’écrire une «catilinaire» contre le Chef de l’Etat et le régime «satanique» (dixit) de Yaoundé. Cicéron avait rédigé quatre discours contre Catilina («les catilinaires») : j’attends donc les trois autres textes incendiaires de celui qui veut «libérer le peuple camerounais» sans dire quand, où et comment ? Va-t-il libérer le Cameroun ex nihilo, avec des marches imaginaires ou des slogans loqueteux ? (la praxis et l’éthos sont souvent éloignés du logos). «Rassemblement de la diaspora. Et quid des camerounais de l’intérieur ? Sont-ils tous «tribalistes», «bêtes» et «lâches» selon le postulat de M. Mbembe ?», peut-on lire dans la déclaration du Pr Fame Ndongo.

Les camerounais pas dupes

Poursuivant dans sa réponse, le Pr Jacques Fame Ndongo qui affirme que le peuple camerounais n’est pas bête ni lâche et encore moins tribaliste, déclare qu’il est plutôt lucide, mûr, responsable et intelligent, voire inventif et créatif. Il souligne que le peuple sait très bien distinguer les artifices des réalités. «Le peuple n’est pas dupe. Il sait bien discerner la vanité de la vérité. Il sait faire la différence entre les raccourcis et les voies démocratiques. Pour gagner la confiance du peuple, il faut le convaincre et non le terroriser» (S.E Paul Biya, Yaoundé, le 4 octobre 1991)», rapporte le Pr Jacques Fame Ndongo.

Peuple libre

Le Secrétaire à la Communication du Comité central du Rdpc trouve  que le philosophe, écrivain Achille Mbembe n’a pas raison lorsqu’il appelle à la libération du peuple.

« Le point de vue de M. Mbembe est anachronique : Libère-t-on un peuple qui est libéré depuis le 1er janvier 1960 (indépendance du Cameroun d’expression française) et le 1er octobre 1961 (Indépendance du Cameroun d’expression anglaise et réunification avec le Cameroun d’expression française) ? Quant à la parole et au paysage politique, ils ont été libérés avec les lois du 19 décembre 1990 promulguées par le Président Paul Biya… » écrit le Pr Jacques Fame Ndongo.

Choc épistolaire: ce texte d'Achille Mbembe qui dérange le Pr Fame Ndongo

 

Liliane N.

 

 

 

Face à la difficulté qu’il y a à renouveler les délais sur les récépissés des Cartes Nationales d’Identités, plusieurs commissariats de la ville de Douala ont trouvé une solution palliative.

 

Plus de trois ans après le début des difficultés de production des cartes nationales d’identités aux camerounais, la Police nationale est obligée de proroger à n’en plus finir les délais de validité des récépissés délivrés aux citoyens en quête du précieux sésame.

Or, le carton sur lequel est confectionné les récépissés ne permettent pas plus de trois renouvellement. Lorsque l’officier de police a posé trois fois son cachet de prorogation sur le dos de la CNI, il devenait impossible pour les citoyens d’obtenir une nouvelle prorogation. Ce problème avait amené de nombreux citoyens à se rendre dans les postes d’identification pour se faire établir de nouveaux récépissés de CNI. Question de ne pas courir le risque d’être interpellé et de ne pas pouvoir présenter un récépissés valide.

Depuis quelques semaines maintenant, les postes d’identifications dans la ville de Douala ont trouvé d’autres astuces pour continuer de proroger à volonté les récépissés. Aujourd’hui, il est recommandé de coller une feuille de papier cartonné su le dos du récépissé. Ce qui masque les anciennes prorogations et donne la possibilité d’apposer de nouvelles dates de prorogations. Une technique qui a donné une activité supplémentaire aux secrétaires qui jonchent les entrées de certains commissariats. L’opération va coûter 200 FCFA.

La trouvaille des commissariats de Douala est une aubaine pour les citoyens. Surtout en ces temps d’insécurité. Les opérations de vérification des identités sont très fréquentes ces derniers mois du fait des tensions politiques et sécuritaires qui couvrent la nation.

Aussi, pour les voyages interurbains, il faut absolument avoir une pièce d’identité valide. Sinon il est possible que les gendarmes et les policiers le long du parcours vous fasse payer des sommes d’argent qui varient selon le faciès, pouvant aller de 2.000 FCFA à 10.000 FCFA. Pour ne pas servir de vache à lait pour certains agents, il est préférable de faire proroger son récépissé de CNI. Il est également recommandé de conseiller cette technique aux officiers de votre contrée au cas où il n’y aurait plus d’espace sur le dos de votre récépissé périmé.

Toutes ces mesures palliatives sont juste des outils conservatoires, en attendant la sortie du tunnel qui est de plus en plus imminente. Les autorités de la police y travaillent activement.

 

Stéphane NZESSEU

Cet appui financier entre dans le cadre de son programme Projets innovants des sociétés civiles et coalition d’acteurs».

La France par le biais de son ambassade fait bénéficier à 10 organisations de la société civile camerounaise, un appui financier estimé à 251 millions de FCFA. Cet appui financier faut-il encore le rappeler s’inscrit dans le cadre de son programme « Projets innovants des sociétés civiles et coalition d’acteurs » (PISCCA). Ledit programme a comme objectif, soutenir leurs initiatives de participation citoyenne active et de protection de l’environnement.

Pour le démarrage donc des projets qui ont été retenus, les bénéficiaires ont été briefés ce 6 octobre 2020 à Yaoundé sur les attentes du donateur. Et parmi les 10 projets, six sont porteurs des projets visant à accompagner le processus de décentralisation de l’Etat en améliorant la participation citoyenne dans la gestion des affaires locales. On peut citer pour ce 1er groupe, Afroleadership ; l’association Moto Action Cameroun pour son projet de sensibilisation des populations des grands carrefours urbains de Yaoundé ; les associations SEKAKOH et AMMCO pour des projets ayant pour objectif de préserver la biodiversité d’Aires Protégées au Lac Ossa et au Parc National de Mpem et Djim.

Les quatre autres associations ont des projets qui ont pour but de rétablir le dialogue et promouvoir la paix en région anglophone. L’ambassade de France au Cameroun indique que chacune des quatre organisations va bénéficier d’une subvention d’environ 25 millions de FCFA. Pour un total de près de 98 millions de FCFA.

Il a été laissé un délai d’un an à ces 10 organisations de la société civile pour rendre leurs copies. Et pour ce qui est de la mise en œuvre de leurs projets, elles bénéficieront de l’apport du service de la coopération de l’ambassade de France au Cameroun.

Liliane N.

 

 

C’est le principal défi que compte relever à travers l’opération « zéro accident » lancée par le ministre Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. Déployée sur le terrain du 05 octobre au 31 janvier 2021, cette opération est menée dans les 10 régions que compte le pays.

 

Dans un communiqué publié le 02 octobre 2020, le Ministre camerounais des Transports (Mintransports), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe porte à la connaissance des usagers de la route que cette opération est initiée dans le cadre de la lutte contre les accidents de la circulation. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation, de prévention et de contrôle routier qui a pour ambition de mobiliser l’ensemble de la communauté nationale pour des efforts communs afin d’infléchir la courbe des accidents routiers au Cameroun.

L’opération baptisée « zéro accident » se déroule en deux phases. La première qui concerne la période des rentrées scolaires s’étend du 05 octobre au 29 novembre 2020. La seconde phase quant à elle cible les périodes de fin d’année. Elle couvre la période allant du 30 novembre 2020 au 31 janvier 2021. Ces périodes connaissent habituellement plus de cas d’accidents de la circulation du fait de la hausse du trafic routier, apprend-on.

L’opération qui se déploie dans les 10 régions du pays, est placée sous la coordination des gouverneurs de régions. Elle est menée sur le terrain par des équipes constituées des responsables du ministère des Transports qui bénéficient aussi de l’appui des forces de maintien de l’ordre et de sécurité. « Toute transgression sera sévèrement punie conformément aux sanctions prévues par la règlementation », souligne Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe.

Rappelons qu’en 2019, le Cameroun a enregistré 937 morts sur les routes. Ce qui correspond ainsi à 41% par rapport aux 1 588 morts enregistrés en 2011 au début de la décennie d’action des Nations Unies pour la sensibilisation routière. Cette tendance devrait donc être consolidée selon le Ministre des Transports.

Innocent D H

 

Franck Happi le président de l’Union Sportive de Douala affirme qu’il est bien beau que la Ligue de football professionnel du Cameroun réclame son indépendance. Cependant, la réalité est qu’elle n’a pas les moyens de sa politique.

Franck Happi a donné son point de vue sur le malaise qui règne actuellement entre la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Le président de l’union Sportive de Douala sur les antennes de Radio Sport Info (Rsi) a semblé être en désaccord avec les positions de la Lfpc. D’abord sur le fait que la Fecafoot ait prolongé le mandat du Général Pierre Semengue jusqu’en juin 2021, Franck Happi trouve qu’il n’y avait pas meilleur moyen pour sauver la face du président de la Ligue. Aussi, pour ce qui est de la nomination du Secrétaire général de la Lfpc faite par la Fecafoot, il trouve que la Fédération a procédé selon ses textes.

«J’ai été touché par ce communiqué du secrétaire par intérim de la LFPC du 30 septembre qui intervient alors que la Fecafoot vient de nommer, conformément à nos résolutions de l’Assemblée Générale (AG Ndlr), un secrétaire à la ligue. Nous pouvons effectivement dire que nous sommes partis encore pour durer dans la crise. Je dois rappeler que les résolutions de l’AG indiquaient qu’à titre exceptionnel le président de la Ligue donc le mandat est échu depuis Juillet 2020, reste en fonction jusqu’au 30 juin 2021. Ces résolutions indiquaient aussi que le verrou de la limite d’âge qui frappait le Général Semengue saute ; Que les membres qui ont perdu qualité pour siéger au conseil d’administration de la Ligue soient remplacés et enfin que le Président de la Fecafoot nomme un Secrétaire Général à la Ligue de football professionnel. Je puis vous assurer qu’il n’y avait pas mieux en termes de résolutions pour sauver l’honneur du Général Semengue et relancer la saison sur des bases sereines», a-t-il déclaré.

Franck Happi affirme que la Ligue qui réclame son indépendance n’a pas les moyens pour organiser tout seul même un championnat de vacance. Dans son état actuel, il aura toujours besoin de l’aide soit de l’Etat, soit de la Fecafoot.

«Bref, on est allé d’évolution en évolution dans la pensée du président de la Ligue(…) Néanmoins, ce qu’il est important de dire à tous ceux qui aiment le foot, c’est que la Ligue aujourd’hui n’a pas les moyens de sa politique. C’est bien beau de clamer son autonomie et son indépendance mais après il faut assumer sauf qu’à ce jour la ligue de football professionnel du Cameroun n’a même pas les moyens d’organiser un championnat de vacances ! La ligue n’a pas d’argent », a affirmé le président de l’union Sportive de Douala.

Liliane N.

Le Président américain a regagné sa résidence ce lundi après trois nuits passées au Centre médical militaire national Walter Reed où il était soigné du coronavirus. C’est précisément à 18 heures 38, heure locale que Donald Trump a quitté cet hôpital brandissant au passage le poing et remerciant ses supporters.

 

Quelques minutes avant sa sortie de l’hôpital, le Président américain a lancé un message fort sur son compte twitter : « Nous allons bientôt reprendre la campagne !!! Les Fake News ne montrent que les faux sondages ». Pour sa part, le directeur de communication de la campagne Trump, Tim Murtaugh a fait savoir sur la chaîne de télévision CNN que le locataire de la Maison-Blanche prévoyait de participer au prochain débat présidentiel prévu le 15 octobre, à Miami.

Dr Sean Conley, le médecin du Chef de l’Etat américain insistait déjà que Donald Trump était en bonne santé pour rentrer chez lui. « Il a atteint ou dépassé tous les critères de sortie de l’hôpital », a déclaré le médecin à la presse. « Nous prévoyons de le ramener à la maison », a-t-il ajouté.

Selon notre confrère franceinfo, encore malade du coronavirus, le Président américain a retiré son masque dès son retour à la Maison-Blanche, puis il a appelé les Américains à « sortir » avec prudence, après avoir promis de reprendre bientôt sa campagne électorale de la présidentielle du 03 novembre prochain aux Etats-Unis.

En face, Joe Biden, 77 ans qui a maintenu voire son avance dans les intentions de vote après le débat de la semaine dernière, continue-lui sa campagne à son rythme. Biden a opposé lundi le très lourd bilan de la pandémie aux Etats-Unis. « J’ai vu un tweet qu’il a fait, ils me l’ont montré, il a dit : « Ne laissez pas le Covid contrôler vos vies ». Allez dire aux 205 000 familles qui ont perdu quelqu’un », a répliqué le candidat démocrate à la présidentielle américaine.

En rappel, c’est dans la nuit de jeudi à vendredi de la semaine dernière que Donald Trump et son épouse Mélania ont été testés positifs à la Covid-19. L’on apprend également que plusieurs proches collaborateurs du Président américaines seraient aussi atteints de la pandémie du coronavirus et mis en quarantaine en ce moment. Ce qui fait ainsi surgir la problématique de la gestion du coronavirus par le Gouvernement pendant cette période de campagne électorale.

Innocent D H     

 

C’est ce qui ressort d’un reportage réalisé il y a quelques jours par nos confrères de France 24 qui ont accompagné les Soldats de l’Armée Camerounaise dans les zones dites anglophones.

 

Un travail de terrain mené par des professionnels d’un média qui, il y a peu présentait le Cameroun comme un Etat qui foule au pied les droits de l’homme, avec des militaires qui assassinent impunément une population civile qui ne possède aucune arme, en dehors de l’arbre de la paix. Pourtant, la réalité est toute autre.

Premier arrêt : Ekona Mbenge ou Ekona Town - Arrondissement de Muyuka - Département du Fako - Sud-Ouest.

Avant l’organisation du Grand Dialogue National et les mesures prises par le Gouvernement pour la reconstruction des zones sinistrées, de même que la réinsertion des ex ambazoniens, cette localité  était le théâtre de violents affrontements entre les Forces de Défense et de Sécurité et les terroristes qui envisageaient d’y établir un no man lands.

Mais, grâce à un travail professionnel et, en collaboration avec les populations qui aspirent à retrouver une vie normale, les Forces de Défense et de Sécurité ont réussi à rétablir de l’ordre ; même si elles restent présentes sur cet axe commercial empruntés par des convoyeurs de marchandises et les passagers qui vont d’un coin à un autre.  

A Muyuka, la présence permanente des Soldats rassure les populations qui ont peu à peu repris le cours normal de leur vie, à l’instar des chrétiens de l’église Presbytérienne. George, fidèle de cette congrégation affirme qu’il est et demeure Camerounais et ne se reconnaît aucun lien avec cette ambazonie qui a une consonance étrange pour lui.

 « Il y a eu tellement de désastres, mais on prie Dieu pour qu’il nous vienne en aide, afin que la paix revienne, que les massacres se terminent ; on veut dire adieu aux tueries. Nous voulons plus que tout, reconstruire notre pays le Cameroun…

Vous savez, j’ai pratiquement 70 ans et je suis un Camerounais et lorsque je vais mourir, c’est dans ce pays qu’on va m’enterrer, moi je ne connais pas ce mot d’ambazonie... ».

Autre lieu, même réalité

Pour partir du Sud Ouest vers le Nord Ouest, les véhicules sont accompagnés par une Unité d’Elites de l’Armée Camerounaise, étant donné que les terroristes, incapables désormais d’affronter de manière frontale les Soldats, déposent des engins explosifs par ci par là.

Une sorte de guerilla, comme le relève le Capitaine Ibrahim Diop – Chef du bureau de renseignements du Bataillon d’Intervention Rapide :  

« Il y a quelques mois à peine, cet axe était truffé d’embuscades. Les sécessionnistes, après avoir chassé les populations, occupaient les bâtiments et se mettaient en embuscade, pour tirer, soit contre les Forces de Défense et de Sécurité, soit sur les convois des Autorités administratives. Nous avons donc travaillé afin de réduire ce type de menaces… ».

En plus, des tireurs sont embusqués tout le long du tronçon et s’attaquent de manière sporadique aux convois de l’Armée, alors que dans les villages qui étaient sensés être sous le contrôle des terroristes, les populations vaquent tranquillement à leurs occupations, comme si ces détonations ne leur causent plus les terreurs d’antan.

Une attitude qu’explique l’Officier Supérieur de l’Armée Camerounaise :

« Au début de ce conflit, nous avions à faire à des sécessionnistes qui réclamaient l’état virtuel d’ambazonie ; mais aujourd’hui, il s’agit beaucoup plus de hors la loi, qui coupent les routes, kidnappent les gens en exigeant des rançons. En fait, nous sommes passés de la sécession au grand banditisme… ».  

Déloger les terroristes cachés dans les centres urbains  

Dans le reportage de France 24, le reporter vit en direct, la traque que les Forces de Défense et de Sécurité organisent, afin de débusquer des chefs de gang ayant fui les villages pour se réfugier à Bamenda – chef lieu de la région du Nord Ouest.

Ceux-ci sont dénoncés par des populations qui refusent désormais le statut de victimes passives et entendent reconquérir leur liberté.

Une opération délicate confiée au Lieutenant Tamwo Mvondo qui travaille au Centre anti – terroriste du Bir de Kumbo 

« Le plus grand danger c’est que les sécessionnistes sont cachés au sein de la population. En ce moment, la manœuvre est compliquée, parce qu’en cas de mauvaise riposte, un  civil peut perdre la vie ou alors, recevoir une balle qui le blesse gravement…

Il faut donc opérer avec la plus grande prudence, afin de ne pas éveiller les soupçons de ces terroristes qui prennent juste des cases de passage, dans lesquelles ils passent au plus trois jours… ».

Dans chacun de ces lieux, les Soldats trouvent des armes de guerre, notamment des fusils semi automatiques, qui ont progressivement remplacé les armes artisanales qu’ils utilisaient au début de ce conflit.

« Ces armes proviennent la plupart du temps du Nigéria, à cause de la porosité de la frontière qui sépare le Nord Ouest Cameroun et ce pays… », explique le Colonel Franky Pelene – Commandant du Bataillon d’Intervention Rapide.

Le défi du retour à l’école

Selon le Colonel Franky Pelene « Le problème majeur auquel a dû faire face les populations avant la reprise des villages par l’Armée Camerounaise est celui de la scolarisation des enfants. Les ambazoniens avaient brûlé toutes les écoles, affirmant qu’ils rejettent le système de scolarisation du Cameroun…».

Cependant, alors que la vie reprend peu à peu son cours normal avec le retour des habitants qui regagnent leur demeure, les Soldats Camerounais ont entrepris de reconstruire ces écoles, d’offrir des tables – bancs et autres matériels didactiques à leurs compatriotes qui pensaient avoir été abandonnés à leur triste sort.

Des œuvres sociales entreprises par des populations civiles

Comme celles mises en place par Charlotte Niety Commy – responsable qui a créé un orphelinat à Muyuka, dans lequel elle accueille et encadre des orphelins, au péril de sa vie. Les parents de ces derniers ont été lâchement assassinés par les terroristes à cause de leur refus de se rallier leur camp.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Dans l‘hommage qu’il a rendu à Me Charles Tchakoute Patie, Maurice Kamto a émis le souhait de voir les chantiers initiés par le défunt être réalisés.

Ce n’est pas parce que Me charles Tchakoute Patie s’est éteint, que toutes ses actions doivent s’arrêter. C’est ce que le Pr Maurice Kamto pense. Aussi dans l’hommage qu’il a rendu au désormais défunt président de l’Ordre des avocats du Cameroun, il souhaité que ses chantiers puissent voir le jour.

«Nous saluons la mémoire du Bâtonnier Tchakoute Patie Charles, arraché à la vie en cette période charnière. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille éprouvée, ainsi qu’au barreau du Cameroun pour la douleur et le vide que son départ crée. Nous émettons le vœu que les chantiers qu’il a pu consolider ou initier pendant son mandat puissent être réalisés en sa mémoire et pour le bénéfice de l’importante profession d’avocat et dans l’intérêt de la justice dont le Cameroun a tant besoin», a écrit le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).

Maurice Kamto dans son hommage, indique que le décès de Me Charles Tchakoute Patie comme de tout autre camerounais est une grosse perte pour le pays. Il pense que c’est au-delà de tout un coup dur pour le grand corps des avocats du Cameroun.

« Le décès de tout citoyen est une perte pour le pays. Cette perte est d’autant plus grande quand la mort frappe une institution aussi essentielle que le bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, à un moment où la violence d’Etat tente de réduire avec une barbarie sans précédent le peu d’espace de liberté conquis jusque-là par le peuple », a écrit le professeur de droit.

A titre de rappel, Me Charles Tchakoute Patie est décédé le 4 octobre 2020 des suites de maladie. Il s’est éteint à l’âge de 57 ans.

Liliane N.

Cette manifestation est prévue pour le 17 octobre 2020.

Les organisations suivantes : le Comité des Camerounais de l’extérieur (CCE), le Front républicain du Cameroun (FRC), les Citoyens pour la mémoire du Cameroun (CPMC), la Diaspora action Cameroun (DAC) et l’Omnisport sport et loisirs (OSEL), prévoient de tenir dans la ville de Paris en France, une manifestation de soutien aux institutions du pays. Cette manifestation vise aussi à dénoncer ces personnes qui s’en prennent auxdites institutions et ternissent par la même occasion, leur image. Il est aussi question apprend-on, des organisateurs de l’évènement, de promouvoir le vivre-ensemble, et la paix.

«L’heure est venue de taire les différences, et de constituer un bloc homogène contre les ennemies du Cameroun, de la Paix, et du Vivre Ensemble», font savoir le CGE, le FRC, le CPMC, la DAC et l’OSEL. De ce fait, elles invitent les camerounais et africains épris du Cameroun à se mobiliser le 17 octobre au Trocadero place des droits de l’homme.

La manifestation du 17 octobre prochain doit également être un moment pour non seulement défendre l’Unité nationale, mais combattre aussi toute idée ou acte propice à une ingérence étrangère. «Cette manifestation vise à initier une mobilisation de l’ensemble des Camerounaises, Camerounais et les amis du Cameroun contre le sécessionnisme opportuniste et ses profiteurs aventuriers de la déstabilisation de nos institutions et du « Vivre ensemble » de nos populations dans notre pays, le Cameroun », justifient les organisateurs dans un texte qui circule sur la toile.

Il faut savoir que c’est une manifestation qui s’oppose aussi à toutes celles qui sont généralement organisées par la Brigade anti-sadinard farouchement opposé au régime.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01