Face à la difficulté qu’il y a à renouveler les délais sur les récépissés des Cartes Nationales d’Identités, plusieurs commissariats de la ville de Douala ont trouvé une solution palliative.
Plus de trois ans après le début des difficultés de production des cartes nationales d’identités aux camerounais, la Police nationale est obligée de proroger à n’en plus finir les délais de validité des récépissés délivrés aux citoyens en quête du précieux sésame.
Or, le carton sur lequel est confectionné les récépissés ne permettent pas plus de trois renouvellement. Lorsque l’officier de police a posé trois fois son cachet de prorogation sur le dos de la CNI, il devenait impossible pour les citoyens d’obtenir une nouvelle prorogation. Ce problème avait amené de nombreux citoyens à se rendre dans les postes d’identification pour se faire établir de nouveaux récépissés de CNI. Question de ne pas courir le risque d’être interpellé et de ne pas pouvoir présenter un récépissés valide.
Depuis quelques semaines maintenant, les postes d’identifications dans la ville de Douala ont trouvé d’autres astuces pour continuer de proroger à volonté les récépissés. Aujourd’hui, il est recommandé de coller une feuille de papier cartonné su le dos du récépissé. Ce qui masque les anciennes prorogations et donne la possibilité d’apposer de nouvelles dates de prorogations. Une technique qui a donné une activité supplémentaire aux secrétaires qui jonchent les entrées de certains commissariats. L’opération va coûter 200 FCFA.
La trouvaille des commissariats de Douala est une aubaine pour les citoyens. Surtout en ces temps d’insécurité. Les opérations de vérification des identités sont très fréquentes ces derniers mois du fait des tensions politiques et sécuritaires qui couvrent la nation.
Aussi, pour les voyages interurbains, il faut absolument avoir une pièce d’identité valide. Sinon il est possible que les gendarmes et les policiers le long du parcours vous fasse payer des sommes d’argent qui varient selon le faciès, pouvant aller de 2.000 FCFA à 10.000 FCFA. Pour ne pas servir de vache à lait pour certains agents, il est préférable de faire proroger son récépissé de CNI. Il est également recommandé de conseiller cette technique aux officiers de votre contrée au cas où il n’y aurait plus d’espace sur le dos de votre récépissé périmé.
Toutes ces mesures palliatives sont juste des outils conservatoires, en attendant la sortie du tunnel qui est de plus en plus imminente. Les autorités de la police y travaillent activement.
Stéphane NZESSEU