Raisons évoquées par l’entreprise spécialisée dans la restauration aérienne à l’aéroport de Douala, les conditions de marché difficiles dans le secteur des transports aériens liées à la pandémie de coronavirus. Une situation qui a obligée Doual’air de supprimer plus de 100 emplois à la fin du mois de septembre 2020.
Depuis le début de la crise sanitaire, les conséquences semblent notoires sur cette entreprise. La fermeture des frontières en l’occurrence a imposé une trêve aux plus de 400 collaborateurs que compte Doual’air. Ce qui va obliger cette structure à placer en chômage technique une centaine d’employés dès l’annonce des mesures de restriction. Etaient particulièrement concernés, le personnel intérimaire et les agents possédant des contrats à durée déterminée.
Le trafic étant resté faible malgré, la levée des mesures de restriction, l’entreprise se trouve dans l’obligation de prendre la mesure la plus forte. A en croire Léopoldine Ngoh, ancienne employée de Doual’air : « C’est mercredi le 23 septembre qu’on nous appelle pour nous annoncer notre licenciement. Moi personnellement, on m’a appelé à 21 heures. Donc j’étais priée de partir le lendemain pour prendre connaissance de mon tout solde de compte ». Comme cette employée, une soixantaine d’autres ont perdu leur emploi, apprend-on.
L’entreprise fait aujourd’hui face à une fronde des licenciés dont les états de services au sein de la structure varient entre 5 et 20 ans. Léopoldine Ngoh confie à nouveau : « A notre arrivée là-bas le 24 septembre, le tout solde compte n’était pas prêt mais ce sont les lettres de licenciement qui étaient prêtes. Les textes de Doual’air disent que quand un employé est licencié, il doit rentrer en possession de son argent de la mutuelle le même jour, suivant le nombre d’années de service. De 0 à 5 ans, c’est 500 000 francs, de 6 à 10 ans, c’est 1 000 000 de francs CFA, ainsi de suite. A ce jour, nous n’avons reçu ni les frais de la caisse mutuelle, ni le montant à percevoir pour nos indemnités ».
Les licenciés se sont ainsi constitués en collectif pour réclamer le paiement de leurs droits. Cinq délégués ont été mandatés le 1er octobre pour rencontrer la direction. Des informations fournies par un cadre au sein de l’entreprise, il en ressort que sur la centaine licenciée, plus d’une centaine a été rappelé. A partir du 07 octobre 2020, le top management s’est engagé à payer 25% de la mutuelle à titre d’indemnisation. Le titre se fera de manière progressive, informe la même source.
Innocent D H