Les deux chaînes de télévisions sont complètement divisées quant à la manière d’aborder la question du vrai ou faux témoignage de dame Stéphanie Djomo. A coups d’articles et d’interviews, les deux médias se crêpent le chignon.
C’est la télévision nationale qui lance les hostilités en s’en prenant directement à la chaîne de télé Equinoxe au cours de sa grande édition du « 20h30 » du jeudi 19 novembre 2020. Le média d’Etat braque ses projecteurs sur Stéphanie Djomo qui venait d’être curieusement libérée par le tribunal militaire de Douala. Sur les antennes de Crtv littoral en journée, la dame est venue présenter ses excuses aux auditeurs de cette station radio. Interview qui a été récupérée pour animer l’édition du grand journal de 20H30. et au cours de cette édition du journal, la Crtv déploie ses journalistes pour fusiller le journalisme pratiqué par les employés d’Equinoxe TV.
La réplique, Equinoxe choisi de l’assener ce vendredi 20 novembre 2020. Dans son édition du journal de 20H, la rédaction de la télévision de Douala a elle aussi orientée ses calibres vers la CRTV. Dans un article signé par Paul Chouniat, la télévision nationale est identifiée comme "la tour d’aluminium de l’hôpital Jamot", mais aussi comme un "média qualifié dans le mensonge".
Ils vont mettre en avant certains faits pour incriminer la CRTV. Dans la suite, le média du peuple donne la parole aux membres de la famille de dame Djomo. Ceux-ci corroborent le discours de leur maman. Plus encore, les journalistes de Equinoxe diffusent un message sonore où dame Djomo reconnaît que la version présentée sur « Parole de Femmes » était la vraie.
Aussi, dans un développement de l’éditorialiste de la chaîne de télévision, Edmond Kamguia, tend a démontrer que la chaîne de télévision n’a aucunement organisé l’émission en prescrivant à qui que ce soit de tenir un certain discours. La télévision ne rémunère pas ses invités.
Alors que la guerre risque de durer encore longtemps, des questions se posent. Comment comprendre que cette dame a été libérée alors que selon la justice, elle a avoué et reconnu son tort ? Comment comprendre qu’il y ait eu cet immense acharnement sur sa personne au point où on vienne l’arrêter à son domicile un dimanche pour la mettre à la prison de New-Bell quand elle clamait son innocence, pour subitement la relâcher une fois qu’elle avoue son crime ? Des interrogations qui portent à croire qu'il n'est pas exclu qu’il y ait anguille sur roche dans cette affaire.
Stéphane NZESSEU