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Anicet Ekane trouve que la CRTV multiplie des sujets de confusion et de tromperie.

L’homme politique Anicet Ekane du Manidem dénonce le fait que la chaîne à capitaux publics la CRTV ait souvent comme invités, des historiens, des juristes et autres qui n sont pas très justes sur l’histoire et le sacrifice des «Kamerunaises» et des «Kamerunais» pour l’unité du pays et son indépendance. Anicet Ekane a saisi par voie de correspondance le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi. Dans cette lettre ouverte, il affirme qu’on peut ne pas dire toute la vérité, cependant, on se doit de ne pas aggraver la situation avec des distorsions.

Retrouvez ci-dessous la lettre ouverte d’Anicet Ekane à René Emmanuel Sadi

Monsieur le Ministre et cher compatriote,

La CRTV a souvent invité des historiens, juristes et autres qui prennent certaines libertés avec l’histoire et le sacrifice des Kamerunaises et des Kamerunais pour l’unité du pays et son indépendance. On peut comprendre sa difficulté à tout mettre sur la table quand c’est le gouvernement qui décide mais il convient de ne pas aller trop loin dans l’évitement de la vérité. Cela a déjà contribué au drame des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Notre pays ne peut supporter cette multiplication des sujets de confusion et de tromperie. Voilà les quelques raisons non exhaustives qui nous poussent à faire les remarques suivantes à propos de « Scènes de presse » du 15 mai 2022 et l’interview (Politics) du 17 mai 2022 dans laquelle s’exprime M. Robert Bapooh Lipot au nom de l’UPC.

 1-A propos de l’intitulé du débat : « Qu’avons-nous fait du caractère unitaire ? », on peut suggérer de dépasser la question de la forme unitaire de l’Etat qui a déjà été largement discutée pour s’interroger sur le fond de l’Etat. Quel Etat voulons-nous en tant qu’êtres humains, Africains ? Telle devrait-être la question essentielle. Au fond, la forme de l’Etat n’est en dernière analyse que l’organisation pratique de ses choix fondamentaux. Un Etat peut-être fédéral comme certain voisin et générer plus de pauvreté et de violence que le Kamerun. Ainsi de suite…

 2-Sur la symbolique de la disposition de deux « anglophones » (l’un probablement du Nord-Ouest et l’autre du Sud-Ouest) en face et en opposition (visible) avec deux « francophones », l’on ne peut que le regretter. Cela paraît reproduire inconsciemment un cliché de division factice quoique malfaisant de la société kamerunaise.

3-On n’a pas vu à l’article 47 de la Constitution de 1961 l’interdiction présumée de modifier la forme fédérale de l’Etat qu’annonce M. Willibroad Dze Ngwa (13e min). Sauf erreur, une telle prohibition n’existait pas. Elle aurait existé que cela ne change pas le fond car la loi est toujours le produit d’un rapport de forces politiques en perpétuelle confrontation.

Aucune  Constitution n’est donc  immuable. La question de la modification est politique et ne peut par conséquent  être résolue que par la mobilisation d’arguments qui convainquent le plus grand nombre. Tant mieux si cela correspond à un certain droit. En 1972, il est incontestable que la force politique de l’UNC a imposé l’Etat unitaire c’est-à-dire l’augmentation des pouvoirs du chef de l’Etat. Les commentaires et déclarations qui tendent à faire croire le contraire détonnent sur la réalité. Ils deviennent dangereux et vecteurs de violence quand ils tentent de dissocier les politiciens UNC de l’ex-West Kamerun de cette action et/ou de créer ex nihilo un droit de distinction ou de veto (pour la communauté dite anglophone) qui aurait été violé.

L’UPC en clandestinité ne s’est pas fondée sur le juridisme mais sur l’affaiblissement démocratique que constituait la soi-disant « révolution pacifique » de 1972 pour dénoncer l’initiative d’Ahidjo, Muna, Foncha et Cie. La phagocytose du minuscule embryon démocratique que constituait la vie politique dans l’ancien West Kamerun dans la pratique de l’ensemble dominé par l’UNC ainsi renforcée, l’influence externe de l’industrie pétrolière coloniale française qui mettra plus sereinement la main sur le pactole pétrolier du Ndian, bref l’intérêt du pays, ont guidé notre protestation à l’époque. Le débat juridique et formel qu’affectionnent tant certains des invités de la CRTV est donc à la fois illégitime et incorrect au regard de l’histoire.

4-On peut éviter de rappeler la vraie histoire mais ne pas aggraver la situation avec des distorsions relevées par exemple à la 40e minute du débat quand M. Dze-Ngwa dit que la loi est violée, tout en reconnaissant que le vote est obligatoire et ne laisse pas de choix. Quelle serait donc cette loi violée et à quoi servirait-elle vu le rapport réel des forces sur le terrain ? M. Dze-Ngwa (24è min) déclare encore qu’Ahidjo voulait apaiser les tensions que créaient (« prônaient » !) les upécistes. C’est l’inverse qui est vrai.  En 1962, selon le même Dze-Ngwa (26è min), il n’y a pas de partis politiques au Kamerun oriental. La vérité est qu’Ahidjo prend une ordonnance en 1962 pour bâillonner ses adversaires qui résistent et existent légalement et de fait malgré tout et bien après cette année-là. Et les « fédéralistes » du West Kamerun d’alors ne le sont que pour le partage du pouvoir en dehors du contrôle populaire et non pour la gestion démocratique. A la 32e minute M. Dze-Ngwa encore parle d’un soupçon de soutien UPC ou communiste à John Ngu Foncha. Simplement ubuesque. C’est le monde à l’envers ! 

5—Dans l’interview du 17 mai, M. Alega Mbele estime qu’entre 1961 et 1972 « on ne voit pas beaucoup l’UPC, on parle davantage de KNDP, du parti unifié, des assemblées législatives ». Réponse de M. Bapooh Lipot : « Ils sont rentrés dans le jeu institutionnel sous la conduite de Mayi Matip. Il n’y avait pas dans les années 1960 une rupture primordiale (sic) avec le projet politique de l’UPC. Il arrive qu’on dise que bien qu’ayant combattu l’Union des populations du Cameroun, Ahmadou Ahidjo a récupéré le projet politique du parti historique. On le voit à travers ses options, son engagement pour la construction de notre jeune nation autour des principes fondateurs de l’UPC». Ceci est le mélange d’un faux historique et une contradiction monumentale.

  1. Mayi Matip ne représentait pas l’UPC. Il a certes été membre de l’UPC mais il a clairement rejoint le camp du pouvoir mis en place par la colonisation, avec certains autres démissionnaires. Aurait-il été représentant de l’UPC que sa démarche ne correspond pas aux choix du parti. Dès lors, comment peut-on dire qu’il n’y a pas « rupture » ? Si Mayi Matip est upéciste au moment où il rejoint le camp d’en face, qu’est donc Um Nyobè qui est assassiné, désarmé, par une balle colonialiste tirée dans le dos, au même moment ? Qu’est donc Félix Moumié mort empoisonné dans le même courant d‘événements par les mêmes forces colonialistes? Qu’est donc Ernest Ouandié, dernier chef historique de l’UPC, fusillé publiquement alors que Mayi Matip co-gère le pays avec Ahidjo ? Si les choix d’Ahidjo étaient bons pour le Kamerun, comment ont-ils pu rencontrer l’opposition de l’UPC dans un combat à mort?

Enfin, M. Bapooh Lipot déclare qu’ « il y a du Ruben Um Nyobe dans l’engagement politique du président Paul Biya ». Paul Biya, lui, est fier d’avoir vaincu les maquis des Um. Allez-y comprendre quelque chose !

Il y a là une confusion choquante qui décourage les esprits les plus sensibles à se mêler de politique et encourage la méconnaissance de l’Histoire glorieuse de notre pays, phare de l’Afrique en lutte pour son émancipation. Personne n’y a intérêt au fond, même pas le gouvernement qui croit tirer profit d’un tel désordre dans la mémoire.

  1. le Ministre, l’on pourrait encore critiquer davantage ces productions mais cela n’est pas notre préoccupation essentielle. Les médias en général et les médias de l’Etat spécialement doivent jouer le rôle d’éducation qui leur est naturellement assigné. A cet égard, l’enseignement de l’histoire politique est capital. Nous ne saurions donc trop attirer votre attention sur ce type d’échanges qui pullulent dans les médias que consomment nos compatriotes ainsi désinformés. Il est grand temps vu les défis auxquels notre cher Kamerun fait face de remédier à cela. Nous n’en attendons pas moins de vous.

Je vous salue en toute fraternité, malgré tout.

Douala, le 20 mai 2022

Anicet EKANE, président du MANIDEM.

Ampliations:

-M. le Président du CNC

-M. le directeur général de la CRTV

Un forage gazier dans l’Arctique russe, d’immenses réserves pétrolières aux Emirats arabes unis, des projets menacés au Mozambique… 

Selon une étude publiée le 12 mai et analysée par l’ONG Reclaim Finance, la major française Total Energies est impliquée dans 25 "bombes carbone”, dont quatre n’étaient pas (encore) en développement en 2021.

Ces dernières ne devraient d’ailleurs ni être explorées ni exploitées si Total Energies, qui a annoncé en février un bénéfice net de 16 milliards de dollars, veut s’aligner sur la trajectoire zéro carbone  conseillée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). 

Plutôt connue pour ses positions conservatrices, l’AIE a appelé à ne plus valider à partir de 2021 le développement de nouveaux gisements pétroliers et gaziers et à investir massivement vers les énergies renouvelables pour garder le contrôle sur le dérèglement climatique. 

L’information est capitale alors que les actionnaires de l’entreprise doivent donner leur avis mercredi, lors de l’assemblée générale annuelle, sur le rapport concernant la stratégie du groupe pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Contactée par 20 Minutes, Total Energies ne souhaite pas commenter cette étude.

Des chercheurs ont recensé 425 bombes carbone dans le monde

Qu’est-ce qu’une bombe carbone ? Cette notion désigne les plus gros projets d’extraction d’énergies fossiles, dont les émissions potentielles dépasseraient 1 gigatonne de CO2 sur leur durée d’exploitation. 

Pour la première fois, des chercheurs en ont recensé 425 dans le monde, dont 195 projets pétroliers et gaziers et 230 miniers. Additionné, l’ensemble de ces projets ferait exploser le budget carbone dont la planète dispose pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C “par un facteur de deux”, indiquent les chercheurs dans Energy Policy

“Cette étude créé un nouveau cadre qui met l’accent sur ce que les industriels du gaz, du pétrole et du charbon voient comme le business as usual et montre que ce statu quo est un problème face à l’urgence climatique”, souligne Kjell Kühne, son auteur principal et doctorant à l’université de Leeds au Royaume-Uni. En 2011, il a participé à la création de la campagne Leave it in the Ground, qui plaide pour mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles.

Total Energies est impliquée dans 25 projets très polluants

 

Ces chiffrages ont été rendus possibles notamment grâce à la base de données payante Rystad Energy, un cabinet de conseil indépendant sur l’industrie pétrolière et gazière, basé en Norvège. L’ONG Reclaim Finance, qui a accès à cette base, a analysé pour 20 Minutes la participation de Total Energies dans ces bombes carbone.

 

L’entreprise est impliquée dans 25 projets, dont les émissions potentielles cumulées s’élèvent à 59,6 Gt de CO2. Russie, Chine, Moyen-Orient : 13 d’entre eux sont également situés dans les régions où sont concentrées les bombes carbone.



Plusieurs projets, déjà en développement, auront un lourd impact si toutes leurs réserves connues sont exploitées. En Argentine, les émissions potentielles des réserves pétrolières et gazières Vaca Muerta Shale sont estimées à 5,2 Gt de CO2, aux Etats-Unis, celles du projet de Utica Shale, détenu à 100 % par l’entreprise, sont évaluées à 7,7 Gt de CO2, celles de Changqing en Chine atteindraient 4,9 Gt de CO2. Aux Emirats arabes unis, où TotalEnergies est impliquée dans six bombes carbone, l’ensemble de ces projets pétroliers et gaziers pourraient émettre 16,5 Gt de CO2.

“Nous ne devons plus développer de nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles”

 

Mais les bombes carbone les plus inquiétantes, qu’il faudrait « désamorcer » au plus vite selon les chercheurs, s’avèrent être les nouveaux projets qui n’ont pas encore été lancés. 

“Comme le montrent les études scientifiques, le rapport de l’AIE, comme le répète le secrétaire général des Nations Unies, nous ne devons plus développer de nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles, nous ne devons plus investir là, explique Kjell Kühne. 

Les projets en cours peuvent déjà nous emmener au-delà d’un réchauffement à 1,5 °C ou 2°C. Il faudra donc fermer les infrastructures actuelles avant que leurs réserves ne soient épuisées. Si nous construisons aujourd’hui de nouveaux projets, il faudra les fermer plus tôt et certains perdront de l’argent dans le processus”. 

Dans leur étude, les chercheurs proposent un moratoire sur cette centaine de nouveaux projets, ce qui permettrait d’éviter un tiers d’émissions potentielles de CO2. En 2021, TotalEnergies prévoyait quatre nouvelles « bombes carbone”, situées en Russie, au Brésil et au Mozambique, et dont le développement n’avait pas encore commencé. 

“Ce sont donc des projets qui sont directement incompatibles avec ce que dit l’AIE, précise Guillaume Pottier, chargé de campagne auprès des acteurs financiers pour Reclaim Finance. Total Energies, ou ses actionnaires, auraient tout à fait le pouvoir de ne pas les développer”. Leurs émissions potentielles cumulées atteignent 5,7 Gt de CO2.

“La transition énergétique n’est pas là”

 

Dans la prochaine décennie, TotalEnergies prévoit d’investir de larges sommes dans les énergies fossiles, tout comme Saudi Aramco, Gazprom, ExxonMobil ou Shell. 

 

“La transition énergétique n’est pas là, estime Guillaume Pottier. Il faudrait que TotalEnergies montre très rapidement qu’elle est capable de baisser sa production fossile tout en augmentant sa production renouvelable, ce qui n’est pas le cas”. 

 

En 2020, 84 % des investissements, soit 11 milliards de dollars, ont été dirigés vers les énergies fossiles, précise-t-il. “Sur la période 2022-2025, on est à plus de 70 %, soit 10,1 milliards de dollars qui iront chaque année dans les énergies fossiles”, ajoute-t-il. 

 

En comparaison, sur cette période, l’entreprise prévoit d’investir 3,5 milliards de dollars par an dans les énergies renouvelables. Elle s’est fixé un objectif de 100 GW de capacités renouvelables en 2030.

 

Dans une enquête fouillée, le Guardian a montré que 12 majors pétrolières et gazières – dont TotalEnergies – prévoyaient d’investir, chaque jour jusqu’en 2030, des millions de dollars dans des projets incompatibles avec un réchauffement limité à 1,65 °C et, même au-delà, incompatible avec un réchauffement limité à 2,7 °C.

 

Dans l’Arctique, au Mozambique, des projets compromis

 

Dans l’Arctique russe, une des régions qui se réchauffent le plus rapidement sur Terre, le gigantesque projet de gaz naturel liquéfié Arctic LNG 2 est devenu particulièrement controversé depuis la guerre en Ukraine. 

 

Si TotalEnergies va renoncer au pétrole russe  d’ici à la fin de l’année, l’entreprise n’abandonne pas encore ses investissements gaziers et notamment Yamal LNG, déjà en fonctionnement, et Arctic LNG 2. Fin avril, elle a annoncé une dépréciation d’actifs de 4,1 milliards d’euros sur ce projet, en raison des sanctions contre Moscou.

 

Au Mozambique, ses trois projets gaziers et pétroliers souffrent également de la situation très tendue dans le pays. Le développement d’un projet de gaz naturel liquéfié de 16,5 milliards d’euros avait commencé en 2020. Mais après une attaque de djihadistes sur un site dans la province de Cabo Delgado, TotalEnergies l’a suspendu en avril 2021. 

 

Au Brésil, Libra, un immense champ pétrolifère offshore découvert dans l’océan Atlantique, est un autre projet au large de Rio de Janeiro. L’exploitation d’une partie de ce champ géant en eaux profondes a commencé en 2017 dans une phase de préproduction, nommée Mero.

 

“La stratégie de TotalEnergies n’est toujours pas alignée avec l’accord de Paris” 

 

TotalEnergies défend, cependant, ses investissements et veut poursuivre son développement sur toute la chaîne du gaz naturel liquéfié. Elle indique à 20 Minutes qu’en 2050, les énergies fossiles ne devraient pas représenter plus de 25 % de son mix de production d’énergies et qu’elle sera donc “en ligne avec le point d’atterrissage du scénario de l’AIE”. 

 

Selon la coalition d’investisseurs Climate Action 100 +, qui note les efforts des plus grands pollueurs en faveur du climat, TotalEnergies n’a pas encore décarboné ses dépenses d’investissements, bien que l’entreprise se soit fixée des ambitions de neutralité carbone d’ici à 2050.

 

Depuis deux ans, un petit groupe d’actionnaires fait pression pour que la société s’engage de manière plus significative. “Nous considérons que la stratégie de TotalEnergies n’est toujours pas alignée avec l’accord de Paris”, regrette, auprès de 20 Minutes, le fonds d’investissement Edmond de Rothschild AM, soulignant que TotalEnergies n’a pas d’objectif chiffré de réduction absolue de ses autres émissions indirectes (dites scope 3) au niveau mondial avant 2030. 

 

“Son objectif 2030 semble être que ses émissions absolues restent globalement stables, ce qui n’est pas compatible avec les différents scénarios scientifiques et les préconisations du Giec”, ajoute le fonds.

Onze actionnaires ont voulu porter une résolution devant l’AG ce mercredi pour que TotalEnergies s’engage dans une stratégie climat avec des objectifs alignés sur l’accord de Paris, ce qu’a refusé le conseil d’administration. “Cela ne tient absolument pas compte de l’urgence climatique”, déplore Edmond de Rothschild AM.

 

N.R.M

Tel est la quintessence du message que le président du Mouvement Réformateur a voulu transmettre au Camerounais lors de la célébration des cinquante ans de l’État Unitaire 

 

Retour sur les faits historiques 

 

“Notre Nation est en guerre. Cette guerre est une déchirure qui a commencé avec la décision de l’Angleterre et de la France, parmi les vainqueurs de la première guerre mondiale de se partager le Kamerun comme butin de guerre.

 

Mépris de l’administration coloniale des aspirations des “populations indigènes” qu’on retrouve chez les nouveaux “maîtres post indépendances” à travers un double coup de force, une double violation de la constitution ;

 

D’abord 1972 en mettant fin au système fédéral par un référendum contestable, puis 2008 en permettant une candidature contestable du Président Biya en 2011, épisodes malheureux de l’histoire de notre pays au cours desquels certains ont soumis la constitution et les institutions à leur bon vouloir.

 

C’est dire que la politique menée par le RDPC, d’essence coloniale, est un archaïsme qui, loin de nous unir, a produit la division et la guerre dans notre pays”. 

 

Du point de vue de Samuel Billong, le Mouvement Réformateur est la réponse à cette dérive. 

 

“Dès Novembre 2006, au moment de la création du Mouvement Réformateur, nous avons proclamé notre profonde volonté de sauver la République et la démocratie en plaçant l’unité au cœur de notre engagement politique. 

 

Le cinquantenaire de l’unité, le 20 mai 2022 me donne l’occasion de m’adresser exceptionnellement à vous. Non pas forcément pour célébrer un événement aujourd’hui contesté et source de discorde entre les camerounais, mais pour essayer d’appeler votre attention sur l’impérieuse nécessité de nous unir pour le Cameroun.

 

Si la gestion anti-démocratique de l’Etat a ré-ouvert la blessure en voie de cicatrisation de notre séparation par les colonisateurs, nous devons aujourd’hui tous ensemble reprendre le travail de réconciliation nationale en mettant un terme à la guerre dans les régions anglophones et partout dans le pays. 

 

C’est la volonté de reconstruire l’unité nationale et d’éloigner notre Nation d’un déchirement irréversible, sombre perspective qui a conduit le Bureau politique du Mouvement Réformateur à décider de la reprise de nos activités publiques en mai 2020 après neuf ans de silence.

 

En particulier pour ceux des sœurs et frères anglophones qui pensent que la réunion engagée depuis 1961 après les indépendances est injuste et appellent à la séparation, le Mouvement Réformateur est pour l’unité du Cameroun et l’unité de l’Afrique. 

 

Les petits États nés par la volonté du colonisateur ne peuvent pas concurrencer les grands pays comme la Chine, l’Inde, les Etats unis d’Amérique ou les grands ensembles comme l’Union Européenne. 

 

Par ailleurs, nous sommes attachés à la démocratie et nous pensons que l’Etat répressif qui expose ses citoyens au viol et au meurtre n’a pas de raison d’être au 21ème siècle. 

 

C’est dire que la démocratie est la solution qui nous permettra tous, dans l'unité, de faire passer le Cameroun d’un État sauvage à un État moderne. C’est aussi la meilleure réponse au drame que traversent nos populations dans les régions du nord ouest et du sud ouest notamment. 

 

Mais, parce que nous sommes profondément attachés à l’auto-détermination des peuples, peu importe le choix du peuple du Southern Cameroon qui serait fait dans un cadre démocratique, nous l’accepterons. C’est le sens de notre proposition d’un référendum d’autodétermination des populations du nord-ouest et du sud-ouest.

 

Je vous invite à adhérer au Mouvement Réformateur pour mettre un terme à la guerre, sauver les vies de nos populations, reconstruire l’unité nationale et moderniser notre pays…”. 

 

N.R.M

Une réflexion du professeur Jacques Fame Ndongo - ministre de l'Enseignement Supérieur. 

1- Diffusion inappropriée

La démocratie induit la gestion rationnelle de l’opinion publique assortie des réponses idoines aux questions que celle-ci se pose légitimement. La diffusion inappropriée, par les réseaux sociaux, de la correspondance conjointe signée le 19 mai 2022 et adressée à monsieur le Ministre, Secrétaire Général des Services du Premier Ministre, par le ministre d’Etat, ministre de l’enseignement supérieur et le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative a suscité certaines interrogations auxquelles il est opportun d’apporter des réponses précises, à propos de l’avenir des diplômés des huit ENS et ENSET camerounaises.

2- S’agit-il d’une décision ou d’une proposition ?

Il s’agit d’une proposition conjointe de deux membres du gouvernement soumise à la Haute Sanction de leur supérieur hiérarchique. Aucune décision n’est encore prise. Seule la hiérarchie est habilitée à prendre une telle mesure. Ses directives seront appliquées illico presto par les deux ministres qui restent, chacun, dans son domaine de compétence (formation rigoureuse et cohérente d’une part, intégration administrative d’autre part).

3- Les lauréats seront-ils jetés dans la fosse aux lions ?

Non ! L’Etat tient aux lauréats des ENS et ENSET comme à la prunelle de ses yeux. Il prend toutes dispositions pour que leur avenir ne soit guère déliquescent. Les concours directs d’intégration à la fonction publique ne sont pas semblables à une fosse aux lions. L’équité, la rationalité et les contraintes de l’Etat sont prises en compte.

4- Que signifie la date « 2023 » inhérente à la ladite correspondance? 

  • Les étudiants actuellement en formation dans les huit ENS et ENSET du Cameroun seront intégrés normalement à la fonction publique car ils ont été admis à la suite des quotas fixés par Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, relativement aux concours d’entrée organisés par le ministère de l’enseignement supérieur (avec, dans les jurys d’admission, des représentants du ministère de la fonction publique et de la réforme administrative, du ministère des enseignements secondaires et des Universités) .
  • Les deux membres du gouvernement suggèrent que les étudiants qui seront admis en 2022 dans les huit ENS et ENSET bénéficient, aussi, d’une intégration à la fonction publique. D’où la date “2023” qui a trait à l’application éventuelle (si la hiérarchie en a convenance) des mesures suggérées. “2023” concerne l’année d’entrée en 1ère année du premier cycle (Bac/GCE AL) et en 1ère année du second cycle (Licence/Bachelor).
  • La sortie visée par les mesures suggérées aurait donc lieu, respectivement, en 2026 et en 2025 (dates auxquelles les lauréats seraient, le cas échéant, soumis aux divers concours d’intégration si la proposition MINESUP-MINFOPRA est agréée par la Hiérarchie)

5- Pourquoi le maintien du statu quo n’est-il pas suggéré ?

  • Parce que, selon la réglementation en vigueur, le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative est responsable de l’intégration des personnels de l’Etat à la fonction publique camerounaise.
  • Réglementairement, l’intégration des diplômés de l’enseignement supérieur relève de sa compétence, tandis que la formation dépend du ministère de l’enseignement supérieur (à travers les onze Universités d’Etat et les 400 Instituts d’enseignement supérieur)
  • Dans l’hypothèse où les suggestions visées plus haut seraient créditées du Haut Accord de la Hiérarchie, le ministère de la fonction publique et de la réforme administrative retrouverait l’intégralité de ses prérogatives statutaires et le ministère de l’enseignement supérieur maintiendrait ses missions scientifiques et heuristiques qu’il a toujours su préserver (assurance-qualité, savoirs savants, savoirs pratiques, savoir-faire, innovation, employabilité des diplômés, professionnalisation et numérisation des enseignements)

6- Missions scientifiques

  • Au demeurant, il s’agit d’un processus qui a commencé il y a quelques années avec l’organisation, par le ministère de la fonction publique et de la réforme administrative, des concours directs d’intégration à la fonction publique concernant les diplômés en agronomie, en communication, en médecine (depuis 2020), etc…, alors qu’auparavant, ils étaient tous intégrés à la fonction publique sans concours direct organisé par le ministère de la fonction publique et de la réforme administrative.
  • Ainsi, une situation “de facto” (recrutement automatique des diplômés des grandes écoles, en l’occurrence, les lauréats des huit ENS et ENSET) glisserait vers une normalisation “de jure” (recrutement desdits lauréats par un concours d’intégration à la fonction Publique), comme l’exige la réglementation.

7- L’offre et la demande

En continuant de former avec rigueur et méthode des “têtes bien faites”, l’enseignement supérieur offre à la Nation (secteurs public, parapublic et privé) des diplômés compétents, compétitifs et créatifs. Il remplit, ainsi, sa fonction régalienne (enseignement, recherche, appui au développement). 

C’est une mission prométhéenne et globale qui se situe au-delà du cadre restreint de la fonction publique pour s’étendre à tous les compartiments de la Nation : ils ont besoin d’une offre attractive en ressources humaines de qualité, ainsi que l’a toujours recommandé Son Excellence Paul BIYA, Président de la République, Chef de l’Etat.

Jacques Fame Ndongo

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Maurice Kamto affirme que cette commission d’enquête mixte et indépendante, aura pour mission de faire la lumière sur les opérations de déguerpissements des populations à Douala.

Retrouvez ci-dessous la déclaration de Maurice Kamto

DÉCLARATION SUR LES DÉGUERPISSEMENTS DE BALI / DIKOLO, LA COHABITATION ENTRE CITOYENS CAMEROUNAIS ET L'AVENIR DE L'INVESTISSEMENT NATIONAL ET ÉTRANGER AU CAMEROUN

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) suit avec un grand intérêt le sort des populations déguerpies à Bali - Dikolo, à Douala, le 14 mai 2022.

Cette actualité, faite de désolation, ne peut, en effet, laisser personne insensible.

D'emblée, il faut relever que cette situation est le résultat de la gloutonnerie habituelle de certains responsables publics gagnés par la frénésie de l'accaparement insatiable des biens tant publics que privés. En effet, on a préféré choisir ce site habité par de paisibles citoyens nantis de titres fonciers  que l'on dit par ailleurs inviolables, cependant que le plateau Jos où l'État est censé disposer d'une réserve foncière et qui paraît plus approprié pour un projet de cette nature et de cette envergure est partagé arrogamment entre copains usurpateurs du pouvoir.

Sous toutes les réserves, le MRC estime que la méthode ayant conduit aux démolitions spectaculaires des habitations  est brutale et caractéristique du régime RDPC  qui s'est emparé de notre pays. Dans un dossier aussi sensible, pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas pris la peine de clarifier les choses afin de dissiper toutes les incompréhensions avec toutes les parties, avant de procéder aux démolitions ?

Maintenant que celles-ci ont été faites et que certaines populations estiment que leurs droits n'ont pas été respectés ou totalement pris en compte, il est urgent pour le pouvoir en place de s'expliquer sur l'ensemble du processus ayant conduit à cette opération immobilière, désormais source de polémiques susceptibles de mettre à mal la paix sociale et l'investissement dans notre pays.

Dans une vidéo consultable sur les réseaux sociaux, le promoteur du projet hôtelier  prévu sur le site litigieux prétend avoir travaillé en étroite collaboration avec les chefs traditionnels locaux, les autorités publiques locales, le Gouvernement et la Présidence de la République afin de prendre en compte les intérêts légitimes des personnes concernées et acquis le terrain en question à hauteur de 30 millions de dollars, soit environ 18 milliards de francs CFA, pour 2ha, 63 a, 30 ca.

 Or, une liste de 63 personnes expropriées  et dédommagées par un décret du 9 janvier 2020  du Premier Ministre,  actuellement en circulation sur les réseaux sociaux, fait apparaître que 322. 597.019 Frs CFA (trois cents vingt deux millions cinq cents quatre vingt dix sept mille dix neuf franc CFA) seulement auraient été versés aux personnes déguerpies.

Sur la base de ces deux informations en circulation, il apparaît que l'État aurait payé  moins de 1,79% des 18 milliards de francs CFA qu'il aurait perçu de l'acquéreur du terrain.  Sur la base de ce prix de vente de 18 milliards de francs CFA pour 2 ha, 63a, 30 ca, le prix du  m2 serait d'environ 700.000 frs CFA.

Au regard de la disproportion entre le montant que l'Etat aurait perçu et la somme qui aurait été  versée aux personnes déguerpies, il est urgent que le Gouvernement s'explique sur le déroulement de cette opération qui met en conflit des populations avec un investisseur qui pourrait être de bonne foi.

C'est une opération qui laisse penser que l'Etat, à travers ses représentants, y compris à un niveau très élevé, et les chefs traditionnels locaux se seraient entendus pour spolier les personnes déguerpies des terrains querellés.

Le MRC estime que cette affaire qui, a tout l'air d'un scandale, est un coup grave porté à l'investissement, national et étranger, au Cameroun. Elle rappelle l'urgence de la réforme foncière (qui doit accompagner la réforme de l'Etat) présentée par son candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2018.

 Le MRC dénonce  l'instrumentalisation tribale faite autour de cette affaire purement  foncière et économique.

Le MRC constate, dans cette affaire, l'attentisme des chefs traditionnels locaux, ceux-là même qui, dans une sortie guerrière signée  soit-disant au nom des communautés Sawa, s'étaient substitués  aux autorités administratives compétentes pour interdire les Marches Pacifiques du 22 septembre 2020, et menacer publiquement et  impunément de représailles les Marcheurs Pacifiques qui réclamaient, entre autres choses, le respect des lois de notre pays par le régime-RDPC.

Le MRC estime que pour préserver tous les intérêts des légitimes propriétaires des parcelles de terrains expropriés par l'Etat, en même temps que l'investissement des promoteurs du projet hôtelier, qu'ils soient nationaux ou étrangers, il est urgent qu'une commission d'enquête mixte et indépendante composée de magistrats, de parlementaires et de personnalités de la société civile soit mise en place pour faire rapidement toute la lumière sur cette affaire. Cette commission devra être chargée, notamment :

- d'établir la régularité des procédures d'expropriation ;

- de vérifier l'authenticité des titres fonciers ;

- d'identifier et authentifier les légitimes propriétaires des parcelles de terrains et de les rapporter aux 63 noms de personnes figurant sur le décret du 9 janvier 2020 du Premier Ministre ;

- de vérifier la véracité des allégations du promoteur du projet relatives au 30 millions de dollars, soit près de 18 milliards de francs CFA, qu'il aurait payé à l'État pour acquérir les 2 ha, 63 a, 30 ca ;

- d'expliquer, si son paiement est avéré, pourquoi seule une infime partie est allée aux légitimes propriétaires des parcelles litigieuses ;

- Et en cas de disfonctionnements, de proposer les mesures à prendre pour  réparer sans délai le préjudice souffert par les personnes spoliées. 

C'est qu'à ce prix que cet important projet pour le développement de notre pays et la création des emplois pourra être préservé, en même temps les intérêts légitimes de ses promoteurs ainsi que des populations camerounaises dans leur ensemble, et non d'une communauté ethnique.

 

C'est ce qui ressort de la restitution à Garoua, des résultats du suivi indépendant de ce programme pour l'exercice 2021. Les projets ACEFA, AFOP et Chèque santé en cours d'exécution dans la région ont de manière significative contribué à l'amélioration des conditions de vie des populations.

 

Financés par l'Agence française de développement, les projets inscrits dans le cadre du C2D ambitionnent de faire reculer considérablement le spectre de la pauvreté. Dans le Nord, les résultats du suivi indépendant de ces projets en 2021 restitués à Garoua sont jugés satisfaisants. « Avec la mise en place du programme Chèque santé, l’apport est très signifiant en matière d’accompagnement des femmes allaitantes, ainsi que des femmes enceintes », reconnait Alfred Sanguifane, cadre communal chargé des communautés.

L’apport des projets C2D dans le Nord n’échappe également pas à Charifa Aboubakar, spécialiste en développement local, « La prise en considération de l’auto-emploi dans l’arrondissement de Touboro où 21 jeunes ont été subventionnés grace à ce programme ».

Des projets dont l'impact est positif au sein de la population. « Les bénéficiaires depuis qu’ils ont eu des financements, leurs conditions de vie ont changé, autant pour les jeunes formés à AFOP qui sont dans le cadre de développement. Au niveau de Guider, nous avons suivi 10 jeunes qui ont eu ce financement, à 90% ça marche », indique Di-illa Nganangsou, superviseur régional suivi indépendant C2D dans le Nord.

Acteurs de la société civile, responsables de santé et ceux en charge des projet C2D se réjouissent des retombées, et souhaitent voir l'extension du programme dans toutes les localités de la région du Nord.

Innocent D H

 

La suggestion est contenue dans une récente note du Groupement interpatronal du Cameroun dans laquelle le Gicam donne son point de vue par rapport à la loi du 22 avril 2022 régissant la cryptomonnaie en République centrafricaine, faisant de cet Etat, le deuxième à légaliser le Bitcoin après le Salvador.

 

Selon le Gicam, cette loi a un caractère révolutionnaire et emporte un certain nombre de conséquences pour la RCA. Pour l’organisation des patrons la plus influente du Cameroun, sa posture se justifie par l’exposition médiatique du pays relative à cette information, car il est probable que de nombreuses personnes s’intéressent désormais à la RCA. Ce qui peut ainsi augurer des jours meilleurs pour l’industrie touristique.

En outre, bien que la République centrafricaine soit un pays à l’économie et à l’influence assez modestes sur la scène mondiale, le pays a sans doute accru son capital de sympathie dans la communauté des « cryptophiles » dont une bonne partie pourrait investir en RCA.

Toutefois, le Gicam fait savoir que, de nombreux défis doivent être relevés pour que la cryptomonnaie devienne une réalité en RCA. L’organisation des patrons précise : « En effet, en se souvenant que la RCA est membre de la Cemac et partage le franc CFA en commun avec six autres pays de la sous-région Afrique centrale, ce pays est donc soumis à la Convention régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) qui dispose, entre autres, que : l’unité monétaire légale des Etats membres de l’Union est le Franc de la Coopération financière en Afrique centrale (FCFA) ».

Le Gicam relève que, même si le problème de la conformité aux normes communautaires était réglé, et que les institutions d’opérationnalisation étaient mises en place (Agence nationale de régulation de transaction électronique-ANTE et Trust), la nouvelle loi centrafricaine sera de peu d’effet à court et même moyen termes. La principale raison, le taux de pénétration de l’Internet dans le pays est seulement de 11,3% en janvier 2022, dans un pays qui du reste à un taux d’alphabétisation en énergie électrique reste aussi un luxe pour les populations.

L’organisation suggère ainsi des mesures réglementaires face au choix de la RCA dans un contexte où la plupart des pays observent encore « la prudence face au développement de cette technologie », indique le Gicam.

Innocent D H     

  

Ces 19 employés de la Cameroon Development Corporation (CDC) ont été libérés dans la journée du mercredi, 18 mai 2022 à Mbonge. Selon plusieurs sources, les conditions de libération de ces désormais ex-otages sont encore difficiles à élucider.

 

Ces employés de la CDC (la plus grande agro-industrie du pays installée dans la région du Sud-Ouest), avaient été enlevés par des miliciens séparatistes à Idenau dans la nuit du lundi à mardi dernier.

Certaines sources affirment que les otages ont été libérés après une opération du Bataillon d’intervention rapide (BIR), d’autres indiquent que, ces ouvriers de la CDC ont été relâchés par leurs kidnappeurs. L’on apprend par ailleurs, qu’il s’agirait des combattants du chef de guerre « Field Marshall 10 kodo », qui auraient enlevé ces ouvriers. Celui-ci s’était déjà mis en scène il y a quelques jours en libérant 9 employés qui travaillent sur le chantier de bitumage d’une route dans la région du Sud-Ouest.

L’on apprend aussi, que sur des photos partagées sur les réseaux sociaux, l’on peut voir comment ces ex-otages sont pris en charge par le BIR.

Innocent D H

 

 

Le verdict du contentieux qui oppose depuis août 2021, la filiale au Cameroun du groupe Banque Atlantique à la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a été prononcé le 12 mai dernier à la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

La Cour de justice communautaire des Etats de l’Afrique centrale vient d’annuler purement et simplement toutes les quatre décisions prises par la Cobac contre la Banque Atlantique Cameroun (BACM) et ses dirigeants pour « vice de forme, de procédure et défaut de base légale ». Il s’agit ainsi d’une décision qui fait suite aux recours (recours en sursis à exécution et recours en annulation) introduits par la banque auprès de la cour le 16 novembre 2021.

Concrètement, les décisions annulées concernent : la démission d’office des membres du Conseil d’administration de cette institution bancaire, ainsi que les blâmes infligés au directeur général, à son adjoint, et à la banque et ses dirigeants sociaux (PCA, DG et DGA).

A en croire la version donnée par la Cobac, ces décisions prises le 27 août 2021, révélées le 5 octobre 2021, l’avait été principalement au motif de « manquements graves aux règlements relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, ainsi qu’à la réglementation des changes ». Cependant, le collège des juges a estimé que : « la violation de la règlementation relative au blanchiment des capitaux et financement du terrorisme, reprochée à la Banque Atlantique Cameroun et ses dirigeants, n’est pas établie ».    

 Ces décisions ont été toujours contestées par les dirigeants de la BACM. A chaque étape, les émissaires de l’institution bancaire avaient présenté, « toutes les informations de nature à lever d’éventuels doutes sur la conformité de certaines opérations », apprend-on.

Innocent D H

Le point sur la situation des maladies en épidémie dans notre pays a été fait par le Dr. Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique  au cours d'un point de presse organisé il y’a quelques jours au Centre de Coordination des Opérations d'Urgences de santé publique.

Covid-19, Choléra, Fièvre jaune, Rougeole et Poliomyélite sont les maladies qui font actuellement l'objet d'une surveillance particulière au Cameroun. A la date du 11 mai 2022, le tableau épidémiologique du Covid-19 affiche : 119.947 cas confirmés pour 117.980 guérisons et 1930 décès, soit un taux de létalité de 1,6%.

Avec ces chiffres, le Cameroun est entré en phase de contrôle de la pandémie. Toutefois, l’on note une baisse substantielle du nombre de cas. Toute chose qui traduit une efficacité des mesures mises en place depuis le début de la pandémie, à travers le dépistage systématique aux points d'entrée du pays, l'amélioration des capacités de prise en charge, elle-même adossée sur le renforcement de nos formations sanitaires existantes. 

Bien plus, l'inauguration des trois Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) et les multiples campagnes de vaccination qui ont permis d'immuniser complètement 1.175467 personnes, soit 11% de la population cible. 

De bons points qui n'occultent cependant pas, la légère augmentation des cas d'hospitalisation et des décès (03), au cours des 16eme et 17eme  semaines épidémiologiques.

Outre le covid-19, le Cameroun connait depuis peu, la résurgence des cas de choléra, de Fièvre jaune, de Rougeole et de Poliomyélite.

Concernant le choléra, les régions concernées sont: le Centre, l'Extrême-Nord, le Littoral et le Nord, avec plus de 7 045 cas, pour 135 décès.

Par ailleurs, depuis le 7 janvier, des cas de fièvre jaune (03) ont été confirmés par seroneutralisation dans certains districts des régions de l'Ouest et de l'Adamaoua. 

En cause, la stagnation de la couverture vaccinale au cours des 5 dernières années et le développement du moustique Aedes aegypti, vecteur du virus amaril, dans certaines zones du pays.

La Rougeole pour sa part affiche 771 cas confirmés depuis le début de l'année dans 36 districts sur les 197 que compte le pays. Quant à la Poliomyélite, elle sévit particulièrement dans la partie septentrionale déclarée en situation d'épidémie sanitaire.

Pour venir à bout de toutes ces maladies, plusieurs mesures ont été prises à savoir : 

Le renforcement de la surveillance dans toutes les régions du pays ; L'activation du système de gestion des incidents;  La multiplication des investigations approfondies des cas; Les campagnes de vaccinations dont certaines sont en cours.

Pour sa part, le Ministre de la Santé Publique appelle à une vigilance accrue et au respect strict des mesures barrières.

 

N.R.M

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Sunday, 05 June 2022 11:01