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Ils participent à l’opération baptisée «Bertoua ville propre».

Depuis le lundi 1er octobre 2018, 400 jeunes issus des Communes de Bertoua 1er et Bertoua 2ème assurent le service de ramassage des ordures ménagères dans cette ville de la région de l’Est. Par semaine, ils reçoivent pour ce travail la somme de 30 000 FCFA. Il a été mis à leur disposition entre autres des pelles, des brouettes, des brosses, des râteaux, des bottes, des gangs, des caches nez. Ils vont ainsi travailler durant un mois. Et à la fin de cette période, les meilleurs de chaque groupe seront retenus pour travailler dans les quartiers. Ceux-ci poursuivront ce service en tant qu’agent d’appui des Communes suscitées.

L’opération «Bertoua ville propre» a reçu l’onction du patron de la région de l’Est, le gouverneur Grégoire Mvongo qui a présidé la cérémonie de lancement officiel qui a eu lieu lundi dernier. L’opération est en fait une action conjointe des Communes de Bertoua 1er, Bertoua 2ème et de la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM). Elle vise à lutter efficacement contre l’insalubrité qui gagne la ville de Bertoua. S’exprimant au sujet de cette opération, dans le quotidien Le Jour, édition parue le 3 octobre 2018, Me Bembell Dipack Cromwell, le Maire de Bertoua 1er a déclaré ceci «le problème des ordures relève de la Communauté urbaine qui signe des contrats avec l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun qui fait malheureusement face à une tension de trésorerie et ne peut plus assurer ce service. La tutelle a donc demandé aux Communes de s’impliquer dans la collecte et le ramassage des ordures de la ville».

Dans sa posture de chef service de la propreté urbaine à HYSACAM, Me Bale explique «nous n’avons pas assez de camions pour desservir toute la ville de Bertoua, les jeunes doivent donc sortir les déchets des bas-fonds des quartiers pour les endroits plus accessibles par les camions d’HYSACAM pour ramassage». En principe il convient de rappeler que cette tâche revient à HYSACAM qui a signé un contrat avec la Communauté urbaine de Bertoua. Cependant comme on peut l’observer dans d’autres villes du Cameroun comme Douala et Yaoundé, le service de cette entreprise est défaillant. Diverses raisons sont avancées de part et d’autre pour justifier cet état de choses. On parle par exemple des factures non payées par l’Etat à la société, le mauvais plan d’urbanisation des villes camerounaises qui rend difficile l’accès à certains quartiers. A ce qui est suscité, on ajoute le manque de matériel qui fait que cette société peine à remplir efficacement sa mission.

C’est pour toutes ces raisons que les villes croulent le plus souvent sous le poids de leurs ordures. Lesdites ordures prennent majoritairement d’assaut les rues, les marchés et les quartiers des grandes métropoles camerounaises. Avec la menace de l’épidémie de choléra qui s’est déclaré au mois de juillet 2018 dans la région du Nord, les autorités sont en alerte et portées par la lutte contre l’insalubrité.

Liliane N.

 

 

Depuis un peu plus de cinq ans, elles sont nombreuses, les familles qui ont perdu un être cher, enlevé à l’affection des siens par des individus qui se nourrissent des larmes de terreur, ainsi que par la désolation qu’ ils sèment sur leur chemin

Les témoignages ne laissent personne indifférent. C’est la même histoire qu’ on relate au sein des familles, installées au Nord Cameroun, à l’Est ainsi que dans les deux régions dites anglophones. Des camerounais ont été les cibles des anges de la mort, qui se font appeler boko haram, séléka ou encore ambazoniens. Ces individus ont un seul dénominateur commun: le terrorisme.

L’insécurité présente dans les pays voisins, causée entre autres par la crise apparue après la fuite de François Bozizé du pouvoir à la suite d’un coup d’état, l’entrée en action de l’armée tchadienne, en partenariat avec celles du Cameroun et du Nigeria qui avaient pris la résolution de jumeler leurs efforts afin de mettre fin aux incursions des terroristes ont été le déclenchement de la barbarie qui depuis ce temps, semble avoir fait son nid au Cameroun. Il ne se passait pas un jour, sans qu’on entende parler de raids, d’enlèvement avec demande de rançon, de destruction des biens, d’assassinats…

Les consequences des revendications corporatistes à Bamenda et à Buéa, ont apporté une couche de noirceur sur un tableau pas très reluisant, alors qu’on avait commencé à juguler les poches de la criminalité à l’Est et dans le grand Nord. Et, alors que La guerre asymétrique comme l’a décrite le directeur en charge de la communication au ministère de la défense, le colonel Didier Badjeck semble prendre fin, rien ne laisse présager d’un retour au calme dans les régions du Nord et du Sud Ouest.

La notion de confiance n’est pas assez présente dans la relation armée – population. Cela s’explique par le fait que dans certains villages encore pris en otage, les parents refusent de dénoncer leurs progéniture, qu’ils soient en accord ou non avec les actions menées par ces derniers.


Des populations aux abois:

Pour de nombreuses victimes, physique ou émotionnelle, la seule issue parfois, est la fuite. Un exode que les uns et les autres entament, sans destination précise, en parcourant des dizaines de kilomètres à pieds. Les personnes qui choisissent cette option ne sont pas toujours liées aux assaissins. Lorsqu’elles ont survécu aux attaques, elles n’ont pas d’autres options.

Les scènes violentes auxquelles elles ont été confrontées cheminent à leur côté, à cause des séquelles dont les victimes peinent à se défaire, d’autant plus que les mesures d’accompagnement pour un suivi psychologique n’ont pas toujours donné les résultats escomptés.

 

L’engagement des Forces de Défense et de Sécurité.

Cela fait cinq ans, voire plus que le Cameroun enterre ses enfants. On ne parle pas ici des personnes enlevées à l’affection des leurs à cause d’une mort naturelle. Non. Ce sont des décès survénus suite aux assassinats. La vue du sang est devenue comme un phénomène naturel, logique. Les images que l’on diffusent dans les réseaux sociaux laissent certains indifférents, ceux qui ont choisi de s’affirmer et de trouver un prétexte à leur existence dans le crime.

Mais, parce que le Cameroun est un État de droit, malgré la magnanimité de son Président de la République, il faut préserver l’intégrité nationale. Le recrutement au sein des forces de défenses et de sécurité s’est accru au fil des années et malgré la peur, de jeunes camerounais ont laissé retentir au fond de leur être, l’hymne de la patrie. Le chômage ambiant ne saurait justifier à lui tout seul, l’enrôlement de ces enfants. L’enthousiasme qu’ils manifestent à servir sous le drapeau est un message fort adressé aux apôtres de la terreur. Ils acceptent de se sacrifier pour qu’aucun bout de la terre camerounaise ne tombe entre les mains des individus dont on ignore même la nationalité.

Face à cette abnégation, ce ne sont plus uniquement les larmes de tristesse, causées par le désarroi qui naissent dans le regard des camerounais. On peut aussi déceler les larmes de reconnaissance, de joie surtout lorsque naît le sourire, sur le visage d’un petit enfant dont la famille a été sauvée par une armée engagée, républicaine et proche de la population.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

C’est l’interrogation qui semble animer tous les professionnels de la craie, qui ont célébré, de concert avec leurs collègues du monde entier, la journée qui leur est consacrée le 5 octobre de chaque année.

“ Le Droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié” est le thème de célébration autour duquel, de nombreuses activités ont été organisées, afin de commémorer l’événement. Autour des espaces de réflexion par çi par là, l’on a entendu dire avec insistance que tous les autres corps de métiers, découlent de l’enseignement. Médecins, ingénieurs, politiques et bien d’autres existent parce que l’Enseignant est présent.

Il est cet instructeur qui a le devoir de montrer aux enfants, le chemin à suivre, pour mieux s’intégrer dans la société d’aujourd’hui et mieux préparer celle de demain. Les professionnels de la craie, ont la lourde responsabilité de maintenir allumé, le rêve de leurs apprenants et d’en faire des personnes responsables. Leur vocation les conduit en outre, à oeuvrer pour le développement du Cameroun avec une meilleure prise de conscience collective, malgré les humiliations subies au quotidien. Pour de nombreux enseignants, l’espoir d’un épanouissement dans l’exercice de leur fonction a cédé la place au découragement, à la résignation devant les injustices que leur impose la société.

Le choix du thème, de cette année au delà des activités festives, a accordé une tribune aux enseignants pour un plaidoyer à l’attention du gouvernement

 

  • L’accès de tous à une éducation de qualité ainsi que la contribution des enseignants au rôle de l’éducation dans le développement de la société camerounaise

  • L’équité salariale

  • Une protection de même que des prestations de maternité adéquates

  • Les dispositions indiquées en matière de congés, notamment celui qu’on doit aux parents

  • Un environnement de travail sain et sûr, libre de toute intimidation et violence ainsi que de toutes formes d’abus

  • Des possibilités de formation, de développement professionnel et de promotion comme celle qu’offre l’institut Paraklette qui a organisé une journée de sensibilisation à Yaoundé.

  • Des ressources didactiques adaptées à l’âge et neutres en terme de genre.

La prise en compte de ces exigences va permettre aux professionnels de la craie de dispenser à tous les enfants, une éducation de qualité, fondée sur le dialogue et le respect.

 

La Contribution de l’Unesco et de l’Ong International de l’Éducation

La liberté des enseignants a profondément été soumise à rude épreuve durant les deux dernières années, dans les régions anglophone, en proie à la crise sécuritaire. Passant outre les menaces et les violences dont ils ont parfois été victimes, Ils ont refusé de plier l’échine et de reculer devant la terreur que leur ont imposé les terroristes. Au péril de leur vie et malgré de faibles moyens financiers, les enseignants recrutés et affectés dans ces zones ont fait face à l’hydre terroriste, en achevant les programmes. Un sens de responsabilité qui a permis aux enfants de prendre part aux examens officiels et de passer en classe supérieure.

La manifestation de cette volonté, a amené l’Unesco et l’ong International Éducation, à tendre la main au gouvernement camerounais, afin que soit entre autres pris en compte:

  • La rétrocession des logements d’enseignants aux collectivités territoriales avec une indemnité de logement à tous les enseignants

  • Le renforcent de l’offre en infrastructures scolaires et universitaires, pour que les enfants ne reçoivent plus leur instruction dans des salles de classe sous paillote aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale

  • L’amélioration de la qualité de l’enseignement à travers la dotation de budgets conséquents pour accompagner l’encadrement de proximité et de qualité, à travers la mise en oeuvre d’innovations pédagogiques comme les pédagogies inclusive, l’enseignement en situation d’urgence …

  • La maîtrise de la gestion des ressources humaines ainsi que la répartition du personnel sur le territoire pour éviter le déficit d’enseignants qualifiés en zone rurale.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 Le directeur général des élections était face à la presse ce 4 octobre, afin de donner les dernières informations relatives à l’organisation du scrutin le 7 octobre prochain. Accompagné de son plus proche collaborateur, Abdoul Karimou, Erik Essousse a apporté des précisions ainsi que des clarifications sur la suite et la fin du processus électoral en cours.

 

Déroulement des Opérations de Vote:

Le fichier électoral a été consolidé et arrêté à 6 617 854 électeurs dont 6 598 553 électeurs répartis dans 24 988 bureaux de vote au niveau national. 19 301 électeurs répartis dans 66 bureaux de vote pour les camerounais établis et résidants à l’étranger. Des statistiques qui pourraient connaître une légère modification opérée par le Centre National de Biométrie Électorale.

Matériel Électoral:

L’organe en charge de l’organisation des élections a acquis, conçu et produit des matériels et documents électoraux nécessaires au fonctionnement des bureaux de vote. Les kits électoraux ont été acheminés dans les 360 antennes communales d’élections Cameroon, ainsi que dans les postes consulaires abritant les bureaux de vote.
Erik Essousse a tenu à donner plus de précisions sur la constitution des Kits et des préliminaires aux opérations de vote.

L’on retrouve dans chaque bureau, deux listes électorales. Une pour affichage et une autre pour émargement. On a également une urne, un isoloir, des scellés, un sac poubelle, un tampon encreur avec encre indélébile, un dateur, des stylos va bille, une calculatrice, une lampe, les bulletins de vote de chaque candidat en compétition. Une copie de la décision organisant le bureau de vote, les procès verbaux, les feuilles de pointage, les fournitures de bureau.
Par ailleurs, pour assurer la conduite des Opérations de Vote, chaque bureau est composé d’un président qui est une personnalité indépendante, designée par le représentant de chacun des 9 candidats et d’un représentant de l’administration. 11 personnes vont donc constituer la commission locale de vote. Elles vont siéger comme membre à part entière et par conséquent, acteur et comptable du déroulement ainsi que du dépouillement du scrutin.

 

Les Formalités de vote:

C’est à partir de 8h, que les électeurs sont invités à exercer leur devoir citoyen. Le président du bureau de vote ouvre l’urne pour permettre à tous les membres présents, les observateurs nationaux et internationaux accrédités, de constater qu’elle est scellée.
Après identification, Le votant prend un bulletin de chaque candidat ainsi qu’une enveloppe. Le vote se fait dans le secret pour éviter toute influence.

 

Le comportement du citoyen électeur:

Nul ne peut voter s’il n’est inscrit sur une liste électorale. Si au contraire, le nom y figure, le citoyen pourra prendre part au processus, même s’il n’est plus en possession de sa carte d’électeur. La loi lui permet, d’utiliser sa carte nationale d’identité. Les cartes distribuées en 2012 restent valables.
La délocalisation administrative concerne uniquement les bureaux de vote situés dans les casernes militaires de même que ceux qui étaient à l’intérieur des chefferies. Ces derniers ont été affectés dans les lieux publiques, aménagés à proximité immédiate des anciens sites.
S’agissant des électeurs délocalisés, un transfert a été fait pour ceux qui en ont éprouvé le besoin, dans les bureaux de vote de leur localité d’accueil.


Le rôle du scrutateur et celui du mandataire d’un candidat:

Le scrutateur est un électeur inscrit dans le bureau de vote. Choisi par le président de la commission locale au moment du dépouillement. Il ne siège pas dans le bureau et ne signe pas le procès verbal de dépouillement. Aucun exemplaire n’est mis à sa disposition.
Le mandataire quant à lui est désigné pour représenter un candidat dans un arrondissement. On peut en compter trois qui ont libre accès dans tous les bureaux. Même s’ils ne signent aucun procès verbal, ils ont la liberté de présenter à la commission locale de vote, des observations sur le déroulement du scrutin. Ces dernières sont consignées dans le procès verbal.

 

Le dépouillement du scrutin

Le président réorganise la salle et choisi quatre scrutateurs dont il porte les noms sur le procès verbal de dépouillement. Il prépare les feuilles de pointage, descelle l’urne et, sous le regard des membres de la commission locale, il consigne les données dans les procès verbaux.

 

Proclamation des résultats

L’antenne communale d’élections Cameroon dispose de 48 heures pour transmettre tous les procès verbaux, issus des commissions locales des votes de la commune. Il faut 72 heures de plus, pour acheminer à la commission nationale du recensement général des votes, qui siège au conseil constitutionnel. C’est cette instance qui proclame les résultats du scrutin, 15 jours après, sur la base du procès verbal des travaux de la commission nationale de recensement général des votes après avoir vidé tout le contentieux.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Thomas Dissake espère encore retrouver son épouse Me Dissake, portée disparue depuis le 21 octobre 2018.

Il n’a pas cessé de chercher son épouse le notaire Dorette Dissake. S’étant rendu sur le lieu du drame le jour de l’accident sans voir sa dépouille et même dans les morgues, Thomas Dissake reste persuadé que celle-ci se trouve quelque part. «Est-ce que les autorités sont claires ? Parce que rien ne justifie l’enterrement de certaines vistimes à Eséka. Quelqu’un a-t-il volé un corps ou y a-t-il eu une sorte d’enlèvement ? L’égnime est là», déclare l’homme éploré. Comme il n’a jamais cessé de le dire. Thomas Dissake Kwa ne peut pas aller de l’avant sans savoir ce qu’il en est de sa femme. Est-elle décédée, a-t-elle perdu la mémoire, a-t-elle été enlevée ? Il ne dispose d’aucun fait pour faire foi à une seule de ces hypothèses. «J’accepterai la mort de mon épouse le jour où j’aurais vu sa dépouille», ajoute-t-il. Dans le but de poursuivre avec ses recherches, Thomas Dissake a créé un forum électronique baptisé «Disparus d’Eséka». Dans ledit forum il appelle les membres à les aider dans les recherches des personnes disparues.

Il faut dire que depuis le mois d’octobre 2016 où l’accident qui a couté la vie à près de 80 morts et fait plus de 500 blessés s’est produit, Thomas Dissake multiplie des actions pour pousser le gouvernement à continuer avec les recherches de son épouse. Par voie de correspondance il a eu à saisir Paul Biya le Président de la république. «J’ai l’honneur de revenir auprès de votre haute autorité en tant que la seule personne dont l’intérêt pour la disparition de mon épouse née Enangue Njoh Dorette, peut permettre de savoir le sort qui est le sien depuis sa disparition dans la catastrophe ferroviaire survenue le 21 octobre 2016, à Eséka dans le Nyong et Kelle», peut-on lire dans la correspondance qui date du 4 septembre 2017. Au mois de février 2017, il avait déjà écrit à Didier Vandenbon le Directeur général de la Camrail à cette époque. Il a eu une entrevue avec Philemon Yang le Premier ministre. Il a même fini par saisir Yves Ledrian le Ministre des Affaires étrangères de la France ayant au préalable, touché Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun.

Thomas Dissake a souhaité que le Ministre français des Affaires étrangères intervienne pour que le groupe Bolloré fasse la lumière sur la disparition de son épouse. «Agissant en mon nom personnel, au nom de toute la famille, j’ai l’honneur de vous saisir pour les faits suivants: le 21 octobre 2016 est survenue au Cameroun la plus grande catastrophe ferroviaire de son histoire. J’ai saisi les autorités au plus haut niveau pour qu’on la retrouve vivante ou morte, nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse satisfaisante», a-t-il écrit à Yves Ledrian. Alors que des familles comme celles de Thomas Dissake continuent d’attendre des nouvelles de leurs proches portés disparus, l’Etat du Cameroun a entrepris d’indemniser des ayants droit. La cérémonie y relative a eu lieu le 3 octobre 2018. Une dotation de 215 millions de FCFA a été mise à la disposition de 64 personnes.

Liliane N.

Le candidat au scrutin du 7 octobre 2018 du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, est engagé avec le rappeur Valsero, pour la sécurisation des résultats des urnes.

Depuis qu’ils ont matérialisé et officialisé leur alliance, Maurice Kamto et Valsero leader du mouvement «les enfants de la révolution» sont en ordre de bataille. Dans la plupart des meetings aujourd’hui organisés par le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le rappeur engagé auteur de «Lettre au Président» répond toujours à l’appel. Il écume désormais les plateaux télévisés pour convier la population à plébisciter Kamto, qui pour lui, est celui qui est capable de gérer le pays après l’élection présidentielle. Ce dernier a en commun avec le tireur de penalty, une même préoccupation: protéger à tout prix le vote des camerounais le 7 octobre 2018. C’est cette préoccupation qui justifie l’accord signé le samedi 1er septembre 2018 à Yaoundé.

La question de la sécurisation des votes est devenue récurrente dans cette élection présidentielle. Au MRC, on redoute des cas de fraude qui pourraient nuire au couronnement de Maurice Kamto. Interviewé par Radio France internationale (RFI) Kamto n’y est pas allé d’une main molle. Il a pointé du doigt le parti politique au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). «La fraude est dans l’ADN du RDPC. Et il faudrait un miracle pour qu’ils s’en défassent», a-t-il déclaré.

Sans s’arrêter qu’aux accusations, le candidat du MRC, a indiqué qu’en cas de ce qu’il qualifie de «fraude», il y a des actions qui vont être posées par ses concitoyens. «Mais tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sachent qu’ils trouveront les Camerounais en face d’eux parce que plus que jamais, notre peuple est mobilisé. Donc les Camerounais seront là, ils vont aller voter, ils vont surveiller le vote, ils vont le défendre si nécessaire. En ce qui concerne les coupures d’internet, oui c’est une perspective qu’il ne faut pas écarter. On a vu les coupures d’internet dans la zone anglophone. Pourquoi ne seraient-ils pas tentés de le faire à l’occasion de la prochaine élection ? Mais on sera là d’une manière ou d’une autre. Nous nous assurerons que nous avons des résultats sortis des urnes», a-t-il déclaré.

Pour revenir à Valsero, rappelons que celui-ci en date du 20 septembre 2018, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle, il a invité les jeunes à se porter volontaire pour surveiller leur vote. «Le 7 octobre prochain, quel que soit les résultats, nous serons comptables soit parce que nous n’avons pas voté, soit parce que nous avons mal voté, soit encore parce que nous n’avons pas surveillé nos votes», a-t-il déclaré.

Grégoire Owona le vice-président de la Commission nationale de la campagne du RDPC pense qu’en brandissant ces histoires de fraude et en menaçant d’aller dans les rues, certains candidats de l’opposition ne veulent pas seulement accepter le moment venu la victoire de Paul Biya. «Dommage que certains ayant fait du «Paul Biya doit partir» leur unique ambition électorale et appréhendant le rejet de leurs promesses fallacieuses par la grande majorité des électeurs veuillent user de violence en promettant la descente dans la rue en cas de défaite. Ils devraient encore y réfléchir et j’espère que l’Etat prendra tout simplement ses responsabilités pour préserver et consolider nos acquis républicains», déclare-t-il dans l’édition du 4 octobre 2018.

Liliane N.

Aminatou Ahidjo explique de nouveau son soutien à Paul Biya. La fille de l’ancien président de la République du Cameroun Ahmadou Ahidjo s’est exprimée le 3 octobre 2018 sur la CRTV-Télé.
La benjamine du premier chef de l’Etat camerounais a indiqué qu’elle tenait à aider un homme qu’elle considère comme son parent. Et aussi parce qu’il a selon elle le profil idéal pour diriger le pays pendant les sept prochaines années.
« Je le considère comme mon père. C’est la première raison pour laquelle je le soutiens. Face à une élection présidentielle, je ne peux pas le laisser sans le soutenir. Et puis c’est un visionnaire qui a une vision pour le Cameroun, qui a des projets pour le Cameroun, qui a toujours défendu le Cameroun, qui a toujours travaillé pour le Cameroun. Face à lui je ne vois pas quel candidat peut porter les espérances des Camerounais ».   

Elle déclare parlant de la campagne qu’elle bat pour le compte de son champion, qu’il suffit d’expliquer aux populations ce que Biya va faire pour eux et « le message passe ». Aminatou Ahidjo invite les autres Camerounais à voter pour Paul Biya. Pour elle, ce sera une façon d’aider le président de la République sortant à réussir son projet pour le pays.

 

« La solitude d’un chef d’Etat face à des échéances comme celle-là, ses responsabilités, son travail, le poids de la charge. C’est pour cela que je comprends le président de la République. Je sais que c’est très difficile de gouverner pendant des années un pays. Et il faut que les Camerounais le comprennent et donc qu’on le lui rende aujourd’hui ».

Dans la foulée Madame Ahidjo appelle les femmes et les jeunes à être présents sur le plan politique, à résister face aux attaques.  Elle veut une jeunesse responsable, qui ose, qui va de l’avant et présente Paul Biya comme « notre guide pour les générations futures ».  

Le candidat à la présidentielle du 7 octobre est arrivé ce jeudi 04 octobre dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord et a réuni près d’un millier de partisan au cours d’un meeting.

C’est sous un soleil de plomb que le candidat aux prochaines élections présidentielle du 07 octobre à atterrit dans la région de l’Extrême-Nord. Après la ville de Mokolo dans le département du Mayo Tsanaga, le plus jeune candidat à l’élection de cette année à prit la route de Maroua où il est arrivé autour des 14 heures. Des milliers de personnes acquises à sa cause l’attendaient de pied ferme. 

Au cours de ce meeting, le candidat du parti UNIVERS a fait de nombreuses promesses aux populations de la région. Des promesses qu’il entend tenir s’il est élu au soir du 07 Octobre.

Après le meeting à la place des fêtes de la ville de Maroua, une caravane motorisée l’a suivie pour un tour dans la ville avant de reprendre la route de Garoua dans la région du Nord.

Entreprises à l’arrêt et chômage grandissant en régions anglophones, sous-développement chronique dans le Nord attaqué par Boko Haram: au Cameroun, qui élira dimanche son nouveau président, les différentes crises ont frappé de plein fouet l’économie nationale.

Dans les deux régions anglophones victimes d’un conflit armé et où vit 20% de la population camerounaise, le cacao et le café sont deux produits phares: 45% du cacao produit au Cameroun l’est au Sud-Ouest, et 75% du café arabica camerounais vient du Nord-Ouest, selon le patronat camerounais, le Gicam.

 
Mais, dans un rapport diffusé mi-septembre, le Gicam estime que les recettes d’exportation de ces deux denrées ont chuté de 20% à cause du conflit.

La production de cacao et de café pâtit de “l’insécurité et des déplacements de populations (qui) sont préjudiciables aux activités agricoles et à l’entretien des plantations”.

Les combats sont devenus quotidiens dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où, depuis fin 2017, les séparatistes anglophones se réclamant d’un Etat indépendant ont pris les armes contre Yaoundé.

 

 
Ceux-ci ciblent particulièrement les symboles de l’Etat, mais aussi les entreprises francophones et étrangères qu’ils estiment être des soutiens du pouvoir central. Ils ont plusieurs fois appelé au boycott de ces entreprises.
 
Au moins une dizaine de chefs d’entreprise et salariés travaillant en zone anglophone ont été enlevés depuis fin 2017. D’autres ont été tués.

Conséquence première, les entreprises présentes dans la zone ont pour la plupart mis la clé sous la porte. Selon l’ONG Human is Right (basée à Buea, capitale régionale du Sud-Ouest), cette crise a abouti à une hausse de 70% du taux de chômage dans le secteur de l’agriculture de cette région.

 
La Cameroon Development Corporation (CDC, public), fleuron de l’économie camerounaise et un des principaux employeurs du pays, a ainsi dû ralentir l’activité en zone anglophone: sur 29 sites de production, seulement 7 sont encore totalement opérationnels, selon le Gicam.

Exactions sur ses employés, usines vandalisées, maisons d’employés incendiées, véhicules de transport volés… Pour le patronat camerounais, cette crise pourrait être “la goutte d’eau de trop” pour la CDC et d’autres entreprises tournées vers l’exportation, qui subissent déjà les effets du contexte économique national.

– “Conséquences sur le long terme” –

“Tout est fermé, les écoles, les entreprises. C’est une ville sans vie”, explique un habitant de Buea à l’AFP, alors que la ville était auparavant un des poumons économiques de la région et du pays.

L’armée et les séparatistes s’y sont affrontés début septembre, dans les faubourgs. Des coups de feu y sont entendus chaque jour jusqu’aux portes de l’Université, principal lieu de connaissance du Cameroun anglophone.

 

“Cette crise va avoir des conséquences sur le long terme”, se désole un travailleur humanitaire.

Dans son rapport, le Gicam note que la couverture réseau est “fortement perturbée” dans tout le Cameroun anglophone: si les pylônes n’ont pas été détruits par les séparatistes, leur accès est impossible pour l’entretien.

Dans une zone déjà très rurale, il n’y “a plus d’accès au monde extérieur”, note l’habitant de Buea: “c’est dramatique pour l’économie et pour le futur des populations, elles sont déplacées, les entreprises sont fermées, les combats sont là, comment voir le futur?”

Dans le Sud-Ouest, 246.000 personnes ont fui leur domicile et 25.000 ont quitté le Cameroun vers le Nigeria, selon l’ONU. Aucun bilan statistique n’est disponible pour le Nord-Ouest.

– “Pauvreté aggravée” –

Dans la région de l’Extrême-Nord, cible depuis 2014 des assauts répétés des jihadistes de Boko Haram, l’impact économique est différent: au contraire des régions anglophones dynamiques et historiquement créatrices d’emploi, l’Extrême-Nord se caractérise par un retard de développement criant.

Et les attaques jihadistes ont “aggravé” le niveau de précarité de cette région, déjà la plus démunie du pays.

“J’avais mon champ à Djakana, mais j’ai dû fuir à cause de Boko Haram”, indique Ali, aujourd’hui déplacé à Mora, une ville de la région.

“Avant l’arrivée de Boko Haram, l’Extrême-Nord était déjà la région la plus pauvre du Cameroun”, estime le centre d’analyse International Crisis Group (ICG) ajoutant que “le conflit a aggravé cette situation”.

Pour un haut gradé de l’appareil sécuritaire à Mora, il “va falloir reconstruire, c’est le grand chantier désormais”.

A Maroua samedi, le président Paul Biya, candidat à un septième mandat dimanche, a réitéré cette volonté de reconstruire en promettant des grands projets pour la région.

Parmi ceux-ci, la mise en place de la ligne de chemin de fer vers le Tchad, l’exploration pétrolière, ou encore le retour du tourisme qui s’était évanoui avec l’arrivée des jihadistes du groupe nigérian.

Horreur et consternation dans l’arrondissement de Douala 4ieme. Victor Edzeng, un sexagénaire, est accusé d’avoir successivement abusé de ses 4 filles respectivement âgées de 20 ans, de 16 ans, 7 ans et de 04 ans ces dernières années.

Il a été mis aux arrêts à la brigade de gendarmerie de Bonendale dans l’arrondissement de Douala 4ieme, suite aux accusations de viol de sa première fille âgée de 20 ans.

Une aînée désemparée et excédée qui aurait subi les assauts du présumé violeur depuis la pré-adolescente, selon ses dires, en croyant ainsi protéger ses cadettes. Ayant découvert que ses petites sœurs de 16 ans, 7 ans et de 04 ans vivaient également ce drame, elle est sortie de son mutisme.

Toutes les 4 ont été conduites à l’hôpital de District de Bonassama pour y subir des examens et prélèvements effectués par le corps médical. Ces tests ont révélés qu’elles sont toutes atteintes du VIH/Sida et ont continuellement des rapports intimes.

Quand à Victor Edzeng, le chef de famille incriminé, il nie les faits qui lui sont reprochés. L’épouse de ce dernier est dans l’abattement et inconsolable d’avoir méconnu cette situation qui fait froid dans le dos alors qu’elle se serait déroulée sous le toit familial.

En attendant les résultats de l’enquête qui se poursuit, Victor Edzeng est gardé à vue à la brigade de gendarmerie de Bonendale.

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Sunday, 05 June 2022 11:01