Ils participent à l’opération baptisée «Bertoua ville propre».
Depuis le lundi 1er octobre 2018, 400 jeunes issus des Communes de Bertoua 1er et Bertoua 2ème assurent le service de ramassage des ordures ménagères dans cette ville de la région de l’Est. Par semaine, ils reçoivent pour ce travail la somme de 30 000 FCFA. Il a été mis à leur disposition entre autres des pelles, des brouettes, des brosses, des râteaux, des bottes, des gangs, des caches nez. Ils vont ainsi travailler durant un mois. Et à la fin de cette période, les meilleurs de chaque groupe seront retenus pour travailler dans les quartiers. Ceux-ci poursuivront ce service en tant qu’agent d’appui des Communes suscitées.
L’opération «Bertoua ville propre» a reçu l’onction du patron de la région de l’Est, le gouverneur Grégoire Mvongo qui a présidé la cérémonie de lancement officiel qui a eu lieu lundi dernier. L’opération est en fait une action conjointe des Communes de Bertoua 1er, Bertoua 2ème et de la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM). Elle vise à lutter efficacement contre l’insalubrité qui gagne la ville de Bertoua. S’exprimant au sujet de cette opération, dans le quotidien Le Jour, édition parue le 3 octobre 2018, Me Bembell Dipack Cromwell, le Maire de Bertoua 1er a déclaré ceci «le problème des ordures relève de la Communauté urbaine qui signe des contrats avec l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun qui fait malheureusement face à une tension de trésorerie et ne peut plus assurer ce service. La tutelle a donc demandé aux Communes de s’impliquer dans la collecte et le ramassage des ordures de la ville».
Dans sa posture de chef service de la propreté urbaine à HYSACAM, Me Bale explique «nous n’avons pas assez de camions pour desservir toute la ville de Bertoua, les jeunes doivent donc sortir les déchets des bas-fonds des quartiers pour les endroits plus accessibles par les camions d’HYSACAM pour ramassage». En principe il convient de rappeler que cette tâche revient à HYSACAM qui a signé un contrat avec la Communauté urbaine de Bertoua. Cependant comme on peut l’observer dans d’autres villes du Cameroun comme Douala et Yaoundé, le service de cette entreprise est défaillant. Diverses raisons sont avancées de part et d’autre pour justifier cet état de choses. On parle par exemple des factures non payées par l’Etat à la société, le mauvais plan d’urbanisation des villes camerounaises qui rend difficile l’accès à certains quartiers. A ce qui est suscité, on ajoute le manque de matériel qui fait que cette société peine à remplir efficacement sa mission.
C’est pour toutes ces raisons que les villes croulent le plus souvent sous le poids de leurs ordures. Lesdites ordures prennent majoritairement d’assaut les rues, les marchés et les quartiers des grandes métropoles camerounaises. Avec la menace de l’épidémie de choléra qui s’est déclaré au mois de juillet 2018 dans la région du Nord, les autorités sont en alerte et portées par la lutte contre l’insalubrité.