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La présidente du Cameroon People’s Party (Cpp) invite les camerounais à participer massivement au scrutin de dimanche prochain afin de mettre fin au régime de Biya et éliminer le système qui retient notre pays en otage depuis 58 ans.

Bien que n’étant pas en course pour la présidentielle 2018, Edith Kah Walla a tenu à ne pas passer inaperçue en cette période électorale. A quatre jours du scrutin qu’elle qualifie de «moment clé de notre histoire», la femme politique et candidate à l'élection présidentielle 2011 appelle les camerounais de tous bords à participer au vote sans violence ni discours de  haine.

Pour elle, l’élection de dimanche prochain comporte une dynamique, celle de la transition politique. En y participant, chaque camerounais pourra mettre fin au régime de Biya et éliminer le système qui retient notre pays en otage depuis 58 ans; s'engager dans un processus de réconciliation nationale et de reconstruction.

Notamment, «traiter le problème anglophone et développer le sentiment d'identité nationale assurant à chaque Camerounais de jouir de l'égalité des droits et de l'égalité des chances dans la nation; traiter la question de la guerre pour l'indépendance, son impact sur la vie des citoyens, sur notre histoire politique et de tirer les leçons utiles pour construire notre avenir», estime Kah Walla.

Mais aussi, poursuit-elle, «redéfinir et reconstruire les institutions de l'État afin d'abolir leur conception coloniale et de bâtir des institutions modernes et fonctionnelles adaptées à nos principes et à nos valeurs. Déterminer la forme de l'État qui permettra aux citoyens de notre pays d'affirmer leurs identités infranationales spécifiques et d'assurer la fourniture de biens et services publics de base à la population. Réécrire la constitution et réformer les institutions clés, y compris le système électoral, sur la base du dialogue national et du processus de reconstruction».

Selon la présidente du Cpp, le dynamisme politique observé par les Camerounais ordinaires au cours des dernières semaines fait croire que le Cameroun est plus proche que jamais de cet objectif de transition politique.

«Cette élection se déroule sous une menace extrême de violence. Des groupes armés luttant pour l'indépendance dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont menacé de recourir à la violence. Le gouvernement s'est engagé à organiser des élections dans les régions secouées par la violence.

En outre, nous assistons à un niveau de discours de haine tribale au cours de cette élection comme jamais vu auparavant au Cameroun. En tant que Cameroon People’s Party, nous rappelons à tous les Camerounais que ce pays tout entier nous appartient à tous. Notre richesse réside dans notre diversité ethnique et culturelle.

Nous devons, à tout moment, garder ces éléments fondamentaux à l'esprit et exercer nos droits politiques sans violence ni animosité. La capacité d'accepter et de respecter les différences d'opinions politiques est essentielle pour la nouvelle nation que nous avons déjà commencé à construire», écrit Kah Walla.

Enfin, le Cpp souhaite inciter tous les Camerounais à rester engagés, actifs et déterminés à apporter des changements et une transition politique dans notre pays, au-delà du 7 octobre. Car, «il ne suffit pas de voter, nous devons nous appuyer sur la dynamique créée ces dernières semaines pour poursuivre l'action politique en vue d’obtenir la transition politique».

Otric N.

Des artistes camerounais ont commencé à partager des photos d'eux-mêmes avec une pancarte qu'ils tiennent dans leurs mains où il est écrit: 

"Nous avons besoin de la paix",
"La paix nourrit, la guerre consume",

"La paix et l'amour sont les deux bases solides auxquelles nous devons nous confier",
"La paix réunie, la guerre sépare" 

Ils espèrent convaincre la population de cesser les violences et d'annuler toutes futures violences prévues, avant ou après l'élection présidentielle de 2018 
Les élections commenceront le dimanche 7 octobre et déjà plusieurs des candidats, opposant le chef de l'État Paul Biya, ont prévu un vague de violence s'ils ne sont pas proclamé victorieux.

Voici les photos des artistes en question avec leurs pancartes à la main:

  

  

  

Le village de Mbinjong a reçu hier la visite des soldats du Bataillon d'Intervention Rapide et ils ne sont pas venus les mains vides.En effet le B.I.R. ne cesse de donner aux plus démunies, et cette fois-ci c'est ce petit village dans le département de la Manyu dans la région du Sud-Ouest que les soldats ont apporté de l'aide à ces villageois qui depuis des mois, subissent les violences et menaces sécessionnistes.

Les témoignages sont très émouvants avec des villageois très émus et surtout reconnaissant de cette preuve de patriotisme que le B.I.R. démontrent tous les jours.

Les photos prises sont saisissantes:

  

 

 

 

 

Intitulé du poste : Journaliste

 

  • Intitulé du poste : Journaliste
  • Nom de l'entreprise : Agence Cameroun Presse
  • Type d'offre : Contrat a duré indéterminé
  • Durée du contrat :Indéterminé
  • Pays : Cameroun – représentation dans les 10 provinces

Description du poste :
Au sein de la rédaction d’ACP – le magazine de l’actualité camerounaise, vous participerez activement à l’activité éditoriale du site média : production d’articles, d’interviews ou de reportages, et veille globale sur l’actualité camerounaise.

Profil du candidat :
Votre orthographe est irréprochable, vous avez envie d’apprendre, vous êtes curieux (se) de nature, et vous êtes force de proposition.
Vous êtes intéressé(e) par la politique, la culture, le sport et tout autre sujet d’actualité.
Vous avez une bonne plume et de solides notions d’anglais.

Comment postuler ?
Bien vouloir soumettre votre dossier d’application à l’adresse email suivante : 
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
N.B : Votre dossier devra contenir un CV précisant la ville dans laquelle vous résidez, une lettre de motivation et un article récemment rédiger sur un sujet d’actualité de votre choix minimum 500 mots.

C’est ce qui justifie l’appel d’offres international lancé par Electricity development corporation (EDC), l’entreprise qui s’occupe de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité.

En fait EDC recherche des prestataires pour les études, la fourniture, les travaux de montage et raccordement de 65 100 branchements. Pour ceux des prestataires qui voudront compétir, ils doivent déposer leur dossier au siège de l’entreprise dirigée Théodore Nsangou par le 4 décembre 2018.

Rappelons que ledit appel a déjà été lancé une première fois en mars 2016. Il est divisé en trois lots. Le premier de ces lots compte 23 100 branchements dans les régions du Centre et du Sud. Le second contient 33 300 branchements dans les régions du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le dernier lot comporte 8700 branchements dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord.

Ces travaux seront financés par le Fonds africain de développement du Groupe de la Banque africain de développement. Ledit financement s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement et d’extension des réseaux électriques de transport et de distribution.

Instrument stratégique de l’Etat pour le développement du secteur de l’électricité, EDC assure la conservation du patrimoine public dans le secteur. EDC a également en charge la construction et l’exploitation des ouvrages de régularisation des eaux de bassins, et notamment du barrage de Lom Pangar, ainsi que l’exploitation directe des barrages réservoir du pays, conformément aux contrats de concession existant entre l’Etat et les différents opérateurs.

Le volet financier des activités de EDC se consacre à la promotion des investissements, ainsi qu’à la prise et au suivi de participations dans les entreprises opérant dans la production, le transport, la distribution, la vente, l’importation et l’exportation de l’électricité. Société de service public, EDC peut intervenir directement à titre transitoire, comme opérateur ou exploitant, dans le but d’assurer la continuité du service public en cas de défaillance d’un opérateur ou d’un exploitant, ou en attendant la désignation de celui-ci. EDC conduit et participe à des études de toute nature, destinées à la mise en valeur des ressources énergétiques du pays.  

Bon à savoir, au cours de la décennie 2005-2015, le taux d’accès des populations camerounaises au service public de l’électricité est passé de 46 à 53,7%, en progression de 7,7% seulement, révèle la Banque africaine de développement (BAD) dans son dernier rapport pays sur le Cameroun.

Cette statistique s’explique par le ralentissement des investissements dans le secteur de l’électricité jusqu’en 2012, période d’ailleurs caractérisée par les désagréments vécus par la population camerounaise connectée au réseau électrique, du fait des délestages récurrents.

A en croire les prévisions de la BAD, également contenues dans le rapport sus-mentionné, ces infrastructures énergétiques nouvelles permettront, au cours de l’année 2018, d’améliorer l’accès à l’électricité pour 2,7 millions de personnes.

Dans l'intervalle, Actis, le fonds d’investissements britannique qui contrôle les actifs d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité, revendique, depuis son arrivée dans le secteur de l’électricité au Cameroun (en 2014), la connexion au réseau électrique national de plus de 2 millions de nouveaux consommateurs.

Otric N.

C’est ainsi que de nombreux acteurs de la scène politique et de la société civile, ont qualifié l’arrivée du président candidat Paul Biya à Buéa, en cette période qui marque un tournant important pour le devenir du vivre ensemble de tous

La place de l’indépendance au quartier Buéa Town a connu un coup de neuf. La tribune Présidentielle et les alentours ont été badigeonné de blanc et tout semblait fin prêt pour accueillir le Président Paul Biya pour son deuxième meeting après le lancement de Maroua.

A la dernière minute pourtant, la pression s’est relâchée au sein du staff administratif. Seules, les délégations de militants et sympathisants du rassemblement démocratique du peuple camerounais sont restés sur place. Ceux ci s’étaient rendus en masse à Buéa, une semaine auparavant. l’on avait alors connu, un phénomène différent de celui que l’on vit depuis que le corps électoral a été convoqué. Lorsque des familles entières avaient tout abandonné derrière elles, pour fuir le regain de violence instauré par les terroristes, qui entendaient célébrer le “ premier anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la zone anglophone”. Ils comptaient également maintenir un état de sièges, jusqu’au jour du vote. Même les sous préfets affectés de ce côté ont été installés en toute discrétion.

En dehors des membres du parti des flammes, les forces de défenses et de sécurité ont rallié le chef lieu de la région du Sud Ouest. Leur présence massive avait pour objectif de dissuader toute idée d’attaques même si le bruit des armes ne s’est pas tu. Leur présence était d’autant plus visible qu’un couvre-feu de 48 heures a été instauré dans les deux régions considérées comme des bastions des attaques criminelles perpétrées par les terroristes depuis deux ans.

Candidat pour un 7ème Septennat

La candidature du président national du rassemblement démocratique du peuple camerounais a suscité de vives émotions au sein de la population. Et dans les deux régions en crise, pendant que certains appellent à un retour au calme, d’autres entendent manœuvrer afin que cessent 36 années de gabegie, de corruption, d’impunité … Les choix opérés par le gouvernement actuel n’ont pas toujours contribué au développement de tous. Le système éducatif, l’accès au soin de santé de qualité, l’équité dans la distribution des richesses naturelles et bien d’autres n’ont pas tenu les promesses faites lors de la campagne présidentielle de 2011.

On peut citer ces exemples et bien d’autres encore, pour justifier la soif de changement qui habite les camerounais de tout âge; mais nul ne peut taire, personne ne peut oublier la sagesse, le sens diplomatique dont a fait montre le Président de la République dans la résolution du problème de la péninsule de Bakassi. Objet d’un contentieux avec le Nigeria voisin. Paul Biya avait choisi la voix du dialogue à celle des armes. Sa position, face aux attaques terroristes de boko haram, qui continuent de faire des victimes a interpellé plus d’un. Dans les régions du Nord et du Sud Ouest, il a surpris ceux qui ont tout mis en oeuvre afin de rendre le Cameroun ingouvernable, en refusant de donner l’ordre de tirer sur ses compatriotes. Considéré comme laxiste, lâche, impuissant, ses décisions, jusqu’à cette date, ont néanmoins permis de conserver la paix au Cameroun ainsi qu’ avec les pays voisins.

 

La Promotion de la Non Violence

Il apparaît au regard de ce qui précède, que la présence ou non du Président candidat dans le chef lieu de la région du Sud Ouest en cette période n’aurait pas dû être ressentie par une partie de la population comme un defi, un mépris, un manque de considération. Sa présence à lui, de même que celles des autres candidats qui, à cause de la crise sécuritaire, évitent d’y organiser des meetings, des campagnes de porte à porte qui auraient pu inciter les uns et les autres à faire le choix de leur avenir, de même que celui de leur progéniture.

Quelques heures après la célébration de la journée internationale de la non violence à laquelle le Cameroun a adhéré, ce qui aurait dû être essentiel pour chaque citoyen, nonobstant le rang social, ce sont les notions d’humanisme, de compassion, de réconciliation, d’amour, de fraternité et de justice sociale. Parce qu’au delà des sentiments qu’on peut avoir pour un individu, ce qui est au dessus de toute considération, et qui ne demande l’appartenance à aucune chapelle politique, c’est l’amour pour cette terre. C’est le Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Rappeur engagé, cinéaste de renom et musicien d’envergure mondiale, quel que soit leur chapelle, les artistes dressent le profil du bon candidat en fonction de leurs attentes.

Pas une semaine ne passe sans qu’un artiste ne se prononce sur l’élection présidentielle de cette année. Sur la toile, par des conférences de presse, les hommes des arts dévoilent les noms des candidats à qui ils donneront leur voix le 7 octobre 2018. Le plus récent à l’avoir fait, c’est le cinéaste Jean-Pierre Bekolo. Des neufs candidats à cette élection, c’est à Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qu’il accorde son soutien. La raison étant que Kamto est le seul à avoir signer le «Pacte culturel» rédigé en 10 points. En regardant donc les intérêts des artistes, Bekolo appelle les hommes de la culture à soutenir le candidat du MRC. «Nous sommes des cinéastes, nous sommes dans la culture, nous voulons que la situation dans ce secteur change. Quoi de mieux qu’un contrat pour obtenir l’assurance que le candidat va respecter ses engagements? Maurice Kamto a accepté ce principe et s’est engagé en signant», déclare-t-il.

Jean-Pierre Bekolo fait savoir que même si le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) acceptait les conditions formulées dans le «Pacte culturel», il ne lui aurait pas apporté son soutien. «Le mépris que vivent les artistes dans ce pays est révoltant. Ils sont réduits à attendre le «farotage», à faire la manche! Pourtant leur contribution pour notre pays est plus importante que celle de ceux qui sortent de l’Enam. Maurice Kamto vient de signer le pacte culturel que nous proposons aux candidats depuis 2011. Il est le premier et le seul. Nous sommes à moins d’une semaine de l’élection présidentielle, notre choix est fait, ce sera Kamto», ajoute-t-il.

Dans sa posture de rappeur engagé Valsero a lui aussi décidé de voter Maurice Kamto. Du fait de son programme politique l’artiste pense qu’il est capable de diriger le Cameroun. Surprise pour ceux qui pensaient qu’en étant jeune il jetterait son dévolu parmi Cabral Libii, Serge Espoir Matomba et Franklin Ndifor. «Je ne pourrai pas voter pour quelqu’un parce qu’il est jeune. Et ce facteur est gênant parce qu’il y a trois jeunes pour cette Présidentielle. On a plutôt besoin de quelqu’un qui pense jeune. Qui peut apporter des innovations, projections et développement à un pays. Et pour cela nous devons rester froid et lucide…Ils sont de bonnes personnes. Leurs projets sont magnifiques. Mais parmi eux qui est capable d’assurer le service après-vente ? Je n’arrête pas de regarder dans leur entourage. Il n’y a que des lacunes. La solidité de l’appareil est capitale. La faiblesse de chacune de leur équipe me fait douter. Il faut des hommes mais pas un pour porter un projet», explique Valsero.

Richard Bona bassiste international ne demande qu’une seule chose dans cette Présidentielle: c’est de voir Akere Muna, Cabral Libii, Maurice Kamto et Joshua Osih coaliser leurs efforts. Il a invité ces quatre candidats à mettre de côté leurs divergences. Il a précisé que c’est une simple proposition qu’il fait. C’est un appel de cœur. «Votre dévouement, vision et leadership à chacun de vous sont exemplaires. Vous seuls (leaders d’opposition) pouvez à ce jour libérer ce peuple à l’agonie… Il s’en souviendra et vous sera à jamais reconnaissant…Please take a closer look at this, put your differences aside, and cast a UNITED front work for the people…And get rid of this looming cloud of destruction that is taking place in Cameroon…COALITION stills Possible», écrit l’artiste qui pense que de cette façon, il y aura changement au sommet de l’Etat.

Si on s’en tient au fait qu’il était aux côtés d’Akere Muna à sa dernière conférence de presse, il ne serait pas faux de dire que l’artiste Longue Longue va voter le candidat du Front populaire pour le développement. D’ailleurs il a appelé ses concitoyens à accorder leur suffrage au fils de feu Solomon Tandeng Muna.

Liliane N.

La majorité des analystes sportifs pensent qu’elle a lieu d’être.

Depuis son accession à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), le malgache Ahmad Ahmad n’a cessé de donner des sueurs froides aux autorités camerounaises. Ces sorties médiatiques sur la capacité du pays de Samuel Eto’o à organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2019 ont toujours poussé à des questionnements. Certains camerounais rencontrés dans la rue ont laissé entendre que cela serait dû au fait que l’organisation de la CAN 2017 avait été retirée à son pays par le Camerounais Hayatou à l’époque où il tenait encore les rênes de la CAF. Pinon Omgba analyste sportif fait une lecture différente des déclarations d’Ahmad Ahmad. Rappelons qu’il y a juste quelques jours où il indiquait que ce sera en novembre 2018 que le Cameroun sera fixé.

«La Coupe d’Afrique des Nations est la compétition phare de la CAF. De ce point de vue, cette instance doit s’assurer de toutes les garanties pour avoir une belle fête. En Amérique du Sud et en Europe, il y aura des compétitions à la même période. Pour la Confédération africaine de football, il est important que la compétition organisée au Cameroun soit une réussite. C’est donc légitime de voir la CAF maintenir la pression sur le Cameroun. Ahmad Ahmad aurait dû effectuer une visite au Cameroun depuis longtemps», déclare-t-il.

Sur l’arrivée le 2octobre 2018 du président de la CAF au Cameroun, Pinon Omgba pense qu’elle aussi était légitime et on est dans l’ordre des choses. «Vous ne pouvez pas organiser une fête quelque part et ne pas y faire un tour pour toucher du doigt l’état des préparatifs. Nous avons observé qu’il a parcouru l’Afrique. A chaque fois qu’il se trouvait dans un pays voisin, il nous envoyait des messages. Je suis de ceux qui pensaient qu’il était important qu’il vienne au Cameroun. Maintenant qu’il est venu, je crois que les discours qu’il tient en dehors du Cameroun seront différents quand il va voir les efforts qui sont déployés sur le terrain. Ahmad est venu conseiller le Cameroun et nous rappeler que si nous ne nous montrons pas à la hauteur, il sera capable de nous retirer l’organisation de cette compétition», ajoute-t-il.

Eloundou Kisito un autre analyste sportif souligne que cette pression démontre que le président de la CAF veut réussir sa CAN à 24 équipes. Aussi il précise que la décision du retrait revient non pas à Ahmad Ahmad tout seul mais au Comité exécutif de l’instance. «Ahmad peut arriver en tant que président de la CAF mais il n’a pas grand-chose à modifier par rapport à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations. Vu l’évolution des travaux, il est question de croire que nous serons à jour. Ce qui devrait préoccuper davantage la CAF c’est le volet sécuritaire. On est un peu déçu de savoir que c’est le rapport des camerounais encore qui essaie d’alimenter certaines polémiques sur la base des fausses informations au sujet du risque que court notre pays par rapport à la question sécuritaire. C’est ce genre d’arguments qui font en sorte que le CAF soit un peu dubitative», explique-t-il.

Liliane N.

L’existence de la fraude est un concept avéré pendant les élections “ démocratiques” au Cameroun. Or, l’exaltation de certains militants et sympathisants laisse croire que les résultats des urnes pourraient susciter des actions violentes

Les derniers scrutins ont systématiquement fait l’objet d’un contentieux. Les camerounais, las de connaître les résultats avant la proclamation par l’organe en charge de le faire, ont manifesté un désamour de la chose électorale. Tout porte à croire que les mécanismes étaient volontairement mis en place afin d’accorder la victoire à un seul parti politique.

Or, c’est à tout autre chose que l’on a assisté depuis le début de la campagne en cours. La mobilisation que l’on vit à l’intérieur, comme à l’extérieur du pays, l’engouement enregistré laissent croire que le peuple dans son ensemble est résolu à prendre son destin en main. Ceci est d’autant plus perceptible que ceux qui avaient refusé de s’inscrire sur les listes électorales démontrent qu’ils le regrettent.

La campagne va prendre fin dans quelques heures et, près de 7000 électeurs seront appelés à exercer leur devoir citoyen. Pendant deux semaines, les différents candidats ont fait vibrer le Cameroun, à travers des meetings riches en sons et en couleurs. Les échanges sur les plateaux télé et radio pleins de rebondissements, suscitaient des commentaires très animés qui parfois faisaient naître de vives discussions dans les rues, tant en milieu urbain qu’en milieu rural.

Les militants, les sympathisants, de même que ceux qui se disent neutres mais se font passer pour des spécialistes de la chose politique se retrouvent aujourd’hui encore, dans les réseaux sociaux: tweeter, messenger, Watsapp, facebook et bien d’autres pour défendre ceux qui d’après eux, ont apporté un zeste de fraîcheur, de renouveau pendant cette période électorale.

Trois noms sortent du lot: Cabral Libï Li Ngué Ngué, Maurice Kamto et le président sortant Paul Biya.

L’on assiste à des mobilisations ethnotribales,comme principal facteur d’adhésion des uns et des autres et, l’on se pose la question de savoir si ces positions pourront modifier significativement les résultats à l’issue du vote.

A cet argument, certains intègrent l’alphabétisation qui peut parfois apparaître comme un facteur discriminant pour les électeurs.

25 mille bureaux de vote ont été recensés sur l’ensemble du territoire national et, à quelques heures de la clôture de cette campagne, les candidats, en dehors des derniers meetings, veulent relever le défi de leur présence effective à travers les représentants de leur parti politique respectif. Les scrutateurs formés, sont résolus à défendre chacune des voix qui sera attribuée à leur champion.

Les candidats disposent ils des moyens nécessaires pour encadrer leurs représentants? Ces deux semaines ont elles étaient suffisantes pour toucher l’électorat dans les campagnes les plus profondes, là où nul ne connait Internet, messenger, facebook…

Les positions tribalistes et regionalistes qui ressortent des discussions dans les réseaux sociaux et dans la rue ont déjà donné les tendances et parfois aussi les résultats. Chacun a déterminé la victoire de son champion.

Mais, parce qu’au soir du 7 octobre, il y’aura un seul président, la désillusion profonde laisse craindre des contestations radicales. La passion actuelle perceptible dans chaque camp, fait croire que les uns et les autres seront intransigeants, en mettant la raison de côté. Le sabotage des résultats, surtout qu’il va falloir attendre quinze jours pour connaître le nom de celui qui va présider à la destinée du Cameroun durant les prochaines années, est à prévoir. Les témoignages des personnes ayant requis l’anonymat mais qui ont été contacté afin de donner leurs voix dans les coins les plus reculés de l’Ouest Cameroun, du Nord, du Littoral et du Centre, en échange de l’argent ne contribuent pas à apaiser les tensions déjà vives.

Tous ces facteurs peuvent conduire à une insurrection, qui risquent trouver un écho à la crise sécuritaire qui se vit dans les régions du Nord et du Sud Ouest. D’autant plus que certains candidats ont promis que si les résultats ne sont pas en leur faveur, ils entendent mettre ce pays à feu et à sang.

D’autres ont créé des applications afin de permettre aux électeurs de surveiller leur vote, sans nécessairement avoir besoin d’une connexion Internet. Chacun veut avoir la quintessence de ce que diront les procès verbaux à La fin de la journée du 7 octobre.

La présence des observateurs nationaux et internationaux est un atout dont veut disposer Cabral Libï Li Ngué Ngué, Maurice Kamto et Paul Biya pour défendre la légitimité de sa victoire. Or, la grande majorité de la population, déjà meurtrie par les différentes crises socio sécuritaires, ne veut pas en sus vivre l’exemple de la Côte d’Ivoire.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

 

 

Etienne Sonkin est persuadé que le candidat investi par son parti politique peut être le vainqueur au soir du 7 octobre 2018.

En conférence de presse organisée il y a de cela quelques semaines, l’ex-Sénateur du Social democratic front (SDF) Etienne Sonkin a été clair sur les évènements qui pourraient avoir lieu au lendemain du scrutin de l’élection présidentielle, dans le cas où les résultats des urnes leur sont défavorables. Si Joshua Osih n’est pas proclamé vainqueur, c’est dans la rue qu’auront lieu les protestations. De ce fait il préfère mettre en garde quant à «une potentielle manœuvre de détournement des résultats par l’unique candidat en face qu’est Paul Biya». Etienne Sonkin ne s’est pas arrêté qu’aux avertissements, il a déclaré que l’envergure de la protestation sera semblable à celle qui a cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«La victoire de Joshua Osih n’est pas celle d’un individu. C’est la victoire d’un peuple. Si la victoire d’un peuple est volée, c’est le peuple qui doit réagir. Il y aura mouvement terroriste si on nous vole notre victoire. Et autant que vous le voyez en zone anglophone, les camerounais à l’unanimité vont se révolter pour revendiquer leur cause. Que le peuple se révolte pour revendiquer sa victoire. On n’aura pas besoin de qui que ce soit parce que ne l’oubliez jamais, l’élu Président de la république n’est qu’un employé du peuple. Et si le peuple recrute son employé qui va apporter tous les changements dont il a besoin pour son mieux être et qu’un voleur, un agresseur vient à agresser cet employé, c’est tout le peuple qui va se soulever pour combattre l’ennemi commun», rapportait notre confrère Le Jour dans une de ses éditions.

A titre de rappel dans l’optique d’éviter la supercherie et de protéger leur vote, le parti politique créé par Ni John Fru Ndi, a lancé un appel de recrutement de 400 volontaires précisément dans les 33 unités administratives de la région de l’Est. Sur la motivation ayant conduit à la mise en place de cette mesure de recrutement, André Tiazé le président régional du parti a affirmé que dans cette partie du pays, la formation politique a été victime de la fraude électorale lors des précédentes élections présidentielles.

Au cours d’une réunion tenue avec les responsables locaux du SDF à l’Est, le parti a indiqué que la fraude électorale, dont il a été victime s’est traduite par la pratique d’achat de leurs bulletins de vote par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, la formation politique au pouvoir. «Le parti au pouvoir à l’habitude d’acheter à vil prix les bulletins auprès des électeurs affamés. C’est un véritable frein à la démocratie», a ajouté André Tiazé.

«Il s’agit d’une élection présidentielle et le candidat sera élu sur la base de son programme, sa personnalité et ses capacités personnelles. A ce titre le travail qui est à faire concerne tout le monde. Puisque c’est de l’avenir du pays dont il est question. Tous ceux qui veulent le changement peuvent accompagner le candidat Osih. Ils ne sont pas obligés d’être les militants du parti», a indiqué l’un des mandataires du SDF dans les colonnes du quotidien Le Jour.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01