Le candidat au scrutin du 7 octobre 2018 du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, est engagé avec le rappeur Valsero, pour la sécurisation des résultats des urnes.
Depuis qu’ils ont matérialisé et officialisé leur alliance, Maurice Kamto et Valsero leader du mouvement «les enfants de la révolution» sont en ordre de bataille. Dans la plupart des meetings aujourd’hui organisés par le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le rappeur engagé auteur de «Lettre au Président» répond toujours à l’appel. Il écume désormais les plateaux télévisés pour convier la population à plébisciter Kamto, qui pour lui, est celui qui est capable de gérer le pays après l’élection présidentielle. Ce dernier a en commun avec le tireur de penalty, une même préoccupation: protéger à tout prix le vote des camerounais le 7 octobre 2018. C’est cette préoccupation qui justifie l’accord signé le samedi 1er septembre 2018 à Yaoundé.
La question de la sécurisation des votes est devenue récurrente dans cette élection présidentielle. Au MRC, on redoute des cas de fraude qui pourraient nuire au couronnement de Maurice Kamto. Interviewé par Radio France internationale (RFI) Kamto n’y est pas allé d’une main molle. Il a pointé du doigt le parti politique au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). «La fraude est dans l’ADN du RDPC. Et il faudrait un miracle pour qu’ils s’en défassent», a-t-il déclaré.
Sans s’arrêter qu’aux accusations, le candidat du MRC, a indiqué qu’en cas de ce qu’il qualifie de «fraude», il y a des actions qui vont être posées par ses concitoyens. «Mais tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sachent qu’ils trouveront les Camerounais en face d’eux parce que plus que jamais, notre peuple est mobilisé. Donc les Camerounais seront là, ils vont aller voter, ils vont surveiller le vote, ils vont le défendre si nécessaire. En ce qui concerne les coupures d’internet, oui c’est une perspective qu’il ne faut pas écarter. On a vu les coupures d’internet dans la zone anglophone. Pourquoi ne seraient-ils pas tentés de le faire à l’occasion de la prochaine élection ? Mais on sera là d’une manière ou d’une autre. Nous nous assurerons que nous avons des résultats sortis des urnes», a-t-il déclaré.
Pour revenir à Valsero, rappelons que celui-ci en date du 20 septembre 2018, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle, il a invité les jeunes à se porter volontaire pour surveiller leur vote. «Le 7 octobre prochain, quel que soit les résultats, nous serons comptables soit parce que nous n’avons pas voté, soit parce que nous avons mal voté, soit encore parce que nous n’avons pas surveillé nos votes», a-t-il déclaré.
Grégoire Owona le vice-président de la Commission nationale de la campagne du RDPC pense qu’en brandissant ces histoires de fraude et en menaçant d’aller dans les rues, certains candidats de l’opposition ne veulent pas seulement accepter le moment venu la victoire de Paul Biya. «Dommage que certains ayant fait du «Paul Biya doit partir» leur unique ambition électorale et appréhendant le rejet de leurs promesses fallacieuses par la grande majorité des électeurs veuillent user de violence en promettant la descente dans la rue en cas de défaite. Ils devraient encore y réfléchir et j’espère que l’Etat prendra tout simplement ses responsabilités pour préserver et consolider nos acquis républicains», déclare-t-il dans l’édition du 4 octobre 2018.
Liliane N.