Une conférence débat a été organisée à l’Institut des Relations Internationales dans le but de rendre public, les premiers résultats des études menées par des chercheurs allemands au niveau du parc national de Lobéké.
La méthodologie du travail, l’État des lieux de la participation locales et résultats préliminaires, les perspectives ont marqué les temps forts de la présentation faite par l’équipe conduite par Lambini Cosmas, membre du Centre pour le Développement Rural, devant un parterre de personnalités parmi lesquelles le président du conseil d’administration de la Fondation Tri – National de la Sangha, Les représentants des ambassadeurs de la République Centrafricaine, du Congo Brazzaville et de la République Fédérale d’Allemagne…
La démonstration des chercheurs était basée sur quelques questions posées aux acteurs rencontrés sur le site:
Qu’est ce qu’on peut concrètement faire en matière de gestion durable du parc?
Quelles sont les principales différences d’intérêt, ou même de conflits principaux?
Quel est le potentiel d’amélioration?
Quelles mesures supplémentaires seraient nécessaires?
Quelle est l’estimation des coûts et du besoin en temps pour ces mesures supplémentaires?
En détail, il est question de présenter et d’évaluer la situation des populations locales, sur la base de leur perception des restrictions par l’aire protégée, comparativement à l’évaluation faite par les autres parties prenantes – Mener des enquêtes sur le comportement, les activités de la population ou des parties prenantes, qui vont à l’encontre de la protection durable de la biodiversité. En identifier les raisons, analyser l’efficacité des instruments, interventions et actions appliqués le cas échéant – Faire une approche de gestion de l’aire protégée qui sera soumise à une analyse de points faibles à partir de l’évaluation des points de vue conceptuel et pratique.
Contexte
L’Afrique est le continent qui compte la plus grande biodiversité, même si on déplore la disparition des espèces, à cause notamment de la surexploitation, de la dégradation et de la destruction des habitats ainsi que des changements climatiques qui aggravent ces processus.
Avec la gestion participative, on s’efforce généralement de parvenir à une situation qui profite non seulement à la communauté nationale, ou au niveau mondial, mais génère aussi à la population locale, à moyen ou long terme plus d’avantages que d’inconvénients.
L’objectif principal du travail accompli sur le terrain, par l’équipe du Centre pour le Développement Rural à Berlin, sur le thème: La participation des populations locales à l’aménagement des aires protégées: État des lieux et perspectives au Parc National de Lobéké vise à élaborer dès 2019, des propositions concrètes pour une meilleure prise en compte des intérêts de la population, de même que ceux des groupes autochtones dans les projets des aires protégées.
Ce parc est principalement constitué de forêt équatoriale et fait partie du bassin du Congo. Il est situé à l’extrême Sud – Est du Cameroun et couvre une superficie de 267 854 hectares. Il s’inscrit dans le cadre de l’initiative de conservation transfrontalière, connu sous le nom de Tri – National de la Sangha.