L’annonce a été le 21 février à Yaoundé au cours d’une conférence tenue au sein du campus du Centre d'excellence technologique Paul Biya, à Yaoundé.
Le Cameroun vient de se munir d’une arme lourde dans sa stratégie de lutte contre le déficit énergétique. Il s’agit de la formation en énergie solaire. Celle-ci se fera désormais à l’Institut africain d’informatique (IAI), Centre d'excellence technologique Paul Biya. L’information a été dévoilée jeudi au cours d’une conférence de presse qu’a donnée Eric Gatterer, le représentant Blue Power Tech, l’entreprise israélienne mandataire du projet.
« L’énergie solaire est encore gratuite pour le moment, donc sachons en tirer profit et vulgariser ce système dans tout le pays », a indiqué l’entrepreneur israélien. « L’objectif est de pouvoir donner aux apprenants des capacités à développer eux-mêmes le produit et surtout à développer les systèmes d’information, afin que tous puissent effectivement installer, chacun dans son village, un système solaire, voire banaliser les systèmes… », a-t-il précisé.
Et Armand Claude Abanda de renchérir : « Ce partenariat va permettre à l’IAI-Cameroun de résoudre le problème du manque d’énergie électrique dans les diverses localités du pays dans lesquelles l’institut est appelé à former des populations, dans le cadre du projet un Million de jeunes, d’enfants et de femmes à l’horizon 2035 (MIJEF 2035) ».
Ouverte à tous les jeunes Camerounais, la formation pilote débutera en mars prochain à Yaoundé. Selon le représentant-résidant de l’IAI, Armand Claude Abanda, il s’agit de l’application des recommandations du discours du chef de l’Etat du 31 décembre 2018 au cours duquel il invitait ses compatriotes à se lancer dans les énergies renouvelables.
L’objectif est de former 3.000 Camerounais en trois ans, à savoir 1000 par an et 100 par région. Les bénéficiaires de cette formation qui iront parfaire leurs connaissances en Israël pourront donc intervenir dans l’installation, la programmation et la maintenance de ces panneaux solaires. Mais surtout, le développement des applications.
Concrètement, il ne s’agira pas de panneaux installés sur des poteaux emprunts de poussière et difficiles à nettoyer. Ces panneaux seront installés sur des mini-centrales qui permettront de faciliter leur entretien et leur maintenance
Une nouvelle accueillie avec enthousiasme par les étudiants de l’IAI. « Le projet nous met au cœur du dispositif et du partenariat. Désormais, la création d’emploi et des entreprises dans le domaine de l’énergie ne se fera plus sans nous », a déclaré Jiongang Thibaut, président du comité des étudiants.
Otric N.