C’est à cette décision que le Collège de Surveillance multilatérale de l’institution sous – régionale est parvenu, à l’issue de la 36ème session ordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, dont les travaux se sont déroulé les 11 et 12 Mars dans la capitale économique du Cameroun.
Dans un premier temps, le rapport intérimaire de surveillance sur les perspectives 2019 - 2020, a présenté l’évaluation de la situation économique et financière de la sous région. Ensuite, les experts ont dressé l’état de conformité en 2018 en droite ligne des nouveaux critères et convergences de la Cemac, en passant par un regard panoramique de l’état des relations entre les pays membres, ainsi que celui des institutions financières internationales.
Le rapport intérimaire de surveillance 2019 - 2020 s’est également intéressé aux mesures de redressement déjà prises, de même qu’à celles qui vont faire l’objet d’un suivi particulier, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes des Etats avec le Fond Monétaire International. Les participants, n’ont pas manqué d’évoquer les mesures de politique régionale, destinées au soutien les programmes envisagés par les Etats membres.
A l’entame des assises, Fatima Haram Acyl, vice présidente de la Commission de la Cemac avait annoncé les couleurs : « Notre sous – région a renoué avec la croissance en 2018, après deux années consécutives de récession. Les perspectives pour 2019 – 2020 sont, dans leur ensemble, globalement favorables ».
Pour plus de précision, elle ajoute que « ces bons résultats sont rendus possibles grâce aux réformes entreprises par les Etats membres entre autres, au niveau régional dans le cadre du Pref – Cemac, un programme qui met en cohésion, les différents programmes.
Les défis
Ils sont nombreux, ces défis qui doivent être relevés, si les gouvernements des pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, veulent voir les résultats probants de l’atteinte d’une croissance durable et inclusive. Des objectifs qui cadrent avec la réduction de la pauvreté, la création des emplois…
Les assises de Douala n’ont pas manqué de soulever les questions économiques, caractérisées par le secteur pétrolier qui subit des fluctuations des cours internationaux. Cela n’est pas suffisant, le regrette Fatima Haram Acyl qui, revient sur les autres aspects qui d’après elle, plombe les ambitions de ces Etats : « Nous avons en outre un climat des affaires peu attractif, un secteur secondaire peu diversifié et, un secteur primaire très peu mécanisé… ».
La rencontre de la ville économique du Cameroun s’est déroulée dans un contexte que les participants, n’ont pas manqué de relever, à l’instar de l’environnement macro – économique 2018, marqué par la poursuite de la consolidation budgétaire dans tous les Etats membres.
En plus, ils ont noté une hausse significative de la production pétrolière qui a été enregistrée au Congo ainsi qu’au Tchad. De même qu’une nette amélioration des termes de l’échange, sous fond de persistance de tensions sécuritaires dans le bassin du Lac Tchad et en Centrafrique, sans oublier la crise sécuritaire qui, depuis longtemps, touche et fait des victimes dans les régions du Nord et Sud Ouest Cameroun.