Le gouvernement du Cameroun a créé en 2001 et 2005 les parcs nationaux de Lobeke, Boumba-Bek et Nki dans la région de L'Est. Le décret de création de ces aires protégées prévoyait déjà la négociation d'accords entre les services de conservation et les populations riveraines. « Comme vous le savez certainement, ces parcs nationaux sont parmi les plus emblématiques du système des aires protégées au Cameroun, car ils couvrent un massif forestier avoisinant 765.471 ha.» indique le Minfof Jules Doret Ndongo. Selon lui, ce grand massif renferme une importante biodiversité aussi faunique que floristique ainsi qu'un potentiel éco touristique d'envergure. L'autre particularité de ce massif réside sur l'hétérogénéité de ses populations riveraines et de leurs cultures.
En effet, les droits des communautés sont effectivement pris en compte; et ces communautés participent pleinement au processus d'aménagement de ces aires protégées comme cela est préconisé par leurs décrets de création. Ce faisant, l'association Sanguia Baka Buma'a Kpode riveraine aux parcs nationaux de Boumba-Bek, de Lobeke et une partie de Nki ont répondu de fort belle manière à une haute interpellation du chef de l'État Paul Biya qui disait « (...) nos concitoyens souhaitent participer davantage à la gestion de leurs affaires, notamment au niveau locale ».
Après le classement en parcs nationaux de Lobeke et Boumba Bek, les communautés Bakas ont sollicité de jouir pleinement de leurs droits ancestraux. C'est pourquoi, avec l'appui des organisations de la société civile, elles ont entrepris dès 2006 des démarches en vue de nouer une collaboration formelle avec les services de conservation des deux parcs nationaux. L'objectif poursuivi était alors de faciliter leur accès au sein des parcs, pour leur permettre de mener à bien leurs activités traditionnelles, et d'obtenir une meilleure prise en compte de leurs spécificités dans le processus d'aménagement desdits parcs nationaux.
Pour cela, ces communautés ont procédé successivement, à la réalisation des études des cartes des espaces ressources des Bakas ; à leurs formations et autres sessions de concertations et de négociations avec les administrations locales. Toutes ces initiatives ont abouti en août 2018, à l'adoption de 02 projets de protocoles d'accord entre les communautés Bakas et les services de conservation des parcs nationaux de Lobeke et Boumba Bek.
Selon Michel N. Ndodjié, « tous ces documents a été soumis au Minfof. Ce dernier a dépêché une mission de vérification sur le terrain. Le rapport de ladite mission fait état du rôle fondamental de la communauté Baka dans l'aménagement et la gestion durable de ces aires protégées. Il indique également que certains membres de ladite communauté sont employés dans ces aires » indique-t-il.
L'organisation d'une cérémonie solennelle de signature de cet instrument juridique de collaboration à Bertoua, présidée par le Minfof Jules Doret Ndongo en présence du ministre des affaires sociales et le représentant du Minepded est un signal fort du gouvernement à l'endroit des partenaires. Parmi lesquels (WWF) pour son double rôle dans l'encadrement de cette population Baka et de facilitateur du processus qui aboutit ce jour. Le ministre Jules Doret Ndongo a exhorté l'ensemble des parties prenantes, notamment les administrations publiques et les autres concernés à jouer pleinement son rôle, en vue d'assurer plein succès à la mise en œuvre de ce mémorandum d'entente.
Bossis Ebo'o
« Doumaintang, jeune unité administrative créée en 1992 par décret présidentiel du chef de l'État Paul Biya, est réputée pour son hospitalité légendaire. Logée au cœur de la forêt équatoriale peuplée de nombreux essences fauniques et végétales, (...) Doumaintang est en passe de devenir l'une des meilleures destinations touristique au Cameroun » présente Charles Mbola Ndjas, maire de la commune de Doumaintang. L'implantation des centrales solaires dans l'arrondissement, notamment au centre urbain de Doumaintang et à Ngomdouma déjà fonctionnelles, et la construction en-cours de celle de Nkongsimbang. C'est grâce à ses attentions du gouvernement que cet arrondissement perdu autrefois au milieu d'une gigantesque forêt connaît aujourd'hui une véritable métamorphose pour épouser les allures d'une ville futuriste.
Selon les populations de l'arrondissement, depuis l'avènement de ces infrastructures, Doumaintang est définitivement rentré de plein pied dans la modernité. « on oublie progressivement la lampe tempête, la bougie ou la flamme du feu de bois qui jadis ont colonisé les mœurs, pour désormais s'éclairer à la réglette ou à l'ampoule ». Manifeste Yves Djenabia élites intérieur. Cette nouvelle technologie est non seulement venue bousculer les mentalités, améliorer le mode de vie, mais surtout booster l'économie locale. Grâce à ces centrales solaires, le commerce fonctionne à merveille et l'on peut dorénavant conserver les aliments et médicaments.
Au plan scolaire, la réussite suit. « Nos enfants ont déjà la latitude d'étudier et de s'informer au même titre que leurs frères et sœurs d'autres localités du pays » indique Ange Michel Angouing, élite de l'arrondissement.
L'arrondissement de Doumaintang, dans le département du Haut Nyong à L'Est, s'est sentît honoré du fait qu'il a été choisi parmi les pionniers devant savourer les bienfaits de cette avancée technologique. Une joie incommensurable pour l'élite Firmin Bakabe « nous prions le ministre Gaston Eloundou Essomba d'aller transmettre au chef de l'État toute notre profonde gratitude et notre indéfectible attachement à la politique des grandes opportunités dont-il est le promoteur. En le plébiscitant à plus de 99% lors de l'élection présidentielle du 07 octobre dernier, l'arrondissement de Doumaintang a ainsi occupé le premier rang au niveau régional à L'Est des suffrages valablement exprimés en faveur de notre candidat Paul Biya ; nos populations ont manifesté par là leur totale adhésion à sa politique gouvernementale ». Dixit le président du comité de développement.
Malgré cette énorme avancée, l'électricité continue toujours cependant d'être perçue comme un luxe pour certaines populations qui ne bénéficie pas encore de la couverture de ce type de centrales. « Plusieurs ménages broient encore du noir. Il faut parfois parcourir de longues distances pour goûter aux délices de cette ressource. À défaut d'attendre l'organisation surplace d'une cérémonie, ou qu'un particulier mette son groupe électrogène en marche pour espérer charger son téléphone portable... », a déploré le magistrat municipal Charles Mbola Ndjas à l'endroit du Minée. Face au responsable de l'eau et de l'énergie, les populations riveraines ont fait part de leurs difficultés en matière de ravitaillement en eau courante. Une véritable denrée rare dans l'arrondissement de Doumaintang. Car en dehors de quelques particuliers, certaines populations continuent de se ravitailler dans les cours d'eau au péril de leur propre vie. Une situation qui est à l'origine de nombreuses maladies hydriques dont elles souffre au quotidien.
Actuellement les populations de l'arrondissement sollicitent l'installation des services techniques surplace afin de pallier aux nombreux problèmes liés à la maintenance des équipements. Pour cela, la commune a prié le ministre de l'eau et de l'énergie d'examiner la possibilité de lui faire bénéficier des retombés financiers issus de l'exploitation de cette énergie.
Avant de prendre congé des populations de l'arrondissement de Doumaintang le vendredi 15 mars 2019, le ministre de l'eau et de l'énergie, Gaston Eloundou Essomba a offert trois réfrigérateurs aux centres de santé intégré de l'arrondissement ; 250 empoules économiques ; un important don en matériel didactique pour les établissements scolaires de la localité.
Bossis Ebo'o, à Doumaintang
« E-banktresor » est le nom de baptême qui a été attribué à la version électronique de la banque du trésor public de Côte d’Ivoire. Il s’agit d’une application en ligne qui permet à tout client (particuliers, entreprises, groupements associatifs et structures publiques) de consulter, en tout lieu et en tout temps, les mouvements et le solde de son compte bancaire.
Par ailleurs, E-banktresor va permettre aux clients, à partir d’internet et quel que soit le support utilisé, d’avoir accès à leur compte tout en effectuant des opérations telles que la demande de relevé de compte, l’édition du relevé de compte, la consultation des mouvements effectués sur une période, la demande de statistiques de fonctionnement du compte, la demande de chéquier, la demande d’ouverture de compte et la demande de fermeture de compte. Mais à moyen terme, le client pourra également émettre des ordres de virement.
Le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique (Dgtcp) a rappelé les défis institutionnel et opérationnel de cette innovation. Jacques Konan Assahoré explique que le Trésor public s’est doté d’un Plan stratégique de développement 2016-2020 dont l’un des axes majeurs est l’accélération de la modernisation des outils et méthodes de gestion. Cette dynamique se manifeste à travers notamment le thème de l’année 2019 au trésor, à savoir : « La digitalisation des procédures ». Il se décline suivant le triptyque : digitalisation des méthodes de travail -digitalisation des moyens d’encaissement- digitalisation des moyens de paiement.
Au plan opérationnel, cet outil vient apporter une résistance à l’environnement fortement concurrentiel du secteur bancaire selon le Dgtcp : «E-banktresor, outil futuriste, vient répondre à une attente, voire une exigence des bailleurs de fonds : celle de pouvoir consulter leurs comptes en temps réel et en tout lieu. Plus généralement, la kyrielle d’opérations bancaires que ce produit permet à la clientèle d’effectuer à partir d’internet et quel que soit le support utilisé (ordinateur, téléphone portable, etc.), en fait un outil aux avantages inestimables ».
A travers cette solution numérique, la banque des dépôts du Trésor Public en Côte d’Ivoire répond à une exigence de ses clients, qui éprouvent de plus en plus le besoin d’avoir accès quotidiennement aux mouvements et soldes de leurs comptes. Ce projet, initié par la Banque du Trésor Public, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la mobilisation de l’épargne nationale et de l’optimisation des ressources intérieures, en vue du financement du budget de l’Etat.
Nicole Ricci Minyem
« Ils ont attaqué un bus traversant la ville et tué trois personnes à l'intérieur. Ils ont maîtrisé quelques soldats et dévalisé une banque avant de l'incendier », selon le témoignage de Saleh Abbare, un habitant de Michika. Il a ajouté que « La banque avait déjà été attaquée par Boko Haram et avait été récemment rénovée ».
Selon un autre résident, Daniel Bature, les jihadistes ont été chassés par l'arrivée de renforts de troupes depuis Gulak, le quartier général du district voisin : « Les terroristes ont été chassés et se sont dirigés vers Lassa et la forêt de Sambisa », dans l'Etat de Borno.
Cette action des adeptes du Boko Haram qui s’attaquent aussi bien aux populations civiles qu’aux forces de l’ordre déployées sur le front de la guerre qu’ils ont instauré dans les pays de la sous région, n’est pas nouvelle. A leur actif, la destruction de plusieurs villages, ainsi que des maisons et autres édifices, le vol des cheptels de bœufs, le kidnapping et la demande de rançon…Les victimes se recrutent dans de nombreux pays, parmi lesquels, le Cameroun.
Le conflit initié par Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria a fait plus de 27.000 morts et 1,8 millions de déplacés. Au Cameroun, les djihadistes seraient entrés depuis la ville nigériane de Gamboru, même s’ils ont été chassés par une offensive aérienne et terrestre lancée par le Nigeria et le Tchad au cours des derniers jours.
Les actes de la secte terroriste, se sont pratiquement fait ressentir dans la partie septentrionale du pays, et, ils sont des centaines, qui ont concentré leurs crimes, dans la ville de Fotokol, où ils ont incendié des églises et des mosquées en plus d’abattre les jeunes qui refusaient de joindre leurs rangs pour combattre les forces camerounaises.
Les victimes qui continuent de faire couler des larmes amères à cause des pertes subies, n’ont pas oublié, comme l’atteste Myriam, commerçante à Fotokol : « Que ce soit ici à l’extrême nord du pays, aux confins du Tchad et du Nigeria voisins, n’a rien changé à notre train-train quotidien, même si paradoxalement, les images de tous les crimes commis par ces terroristes restent omniprésents dans nos esprits. Certains ont certes déposé les armes, après l’appel du Président de lq République, nous essayons juste de leur faire confiance, mais c’est très dur pour nous qui avons perdu des êtres chers… ».
Nicole Ricci Minyem
Mardi matin, c'est via les réseaux sociaux que la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Alors qu'il s’apprêtait à rejoindre ses joueurs dans son véhicule, pour la première séance d'entrainement de la journée, Emmanuel Ndoumbé Bosso est intercepté par des hommes armés qui vont le conduire vers une destination inconnue. Des heures passent, l'angoisse augmente et le kidnapping est confirmé peu de temps après par un communiqué du club.
À la mi-journée, des rumeurs de demande de rançon en échange de sa libération commencent à circuler dans la ville et surtout sur les réseaux sociaux. Son épouse qui réside à Douala, contactée par RFI, dément alors tout contact avec les ravisseurs. « Je ne sais rien de ce qui se passe », a-t-elle confié.
En début de soirée, aussi mystérieusement qu'il a été enlevé, le coach est annoncé de retour. Un communiqué laconique du club employeur d'Emmanuel Ndoumbé Bosso est envoyé aux médias : « Notre entraîneur est libre et de retour à la maison », puis les remerciements d'usage aux hommes et femmes de médias et aux amateurs de football qui se sont mobilisés pour sa libération au grand bonheur et soulagement de sa famille, de son club et de fans de foot. Rien en revanche sur les circonstances de cette issue heureuse, au bout d'une journée où tout le Cameroun a craint le pire pour cet entraîneur de football.
Notons que, Bamenda est la capitale régionale du Nord-Ouest et qui est l'un des épicentres du conflit armé entre séparatistes anglophones et les forces gouvernementales. Cette ville est en proie aux enlèvements et demande de rançon depuis quelques temps. Et certains se terminent souvent dramatiquement. Le coach pour sa part s'en est sorti saint et sauf grâce surement à Dieu et à l’intervention des camerounais.
Entraîneur depuis 08 ans du Yong Sport Academy de Bamenda, Emmanuel Ndoumbé Bosso a remporté la coupe du Cameroun en 2013 avec ce club.
Danielle Ngono Efondo
Les autorités administratives ont procédé à la destruction de ces produits qui, par leur nature ne correspondent à aucune norme et par conséquent représente un danger pour les populations.
C’est un important stock de produits impropres à la consommation et de la contrebande qui vient d’être détruit à Garoua par les autorités administratives. Constitués de plus de 300 de sacs de farine de format de 50 kilogrammes, de boissons gazeuses, du tabac, du savon, du café entre autres, qui viennent d’être réduits en cendre. Compte tenu du non-respect des normes et qualités en matière de commerce, ces produits ont été saisi par les éléments de la brigade régionale de contrôle et de la répression de fraude de la délégation régionale du commerce pour le Nord.
Pour Monsieur Daïrou, Délégué régional du commerce pour le Nord, « cette opération rentre dans le cadre de la lutte que mène les pouvoirs publics contre la contrebande, la fraude et la contrefaçon. Elle se justifie par le fait depuis un certain temps, l’on assiste à une montée en puissance dans la région du Nord à des activités de vente des produits non homologué, compromettant ainsi la santé des pauvres populations ».
La destruction de ces produits de contrebande s’est déroulée en présence de Monsieur Boukar, représentant du Gouverneur de la région du Nord. Il a profité de la circonstance pour appeler les contrebandiers à renoncer à leur pratique malsaine. Ces contrebandiers ont été invités à s’arrimer à l’objectif de la protection de l’industrie au niveau local et de l’espace économique dans lequel ils opèrent.
L’on se rappelle, il y a de cela à peine deux semaines, des faux produits alimentaires ont été saisis par les éléments de la légion de gendarmerie du Nord. Ce qui avait permis dans la foulée d'interpeller le suspect qui serait spécialisé dans cette activité illicite depuis un certain temps. Les produits fabriqués, selon nos sources seraient fabriqués avec des substances chimiques nocives pour la santé humaine qui ne répondent à aucun contrôle de norme et de qualité au préalable. Même les conditions les plus élémentaires d’hygiène n’étaient pas assurées, selon les mêmes sources.
Ces actions de répression viennent donc indiquer désormais l’impérieuse nécessité de se mettre en ordre de bétail contre la contrebande qui est non seulement un cancer économique mais aussi et surtout un cancer social.
Innocent D.H
Dans une interview diffusée ce 19 mars sur les antennes de Radio France Internationale (RFI), René Sadi, le porte-parole du gouvernement camerounais réagit à la demande de Maurice Kamto, relayée il y a quelques jours lors d’une conférence de Presse à Yaoundé, par son avocat français Me Dupont Moretti, de discuter face à face avec Paul Biya. Lire l’intégralité de l’interview.
Me Dupont Moretti, l’avocat de Maurice Kamto, appelle à la sagesse du pouvoir pour que l’on trouve rapidement une solution pour son client. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Maître Dupont Moretti est sans aucun doute un avocat de renom. Mais nous déplorons la condescendance et les propos tenus par M. Moretti dont la lecture des faits ou alors la version qu’il en a reçue est complètement fausse. Toute chose qui l’amène à s’éloigner du terrain juridique pour embrayer sur des considérations politiques. Les chefs d’accusation et la mise en détention de Maurice Kamto et ses partisans sont clairs et conformes aux lois et règlements du Cameroun. On ne saurait donc les qualifier d’arbitraires ou d’ubuesques, comme l’a affirmé péremptoirement M. Moretti.
Dans son interview sur RFI lundi matin, Me Dupont Moretti prête à son client, Maurice Kamto les mots suivants: «Je souhaite dire un certain nombre de choses au Président Biya ; je ne veux pas mettre de l’huile sur le feu; mais je veux aussi qu’on respecte mes droits».
Ecoutez, nous demandons à M. Moretti qu’il n’est pas venu au Cameroun comme médiateur, qui au demeurant, se défend d’être un donneur de leçon ou un incendiaire, de s’en tenir strictement à la mission qui est la sienne. C’est-à-dire assurer la défense de ses clients devant la justice camerounaise, et non pas de se faire l’écho d’arguments ineptes ou de revendications surréalistes à propos d’une prétendue victoire volée à M. Kamto.
Mais, la demande faite par M. Kamto d’une rencontre avec son ex-adversaire, Paul Biya; n’est-ce pas un geste d’ouverture ?
Le Président Biya ne peut pas être considéré comme étant à mettre sur un même pied d’égalité que M. Kamto. M. Kamto est un citoyen comme tout le monde, je crois qu’il doit aujourd’hui cesser de se considérer comme un alter ego. Je tiens à préciser que M. Kamto et ses partisans sont devant la justice camerounaise pour des faits n’ayant aucun rapport avec leur engagement politique.
Les accusés risquent la peine de mort alors qu’ils n’ont tué personne. Est-ce que cela ne peut pas paraître choquant ?
Les lois sont les lois, et la justice appréciera. Il appartient aux juges camerounais d’apprécier la gravité des faits des uns et des autres et de prendre les sentences que les uns et les autres méritent.
L’Union Européenne par la voix de de Federica Mogherini (Haute représentante) dénonce des mesures disproportionnées à l’encontre de Maurice Kamto et de ses 160 compagnons de détention. Est-ce que tout cela ne nuit pas à l’image de votre pays ?
Maurice Kamto et ses partisans ont été interpellés, non pas pour des faits d’ordre politique, mais pour des faits de droit commun. Ils ont appelé à l’insurrection, ils ont appelé à des manifestations interdites, et vous vous souvenez de la mise à sac des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin qui sont le fait des partisans de M. Maurice Kamto. Nul ne peut nier que ces actes ont été commis à l’appel de M. Maurice Kamto et de ses partisans.
A plusieurs reprises, Maurice Kamto a dénoncé les attaques des ambassades du Cameroun à l’étranger. Côté américain, le sous-Secrétaire américain, M. Tibor Nagy a déclaré qu’il serait sage de libérer Maurice Kamto. N’est-ce pas un avis qui pèse quand-même, celui de votre allié américain ?
Ces affirmations sont des affirmations non fondées. Nous devons tous apprendre des décisions qui seront prises par notre justice qui est une justice indépendante et qui est composée de magistrats expérimentés et aussi, qui ne subit aucune influence de la part des pouvoirs publics.
Est-ce que l’audience que le Président Paul Biya a accordée ce lundi à Tibor Nagy peut faire avancer le dossier Maurice Kamto ?
De ce que je sais de l’audience, ces questions n’ont pas été évoquées. Cette audience s’est déroulée dans de très bonnes conditions. Les propos de circonstance qu’on a pu entendre ces derniers temps, n’ont en aucune façon porté atteinte aux excellentes relations entre les Etats-Unis et le Cameroun. M. Tibor Nagy l’a lui-même déclaré au sortir de l’audience où il a réitéré que les relations entre Yaoundé et Washington sont parfaites. De même, a-t-il ajouté, que les perspectives d’avenir entre nos deux pays iront en se renforçant sur tous les plans, notamment au plan commercial et que nos deux gouvernements vont œuvrer dans ce sens. Enfin, après avoir affirmé l’attachement des Etats-Unis à la stabilité et à l’indivisibilité du Cameroun, il a rendu un vibrant hommage au Président Paul Biya, dont il a apprécié la sagesse et l’intelligence.
Parmi les propos de circonstance, Tibor Nagy a déclaré que la crise anglophone pouvait être surmontée si par exemple les gouverneurs des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest étaient élus par les populations de ces deux régions.
Le processus de décentralisation est en cours. Dans les mois qui viennent certainement, des élections régionales seront organisées et des conseillers régionaux seront élus et les personnalités locales des différentes régions auront des droits accrus pour elles-mêmes assumer leurs responsabilités locales. Mais, M. Nagy a saisi l’occasion pour suggérer au gouvernement camerounais d’organiser des concertations. Nous accédons à ce genre de proposition. Une commission, comme vous le savez, pour faire appel à nos compatriotes égarés a été mise en place et la main leur est tendue. Nous pensons que toutes ces initiatives permettront au Cameroun, dans des délais assez brefs, de rétablir la stabilité, l’ordre et la paix dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le Cameroun prépare la 23e édition du Championnat d'Afrique féminin de basketball (Afrobasket) 2019. Dans le cadre du premier stage préparatoire de la phase qualificative du prochain tournoi, la Fédération camerounaise de basketball (Fecabasket) a convoqué 24 basketteuses, dont onze locales et treize évoluant à l’extérieur.
Cette sélection nationale féminine rentrera en stage le dimanche 14 Avril prochain. Selon la Fecabasket, ce stage interne débouchera sur la compétition prévue au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé du 20 au 26 Avril 2019.
Le Cameroun court toujours après son premier titre continental. Même si les Lionnes Indomptables de basketball n’ont encore décroché aucune médaille en or, elles totalisent une médaille en argent et deux en bronze.
La liste des joueuses convoquées
Poste 1 & 2 : (10)
- MOGOUN RAÏSSA – UNIVERSITE DOUALA
- SERENA WELEDJI – UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA (USA)
- TCHEMELEU JOSIANE – UNIVERSITE DOUALA
- AYANGMA SANDRINE – OVERDOSE YAOUNDE
- KOYENG CELESTINE – AS KEEP THE DREAM YAOUNDE
- NGNAWO MAEVA – NZUI-MANTO BANGANGTE
- ONGBAGNAMEN JULIENNE – OVERDOSE YAOUNDE
- WELEDJI TIA – CALEDONIA PRIDE (ECOSSE)
- MUKOKO BALETA – APLEMONT LE HAVRE BASKET (France)
- ACHIRI HEDRIS FRI – FAP YAOUNDE
Poste 3 : (06)
- EFFA MARGUERITE – UNIVERSITY OF SOUTHERN CALIFORNIA (USA)
- MFOULA MARIE ANGE – TSV 1880 WASSERBURG (ALLEMAGNE)
- YORONDI EMELINE – ONYX YAOUNDE
- PETKE CYNTHIA – TENERIFE BBC (Espagne)
- NYINKEU SABEYA PAOLA – DUNKERQUE (France)
- EWODO MARINA PAULE – UC RIVERSIDE (USA)
Poste 4/5 : (08)
- NGO NDJOCK MONIQUE – ASD BASKET FEMMINILE LE MURA (Italie)
- NGUKOUG CARINE - OVERDOSE YAOUNDE
- ABENKOU ROSE – CAB BRIVE (France)
- MBONG LARISSA – FAP YAOUNDE
- EBOGO AMANDINE – OVERDOSE YAOUNDE
- NJOYA FREDERIQUE – US SINAMARY (GUYANE)
- MBAKOP CYNTHIA ORNELLA – ROANE STATE COMMUNITY COLLEGE (USA)
- DIMITHE LAURA – COMMUNAUTE URBAINE D’ALENCON (France)
Le Dr Mansourou Aremou est arrivé dans la capitale camerounaise ce 19 mars 2019, peu après minuit. « Nous sommes venus donner le top du lancement des préparatifs de la CAN au Cameroun », a-t-il déclaré à sa descente d’avion. Le patron du handball africain est en compagnie de deux collaborateurs, notamment Noël Assemian, chef de Département de sports à la CAHB et Achille Batchi, chef de Plateau de l’instance. Il a été accueilli à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen par le sénateur Raymond Mbita, président de la Fédération Camerounaise de Handball (FECAHAND).
Première journée chargée ce mardi pour les hôtes du Cameroun. Après une séance de travail en milieu de matinée avec les responsables de la FECAHAND, M. Aremou et sa suite auront une audience avec le directeur général de la CRTV, Charles Ndongo. C’est en effet la télévision publique qui va assurer la retransmission des matchs pendant la CAN.
Le président de la CAHB et ses collaborateurs effectueront ensuite une visite des sites devant accueillir la CAN. Il s’agit entre autres du Palais polyvalent des sports de Yaoundé et du gymnase de l’Ecole Supérieure des Travaux Publics. Avant de visiter les hôtels, la délégation de la CAHB aura une audience en fin d’après-midi chez le ministre des Sports et de l’Education Physique, Narcisse Mouelle Kombi.
Pour sa deuxième journée de travail mercredi, le président de la CAHB et le président de la FECAHAND vont procéder à la signature du Protocole d’Accord de la CAN. L’acte sera suivi d’un point de presse avant la rencontre prévue avec les présidents de clubs. La délégation de la CAHB quitte le Cameroun jeudi matin.
Rappelons que le Cameroun est le pays hôte de la 24ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations séniors dames de handball. L’octroi de cette compétition à notre pays s’est fait en décembre 2018, au cours de la dernière grand-messe du handball continental féminin à Brazzaville. Trois mois après, Yaoundé accueille le président de la Confédération Africaine de Handball (CAHB).
Danielle Ngono Efondo
Encore en cours de fabrication, la livraison sera faite dans les prochains mois, après la première acquisition faite en décembre 2018 et qui a été acquise à 380 millions de Fcfa.
La pilotine dont l’arrivée est attendue dans les prochains mois, va permettre, selon Bertrand Ndi, pilote maritime au port autonome de Kribi d’assurer la disponibilité d’un service de transport continu de pilotes à tout moment, à la satisfaction des navigateurs : « Une bonne nouvelle pour les armateurs de navires. Celle qui est en cours d’acquisition est neuve et, elle sera plus longue, plus puissante et, beaucoup plus rapide… ».
L’annonce parue il y’a quelques heures, dans le trimestriel d’information, de communication et de valorisation, une publication de la cellule de communication du Port Autonome de Kribi, laisse entendre que cette deuxième pilotine va apporter une meilleure organisation de la maintenance préventive, même si le coût n’a pas été révélé.
Le bateau-pilote, ou pilotine, est un bateau rapide utilisé pour le transport du pilote à bord des navires qui arrivent ou quittent le port. Il joue un rôle essentiel dans le mouvement des navires. Car pour entrer et sortir d’un port, un navire a l’obligation de faire appel à l’assistance d’un pilote, expert de la zone.
Il faut dire que le port autonome de Kribi a plusieurs ambitions, notamment celle de devenir un port moderne. C’est dans ce cadre que la direction générale a informé il y’a quelques semaines, qu’elle compte ériger un hub logistique jumelé au parc industriel à ses droits. Et ce d’autant plus que les installations portuaires de Kribi regorgent d’énormes atouts et la Supply Chain Management est en constante évolution : « Cette plateforme va accueillir des bases logistiques destinées à couvrir l’Afrique subsaharienne. Elle va capitaliser les effets de synergie créés entre le port et une zone franche logistique via une zone douanière unique et permettre ainsi, une distribution rapide et efficiente vers les consommateurs. Cette entité sera principalement dédiée aux activités logistiques à valeur ajoutée de groupage, de distribution et d’approvisionnement des flux internationaux ».
En outre, ce hub logistique va servir de point de stockage pour la distribution vers d’autres zones ou point francs, ainsi que pour la mise en consommation sur le territoire assujetti des produits n’ayant pas subit de transformation à l’intérieur du parc, en plus de donner aux investisseurs, des avantages fiscaux et douaniers prévus par la loi sur les zones économiques spéciales.
Nicole Ricci Minyem
Seulement, apprendra le ministre Gilbert Dodo Ndoke, qu’accompagnait le secrétaire d’Etat Fuh Calistus Gentry, pour ce projet comme pour d’autres produits que cette agro-industrie en service depuis moins de deux ans commercialise déjà, il se pose un problème d’approvisionnement en matières premières. A en croire Cameroon Tribune, l’usine, pour rester viable et se projeter, a besoin de garanties, de stocks suffisants de matières à transformer.
La même doléance a été émise à l’usine Chococam, toujours dans la zone de Bassa, où le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique et sa délégation se sont ensuite rendus. Ici, l’administrateur directeur général, Ndiaye Mouhamadou, a relevé un « besoin en matières premières à des prix compétitifs », notamment en sucre, cacao et arachide.
A chacun de ces interlocuteurs, le Minmidt a indiqué qu’une concertation est en cours au sein de l’équipe gouvernementale en vue de la mise sur pied d’une plateforme Minmidt-Minader-Mincommerce. Il s’agira d’y remonter toutes les informations relatives aux besoins en approvisionnements des entreprises, afin que des réponses efficaces y soient apportées.
« Signalez vos besoins, et nous allons activer le levier gouvernemental (…) pour une orientation stratégique des filières à encourager », a déclaré le Minmidt. Gabriel Dodo Ndoke a reconnu que « le manque de matière première est un problème », mais relevé qu’une bonne organisation permettrait d’y remédier.
Celle-ci passerait d’abord par une mise en contact formelle avec les producteurs de ces matières premières. « Vous avez des agriculteurs qui ne savent pas où vendre leur production », va-t-il relever, quand, dans le même temps, des industriels manquent de leur matière…
D’autres problèmes ont été signalés au ministre, à Chococam notamment : le coût jugé élevé et la qualité de l’énergie, le besoin d’un nouvel espace pour leurs installations, etc. Le Minmidt a ensuite visité l’usine Cicam, ainsi que l’entreprise Biopharma.
Rappelons que c’est au ministre Gilbert Dodo Ndoke qu’il revient la lourde charge de conduire l’implémentation du Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) du Cameroun. A travers le PDI, le Cameroun songe à devenir « l’Usine de la Nouvelle Afrique Industrielle à l’horizon 2050 ».
Il est prescrit au nouveau ministre le rattrapage du retard de croissance pour le porter à deux chiffres, la reconquête du leadership et la maitrise des chocs structurels ou systémiques. Le Cameroun ambitionne ainsi d’accroître de 24 % contre 13 % actuellement, la contribution du secteur industriel dans la formation de son PIB afin d’atteindre les objectifs d’émergence à l’horizon 2035.
Pour y arriver, certaines filières porteuses ont été ciblées à savoir : l’agro-industrie, l’énergie et le numérique. Un accent particulier sera mis sur la transformation du bois, du coton, des minerais, des hydrocarbures mais également sur la métallurgie, la sidérurgie, la pétrochimie et la chimie.
Otric N.
Le ministère des Finances du Cameroun a achevé les paiements des partenaires ayant la charge de la construction des infrastructures de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) depuis février 2019. Avant le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun par la Confédération africaine de football, la date de livraison des travaux avait été fixée au 31 mars 2019. Malgré ce retrait, le Cameroun a tenu à achever les travaux avant le dit délai. Toutes les mesures ont donc été prises à cet effet par les institutions camerounaises impliquées dans le processus.
Plusieurs raisons sont avancées par ces entrepreneurs pour justifier leurs propos. Voyant l’urgence que le Cameroun a attachée aux projets de la Can, certaines entreprises essaient de saisir l’occasion pour dépouiller l’Etat. Celles-ci prétendent alors que la situation implique des mesures exceptionnelles et brandissent de nouvelles exigences, notamment en ce qui concerne l’importation des matériaux. Avec pour motif des surcoûts, elles demandent à l’Etat de leur signer des avenants, et non pas des moindres. En effet, les réclamations de ces avenants s’élèvent à des dizaines de milliards.
A moins deux semaines de la livraison ces entreprises usent de pression sur l’Etat en ralentissant les travaux. Des menaces d’arrêt total ne manquent pas d’être avancées.
Certains ouvriers revendiquent des mois d’arriérés de salaire. C’est le cas des employés de Prime Potomac dont neuf ont été saisis par les éléments de la gendarmerie vendredi dernier alors qu’ils faisaient un sit-in devant les services du gouverneur de la région du Nord.
Le pessimisme de certains les pousse même à croire que « rien ne sera jamais prêt, au regard de la vitesse des travaux et de tout ce qu’il reste encore à faire dans les chantiers ». Des contrastes qui n’ont pas lieu d’être étant donné que l’Etat a déjà géré tout ce qui était à son niveau et ce, bien avant que le temps ne soit trop proche, surtout que les entreprises n’ignoraient rien de ce qui les attendait.
Elle n’a pas eu lieu la rencontre houleuse que certains envisageaient ou alors appelaient de tous leurs vœux. Bien que rien de substantiel n’ait filtré de cette rencontre entre « le monsieur Afrique » des États-Unis et le Président Paul Biya, selon toute vraisemblance, le ton des échanges était serein et l’atmosphère détendue.
Plus encore, n’aurait pas été au menu des échanges entre Tibor Nagy et Paul Biya, la question des opposants politiques actuellement en détention pour avoir bravé l’autorité de l’Etat et pour lesquels le diplomate américain avait tenu des propos pour le moins inamicaux et empreints de menace à l’encontre du Cameroun sur certains médias étrangers avant sa venue.
Sur Radio France international le 04 mars 2019, mettant en doute les raisons de l’incarcération de ces opposants, il déclarait : « Il serait très sage de libérer Maurice Kamto. »
« Parce que ce, que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par 4 chemins pour le dire » renchérissait-il.
Ces propos avaient alors suscité dans l’opinion camerounaise, une levée de boucliers et un renforcement de la solidarité nationale autour du Président Paul Biya. Cette solidarité, selon ce qu’il nous a semblé, était une invite au président à ne pas céder au « dictat » des États-Unis... Des appels à le huer dès sa descente d’avion avaient même été lancés.
A l’issue de sa rencontre avec Paul Biya ce lundi, c’est un Tibor Nagy aux antipodes de celui qui était attendu qui s’exprimait sur le perron du palais d’Etoudi. Evoquant le ton des échanges qui selon lui était « « franc, direct et honnête » ; rappelant que « les conversations diplomatiques sont confidentielles », celui qui était redevenu diplomate dans le vrai sens du terme, tenait à l’endroit de Paul de Biya, des propos empreints d'amabilité et d’égards à la surprise tous : patriotes camerounais et partisans du chaos confondus.
Si pour les premiers, la surprise fut agréable, pour les seconds en revanche, la déception était à son comble, eux qui voyaient, selon leurs déclarations, l’américain venir sortir Paul Biya d’Etoudi manu militari. Tibor Nagy a dit apprécier la « Sagesse » du président de la République qu’il a qualifié « d’Homme d’Etat Exceptionnel. »
Espérons que son lobbying pour contrer l’influence de la chine comme le pense Joseph Léa Ngoula, spécialiste des questions sécuritaires cité par Jeune Afrique portera des fruits.
Est-ce un appel au secours en rapport avec les soupçons d’ingérence étrangère dans la crise que traverse l’Algérie? Rien n’est moins sûr. En visite à Moscou ce mardi 19 mars, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergei Lavrov, avoir apporté au Président Poutine une lettre d’Abdelaziz Boutéflika.
Hormis cette lettre dont le contenu demeure secret, de nombreux autres points ont été abordés lors de cette conférence de presse conjointe. la création d’un groupe de travail russo-algérien a été évoqué ainsi que la présidentielle en Algérie et les voies de la sortie de crise.
S’agissant de la création d’un groupe de travail russo-algérien, le ministre algérien des Affaires étrangères a annoncé que la Russie et l’Algérie créeront un groupe de travail au niveau des chefs de la diplomatie et leurs adjoints pour discuter de différents sujets, dont « des questions de coordination bilatérale, de coopération et de notre travail dans des forums et plateformes multilatéraux dans l’intérêt du renforcement de la paix et de la sécurité ».
Abordant le sujet de l’élection présidentielle, Ramtane Lamamra a déclaré que l’opposition pourra participer à la gouvernance du pays après la fin du forum national d’unification qui se produira « dans un avenir proche ».
« L'élection présidentielle, il faut le souligner, se déroulera dans de nouvelles conditions, car pour la première fois dans l'histoire du pays, tous ceux qui le souhaitent pourront y participer. Pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie moderne, une commission électorale indépendante suivra le processus et l'opposition algérienne aura l'occasion de participer activement aux travaux du gouvernement », a précisé Ramtane Lamamra.
« La nouvelle date de l'élection présidentielle sera déterminée par un forum national indépendant. Il convient également de noter que le Président en exercice Abdelaziz Bouteflika a décidé de ne pas participer à l'élection présidentielle. Il est prêt à transférer ses pouvoirs en toute transparence au Président qui sera élu à cette élection », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.
Par rapport aux voies de la sortie de crise, M. Lamamra a insisté sur le fait que l'Algérie sera en mesure de surmonter seule la crise politique et d'en sortir encore plus forte.
« La Russie et l'Algérie prônent une non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Les deux pays croient en la priorité du dialogue dans la résolution pacifique et diplomatique de toutes les situations de conflit. Je tiens à vous assurer que ce qui se passe en Algérie est désormais une affaire familiale et nationale», a-t-il dit.
Abdelaziz Bouteflika avait précédemment déclaré qu'il entendait remettre ses pouvoirs à son successeur qui sera élu lors d'un scrutin organisé à l'issue d'une Conférence nationale qui se tiendra «dans un très proche avenir». Celui-ci devra réformer l'Algérie, modifier la Constitution et mettre fin à la crise actuelle.
Ciblé depuis près d'un mois par une vague de contestations inédite, l'actuel Président de l'Algérie a renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat et a repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n'a pas encore été fixée.
Vendredi, des Algériens sont à nouveau descendus dans les rues pour protester contre la prolongation du mandat d’Abdelaziz Bouteflika.