René Daniel Mintya, dans son livre, a choisi de s’adresser de façon précise aux magistrats et cadres municipaux, ainsi qu’aux agents publics d’Etat impliqués dans la décentralisation et le développement local. Son contenu riche et didactique s’intéresse également aux partenaires, aux organisations de la société civile, aux chercheurs et aux professionnels intéressés par les libertés locales et la localisation des objectifs de développement durable trouvent aussi leur compte.
L’ouvrage de plus de 200 pages, préfacé par l’actuel ministre camerounais de la décentralisation vient répondre à la question suivante : Comment articuler concrètement la décentralisation et les dix sept objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies ?
Pour l’auteur : « l’ouvrage y répond en s’appuyant sur l’approche de référentiel de l’analyse cognitive des politiques. Les éléments constitutifs de la décentralisation et de l’agenda 2030 sont présentés, tout comme les outils concrets de mise en œuvre, de financement et d’évaluation des ODD dans les communes ».
Depuis que le Chef de l’Etat a prêté serment au mois de novembre 2018, il a invité ses collaborateurs, surtout ceux en charge des questions de Décentralisation et de Développement Local, de travailler à l’approfondissement ainsi qu’à l’accélération de la mise en œuvre de ce projet majeur qui va contribuer à renforcer l’unité nationale de même que l’émergence.
Dans cet ouvrage, René Daniel Mintya, diplômé de l’université de Lyon Lumière et de l’université Senghor d’Alexandrie, par ailleurs en service au ministère de la Décentralisation et du Développement Local, entend éclairer les lecteurs à travers un style et une écriture simple, sur des fondements logiques aux outils de localisation. Cela est d’autant plus aisé pour lui de s’y employer parce que depuis près de dix ans, il a régulièrement été associé au Secrétariat Permanent du Conseil National de la Décentralisation dans les services du Premier Ministre.
Les dix sept objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies
Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde - Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable - Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge - Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie - Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie - Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau - Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable - Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous - Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation - Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre - Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables - Établir des modes de consommation et de production durables - Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions - Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable - Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres - Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable - Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser.
Nicole Ricci Minyem
Signature de documents, échange de parapheurs et poignées de mains. Trois gestes brefs qui marquent l’entrée dans l’ère de la facilitation des investissements pour la Société de collecte et de récupération pour le recyclage ; la société camerounaise d’élevage et de fabrication d’aliments de poisson et la société Soreacam, spécialisée dans la production de l’alcool éthylique.
Selon Cameroon Tribune, la cérémonie qui a servi de cadre à la signature de convention entre le directeur général de l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME), Jean Marie Louis Badga, et les promoteurs de ces trois sociétés a été l’occasion de revenir sur les contours de ce cadre de collaboration.
D'après le Dg, les bénéficiaires de la loi du 18 avril 2013, modifiée en juin 2017, s’engagent à contribuer dorénavant à créer des emplois, à distribuer des revenus, à contribuer à la production de la valeur ajoutée et à redistribuer les revenus profitables aux actionnaires. Ce d’autant plus que l’agrément qui leur est octroyé leur confère divers avantages fiscaux et douaniers.
Lesdits avantages impliquent l’exonération fiscalo-douanière, la déduction intégrale des frais d’enlèvement direct des équipements pendant la période d’installation. Et pour ce qui est de la période d’exploitation qui concerne les entreprises existantes, la réduction du paiement des taxes et l’exemption au paiement de droits, taxes et redevances de douanes sur les importations de biens d’équipement.
La Société de collecte et de récupération pour le recyclage a pour ambition de mettre en place une unité de collecte et de valorisation des déchets post-consommation. D’après Gérard Siankam, son directeur général, un investissement de plus de 610 millions est prévu à cet effet avec à la clé, la création de 39 emplois.
La société camerounaise d’élevage et de fabrication d’aliments de poisson a pour sa part investit 871, 88 millions de F pour la construction d’une ferme piscicole. La Société Soreacam va mettre en place une unité de production de l’alcool éthylique avec un budget de 2, 96 milliards de F, comme l’a expliqué Henri Bernard Simo, son promoteur.
En rappel, l’objectif général de l’Apme est d’offrir des services et des produits qui contribuent à la création et au développement des PME camerounaises afin de les rendre: performantes, innovantes, compétitives, responsables. Le décret portant organisation et fonctionnement de l’APME lui confère cinq (05) grands groupes de missions: Contribuer à la mise en œuvre de la stratégie de promotion des PME; Promouvoir et renforcer les capacités entrepreneuriales; Améliorer la compétitivité des PME camerounaises à travers la fourniture des services d’assistance, de facilitation et de soutien; Etre un levier de l’émergence; Contribuer à la croissance du PIB et à la création massive d’emplois décents au Cameroun.
Otric N.
« Monsieur le Directeur de publication,
Suite à la publication dans votre édition du mercredi 20 janvier 2019, d’un article intitulé « le Gouverneur de la BEAC accusé de favoritisme au profit du Tchad » et d’un coup de gueule ayant pour titre « un traitement en faveur du Tchad ? », la Banque des Etas de l’Afrique Centrale tient par la présente à exercer son droit de réponse.
Vous avez relayé dans les colonnes de votre journal, la correspondance du directeur général EcoMatin de la société DNB International, soumissionnaire à l’appel d’offres international ouvert N°13/BEAC/DGE-DIPG/AOIO/Tvx/
Nous tenons à préciser que :
La Société DNB n’a jamais été classée première que ce soit l’issue de l’évaluation technique, de l’analyse financière ou de l’analyse combinée.
Les procédures de passation de ce marché sont transparentes, et la décision d’attribution ne relève pas du gouverneur, tel que l’exigent les règles de procédure que nous vous faisons tenir dans les lignes ci-dessous.
A la BEAC, il existe un Code des Marchés qui définit précisément les règles applicables à la préparation, à la passation et à l’exécution des marchés. Le Code des Marché de la BEAC est un Règlement CEMAC référencé N°01/CEMAC/UMAC/CM/18. Il est accessible via le site web de la BEAC à l’adresse www.beac.int.
Selon les dispositions du Code, tous les marchés à partir d’un certain seuil font systématiquement l’objet d’un appel d’offres. Celui-ci peut-être national, régional, ou international. Il peut aussi être ouvert ou restreint. Pour chaque appel d’offres, une commission ad hoc est mise en place pour adopter le dossier d’appel d’offres, publier l’avis, recevoir les offres, évaluer et classer les soumissionnaires en fonction de leurs qualifications techniques et leurs offres financières.
Le rapport de la commission ad hoc est présenté au Gouvernement de la BEAC, composé de six (6) personnalités ressortissants de chacun des pays membres de la BEAC, à savoir le Gouverneur (Tchad), le Vice-Gouverneur (Cameroun), le Secrétaire Général (Gabon), le Directeur Général du Contrôle Général (République Centrafricaine), le Directeur Général de l’Exploitation (Congo), et le Directeur Général des Etudes, Finances et Relations Internationales (Guinée Equatoriale).
Le Gouvernement de la Banque délibère et attribue le marché. Leur décision est formellement consignée dans un Relevé des décisions ou Points importants, dûment signé par les membres du Gouvernement.
Procédure Suivi pour l’Attribution du Marché de Construction de l’Immeuble de la Beac à Ebolowa
Le marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA a fait l’objet de l’appel d’offres international ouvert portant le N°13/BEAC/DGE-DIPG/AOIO/
Après publication de l’appel d’offres, douze (12) entreprises ont retiré des dossiers, neuf (9) ont fait une offre, dont sept (7) ont été jugées recevables par la commission. Les dossiers jugés recevables ont fait l’objet d’une évaluation technique par chaque membre de la commission ad hoc et des moyennes ont été dégagées pour chaque dossier.
Sur cette base, deux (2) entreprises soumissionnaires ont été éliminées pour ne pas avoir obtenu la note minimale de 65/100. Les notes techniques se présentent comme suit :
Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM 79,81/100 ;
China Shanxi Construction …………………………76,88/100 ;
ASQUINI-ENCORAD ……………………….……72,97/100 ;
AFCORP ………………………………………………70,97/100 ;
DNB International …………………………………..68,81/100 ;
ARAB CONTRACTORS ……………………….…59,75/100 ;
ERDEM YAPI INSAAT LTD STI ………..………..63,69/100.
L’analyse des bordereaux de prix a permis de faire un classement financier comme suit :
AFCORP …………………………………………..12 434 937 461 FCFA (100/100) ;
China Shanxi Construction……………………………12 463 622 293 FCFA (99,8/100) ;
DNB International……………………………….12 487 977 815 FCFA (99,6/100) ;
ASQUINI-ENCORAD……………………………13 151 587 233 FCFA (94,6/100) ;
Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM..15 888 700 943 FCFA (78,3/100) ;
Il convient de mentionner que, dans sa lettre de soumission, DNB international avait indiqué un montant de 12 417 597 815 FCFA, mais la vérification du bordereau des prix avait plutôt donné un montant de 12 487 977 815 FCFA.
La combinaison des notes techniques et des notes financières a donné les notations globales suivantes :
1. China Shanxi Construction ……………………..86,05/100 ;
AFCORP ……………………………………………..82,58/100 ;
ASQUINI-ENCORAD ……………………………81,62/100 ;
DNB International ……………………………..….81,13/100 ;
Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM…79,21/100 ;
Ainsi, China Shanxi Construction a obtenu la meilleure note finale. Toutefois, la commission ad hoc, par la lettre N°055/CM/CGAM/2018 du 22 novembre 2018, avait sollicité l’avis technique de la Direction du Patrimoine et des Moyens Généraux (DPMG) par rapport aux prestations antérieures des différents soumissionnaires. En réponse, la DPMG, dans sa lettre N°1087/SG/DPMG/2018, du 28 novembre 2018, avait souligné son insatisfaction quant aux prestations en cours de la société China Shanxi Construction aux Services Centraux de la BEAC à Yaoundé (travaux de réhabilitation de la climatisation) et à Bangui (construction du nouvel immeuble de la Direction Nationale). Par ailleurs, elle a indiqué que les sociétés AFCORP et DNB International n’avaient jamais travaillé pour la Banque.
Sous cette réserve, la Commission ad hoc a conclu son rapport en s’en remettant aux membres du Gouvernement pour choisir l’entreprise à retenir. Le rapport de la commission ad hoc a été examiné par le Gouvernement de la Banque lors de sa réunion N°4 du 20 février 2019.
Fort des conclusions du rapport, le Gouvernement de la BEAC a disqualifié la société
China Shanxi Construction.
A l’unanimité, il a attribué le marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA à la société AFCORP. Celle-ci était classée en 2ème position, avec une offre financière de FCFA 12 434 937 461, soit FCFA 53 040 354 de moins que l’offre financière de la société DNB International, classée en 4ème position.
Le Relevé des Décisions ou Points Importants de la réunion N°04 du Gouvernement, du 20 février 2018, attribuant le marché à la société AFCORP a été signé par tous les membres du Gouvernement sans exception, à savoir :
– Le Gouverneur, ABBAS MAHAMAT TOLLI, tchadien ;
– Le vice-Gouverneur, Dieudonné EVOU MEKOU, camerounais ;
– Le Secrétaire Général, Désiré GUEDON, gabonais ;
– Le Directeur Général du Contrôle Général, Marius FEIMONAZOUI, centrafricain ;
– Le Directeur Général de l’Exploitation, Cédric ONDAYE EBAUH ;
– Le Directeur général des Etudes, Finances et Relations Internationales, Ivan BACALE
EBE MOLINA, équato-guinéen.
Cette décision du Gouvernement a fait l’objet d’une publication sur le site internet de la BEAC, sous la signature du président de la commission ad hoc, de nationalité congolaise.
Sur la base de ce qui précède, il apparaît que les procédures qui ont été suivies pour l’attribution du marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA (Cameroun) à la société AFCORP sont transparentes et rigoureuses, obéissant au cadre général de gestion des marchés à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). En aucune manière Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI, Gouverneur de la BEAC, n’a usé de son influence pour changer le cours des décisions sur ce dossier.
La BEAC reste disponible pour répondre à toute demande d’informations complémentaires en vue d’une meilleure compréhension de ce dossier. /-
Le Responsable de la Communication de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale
Philippe AZEUFACK KEMTIO
« Nous avons fait face au problème de place pour conserver nos productions. C’est pour cela que nous avons monté un projet et demandé l’aide d’ACEFA pour la construction d’un magasin. Nous voulons faire le stockage du maïs, du riz, des arachides. Nous stockons aussi la nourriture des animaux, car nous faisons aussi l’élevage. Avant on revendait vite à vil prix parce qu’il n’ya pas de place, on mettait dans les chambres des enfants. Avec le stockage, nous pourrons attendre que les prix montent sur le marché avant de revendre. Je suis très émue, et je remercie beaucoup ACEFA et ses conseillers », se réjouit Madame Maidouwe Marie, déléguée du Gic Nyass des agro éleveuses de kanadi, bénéficiaire d’un chèque de 5.100.000fcfa.
Le programme d’amélioration de la compétitive des exploitations familiales agropastorales sous l’impulsion du gouvernement Camerounais, en remettant des chèques du 21 au 22 Mars 2019 aux producteurs du Nord et Extrême-Nord. Le but étant d’intensifier les systèmes de production ; les mesures d’accompagnement ainsi que la modernisation des unités de production à travers l’appui-conseil et le financement des investissements productifs des organisations de producteurs.
Selon le Directeur régional de l’AFD, les résultats atteints depuis 10 ans par ACEFA ne doivent pas occulter les défis à relever au cours de cette 3e phase pour toucher 1 million F CFA d’ici 2035. Dans son allocution à l’occasion des remises chèques à Garoua, le délégué de l’agriculture et du Développement Rural s’est félicité du chemin parcouru par ACEFA, en rappelant que le DSCE accorde une place importante au secteur rural qui reste le principal pilier sur lequel repose l’économie camerounaise. Il a également souligné que la contribution du sous-secteur agriculture à la relance économique du Cameroun est très importante et qu’il ne saurait y avoir une modernisation de l’agriculture sans un service de conseil agropastoral moderne et performant à la hauteur des ambitions de la croissance.
Et tout en observant qu’« il est impératif d’aider les producteurs à développer et consolider leurs systèmes d’exploitation par une meilleure maîtrise des paramètres de production », il a invité chacun, en ce qui le concerne, à adhérer aux objectifs du PCP-ACEFA. En rappel, dans la région du Nord-Cameroun en ce qui est de ACEFA 2.282 projets ont été financés pour un montant global d’environ 1028.270.331 et 04 projets des organisations Professionnelles Agropastorales. Pour un montant global de 66.590 580 F CFA. Les principaux domaines de production concernant l’Agriculture, l’élevage, la pêche, la pisciculture et l’environnement et les investissements portent principalement sur les bâtiments de production, les bâtiments pour stockage et transformation et commercialisation.
Félix Swaboka
Invité officiellement par Paul Kagame, président du Rwanda, à participer aux commémorations du 25e anniversaire du génocide des Tutsi, Emmanuel Macron ne se rendra pas à Kigali le 7 avril. La France, dont le rôle au printemps 1994 est sujet à de nombreuses controverses, sera représentée par Hervé Berville, député de la deuxième circonscription des Côtes-d’Armor et porte-parole de la République en marche (LRM) au Parlement.
« La France sera aux cotés du Rwanda dans ce moment de recueillement », a indiqué l’Élysée, sans donner de raison à l'empêchement de M. Macron. « Le président de la République m'a demandé d'être son représentant personnel lors des commémorations du 25e anniversaire du génocide des Tutsi le 7 avril », a indiqué à l'AFP Hervé Berville, député du parti présidentiel LREM âgé de 29 ans.
Pour le représenter aux commémorations, le président français n’a finalement pas opté pour un de ses ministres mais plus modestement pour un député, Hervé Berville. Un choix loin d'être anodin. Orphelin tutsi, né à Kigali, son histoire personnelle est associée au génocide. Une partie de sa famille a en effet été massacrée en 1994.
Âgé de 29 ans, Hervé Berville est né au Rwanda où il a perdu ses parents pendant le génocide au cours duquel 800 000 à 1 million de Tutsi et Hutu modérés ont été massacrés en seulement cent jours. Évacué à l’âge de 4 ans par des soldats français, il a été adopté par un couple installé dans le village de Pluduno (Côtes-d’Armor). Là, entre un père chaudronnier et une mère laborantine, il a appris à se sentir « Français, Breton », comme il l’a confié au journal Libération.
Hervé Berville fait ensuite ses études à l’Institut d’études politiques de Lille puis à la London School of Economics, où il décroche une maîtrise en histoire économique et se spécialise en macroéconomie. En 2013, il s’installe à Maputo, capitale du Mozambique, où il travaille pour l’Agence française du développement (AFD). Deux ans plus tard, il part pour le Kenya où il devient chargé de programme au sein de l’Université Stanford.
C’est à l’automne 2015 qu’Hervé Berville se lance en politique, en rejoignant les Jeunes avec Macron quelques mois après le lancement du mouvement. Aux élections législatives de 2017, il remporte le siège de député de la deuxième circonscription des Côtes-d’Armor avec 64,1 % des voix et devient porte-parole du groupe parlementaire LRM, et membre de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale. Il est l’auteur d’un rapport sur la modernisation de la politique de développement et de solidarité internationale qui a été remis en août au premier ministre, dans lequel il plaide l’idée qu’« il existe une instance politique formelle décidant de l’allocation de l’aide publique au développement ».
Notons que, Emmanuel Macron avait été invité à la commémoration du génocide de 1994, ce qui aurait fait de lui le deuxième président français à se déplacer à Kigali depuis le génocide. Nicolas Sarkozy avait été le premier chef de l'État français à se rendre au Rwanda en février 2010. A cette occasion, il avait admis à Kigali des « erreurs d'appréciation » de la France à l'époque du génocide, sans présenter d'excuses formelles.
Danielle Ngono Efondo
En quintessence, il redit la détermination de tous ceux qui partagent l’idéologie du Professeur Maurice Kamto, deuxième avec 14%, très loin derrière le Président de la République Paul Biya, à l’issue du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018. Leur action et, leur emprisonnement sont, d’après Christian Marcel, le processus qui va conduire à la délivrance du Cameroun. Il est incarcéré, ainsi que ses camarades, dans le cadre des marches organisées par ce parti politique le 26 janvier 2019 aussi bien sur le plan national qu’international.
Que cela soit clair pour (...) Yaoundé.
Nous les détenus politiques Mouvement pour la Renaissance du Cameroun kidnappés puis détenus arbitrairement à la prison centrale de Yaoundé, ne négocions et ne négocierons jamais notre libération avec personne, encore moins avec les soit disants dirigeants encore accrochés tendancieusement au pouvoir dans notre pays.
La flagornerie entretenue en ce moment par les paresseux et voleurs hors hiérarchie de ce qui tient lieu de gouvernement et aussi du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, est une stratégie bien pensée pour faire croire à l’opinion que le président Kamto Maurice serait tenté de négocier sa mise en liberté et celles de ses partisans. Tout cela est archi faux! Kamto veut rencontrer Biya pour parler de l’avenir de la république et de l’avenir des enfants de ce pays.
Nous comprenons que pour ces vampires, la République passe toujours au second plan. Ils ne pensent qu’à leur petite personne raison pour laquelle ils sont limités quand il s'agit des contingences typiquement républicaines.
Nous sommes donc prêts à rester ici en prison le temps qu’il faudra, peut-être le restant de notre vie, mais nous vous garantissons que la République sera délivrée très bientôt. Nous acceptons par conséquent d’être les sacrifiés pour la cause.
Que notre emprisonnement, voir notre condamnation à perpétuité, en soit le prix à payer.
Ne vous inquiétez plus pour nous, nous sommes ici pour des meilleurs lendemains pour la république du Cameroun, pour vous et vos enfants, pour nos enfants. L’histoire de l’humanité enseigne globalement que le changement est souvent très mal perçu même du côté de l’opprimé.
Cette réalité axiomatique nous amène à pardonner ceux des Camerounais qui fondent en railleries à notre endroit depuis que nous sommes pris en otage.
Vive un Cameroun prospère! Vive un Cameroun unifié! Vive la République!
Christian Marcel
Au terme de son échange avec le ministre des Sports et de l’Education physique du Cameroun, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, le 20 mars dernier à Yaoundé, le président de la Confédération africaine de handball (CAHB) apporte des précisions sur son échange avec son hôte, qui portait essentiellement sur l’organisation la 24e CAN de handball dames, Cameroun 2020.
Qu’est-ce qu’on peut retenir de votre rencontre avec le ministre des Sports et de l’Education physique du Cameroun ?
Au ministère des Sports et de l’Education physique du Cameroun, j’ai rencontré une personnalité attachée à la chose sportive et disposée à accompagner la Fédération camerounaise de handball. J’ai l’assurance que le représentant du gouvernement traduit la volonté du Chef de l’Etat de faire en sorte qu’au mois de décembre 2020, nous puissions réussir le pari de la bonne organisation de la CAN et de la bonne participation du Cameroun. C’est ce que je retiens de ce passage chez le ministre des Sports et de l’Education physique du Cameroun.
Avez-vous été satisfait des infrastructures sportives, sanitaires et hôtelières que vous avez visitées ?
Pour évoquer l’état de la visite d’inspection à ce niveau, nous avons travaillé avec les responsables de la Fédération camerounaise de handball d’abord, puis, les responsables de la télévision nationale parce que c’est un volet très important dans l’organisation des événements internationaux. Nous avons une équipe qui sillonne les sites d’accueil à savoir les hôtels, les salles de jeu, qui doivent répondre aux normes internationales. Nous avons visité les centres hospitaliers qui pourront être retenus. Tous les aspects qui doivent être pris en compte dans cet événement seront évoqués. Nous sommes au Cameroun pour une forme de lancement du processus pour que chacun s’active dès maintenant. Au regard de ce que j’ai vu, je puis dire que nous sommes sur la bonne voie et que le Cameroun a traduit la volonté d’accueillir cet événement, la Can de Handball dames en 2020 et se donne de garantir le succès.
Marie Mgué avec la Fecahand
Avec une carrière longue comme le bras, Samuel Eto'o a été l'un des plus grands joueurs de l'histoire des Lions Indomptables. À 38 ans, il finit paisiblement sa carrière au Qatar Sports Club, équipe qu'il a rejoint en août 2018 après plusieurs années passées en Turquie. Avec le Cameroun, il ne cumule pas moins de 118 sélections pour 56 buts, ce qui fait de lui le meilleur buteur de l'histoire de son pays.
À quelques mois de la prochaine CAN qui aurait dû se tenir au Cameroun, mais qui prendra finalement place en Égypte, l'ancien joueur du FC Barcelone s'imagine déjà à la tête des Lions Indomptables.
Dans une interview accordée à un média camerounais, l'ancien capitaine des lions indomptables est revenu sur la situation actuelle des lions indomptables et sur son plan d'après carrière. Samuel Eto’o aimerait un jour devenir sélectionneur des Lions indomptables, un poste aujourd'hui occupé par l'ancien milanais Clarence Seedorf.
« Entraîner l’équipe nationale de mon pays est un devoir. Si je me lance dans ce métier, ce sera un devoir à un moment donné d’apporter mon expérience et ma connaissance à mon beau et cher pays le Cameroun. Mais le premier pas après le football, c’est déjà de devenir entraîneur, d’apprendre aux côtés d’un très grand entraîneur et après, avoir ma propre expérience », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « J’aimerais rester dans le football comme entraîneur. C’est une volonté personnelle. Je pense que pour des joueurs africains qui sont arrivés à un certain niveau, nous devons essayer de devenir entraîneurs en Europe. Sinon il serait difficile pour ceux qui ne jouent que dans notre continent d’aspirer à être entraîneur en Europe. J’ai gagné des Ligues des champions, des Liga, des championnats italiens et j’aimerai bien le refaire mais en tant qu’entraîneur. Zinedine Zidane le fait incroyablement bien. Moi j’aime les défis. »
Ainsi, en attendant de savoir s'il sera un jour entraîné par l'un des plus illustres joueurs de son histoire, le Cameroun va devoir se qualifier pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations, qui se disputera cet été en Égypte. Pour cela, les hommes de Clarence Seedorf doivent encore obtenir au minimum un match nul dans leur dernier match, à domicile contre les Comores, ce samedi. Une compétition dont les Camerounais sont tenants du titre, eux qui avaient battu l’Égypte en finale en 2017.
Danielle Ngono Efondo
Des activités d’exploitation forestière présumée illégale, ont été perpétrées dans la forêt du domaine national dans le Département du Mbam et Kim région du Centre au Cameroun, selon l’Organisation Ecosystème et Développement.
Dans un rapport, l’Organisation Ecosystème et Développement relève que, 25 souches d’essence diverses dont 20 de Doussié Rouge (Afzelia bipindensis), 4 souches d’Ayous (Triplochyton scleroxylon) et une de Bilinga (Nauclea diderrichii) ne portant aucune marque de l’exploitant.
Deux parcs dont un situé en bordure de route et contenant 2 billes de Doussié rouge, d’un volume de 3,5734 m3. L’une des deux billes marquée d’un titre non identifié dans la liste des titres attribués ou opérationnels des années 2017 et 2018 ; 3 importants dépôts de bois débités, dont deux 2 contenant des planches d’Ayous, ayants un volume de 08,85 m3 et 06,45 m3 respectivement.
Cette liste est loin d’être exhaustive. C’est une partie des résultats de l’investigation menée par l’Organisation Ecosystème et Développement (ECODEV), au cours d’une mission d’observation indépendante externe (OIE) dans le département du Mbam et Kim, région du Centre, au mois de novembre 2018.
Ces activités d’exploitation forestière présumée illégale, ont été perpétrées dans la forêt du domaine national (Fdn) au voisinage du hameau Donga-savane 3, indique le report publié en février 2019. Selon Ecodev, l’absence des marques sur ces souches et houppiers n’a donc pas permis d’identifier l’auteur présumé de cette exploitation illégale.
Toutefois, comme l’indique les résultats des entretiens faites au cours de la mission avec les communautés, le responsable de ces faits d’illégalités serait une entreprise vietnamienne sans nom, représentée par un certain monsieur Moussa Djibril. Ce dernier joint au téléphone par les observateurs d’Ecodev a reconnu avoir été le représentant de l’entreprise vietnamienne, tout en réfutant le fait d’avoir procéder à une exploitation forestière dans la zone.
Sur le site de l’exploitation présumée illégale, il a été également observé des bois abattus dont certains portaient des marques d’un titre non existant dans la localité (08 10 213). En effet, la vérification du numéro du titre retrouvé sur la bille abandonné n’apparaît pas dans aucune liste des titres attribués par le MINFOF, pour le compte des années 2017 et 2018.
Tout porte donc à croire que le présumé responsable de l’exploitation illégale se serait approprié de documents ailleurs, pour évacuer son bois en toute quiétude. Cette utilisation frauduleuse de documents d’un titre d’exploitation est réprimée par l’Article 158 (5) de la loi forestière n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche. Selon les dispositions légales de cette loi, « est puni d’une amende de 3 000 000 à 10 000 000 francs CFA et d’un emprisonnement de un (1) an à trois (3) ans ou de l’une seulement de ces peines l’auteur de falsification ou de fraude sur tout document émis par les administrations chargées des forêts, de la faune et de la pêche, selon le cas ».
Le rapport d’Oie d’Ecodev a été soumis au ministère des Forêts et de la faune (Minfof) et au délégué régional du Centre, au mois de février 2019. Affaire à suivre…
Danielle Ngono Efondo
Le Cameroun est sur la bonne voie des préparatifs pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) féminine de Handball. C’est du moins l’avis du président de la Confédération africaine de handball (CAHB), Aremou Mansourou qui a conduit une délégation en terre camerounaise pour une visite d’inspection. Pendant son séjour au Cameroun, cette délégation a été reçue en audience le 20 mars dernier, par le ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr Narcisse Mouelle Kombi. « Il est question pour nous de vous exprimer la bonne disposition du gouvernement camerounais à accompagner la CAHB dans l’organisation de cette importante compétition au Cameroun », a déclaré le Minsep. A l’issue de cet échange, un protocole d’accord approuvant définitivement l’organisation de la Can de handball féminin 2020 au Cameroun, a été signé entre la Confédération Africaine de Handball et le Cameroun représenté par le Ministère des Sports.
Avant son départ du Cameroun, après trois jours d’inspection des sites retenus par la Fédération camerounaise de Handball pour la phase finale de cette compétition, la Confédération africaine de Handball a exprimé son satisfecit par rapport aux avancées réalisées par le Cameroun en prélude au tournoi.
On se souvient que c’est le 07 novembre 2018 que le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a donné son accord pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de handball féminin en décembre 2020. « Nous sommes venus déclencher le processus de préparation parce que pour nous, 2020 c’est demain », a confié Aremou Mansourou. Selon le Cahb, au-delà de l’organisation matérielle et technique, il ne faut pas oublier le fait que « si le Cameroun ne se retrouve pas dans le carré d’as, on aura échoué. Il est toujours souhaitable que l’équipe qui accueille aille le plus loin possible. Nous sommes prêts à vous aider dans ce sens », a-t-il précisé. La délégation de la Cahb a visité le Palais polyvalent des sports de Yaoundé et le gymnase de l’Ecole nationale supérieure des Travaux publics retenus pour la Can, ainsi que des infrastructures sanitaires et hôtelières.
Marie Mgué
Pour l’ex directeur de Mutations, le Pr Viviane Ondoua Biwolé est un un modèle.
On ne parle du Burundi à l’international que pour en dire du mal. Pourtant, ce pays de 27.000 km2 en Afrique centrale, assis sur le lac Tanganyika est l’un des mieux gérés du continent africain.
Il existe là bas un principe dans la gestion des établissements et entreprises du portefeuille de l’Etat: tout candidat à un poste de directeur général, après approbation de sa candidature par le Conseil de ministres, cette candidature est ensuite présentée au chef de l’Etat pour validation par décret présidentiel.
L’heureux promu aura alors 4 ans (sans un jour de plus !) pour produire des résultats et s’en aller. De ces résultats dépendra son rejaillissement à un autre poste plus juteux. Le cas contraire, il entamerait sa descente en enfer. Il va de soi que chaque Dg se bat là bas dès sa nomination pour produire des résultats élogieux. Personne ne veut échouer. Voilà une pratique incitative qui mériterait d’être implémentée au Cameroun.
L’environnement institutionnel camerounais dispose d’un arsenal impressionnant de textes constitutionnels et judiciaires parmi les plus modernes au monde. Ces textes sont malheureusement des oripeaux pour plaire à la communauté internationale plutôt que pour réglementer, moderniser et harmoniser le fonctionnement de l’administration publique, avec les aspirations légitimes de la population nationale pour mieux vivre.
Le cas du Pr Viviane Ondoua Biwolé illustre notre propos et confirme une culture étatique essentiellement répressive. Dans le tourbillon des préparatifs de la Journée internationale de la Femme, cette dame avenante et charismatique était encore Directeur général adjoint de l’Institut supérieur de management public. Elle publie dans son blog de mercredi 6 mars 2019 une tribune, afin de susciter un débat dans la mouvance de cette Journée de la Femme. Elle écrit notamment « qu’il n’est pas exclu qu’une femme succède à Paul Biya ».
Rien d’anormale en cette circonstance où la femme est appelée à réfléchir, y compris sur des sujets politiques.
Mais c’était sans savoir que la succession de l’actuel locataire du palais de l’Unité est un sujet que Paul Biya n’aime jamais entendre. Pire, lorsque ce sujet est évoqué par une femme ! Le même jour, Viviane Ondoua Biwolé apprend par voie de radio qu’elle venait d’être limogée de son poste !
L’autre hypothèse de ce brusque limogeage proviendrait de ce que, en respect de la loi du 12 juillet 2017 qui fixe à 3 ans renouvelables 2 fois le séjour des Dg, Dg/a à la tête des établissements publics, le Pr Viviane Ondoua Biwolé avait écrit aux autorités pour leur rappeler qu’elle quitterait ses fonctions en juin prochain comme le stipule la loi. Ce rappel des dispositions légales est considéré comme une « démission » au Cameroun » or démissionner d’un poste où on a été porté par décret du président de la République équivaut à un acte de crime de lèse majesté. Le président seul doit se donner le plaisir de vous limoger.
Viviane Ondoua Biwolé est une femme à la tête pleine et au ton libre. Si elle ne critique pas ouvertement le système qui l’emploie, elle n’est pas non plus considérée comme une militante chaude. Un comportement inacceptable au Cameroun pour un produit issu d’un décret du président de la République. Viviane Ondoua Biwolé paie donc pour son indépendance d’esprit. Elle gagne par ailleurs en honneur et en grandeur, pour avoir voulu rester fidèle à l’esprit de notre loi.
Le Burundi a instauré un turnover dans sa gouvernance. Il en récolte les dividendes. Lorsqu’un système tente de vous priver de votre liberté de pensée et que vous ne lui opposez aucune résistance, vous cesserez de vous appartenir. Le Pr Viviane Ondoua Biwolé a décidé de rester elle-même. Elle a gagné estime et en respect.
Après la rencontre diplomatique entre le Président camerounais et le diplomate américain Tibor Nagy, il est difficile d’affirmer tout de go que le président Biya va infléchir sur ses positions pour au moins deux raisons. D'abord, il faut admettre d’un point de vue historique et empirique, que le président Biya ne fonctionne pas beaucoup avec la pression extérieure. Elle peut avoir des effets mais pas toujours dans le timing souhaité ou sollicité par ses interlocuteurs. D'un autre côté, le Président du Cameroun est tout à fait conscient du fait que s’il faut que des mesures dissuasives ou coercitives soient engagées à son endroit, cela prendrait un peu de temps pour enclencher un certain nombre de mécanismes et de leviers au plan international.
Ce qui lui donnerait par conséquent assez de temps pour manœuvrer également au plan interne. Bien entendu, il faut reconnaître qu’après une rencontre de haut niveau comme celle-là, on n’a pas toujours tous les éléments pour avoir une grille d’analyse complète. Par conséquent, on est donc réservé sur la suite que le président Paul Biya accordera au souhait exprimé par le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, à savoir l’organisation d’un dialogue inclusif et d’un forum international en vue du règlement de la crise anglophone afin de créer les conditions d’une désescalade dans les régions anglophones du Cameroun. En ce qui concerne le cas du Professeur Maurice Kamto que Tibor Nagy assure avoir évoqué avec les autorités camerounaises, il y a lieu d’espérer que la partie camerounaise soit réceptive à la volonté américaine de voir cet homme politique en liberté. Il faut quand même dire que Maurice Kamto est devenu un acteur majeur avec lequel il faut compter dans le jeu politique aujourd’hui. Son arrestation et son inculpation dans des conditions problématiques posent un réel problème dans notre processus de démocratisation de notre société aujourd'hui.
L’Etat camerounais pouvait se passer de l’arrestation de Maurice Kamto qui lui fait plutôt fait une mauvaise publicité au niveau international. S’agissant de la volonté américaine de voir un Cameroun stable, cela est tout à fait compréhensible car, il faut bien comprendre que le retour de l’Amérique en Afrique en ce moment obéit plus à un souci de contrer la Chine qui a fait une percée extraordinaire et qui inquiète les américains. Les américains sont conscients de l’avance prise par la Chine dans un pays comme le Cameroun qui occupe une position géostratégique importante dans le golfe de Guinée avec le corollaire de toutes les richesses naturelles qui font que certains géologues le qualifient de scandale géologique. Le Cameroun devient donc un enjeu très important dans le redéploiement de l’Amérique en Afrique subsaharienne qui ne souhaite pas qu’il bascule dans un cycle de violences qui compromettrait ses investissements.
En revenant sur la symbolique de la photo remise par le diplomate américain comme cadeau à Paul Biya, l’interprétation peut se faire en fonction des bords idéologiques. Néanmoins, on peut conjecturer sur deux hypothèses au moins. Premièrement, on peut imaginer qu’il s’agit là d’un présent imagé qui rappelle le soutien apporté par le Cameroun au travers du Président Biya à l’Amérique lors de ce qui est qualifié comme étant historiquement la première guerre du golfe. Souvenir important qui a alors marqué le peuple américain qui a voulu exhumer cette photo en signe de nostalgie et de bons rapports entre leur pays et le Cameroun. D’un autre côté, et surtout si on reste en droite ligne avec la tonalité de l’émissaire américain employé depuis Paris où il demandait aux autorités camerounaises à faire preuve de sagesse en libérant Maurice Kamto, on peut alors imaginer qu’il s’agit d’une image intrigante qui invite le président Camerounais à méditer sur une éventuelle retraite comme le lui rappelait l’ambassadeur américain au Cameroun Peter Henry Barlerin qui invitait alors le président Biya à songer à rentrer dans l’histoire comme ce fut le cas de Nelson Mandela et de Georges Washington.
« Les lignes vont bouger »
Les Etats-Unis d'Amérique du Nord demeurent la première puissance mondiale et leur capacité à imposer un agenda à un Etat n'est plus à démontrer. Avant le tête-à-tête avec Biya, le diplomate Américain a invité ce dernier et sa team à être sages en tablant sur le dialogue en zone anglophone et en libérant Maurice Kamto et les siens. Après le tête a-tête, Tibor Nagy déclare que Biya est un homme sage. Par parallélisme de forme, cela veut dire que Biya a consenti à ses prescriptions initiales devant prouver sa sagesse et son tact. Dans les semaines ou les mois à venir, les lignes vont bouger; mais par orgueil, le régime de Yaoundé ne va rien entreprendre dans l'immédiat.
C’est un régime qui subit et plie l'échine tout le temps face aux influences et pressions externes mais qui n'aime pas que ça se sache du commun des mortels. S'agissant de l'affaire Maurice Kamto et Cie qui a tout l'air d'un procès politique appuyé par un code de procédure politique, l'exécutif Camerounais, principal et unique commanditaire n'aura pas de mal à trouver l'échappatoire. La justice qu'elle, soit civile ou militaire, est sous ses ordres et un simple coup de fil fera arrêter toutes les procédures. Notons-le, cette affaire, juxtaposée à la crise anglophone, menace la survie du régime de Biya et s'il y a un domaine où ce dernier brille de mille feux, c'est bien sa capacité à détecter même dans un œuf, les menaces à sa survie.
Quand le diplomate américain aborde les problématiques d'emploi et d'investissement américain, c'est pour signifier ou rappeler à l'ordre gouvernant camerounais le manque à gagner créé par cette crise qui commence à s'éterniser. Ne pas le dire, c'est commettre un déni de vérité: la relation bilatérale entre le Cameroun et les USA est essentiellement et avant tout une affaire d'intérêts économiques et il est de notoriété internationale que quand les intérêts américains sont menacés dans une sous-région ou un pays, le pays de Trump n'hésite sur l'usage d'aucun moyen de pression fût il militaire. Voilà ce qui est rappelé en filigrane au régime de Yaoundé. A la sortie du tête-à-tête, le diplomate américain a reçu des mains de Biya un objet d'art en or massif.
L'Américain lui, a trouvé judicieux de remettre en échange une photo de Biya en compagnie de George Herbert Bush qui date de 1991. On est bien là au cœur du symbolisme et de la subtilité des actes diplomatiques. Philosophiquement, la simple présence de Biya sur une photo avec un hyper Président de regrettée mémoire rappelle à Biya la vanité et le caractère éphémère de la vie et surtout du pouvoir. En outre, cette photo de Biya avec un Président qui a déjà eu au moins 4 successeurs lui rappelle qu'il n'a que trop duré au pouvoir, d'où la nécessité de passer le témoin. Tibor Nagy est d'ailleurs accompagné dans cet acte d'intelligence suprême par l'Ambassadeur Peter Henry Barlerin qui ne file pas le parfait amour avec le régime de Biya.
Propos transcrits par Félix Swaboka
Sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de la normalisation et de la qualité dans l’amélioration des conditions de vie des populations ; Présenter l’Agence des Normes et de la Qualité et ses missions aux principaux acteurs socio-économiques ; Sensibiliser les acteurs socioéconomiques sur les concepts des normes et de qualité ; Inciter les parties prenantes à s’impliquer aux travaux de normalisation.
Assurer une large sensibilisation à l’échelle nationale, de toutes les parties intéressées par le PECAE ainsi que par les Programmes de Certification des Produits Locaux ; Assurer la sensibilisation des importateurs et des administrations du Gand Nord du Cameroun sur la procédure de mise en œuvre du Programme d’Evaluation de la Conformité des marchandises Avant Embarquement (PECAE) ; Assurer la formation des fabricants sur la procédure de Certification des Produits Locaux.
Tels sont les objectifs visés par, l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) dans la partie septentrionale du Cameroun. Le développement socioéconomique et politique envisagé par l’état du Cameroun à l’horizon 2035 rejoint les fondamentaux inscrits dans le Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) à travers les axes majeurs qui y sont développés portant sur l’amélioration qualitative et quantitative du potentiel humain, des infrastructures et des ressources ; mais aussi et surtout de la mobilisation qui passe par une vulgarisation et une sensibilisation tout azimut des populations, et des acteurs économiques à l’appropriation des outils standards nécessaires à la réalisation de ce vaste projet.
Pour matérialiser cet ambitieux projet, l’entrée en vigueur des APE-UE (Accords de Partenariat Economique entre le Cameroun et l’Union Européenne) signé le 04 Août 2016 contribue à cette vision, mais également permet de préserver nos recettes fiscales. Nul a besoin de rappeler l’impact sensible au motif de mieux structurer le tissu économique national en le rendant plus compétitif.
Fort de tous ces aspects, la nécessité en besoin d’information des masses sur les notions de qualité et du respect des normes trouve son importance accrue dès lors que la prise en compte par les populations pourrait impacter leur émancipation. C’est dans le but de jouer pleinement ce rôle qu’elle a décidé organiser les campagnes de sensibilisation à la normalisation et la qualité dans les 10 régions du Cameroun. Et dans la région du Nord–Cameroun en particulier.
Félix Swaboka