Les entreprise en charge de la construction des infrastructures devant accueillir la Can 2021 au Cameroun multiplient les exigences à l’endroit du gouvernement, ce qui ralenti les travaux et affecte les délais de livraison.
Le ministère des Finances du Cameroun a achevé les paiements des partenaires ayant la charge de la construction des infrastructures de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) depuis février 2019. Avant le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun par la Confédération africaine de football, la date de livraison des travaux avait été fixée au 31 mars 2019. Malgré ce retrait, le Cameroun a tenu à achever les travaux avant le dit délai. Toutes les mesures ont donc été prises à cet effet par les institutions camerounaises impliquées dans le processus.
Plusieurs raisons sont avancées par ces entrepreneurs pour justifier leurs propos. Voyant l’urgence que le Cameroun a attachée aux projets de la Can, certaines entreprises essaient de saisir l’occasion pour dépouiller l’Etat. Celles-ci prétendent alors que la situation implique des mesures exceptionnelles et brandissent de nouvelles exigences, notamment en ce qui concerne l’importation des matériaux. Avec pour motif des surcoûts, elles demandent à l’Etat de leur signer des avenants, et non pas des moindres. En effet, les réclamations de ces avenants s’élèvent à des dizaines de milliards.
A moins deux semaines de la livraison ces entreprises usent de pression sur l’Etat en ralentissant les travaux. Des menaces d’arrêt total ne manquent pas d’être avancées.
Certains ouvriers revendiquent des mois d’arriérés de salaire. C’est le cas des employés de Prime Potomac dont neuf ont été saisis par les éléments de la gendarmerie vendredi dernier alors qu’ils faisaient un sit-in devant les services du gouverneur de la région du Nord.
Le pessimisme de certains les pousse même à croire que « rien ne sera jamais prêt, au regard de la vitesse des travaux et de tout ce qu’il reste encore à faire dans les chantiers ». Des contrastes qui n’ont pas lieu d’être étant donné que l’Etat a déjà géré tout ce qui était à son niveau et ce, bien avant que le temps ne soit trop proche, surtout que les entreprises n’ignoraient rien de ce qui les attendait.