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"Il s’agit d’un thriller historique"

Les Camerounais et plein d’autres personnes à travers le monde ont longtemps réfléchi à ce que d’aucuns ont qualifié d’énigme : le Cameroun. Pourquoi la position de ce leader naturel en Afrique centrale reste si vacante? Pourquoi tant de ses citoyens occupent des postes de responsabilité à travers le monde et pourtant le pays ne brille pas sur l’indice de développement humain en Afrique ? Pourquoi le Cameroun ne figure-t-il pas parmi les premières économies du continent, les fameux « lions rugissants » d’Afrique ? Qu’est-ce qui est arrivé au football dans ce « Brésil » d’Afrique ? Qu’est-ce qui est arrivé au Makossa et à la pléthore de genres musicaux et d’artistes qui définissaient autrefois les tendances de la musique africaine ? Qu’est-ce qui est arrivé aux sociétés Cameroon Airlines et Cameroon Shipping Lines qui portèrent jadis haut le flambeau du pays dans les airs et sur les océans ? Un questionnement sans fin au bout duquel trône l’une des questions qui aujourd'hui intrigue indifféremment les citoyens et les observateurs internationaux au plus haut point: « l’Opération Épervier » !

J’ai interagi avec certains des acteurs majeurs de ce drame politico-judiciaire depuis plusieurs décennies ; j’ai lu plusieurs rapports et articles de presse sur la question ; j’ai parlé avec certains anciens collègues et amis très informés à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, et j’ai écouté les points de vue de plus d’une personne dans les rues de Yaoundé, Douala et d’autres parties du pays. En presque une décennie d’Opération Épervier, rien ne tenait véritablement debout ; rien ne me semblait vraiment faire sens. Il m’était toujours apparu que je finissais par revenir au point de départ : je restais confus ! Jusqu'au jour où j’ai reçu un appel d’un jeune collègue, Boris Bertolt, et que j’ai finalement lu la version encore non publiée de son livre sur le scandale de l’avion présidentiel. A ce moment j’ai commencé à voir un peu plus clair sur ce à quoi peut correspondre « l’Opération Epervier ».

J’ai lu ce livre sous plusieurs angles : d’abord à partir d’une posture journalistique, c’est-à-dire en recherchant la rigueur dans l’investigation et le professionnalisme ; ensuite du point de vue d’un commentateur social dans l’espoir d’un document qui apporterait un éclairage crédible sur un sujet qui a détruit les vies de tant de personnes – qu’il s’agisse du personnel d’appui qui ne se doute de rien ou des sommités et des puissants incrédules; et enfin du point de vue d’un expert en gouvernance, armé d’instruments que les institutions de gouvernance mondiale pourraient appliquer à une telle opération. Je me suis demandé si l’auteur serait capable d’identifier les discussions juridico-politiques et socio-économiques très éparpillées qui ont tissé cette fresque complexe faite de drame et d’intrigue. Il s’agit d’un thriller historique qui marquerait certainement une nouvelle ère au Cameroun.

Boris Bertolt a établi une base irréprochable pour une discussion éclairée au Cameroun sur un sujet qui est à la fois troublant, frustrant, et fascinant. Il a marqué des bons points pour ce qui concerne l’intégrité professionnelle et pour la qualité de sa recherche. Il offre des conseils à travers le labyrinthe d’accusations et de contre-accusations, ouvrant ainsi des pistes pour des investigations approfondies. A aucun moment, il ne passe des jugements. 

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

L’éditorial du directeur de publication du journal Mutations du lundi 08 avril 2019 parle du Devoir de mémoire concernant l’événement du 06 avril 1984 au Cameroun. 

 

« Les événements du 06 avril 1984 est douloureuse à bien des égards et pour bien de personnes. Elle est susceptible de rouvrir des blessures déjà cicatrisées et nourrir le sentiment de vengeance qui anime malheureusement encore certains Camerounais, lesquels estiment à tort ou à raison que leurs « frères » ascendants ont été victimes d’une chasse aux sorcières, passée par pertes et profits par la justice des vainqueurs.

Mais il ne faut guère perdre de vue que l’intérêt national prime sur les intérêts individuels. 35 ans après le putsch manqué, le devoir de mémoire nous impose une halte. Un temps d’arrêt avec en toile de fond, une question : que faire pour qu’une telle occurrence ne se reproduise ?

Sur le plan strictement militaire, le colonel Clément Mboussi Onana- dans son livre « 06 avril 1984, autopsie d’un échec »- et, avant lui, d’autres acteurs des événements d’avril 1984, a esquissé des pistes de solutions, dont certaines sont implémentées ou en voie de l’être. Parmi ces pistes, l’on peut citer le renforcement et la professionnalisation des services de renseignement, la fin de l’ethnicisation des unités de l’armée et la redéfinition de la place de la Garde présidentielle au sein de la « grande muette ».

Sur un plan plus global, la loi d’amnistie du 17 janvier 1991 a consacré le pardon de la République vis-à-vis de tous ceux qui étaient dans les liens de la justice en rapport avec le putsch manqué de 1984. Cette loi prévoyait notamment la restitution des biens de ceux à qui ils avaient été confisqués. Réhabilitées, des personnalités ayant fait l’objet de condamnations siègent aujourd'hui au gouvernement, au sénat et dans d’autres hautes sphères de l’Etat. Certaines susurrent que la page noire a été tournée, mais pas déchirée. Cherchez la nuance !

A l’évidence, la réconciliation nationale n’est pas allée jusqu'au bout. Le non rapatriement de la dépouille de Ahmadou Ahidjo, présenté comme le cerveau de la tentative de renversement de son successeur constitutionnel, porte un sérieux coup sur le volontarisme affiché par le pouvoir depuis 1991. Au demeurant, tant que le premier président de la République du Cameroun reposera à Dakar, au Sénégal, la symphonie de l’apaisement restera inachevée.

Le débat sur qui de la famille ou l’Etat doit prendre les devants pour rapatrier les restes de Ahidjo n’a pas de sens, puisque l’illustre défunt est un patrimoine national et non plus simplement familial… Et qu’on le veuille ou non, à cause des atermoiements, cette situation reste un boulet dans la gestion de notre vivre-ensemble.

Des atermoiements, il y en a, hélas, toujours dans la manière avec laquelle des questions vitales sont gérées au Cameroun et ceux-ci peuvent s’avérer, à la longue, explosifs. La crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en est un exemple. Pour avoir ignoré et sous-estimé les alertes sur le malaise anglophone, l’ordre gouvernant est aujourd’hui en butte à une hydre de révolte et d’insécurité qui endeuille les familles au quotidien, compromet le développement économique du pays et menace la cohésion nationale.

Gouverner, c’est prévoir. Dans le contexte actuel de pré-transition politique, faire l’autruche face à la montée du repli identitaire, à la redistribution inéquitable de la richesse nationale et au flou dans l’organisation de la dévolution du pouvoir, n’est pas le gage d’un avenir serein et maîtrisé. 35 ans après le 06 avril 1984, le devoir de mémoire doit impérativement faire corps avec le devoir d’anticipation. »

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

Cette ressource sera destinée au financement des projets de développement, en ces moments où le pays connait des troubles sécuritaires.

 

Le pays compte émettre dans les prochains jours, des bons de Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines, d’un montant global de 10 milliards de francs CFA, sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) :  « La souscription à ces titres dématérialisés va se faire auprès de 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, mais aussi du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad », précisent les autorités camerounaises qui annoncent l’émission pour ce mercredi.

 

En plus de faire face à la mauvaise conjoncture de la Cemac dont l’économie subit la chute des cours de pétrole, cette ressource va aider au financement des projets de développement du Cameroun. Surtout d’affronter les menaces terroristes et séparatistes auxquelles le pays fait face.

 

Excepté en février dernier, où sur une émission d’obligations du trésor (OTA) de 20 milliards de Fcfa, le pays n’a enregistré qu’un taux de souscriptions de 78,20%, les émissions de titres publics  de l’Etat du Cameroun sont plus poussées depuis le début de cette année.

 

Le 22 mars dernier, le Président de la République avait signé un décret autorisant le ministre des Finances à recourir à des émissions de titres d’un montant maximum de 260 milliards de francs Cfa. Ceci pour  combler, en partie, un gap de 482 milliards de Fcfa sur des recettes budgétaires annuelles attendues de 3 991,1 milliards de Fcfa à travers les emprunts obligataires, des BTA et des OTA.

 

Un bon du trésor est une dette à court terme qui sert à financer les emprunts et dettes de l'Etat. Il existe deux types de bon du Trésor : les bons du trésor à taux fixes appelés BTF et, les bons du trésor à taux fixes et intérêt annuel appelés BTAN. Le montant du bon du trésor est limité à 150 000 €. Les durées d’émission des bons du trésor sont de 3 mois, 6 mois et 1 an.

Certains BTF peuvent avoir une durée d'émissions de 4 à 7 semaines en fonction des besoins de trésorerie de l’Etat. Le bon du Trésor à intérêt annuel normalisé (BTAN) joue sur le financement étatique à court et moyen terme. Il a une durée d'émission de deux ou cinq ans et est émis le troisième jeudi de chaque mois.

 

Nicole Ricci Minyem

Si l'offensive sur Tripoli du maréchal Khalifa Haftar divise les habitants de la capitale libyenne entre « pro » et « anti », elle suscite chez tous la crainte de voir le conflit se transformer en guérilla urbaine.

 

Les combats font rage dans la banlieue-sud de la capitale, mais ils ne se font pas encore entendre dans le centre-ville où les Tripolitains vaquent à leurs occupations habituelles, un quotidien rythmé par les embouteillages et les files d'attente devant les banques ou les stations-services.

Il y’a quelques jours, les forces fidèles au maréchal Haftar avaient lancé une offensive pour prendre la capitale Tripoli, où siège le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale. Ce lundi encore, les combats entre les deux entités rivales ont repris pour le cinquième jour consécutif dans la banlieue-sud, faisant au moins 35 morts et une quarantaine de blessées depuis le début de l'offensive sur Tripoli, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du GNA.  

Les habitants de ce pays, riche en pétrole subissent de plein fouet le chaos qui frappe la Libye depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.  Leur vie est marquée depuis plusieurs années par des pénuries de liquidités, d'essence, d'électricité et une hausse vertigineuse des prix, mais également par des combats réguliers qui illustrent les profondes divisions qui minent le pays.

A l'image du reste du pays, les Tripolitains sont aujourd'hui partagés entre ceux qui soutiennent l'offensive de Haftar, perçu comme un libérateur et, ceux qui lui sont hostiles et voient en lui un futur dictateur. Walid Bouras, un Tripolitain de 31 ans, affiche clairement son soutien au maréchal : « Je soutiens l'entrée des forces de l'armée de Haftar à Tripoli, parce que les habitants de Tripoli sont fatigués  de l'humiliation subie par les milices. Mais mon jeune frère combat dans les rangs des groupes armés (pro-GNA) contre l'ANL ».

Aucune présence armée n'est visible à Tripoli. Les services de l'administration fonctionnent, les écoles et les commerces sont ouverts, selon des sources présentes sur place.

Les habitants ont cependant déjà commencé à faire des provisions, craignant des pénuries si les combats atteignent Tripoli. Farida fait partie de ceux qui craignent le pire. Dans un supermarché de Tripoli, cette mère de famille pousse devant elle un chariot plein à craquer. Eau minérale, lait, farine, pâtes, riz, huile, conserves... des produits de base en prévision de jours difficiles : « Par précaution, on doit stocker tout le nécessaire pour la famille, surtout lorsqu'on a des enfants en bas âge car on ne sait jamais combien de temps ça va durer », dit-elle.  

A la pharmacie, c'est la même chose: « Pour la première fois, des clients viennent m'acheter des grandes quantités de sirops pour enfants, des antibiotiques, en vente sans ordonnance en Libye, et du paracétamol », remarque Souhayla Ali, une pharmacienne.

Pour d'autres Tripolitains, les récents combats entre GNA et ANL provoquent surtout une grande lassitude : « Que Haftar rentre dans Tripoli et qu'on en finisse », lance un client du supermarché où Farida fait ses courses.

« On commence à avoir l'habitude des violences, mais nous sommes fatigués de toutes leurs querelles », poursuit un autre client qui refuse lui aussi de donner son nom.

Aux stations-services, les files d'attente s'allongent chaque jour davantage, surtout en matinée. Certains Tripolitains viennent à pied pour remplir de pétrole des bidons et de grosses bonbonnes en plastique : « C'est pour le groupe électrogène en cas de coupure de courant », explique un jeune homme.

Chez un grossiste de produits alimentaires à Tripoli, Mariam al-Hadi, veuve et mère de quatre enfants fait des provisions elle aussi. Elle est terrorisée à la vue des forces de Haftar à la télévision, avoue-t-elle. Surtout, elle craint que les combats atteignent le centre de la capitale, où vivent plus de deux millions d'habitants.

Pour Walid Mohamad, un employé de banque depuis 38 ans, il est devenu insupportable de vivre dans une ville où des milices font la loi depuis 2011. « En mieux ou en pire, il faut que la situation change », estime-t-il.

 

Nicole Ricci Minyem

La voix des décideurs veut distraire l'opinion publique avec une supposée enquête ouverte sur la personne du directeur général des Aéroports du Cameroun.

 

« Depuis quelques jours, des rumeurs circulent dans les réseaux sociaux et font état d’une imaginaire disparition de l’ingénieur général en aéronautique civile, Thomas Owona Assoumou.  Et dans le souci d’éclairer le l’opinion nationale et internationale à la suite de ces allégations divulguées  pour des raisons inavouées, nos fins limiers se sont livrés à une vérification rigoureuse. 

Selon  plusieurs sources concordantes  et dignes de foi,   l’actuel  patron des Aéroports du Cameroun Thomas Owona  Assoumou, puisqu’il s’agit de lui, n’a pas disparu  comme le laisse entendre l’auteur anonyme de ce post devenu viral sur web.

Confirmation a été faite par une source  très proche  du directeur général  des Aéroports du Cameroun joint au téléphone. Elle nous a appris ce dimanche 07 avril 2019 aux environs de 19h, sur un ton serein, que le DG des ADC « est entrain de voyager ».  « Mon patron voyage sur autorisation de Monsieur le Premier ministre », a-t-il renchéri sans nous livrer sa destination.

S’agissant  du prêt de 30 milliards F Cfa  accordé par l’Agence française de développement, l’auteur de ce « tract virtuel », dans sa folle envie de nuire, semble avoir des connaissances approximatives sur la question.  L’AFD n’a pas accordé un prêt de près de 30 milliards de Francs à l’Etat du Cameroun.  Il s’agit plutôt d’un Prêt Non Souverain (PNS) de 46 millions d’euros (près de 30 milliards de Francs) accordé aux Aéroports du Cameroun pour booster le processus de certification de l’aéroport international de Douala dans le cadre du P.R.A.D-2015. 

 

 A retenir 

Joint au téléphone, un expert financier camerounais ayant requis l’anonymat, a éclairé notre lanterne sur la notion de  Prêt Non Souverain (PNS). « Les prêts dits "non souverains" sont des prêts accordés à des collectivités locales ou établissements publics, sans garantie des États », a-t-il glissé. « Au Cameroun, les ADC font partie des rares établissements publics ayant bénéficié de ce type de prêt auprès de l’AFD », nous a confié une source  proche du dossier  à  l’Agence régionale de l’AFD Yaoundé.

Pour ce qui est du processus de certification de l’aéroport international de Douala, beaucoup d’arguments penchent en faveur des ADC. Car, plusieurs réalisations faites dans le cadre du P.R.A.D-2035 à l’instar de la réhabilitation des chaussées aéronautiques – piste d’atterrissage -  sont appréciées par des pilotes étrangers comme le prouve la « Fiche recueil ressentis équipage sur la piste d’atterrissage 12/30 » que vous avez en image. 

La rénovation et la reconfiguration  progressives de l’Aérogare passagers suscitent l’admiration des usagers.   

Des avancées  qui attirent  plusieurs compagnies aériennes n’hésitant de frapper aujourd'hui à la porte des ADC S.A. engagés dans un vaste chantier de modernisation des plateformes aéroportuaires du pays. Le challenge grand et beaucoup reste encore à faire.

 

C’est une annonce faite par l'armée malienne et la force française Barkhane. Ces personnes ont été interpellées dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.

 

Par ailleurs, dans la même région, à Dioura, où une attaque jihadiste le 17 mars avait fait 26 morts parmi les militaires maliens, au moins un civil a été tué et plusieurs été blessés lundi par des tirs de soldats après une explosion accidentelle qui a fait croire à un nouvel attentat, a-t-on appris de sources concordantes.

L'armée malienne n'a mentionné ni la localisation de l'opération, encore moins  la participation de Barkhane. Mais des sources militaires maliennes ont affirmé que l'opération avait été conduite avec la force française à la frontière burkinabè, à l'est de la capitale régionale, Mopti. Le butin de guerre est important : quatorze motos, des armes, du matériel explosif, des munitions…

L'état-major français n'a pas fait état de cette opération mais a récemment annoncé l'extension depuis le début de l'année, de l'action de Barkhane au Gourma (centre). La force française a notamment établi une base avancée à Gossi pour rayonner sur cette zone, à cheval sur trois régions maliennes (Gao, Tombouctou et Mopti).

A Dioura, dans la même région mais au nord-ouest de Mopti, une explosion d'origine initialement inconnue a provoqué des tirs de militaires maliens sur des civils lundi, jour de foire hebdomadaire, selon l'armée et des habitants.

Dans la matinée, un détachement de l'armée venu chercher de l'eau dans la localité a été surpris par un tir d'essai ami au mortier au retour vers la base, croyant à une attaque ennemie lorsque l'obus est tombé juste à proximité, selon un communiqué de l'armée. Les soldats ont alors ouvert le feu sur un groupe de populations malheureusement présentes là à ce moment, tuant un civil et en blessant quatre, selon le texte. Allaye Touré, un notable explique que « la foire hebdomadaire s'est vidée de son monde habituel. Les militaires pensaient que c'est une attaque contre eux ».

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit avec Barkhane. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces violences se sont propagées du nord au centre du pays, se mêlant très souvent à des conflits inter communautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

 

Nicole Ricci Minyem

Donald Trump a ordonné le limogeage lundi, du directeur des services secret au lendemain de la démission de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen. Le patron des services secrets américains, la prestigieuse police d’élite Randolph Alles, chargée de la protection du président des États-Unis, va quitter prochainement son poste. Donald Trump semble vouloir adopter une ligne plus dure encore sur la question migratoire.

 

Randolph Alles n'est plus le directeur de l’US Secret Service (USSS). Le patron de la prestigieuse police d'élite chargée de la protection du président des États-Unis, va quitter prochainement son poste, a annoncé lundi 8 avril la Maison Blanche sans donner les raisons de ce départ inattendu.

« Le directeur du Secret Service, Randolph Alles […] partira prochainement et le président Donald Trump a choisi James Murray, qui a fait sa carrière au sein de l'USSS, pour le remplacer à partir de mai », a indiqué Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif américain.

Cette annonce intervient au lendemain de la démission de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen. Elle intervient aussi dix jours après l'interpellation d'une Chinoise qui s'était introduite, en possession de plusieurs téléphones et d'un logiciel malveillant, dans le club de Mar-a-Lago en Floride où le président Donald Trump passait le week-end.

« Il a fait un superbe travail ces deux dernières années et le président le remercie pour ses plus de quarante années passées à servir le pays », a déclaré dans un communiqué Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche. Le New York Times souligne toutefois que l’ancien Marine n’avait plus les faveurs du milliardaire depuis plusieurs mois. « Le président s’est même moqué de son apparence, le surnommant Dumbo à cause de ses oreilles ».

Donald Trump semble s’être lancé dans une vaste réorganisation de ce ministère qui chapeaute le dossier clé de l’immigration. Selon les médias américains, d’autres responsables du département de la sécurité intérieure devraient rapidement être remplacés, notamment le directeur des services de l’immigration. La semaine dernière, c’est le directeur adjoint des douanes qui a été contraint de se retirer. Selon une source officielle mais anonyme, qui s’est adressé aux médias américains, le président américain entend « décapiter » cet important département dans le cadre d’une vaste « purge ». Donald Trump  veut appliquer une ligne plus dure sur la question de l’immigration, un sujet qu’il compte placer au centre de sa campagne pour sa réélection. 

 

Danielle Ngono Efondo

Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes.

 

La consommation de la drogue et de l’alcool prend de l’ampleur dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Les jeunes s’adonnent à cette activité néfaste, inconscients des séquelles qu’ils laissent à leur santé. Leurs noms sont devenus populaires au sein des jeunes. Tramol, Cocaïne, Marijuana ou Cannabis, plus connu sous le nom « Banga », de nombreux jeunes y sont désormais familiers. Pour cause, ils les consomment dans les établissements, les rues, l’alcool y compris.

En 2008 au Cameroun, une étude sur la consommation abusive des drogues, notamment du tabac en milieu jeune, a été menée par le Global Youth Tobacco Survey (GYTS). Les statistiques révèlent que 15% d’élèves entre 13 et 15 ans fument régulièrement et 44% des jeunes scolarisés ont déjà fumé leur première cigarette. L’une de ces substances illicites, pourtant proscrites par la loi, en raison des effets néfastes qu’ils causent non seulement sur le moral mais également sur le physique du consommateur.

Anémie, cancer, dépression, hypertension, nervosité, problèmes mentaux, intestinaux et cardiovasculaires, la liste des maux que ces stupéfiants causent au système immunitaire est non exhaustive. Conscient de la situation, Plan International Cameroon a organisé  dans la région de l’Extrême Nord en collaboration avec le Minas, le Minsanté et la Mairie une campagne de sensibilisation de lutte contre la drogue.

Cette campagne qui a réunie les jeunes filles et garçons du camp des réfugiés de Minawao, les déplacés internes et communautés hôtes de Koza, Zamia, Gawar et Gadala a permis à ceux-ci par le biais du Médecin chef de Mokolo de connaitre les conséquences néfastes de la consommation de la drogue sur la santé des jeunes, sur la société et ce que la loi dit par rapport au trafic de drogue.

Cette campagne pilote de sensibilisation et de mobilisation communautaire autour de la prévention des risques et fléaux sociaux  à l’Extrême-Nord par plan Cameroun. Celle-ci vise les milieux scolaires, parascolaires et universitaires. Plan Cameroun espère ainsi, et ce par divers moyens, contribuer à réduire de façon considérable les ravages que cause la drogue et l’alcool en milieu jeune au Cameroun.

 

Félix Swaboka

Au moins 11 personnes ont été blessées dans des heurts entre partisans du président Félix Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila, lundi 08 avril à Lubumbashi, dans le sud-Est de la RDC, en marge de la campagne pour l‘élection de gouverneur, a constaté un correspondant de l’AFP.

 

La confrontation entre les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel et des membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), de Joseph Kabila s’est déroulée aux abords du siège de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga où se déroule la campagne électorale pour l‘élection du gouverneur, mercredi.

Les militants de l’UDPS ont accusé leurs rivaux du PPRD d’avoir ravi et brûlé le drapeau de l’UDPS. « Nous n’avons pas digéré cette provocation (…) et il s’en est suivi des jets de pierres », a déclaré à l’AFP Dany Kabongo, président de la ligue des jeunes de l’UDPS.

Un militant du PPRD, Gaspard Muyambo, a accusé de son côté les membres de l’UDPS de s‘être livrés en premier à proférer des insultes envers l’ancien président Kabila. Tout compte fait, « La police a rétabli l’ordre public et sécurise le siège de l’Assemblée provinciale », a affirmé un commandant sur place.

L‘élection des gouverneurs de province est prévue mercredi dans les 26 provinces de la République démocratique du Congo (RDC), selon le calendrier de la Commission électorale. Dans celle du Haut-Katanga, cinq candidats sont en lice parmi lesquels un de l’UDPS et un du PPRD.

Les gouverneurs seront élus par les députés provinciaux. Ces mêmes grands électeurs avaient élu les sénateurs le mois dernier dans des scrutins marqués par des soupçons de corruption et largement remportés par les partisans de M. Kabila. Ouverte samedi, la campagne électorale pour l‘élection des gouverneurs a pris fin hier lundi à 23H59.

En RDC, la famille politique du président Tshisekedi, Cap pour le changement (Cach), et celle de son prédécesseur Kabila, Front commun pour le Congo (FCC), ont signé un accord de coalition gouvernementale. 

 

Source : africanews

Officiellement créée le 05 avril 2019 lors d’une assemblée constitutive à Marrakech au Maroc, la Cour africaine de médiation et d’arbitrage (CAMAR) ne semble pas effrayée par ses ambitions. Premier objectif, traiter les litiges impliquant l’Afrique sur le sol africain. L’initiative inédite en Afrique, cherche encore ses repères en vue de se positionner comme une Cour de référence sur le continent et au-delà.

 

Lorsqu'ils ne sont pas traités dans la longueur du temps judiciaire ou les coulisses des relations entre les Etats, la quasi-totalité des litiges commerciaux, d'investissements... sont renvoyés devant des cours arbitrales hors d'Afrique. La création de la première Cour africaine de médiation et d'arbitrage (CAMAR) ambitionne de corriger cette situation.

« La création de la CAMAR vise avant tout à faire traiter le maximum d'affaires d'arbitrage en Afrique sur le sol africain par des arbitres africains, reconnus à l'international, qui sont compétents et qui font valoir leurs compétences ailleurs », a déclaré Abdelkrim Benkhalfallah, le vice-président de la CAMAR.

C’est une ambition de juristes et d’arbitres africains certifiés qui se concrétise. Une cour d’arbitrage africaine pour régler les problèmes des Africains, en Afrique. Près de six ans après que le projet eut été évoqué lors d’une rencontre sur l’arbitrage à Strasbourg en 2013, la CAMAR a été mise sur pied à l’issue d’un congrès constitutif qui s’est tenu au Maroc, le 05 avril dernier. L’objectif est sans équivoque. Il s’agit pour la Cour, la première du genre en Afrique, de traiter le maximum de litiges impliquant l’Afrique sur le sol africain, et ainsi détrôner les cours internationales qui font la pluie et le beau temps en termes d’arbitrage. En effet, en cas de litige non résolus entre Etats, ce sont notamment les cours arbitrales de La Haye, de Paris ou encore de Londres qui font office de référence.

L'aventure a été longue. Elle démarre six années plus tôt lors d'une rencontre sur l'arbitrage à Strasbourg en 2013. La salle accueillant la rencontre est comble et les experts issus du continent africain sont nombreux. Pourtant, il n'existe aucune juridiction d'arbitrage du type des cours arbitrales de La Haye, de Paris, de Londres, véritables vedettes sur leur Continent. En l'absence d'une telle juridiction, les experts africains intègrent de plus en plus ces juridictions à la notoriété bien établie.

« Il existe plusieurs cours arbitrales devant lesquelles tous les litiges qui touchent l'Afrique sont traités, parfois après qu'une cour locale a statué pour se déclarer incompétente. Notre objectif est de fédérer tous les pays africains autour de la création de la CAMAR. Elle vient rappeler que les compétences qui existent en Afrique peuvent être valorisées pour permettre de régler des litiges », résume Ali Ouhmid, un des 08 membres fondateurs, désigné président de la Cour lors du congrès de lancement.

Avec un siège « provisoire » installé à Marrakech, la CAMAR entend ouvrir des représentations dans les 54 capitales africaines et d'autres succursales en Europe et aux Etats-Unis. Une manière de prendre part à la compétition acharnée entre les cours arbitrales vedettes. La CAMAR est-elle bien armée pour livrer bataille ? Le congrès constitutif, inscrit dans le cadre d'un colloque de deux jours, n'apporte qu'une réponse partielle à la question.

L'institution privée compte déjà 11 chambres qui couvrent des domaines aussi divers que les litiges sur les contrats commerciaux, la propriété intellectuelle, l'environnement, le numérique, le pétrole et le gaz. Sa compétence s'élargit aux litiges dans les domaines de la banque et finances, le tourisme, l'immobilier, le sportif ou encore l'ingénierie.

Ensuite, cinq commissions viennent compléter l'architecture de cette première cour africaine entièrement tournée vers l'arbitrage international et la médiation dans les litiges. Prochaine étape, obtenir le parapluie de l'Union africaine (UA). « Il s'agit de parvenir à faire inscrire dans les contrats signés avec des pays africains, une clause compromissoire qui permette de renvoyer directement à la CAMAR pour traiter les litiges », confie un membre de la nouvelle juridiction.

Si les bases de l’institution sont bien scellées, il reste cependant à ses membres de la vendre à l’international en vue de la classer au panthéon des organes de référence en termes d’arbitrage. Mais pour cela, un pallier à franchir. Le collège d’arbitres doit avant tout mobiliser les Etats africains. Pour y parvenir, les experts entendent convaincre l’Union africaine d’instituer “une clause compromissoire” afin que toutes les affaires litigieuses soient automatiquement renvoyées à la CAMAR. 

 

Danielle Ngono Efondo

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Sunday, 05 June 2022 11:01