Chers camarades et sympathisants,
Chers compatriotes,
À la suite de la barbarie administrative, policière et judiciaire déclenchée après les « marches blanches’ du 26 janvier 2019 et qui nous a conduit illégalement en prison, permettez-moi de vous dire toute mon admiration pour votre courage et la dignité que vous opposez à vos oppresseurs,
J’aurais voulu parler directement à chacun d’entre vous mais également à vos familles qui souffrent de votre absence. Je sais ce que vos enfants et conjoints éprouvent en cette période d’ensauvagement assumé de l’État par le régime Biya. J’ai une pensée pour tous ces êtres que vous aimez et qui, j’en suis sûr, vous manquent cruellement. Nombreux parmi vous sont des chefs d’entreprises, des cadres, des employés, de braves travailleurs individuels qui gagnent leur vie au quotidien, des chercheurs d’emploi, ou d’étudiants. La détention arbitraire que vous impose M.Biya à cause de votre détermination à exercer vos droits fondamentaux garantis par la constitution et les traités internationaux vous cause un préjudice grave. Néanmoins, les informations qui me parviennent sur la qualité exceptionnelle d votre morale démontrent que malgré toutes les tortures physiques et morales, vous vous êtes élevés pour faire don de vos personnes respectives à la nation camerounaise.
Ce dépassement de soi et votre détermination exceptionnelle sont les meilleures réponses que les citoyens politiquement émancipés peuvent opposer à une dictature barbare comme celle qui régente notre pays depuis plusieurs années, en répandant la terreur qui, hélas, paralyse encore nombre de nos concitoyens. Votre dignité est une invite au peuple camerounais à briser ses chaînes, à s’extirper de la peur paralysante instillée par le régime en place depuis bientôt 40 ans. Pour revendiquer courageusement et pacifiquement, comme on le voit en ce moment dans certains pays de notre continent.
Chers amis,
J’ai appris avec une grande douleur les tortures et les humiliations que des fonctionnaires otages de leurs ambitions mesquines vous ont infligés à Bafang, Dschang, Bafoussam, Yaoundé et Douala, J,en ai moi-même été victime, comme vous en avez été probablement informé par le truchement de nos avocats ou comme vous le savez , pour ceux qui ont été arrêtés en même temps que moi puis déportés à Yaoundé dans des conditions que je ne saurais souhaiter même à mon pire ennemi. J’ai également eu le cœur lourd de tristesse lorsqu'on m’a raconté le traitement encore plus déshumanisant imposé à nos compagnons de sexe féminin lors de leur transfèrement à Yaoundé comme de leur détention illégale dans divers lieux d’incarcération de cette ville. J’ai appris que comme moi-même et les leaders alliés détenus à la prison principale de Yaoundé, vous avez découvert devant les tribunaux de notre pays que certains magistrats ont sacrifié le droit et leur honneur sur l’autel de leur plan de carrière, dissimulant à peine leur engagement partisan et leur parti-pris politique; que des individus, sous couvert de la profession de journaliste, ou de leur position ministérielle pourtant essentiellement précaire, ou par jalousie ou par haine tenace nous rendent coupables de saccage des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin. Sans nuance aucune et sans vergogne, ils l’affirment sentencieuse, en dépit de nos dénégations et de la revendication de ces actes par leurs auteurs qui clament par ailleurs n’avoir aucun lien avec moi et le MRC.
Face à ce flot d’injustice, de violence, de haine, soyons forts et unis et plus déterminés que jamais à lutter pour sauver notre pays de la grave dérive dans laquelle le régime en place l’a conduit.
J’ai fait savoir à travers nos avocats ma disponibilité à discuter avec M. Biya, pour solder le passif du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018 et jeter les bases sérieuses et crédibles d’un nouveau départ politique dans notre pays. Vous êtes témoins du mépris avec lequel cette démarche a été accueillie par le régime et ses laudateurs. De même , je réitère ma proposition pour la négociation d’un cessez-le-feu, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR), la libération de toutes les personnes détenues, la mise en place d’une commission vérité-justice-réconciliation et l’organisation d’un dialogue inclusif pour mettre un terme à la guerre civile qui déchire les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest; car il est évident que ce problème ne peut pas être réglé en profondeur et de façon durable par la force armée.
Permettez-moi chers camarades et amis politiques de vous dire une fois de plus mon admiration pour votre courage et votre dignité dans l’épreuve. Je voudrais saluer le sens du sacrifice des mamans qui, ayant abandonné leurs bébés et leurs enfants en bas âge, se sont engagées dans la lutte pacifique pour la liberté et le progrès collectif de nos populations de toutes les origines. Croyez-moi, je me battrai sans relâche pour que les auteurs des violations de vos droits, des actes de tortures et d’humiliation dont vous avez été l’objet répondent de leurs actes devant les tribunaux nationaux et internationaux. Je saisis cette occasion pour adresser mes remerciements et une pensée particulière à celles d’entre vous qui avez eu la délicatesse de m’adresser un message d’encouragement. QU’elles soient assurées de ma détermination au service de notre pays et de la jeunesse camerounaise et gardent haut leur morale.
Quelque soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever.
Recevez tous mes encouragements et ma profonde affection.
Maurice Kamto
Prison centrale de Kondengui-Yaoundé
Le 14 avril 2019
Après la destitution du président Omar el-Béchir jeudi dernière, la pression continue de monter dans les rues du Soudan. L'Union Africaine vient donc au secours des meneurs de la contestation avec un ultimatum. L'armée a 15 jours pour quitter le pouvoir sinon, le pays sera suspendu de l'instance internationale. Une décision prise lundi 15 avril 2019 qui conforte les manifestants dans leur refus de se laisser voler leur mobilisation.
Dans son communiqué le Conseil paix et sécurité de l'UA est clair : il « condamne fermement et rejette totalement la prise de pouvoir par l'armée soudanaise, ainsi qu'une période de transition de deux ans ». L'Union africaine accorde donc deux semaines à l'armée soudanaise pour rectifier le tir, sans quoi « certains protocoles seront mis en place ».
Notons que, la suspension d'un pays de l'organisation africaine est quasi automatique, dès lors qu'un coup d'État militaire est reconnu par l'institution. En 2015, le Burkina Faso avait subi le même sort, comme l'Égypte et la Centrafrique deux ans plus tôt. Tous trois ont depuis lors réintégré l'Union africaine.
Des sanctions peuvent également être prises à l'encontre des individus identifiés par l'Union africaine comme contribuant au maintien d'une situation inconstitutionnelle. Pour rappel, après le coup d'État de 2012 au Mali, plusieurs militaires ont ainsi vu leurs avoirs gelés et se sont fait signifier une interdiction de voyager sur le continent.
Dans les rues de Khartoum, les Soudanais, eux, s'impatientent. L'Association des professionnels soudanais, fer-de-lance de la contestation a demandé le 15 avril la dissolution du Conseil militaire de transition et son remplacement par un conseil civil.
Maintenant que la Constitution est suspendue, ainsi que le Parlement, le Soudan est désormais dirigé par un Conseil militaire de transition, formé de hauts gradés des forces de sécurité. Ce conseil est dirigé par le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan, ancien chef de l'armée de terre. On compte aussi le chef de la police, de l'armée de l'air, et des personnalités moins connues. Mais un nom attire particulièrement l'attention, c’est celui de Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemeti, le nouveau vice-président, le numéro 2 du nouveau pouvoir, celui dont l'omniprésence interroge les chercheurs. Il est à la tête de 20000 hommes bien équipés, connus pour leur brutalité, au point que des unités de l'armée régulière s'étaient révoltées contre eux en novembre 2016, au sud de Khartoum.
Source: RFI
Voilà, selon les rapports que j’ai reçus des différentes commissions, le nombre de personnes ayant répondu présent à la journée d’adhésions MRC-Diaspora que nous avons organisée ce 23 mars dernier. La plus forte aura été en Afrique du Sud avec 165 nouveaux membres, suivie du Canada (141) et de la France (139) qui complète le podium.
La Belgique (101) s’y accroche, alors que les USA (34) et le Royaume Uni (34) se neutralisent. L’Italie enregistre 24 nouveaux MRCistes, un peu moins que l’Allemagne (40) Le Maroc (60), le Gabon (60) et la Turquie (42) font, eux, mention très honorable. Enfin, l’équipe en Suisse a accueilli 2 nouveaux membres.
Il n’y a pas à rougir de ces chiffres. Bien au contraire, pour un coup d’essai, ils sont excellents. Dans la quasi totalité de ces pays, il s’agissait en fait d’une seule ville. De plus, en raison des contraintes quotidiennes, les Africains de la diaspora disposent de 5 fois moins de temps libre que la moyenne camerounaise. Les déplacer vers un seul lieu relève du pur exploit.
D’où les nombreux appels à multiplier les points d’adhésion. D’ailleurs la Hollande ne m’as toujours pas communiqué son rapport.
Surtout, nous avons réussi ce tour de force sans corruption, sans sardine, sans intimidation, alors que nos leaders sont en prison. Demandez aux autres partis de se prêter au même jeu. L’un d’eux en particulier, n’atteindra pas 3 personnes par pays.
Avec les quelque 4000 adhésions des 23 février et 3 mars au Cameroun (Dans seulement 3 villes), nous tutoyons presque les 5000 adhésions en l’espace d’un mois seulement. Et des illuminés vous disent que le MRC est en perte de vitesse. Ne vous y trompez pas : nous sommes en ce moment, la formation qui recrute le plus, et de bien loin. Bientôt, nous serons une machine.
LA LETTRE AU GANG
Non non, le MRC n’organisera pas de coup d’Etat militaire. Non non, Maurice Kamto n’a ordonné à personne de saccager les ambassades. Et non non, la masse ne l’a pas abandonné. Cessez de mentir à un peuple déjà trop vampirisé, et qui n’a pas besoin d’enfumage supplémentaire.
On sait très bien pourquoi la foule ne semble pas au rendez-vous. Vous le savez, nous le savons tous. Mais vous avez le mensonge dans l’hémoglobine et du coup, il n’y a rien qui avance.
Vous manipulez la loi à votre guise. Vous vous moquez de la supposée « faible mobilisation populaire », mais dès qu’il y a un semblant d’annonce de conférence, de marche ou de simple campagne de nettoyage urbain, vous sortez l’absurde argument du « risque de trouble à l’ordre public » comme des automates sans cerveau, et en une seconde, les gros bras de la police sont déjà là pour intimider et fouetter leurs compatriotes.
Oubliant que ceux qui sont réellement hostiles à la patrie, ceux qui déstabilisent le Cameroun à chaque rotation de la terre sur elle-même, ce sont ceux qui deviennent Ministres d’Etat après le braquage de 500 000 ordinateurs. Ce sont ceux qui dépensent 65 000 000 d’euros dans une chambre d’hôtel en Suisse pendant que Monique Koumatekel se fait ouvrir le ventre à mains nues devant un hôpital. Ce sont ceux qui vous disent qu’1 kilomètre de route peut coûter 11 millions de dollars US et que c’est normal.
La Camair-Co est interdite de vols internationaux. Le Cameroun a perdu l’organisation de la CAN 2019. Les stades, les « autoroutes » sont en stand-by parce que l’argent a été volé. Au 21e siècle, le paludisme existe encore parce qu’aucun plan d’urbanisme réel n’est mis sur pied. On préfère voler et s’acheter des Range Rover.
Ne vous laissez pas berner. Ce sont les bandits à col blanc qui jouent à présent les juges. Le Cameroun est un match dont l’arbitre est un joueur qui a pourtant reçu un carton rouge.
Les mêmes qui vous disent : « Si vous dites qu’il est illégitime, pourquoi demander une audience avec lui ? », sont ceux qui vous disent : « Il faut respecter les institutions ». Les mêmes qui vous lancent : « Pourquoi rédigez-vous une autorisation de manifester puisque vous dites que cet État est un usurpateur?», sont ceux qui vous reprochent encore d’avoir marché sans autorisation. Vous voyez qu’ils deviennent fous. Leur tête a quittés
Et il n’y a qu’un peuple volontairement contaminé pour se laisser enfumer par ce non-sens vampirique.
Nos campagnes à venir seront encore plus grandioses. Cessez de tirer sur de pauvres femmes pour créer la psychose dans la population, et on verra si les gens ne se mobilisent pas. Voilà un pays où marcher et manifester est devenu illégal et d’aucuns en sont fiers. Comme si les problèmes pour lesquels on s’en va se battre ne concernaient que les MRCistes. Mais bon, c’est peut-être le cas, vu que le RDPC nous a dit hier sur Équinoxe Soir : « Le Sud-Ouest n’est pas en état de guerre »
La messe est dite
L’ambassadeur de France au Cameroun Gilles Thibault, spécialiste du petit périmètre des secrets de Paul Biya, avec sa position de hauteur de vue de Paris qui dicte les décisions de Yaoundé, a fait des confidences sur la succession de Paul Biya qui se joue actuellement dans les coulisses de l’Elysée et du Quai d’Orsay.
Pour lui, Maurice Kamto est écarté d’office de la course. Le second choix ne viendra ni de l’opposition, ni du cercle vertueux des ministres de Paul Biya qui sont considérés comme les galactiques indéboulonnables du régime et proches de la Première dame. L’ambassadeur français, buste droit, maître à bord, a plutôt confié à une oreille autorisée que le Secrétaire général à la présidence de la république Ngoh Ngoh , dans les premières lignes pour la gestion chaotique des marchés de la CAN, sera prochainement arrêté et écroué. Et pas que lui.
Considéré comme le fils de Paul Biya et le premier de la classe des ministres en état de grâce, le ministre Louis Paul Motazé, est aussi placé au pied de l’échafaud, selon les confidences du haut diplomate français. Pierre Ismaël Bidoung Mpwatt alias « Mini Pam Pam », « Chaud Gars », « beau-frère du président », ministre des Sports affecté au département de la Culture, sera finalement débarqué pour aller bourlinguer avec Edgar Alain Mebe Ngo’o à la prison centrale de Yaoundé. Nganou Djoumessi, le ministre qui a attiré sur lui toutes les lumières sur les marchés fictifs et surfacturés, devrait également rejoindre son fils qui a déjà été placé en détention par le Tribunal Criminel Spécial.
Et finalement qui restera en position pour la succession après cet interminable feuilleton d’arrestations ? « Franck Biya va succéder à son père », répond avec conviction l’ambassadeur français. On ne le voyait pas venir.
Éloigné de la starisation excessive, différent du genre enfant gâté, image un peu lisse, coupé des querelles de succession entre la tribu Nnanga dont est issue la Première dame et la tribu Bulu dont est originaire le chef de l’Etat, le fils de Paul Biya apparaît comme le pion des temps futurs pour la France. Après avoir jeté l’opposition dans tous les tourments et l’élimination de tous les maillons forts du régime, Paul Biya laissera un boulevard à Franck Biya soigneusement caché par l’arsenal sécuritaire.
Architecte de la construction de cette succession, Paris veut court-circuiter l’intervention militaire américaine et orchestrer un transfert de pouvoir au Cameroun comme au Gabon entre Omar Bongo et son fils Ali Bongo, ou au Togo entre Ggnassingbe Eyadema et Faure Ggnassingbe. Cependant, contrairement à Obiang Nguema qui a déjà nommé son fils vice-président ou Omar Bongo qui avait confié les grands ministères à Ali Bongo, Franck Biya n’a aucune expérience politique et ignore les trappes du pouvoir.
La France qui ne veut pas se couper de ses racines et de ses mamelles nourricières à travers ses multiples intérêts, a donc validé les arrestations prochaines des dauphins encombrants pour permettre à Paul Biya, sur sa dernière ligne, conduire la mécanique politique de haute précision. Après le 20 mai 2019, Paul Biya effectuera un large maniement ministériel. Franck Biya sera-t-il dans le gouvernement ? La question reste en suspens.
Bossis Ebo'o
La cathédrale la plus connue et la plus visitée de France a été victime lundi d'un incendie qui a ravagé complètement sa charpente et une partie de sa structure.
Lundi soir, un gigantesque incendie a ravagé une partie de la cathédrale Notre Dame de Paris, emportant notamment la célèbre flèche et presque l'intégralité de la charpente, sous l’œil impuissant des milliers de parisiens qui se massaient sur les ponts de l‘île de la Cité en plein cœur de Paris.
Selon plusieurs médias français, quatre cents pompiers ainsi qu’un important dispositif de secours ont été rapidement mis en place pour tenter de circonscrire au plus vite le feu.
Le président Emmanuel Macron, qui s’est rendu sur place, a exprimé l‘émotion de toute une nation. « Notre-Dame de Paris en proie aux flammes. Émotion de toute une nation. Pensée pour tous les catholiques et pour tous les Français. Comme tous nos compatriotes, je suis triste ce soir de voir brûler cette part de nous. » A-t-il tweeté.
Cet incendie est « potentiellement lié » aux travaux de rénovation de l‘édifice, selon le président Macron qui a rendu un hommage aux pompiers : « le pire a été évité, avec les deux tours et la façade qui ont pu être sauvées. Pour l’instant, la piste d’un départ de feu accidentel qui pourrait être lié aux rénovations en cours sur le toit de la cathédrale est privilégiée. Une enquête pour « destruction involontaire par incendie » a été ouverte par le parquet de Paris. »A-t-il signifié. Une enquête a donc été ouverte pour « destruction involontaire par incendie et des ouvriers du chantier ont été entendus dans la soirée.
Suite à ce désastre, plusieurs personnalités donc le président Donald Trump, Barack Obama et Michelle Obama ont exprimés leur tristesse et apportés leur soutien à Paris et à la France en générale après l’incendie. « C’est si terrible d’assister à ce gigantesque incendie à Notre-Dame de Paris », a tweeté le président Donald Trump, alors que l’incendie ne faisait que commencer. Plus tard, à la tribune d’une réunion politique, il a estimé que la cathédrale était « l’un des grands trésors du monde. C’est au-delà des pays, c’est au-delà de tout », a-t-il poursuivi.
De son côté, l’ex-président Barack Obama a tweeté « Notre-Dame est l’un des grands trésors du monde, et nous pensons au peuple de France dans ce moment douloureux ». « C’est dans notre nature d’être en deuil quand nous perdons notre histoire, mais c’est aussi dans notre nature de reconstruire pour demain, aussi solide que nous le pouvons. Étant à Paris ce (lundi) soir, mon cœur souffre avec le peuple de France. Mais je sais que Notre-Dame nous émerveillera de nouveau ». » A tweeté son épouse Michelle.
Pour rappel, la cathédrale Notre Dame de Paris est un joyau architectural. Il aura fallu plus de deux siècles pour la bâtir. Sa construction a démarré en 1163.
Danielle Ngono Efondo
« Ptdr y’a du monde à InZeBoite ». Telle est la légende que Hugo, 15 ans, a publié sur Twitter samedi soir, sous une photo montrant la foule lors du pèlerinage à la Mecque. Une blague en référence à « InZeBoite », un jeu télévisé diffusé sur la chaîne Gulli où deux groupes s’affrontent lors d'une série de questions. Les vainqueurs se testent ensuite à la « Boîte noire », un labyrinthe où ils doivent progresser dans le noir.
Une plaisanterie qui a fortement déplu à certains internautes, qui ont accusé le jeune homme de manquer de respect à la religion musulmane. Certains ont même déclaré vouloir s’en prendre physiquement à l’adolescent, réclamant son nom, son adresse personnelle ou le nom de son établissement scolaire. «Décapitez-le ce fils de pute », a lancé un anonyme.
Face aux réactions violentes, l'adolescent a présenté ses excuses, dimanche matin : « Pour toutes les personnes qui ont vu mon tweet, excusez-moi. Je ne savais pas que ça allait prendre autant d'ampleur. Encore désolé. Laissez-moi en vie », a-t-il écrit. « Je n’ai jamais voulu offenser quelqu’un dans ce tweet arrêtez de vouloir la violence pour rien, il y’a bien pire dans ce monde et sur Twitter », a-t-il ajouté.
Selon plusieurs médias européens, de nombreux messages de soutien se sont alors cumulés avec le hashtag #JesoutiensHugo. Beaucoup lui ont rappelé qu’il n’avait pas à s’excuser, étant donné que le blasphème n’existe pas en France. De même, La secrétaire d'état chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a elle aussi, réagi dans un message posté sur Twitter : « La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela ! Le blasphème n’existe pas. En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi »
Le nouveau secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O, a lui aussi rappelé que le cyber harcèlement était répréhensible.
Notons donc que, les réseaux sociaux sont de nos jours très dangereux s’ils sont mal utilisés. Une simple blague peut désormais conduire à un assassinat ou à toute autre violence.
Danielle Ngono Efondo
Dans son édition du 13 avril 2019, le quotidien Le Jour rapporte que le 13 avril 2019, les Forces de maintien de l’ordre ont été mobilisées dans les grandes artères de la ville de Yaoundé, où il devait se tenir les marches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Dans ses colonnes, le journal donne la parole au dénommé David Eloundou Noah qui réagit par rapport audit déploiement des Forces de l’ordre. « Quand je vois comment nos gendarmes et policiers sont utilisés dans ce pays, je me questionne. Cela contribue à la banalisation de ces hommes en tenue. Ils sont dehors pour si peu pourtant les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et certaines contrées sont sous-effectif pour des vrais problèmes sécuritaires », déclare-t-il.
Réagissant aussi dans les colonnes de notre confrère, Me Emmanuel Simh le 3e vice-président du Mrc a indiqué être plutôt satisfait de la décision de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). Décision d’interdire les marches prévues les 06 et 13 avril 2019 par le parti politique de Maurice Kamto. Il a déclaré «il conforte l’idée qu’on a depuis à savoir que ce régime est monolithique où il est interdit de s’exprimer sinon on se cache». Rappelons que le Mrc a décidé d’intenter une action en justice concernant cette interdiction de tenue de manifestations publiques. En date du 9 avril 2019, le parti de Kamto a déposé une requête au Tribunal de grande instance du Mfoundi aux fins d’annulation de la décision du Minat.
Me Emmanuel Simh se dit confiant quant au fait que Paul Atanga Nji ne peut avoir gain de cause dans cette affaire. « Le Minat ne peut gagner ce procès. Il est incompétent en matière d’interdiction d’une réunion. Il a outre passé sa compétence car on interdit une réunion publique par un arrêté et non par un communiqué comme l’a fait le Ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Face à tout ceci », rapporte le journal. A titre de rappel, les avocats du Mrc dans leur requête, en mentionnant l’incompétence du Minat ont cité l’article 8 (2) de la loi N°90/55. Ils écrivent qu’« aucun texte ne prévoit la possibilité que cette interdiction puisse être faite par le ministre de l’Administration territoriale. En décidant d’interdire une manifestation déclarée en lieu et place des autorités qui ont reçu la déclaration, monsieur le Ministre a outrepassé ses pouvoirs, exposant cette décision à une annulation inéluctable ».
Liliane N.
A terme, apprend-on dans les colonnes de Cameroon Tribune, ce barrage va fournir 211 MW au Réseau Interconnecté Sud. « Avec la mise en service du barrage de Memve’ele, le réseau interconnecté sud desservant les régions suivantes : Centre, Littoral, Ouest, Sud, Sud-Ouest et Nord-Ouest vont connaître une amélioration significative de l’offre d’énergie qui viendra atténuer les difficultés actuelles des populations desservies par ce réseau », précise le communiqué du Minee qui annonce la mise en service de ce barrage hydro-électrique.
Conscient de son déficit d’offre en électricité, le gouvernement du Cameroun a mis en place le Plan de Développement du Secteur en Energie (PDSEN). Un vaste programme d’aménagement du secteur énergétique pour la résorption du déficit en énergie électrique que connait le Cameroun, en course vers l’émergence fixée en 2035.
Pour atteindre cette vision, le Cameroun s’est engagé dans plusieurs ouvrages hydroélectriques. Le barrage d’aménagement hydroélectrique de Memve’ele fait bien partie de ces grands projets structurants. En construction sur le fleuve Ntem au Sud-Ouest du Cameroun, à proximité de la frontière avec la Guinée Equatoriale, le site de Memve’ele se trouve en zone périphérique du Parc National de Campo Ma’an (PNCM), et fait partie du plateau sud-camerounais, zone de forêt dense, caractérisée par une diversité biologique extrêmement riche.
Cette forêt fait partie du massif forestier équatorial que l’on retrouve aussi au Gabon, en Guinée équatoriale, au sud de la RCA, au Congo et en RDC. L’emplacement proposé pour le barrage est en amont des chutes de Memve’ele.
En gros, le barrage hydroélectrique de Memve’ele est le seul en construction capable de résorber le déficit énergétique sur le réseau interconnecté Sud à cause de la vétusté du barrage de Song Loulou. Memve’ele est donc pour le moment, le seul barrage capable de seconder Song Loulou.
Son impact est direct sur le plan national car grâce à ses 211 MW, les problèmes d’électricité devront être résorbés de façon substantielle. Non seulement, ce barrage a pour vocation de transporter de l’énergie sur le réseau interconnecté Sud mais aussi suscite une forte intégration sous régionale.
Sur le plan, socio-économique, le barrage hydroélectrique de Memve’ele est un puissant accélérateur de la croissance économique du Cameroun et donc du PIB national.
Otric N.
La même source indique que tous ont été appréhendés au cours des opérations menées le week end dernier par les des forces de défense et de sécurité. Un contrôle inopiné apprend- on auprès des services du gouverneur de la région de l’Extrême Nord, qui précisent en outre qu’il s’agissait d’un contrôle inopiné.
Cette descente a permis aux forces de défense et de sécurité de mettre la main sur des documents compromettants et bien d’autres éléments qui font croire que les personnes interpellées pourraient avoir des liens assez importants avec les terroristes de la secte Boko Haram. Les enquêtes vont permettre aux autorités camerounaises d’en savoir davantage.
Ces dernières, dont l’engagement est resté sans failles, dans cette lutte contre le terrorisme, ont affirmé que : « l’expérience montre qu'à chaque fois que des opérations d’envergure et de manière inopinée sont lancées pour traquer des terroristes, cela permet toujours de mettre la main sur certains éléments qui constituent parfois la cellule dormante du terrorisme».
Accélération de la lutte contre le terrorisme
Depuis 2018, le gouvernement camerounais a pris des mesures, afin d’encourager les redditions de ces jeunes camerounais qui, à un moment donné se sont laissés embobiner par les vendeurs d’illusions. Des hommes sans foi ni lois pour qui la vie humaine ne revêt aucune importance. Pour la mise en œuvre du programme gouvernemental de lutte contre le terrorisme dans les zones en crise, on peut entre autres citer les travaux communautaires, les confessions publiques, des cérémonies symboliques sans oublier les formations professionnelles qui facilitent la réinsertion de tous ceux qui ont manifesté la volonté de changer de vie et, qui ne représentent plus aucun danger pour les populations.
Le gouvernement est allé plus loin, en promettant de démobiliser les comités de vigilance, toutes choses qui a pour objectif premier de rétablir la confiance dans ces régions mais aussi, de construire une paix durable. D’autant plus qu’à ce jour, les comités de vigilance renseignent les forces de défense et servent d’éclaireurs ou de guides. Ils affrontent parfois directement le mouvement djihadiste et protègent les communautés, notamment contre les attentats-suicides.
Des milliers de Camerounais ont rejoint Boko Haram entre 2012 et 2016, parfois par conviction idéologique, souvent par opportunisme ou sous la contrainte. Certains ont été tués dans des combats, d’autres arrêtés par les forces de sécurité et un nombre inconnu, sans doute des centaines ou un millier, font encore partie du mouvement jihadiste. Début 2017, quelques-uns ont essayé de se rendre, mais ont été rejetés par leurs communautés ou abattus par les forces de sécurité.
Nicole Ricci Minyem
Thomas Libiih et ses protégés ont réussi leur entrée à la Coupe d’Afrique des nations (Can) U17 qui se déroule depuis le 14 avril dernier en Tanzanie. Les Lions U17 se sont offerts sur un plateau, les Guinéens, sur un score de 2-0 ce lundi 15 avril 2019 au Chamazi Stadium de Mbagala. Des réalisations de Steve Regis Mvoue et du meilleur buteur de la sélection, Leonel Wamba, respectivement à la 42e et 72e min de jeu.
En attendant le score du duel qui oppose le Maroc au Sénégal, le Cameroun occupe provisoirement la tête du Groupe B. Dans le groupe A, le Nigeria et l’Angola dominent le classement, après leurs victoires respectives sur la Tanzanie et l’Ouganda.
Le Cameroun affrontera le 18 avril prochain, l’équipe marocaine. Le dernier match de poule de la sélection camerounaise sera un duel contre le Sénégal. Les deux premières équipes des deux poules se qualifieront pour les demi-finales. L’objectif des Lions U17 à ce tournoi est de décrocher son ticket qualificatif pour la prochaine Coupe du monde de la catégorie.
Le onze entrant des Lions U17 face à la Guinée U17
Les employés de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) sont sans salaire depuis le mois de février 2019. Une situation qui a poussé les délégués du personnel de « L’étoile du Cameroun » à saisir le directeur général de la compagnie, Ernest Dikoum, pour réclamer le paiement des salaires des mois de février et de mars 2019.
Dans leur correspondance, relayée par le magazine Investir au Cameroun, les délégués expliquent que « cette situation a plongé les employés dans un état de précarité multiforme et croissante ». L’on apprend alors que « depuis plusieurs mois, un salaire sur deux est payé ». « Quand bien même un employé recevrait un salaire sur deux, ses charges restent de l’ordre de deux mensualités et in fine, entre les engagements bancaires, les factures et charges diverses, il se retrouve débiteur à peine son compte crédité », déplorent les délégués du personnel dans leur lettre.
Si L’Etoile du Cameroun peut se targuer d’avoir transporté plus de 25 millions de passagers et effectué environ 37 294 vols selon les standards internationaux, force est de constater que l’entreprise camerounaise peine réellement à prendre son envol. Lors de son lancement en 2011, la compagnie nationale aérienne ambitionnait de devenir l’une des premières compagnies en Afrique. Aujourd’hui, Camair-Co est incapable de satisfaire même la demande nationale. Les arriérés de salaires viennent davantage ternir l’image de cette entreprise.
Les premiers sons discordants ont retentis en janvier 2019, lorsque la compagnie annonçait des revenus de 1,4 milliard de FCFA, contre 2,4 milliards de FCFA en janvier 2018. Le top management de la compagnie projetait d’ailleurs un fléchissement plus important dans les mois à venir.
D’autant plus que, sur une flotte de six avions dont dispose Camair-Co, un seul aéronef est fonctionnel. Il s’agit du MA60 (Modern ARK 60) de fabrication chinoise. Les cinq autres appareils (un Boeing 767-300 ER, deux Boeing 737-700, un MA60 et un Bombardier Q400) sont cloués au sol en raison de pannes diverses. La situation des salariés de Camair-Co ne surprend donc pas.
Lors de la session plénière des questions orales au sénat en mars dernier, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, le ministre des Transports, a été appelé à apporter des éclairages sur le sujet de la compagnie nationale aérienne Camair-Co. Notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du plan de relance proposé par Boeing.
Pour répondre à cette préoccupation, le Ministre des Transports a opté de dresser l’état des lieux de la compagnie nationale aérienne. De cet état des lieux, il ressort que ledit Plan de relance de la Camair-Co a été conçu pour une période de sept années. Il a connu une révision le 29 mai 2018.
Le 17 avril 2017, l’entreprise a acquis deux aéronefs et est donc passé du statut de locataire à propriétaire. Le nombre d’aéronefs de la compagnie a été porté à six le 29 mai 2018, jour où Camair-Co a acquis un autre engin.
Cependant a noté Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, la compagnie connait des problèmes depuis le mois de février 2019. Il y a à l’heure actuelle quatre aéronefs qui sont au sol. Les moteurs de deux doivent être réhabilités. Ce qui explique selon le ministre, la baisse des services offerts, des destinations couvertes mais aussi les revenus de la compagnie.
Otric N.
La délégation conduite par Habissou Bidoung Mkpatt, secrétaire générale de la Fondation, a remis un don constitué de lits d’hospitalisation, matelas, tables, draps, moustiquaires, coffres de rangement et denrées alimentaires, entre autres.
« Cet élan de cœur, qui fait partie de la réponse positive de la présidente-fondatrice de la FCB, Chantal Biya, épouse du président de la République, au ministère des Affaires sociales, s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de modernisation de l’ICE Betamba », commente le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.
« C’est l’occasion pour nous d’exprimer notre profonde gratitude et notre reconnaissance à la première dame qui une fois de plus a montré son humanisme, sa passion à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des personnes socialement vulnérables », a indiqué Pauline Irène Nguéné dans les colonnes du journal.
Selon le membre du gouvernement, « aujourd'hui, c’est un autre pan. Après les orphelins, les enfants sourds-muets, nous avons les enfants inadaptés sociaux, des enfants en conflit avec la loi, des enfants délinquants. C’est très important pour nous, ça nous galvanise et je pense que c’est l’occasion aussi pour susciter l’intérêt des autres partenaires ».
A en croire Cameroon Tribune, l’Institution camerounaise de l’enfance (ICE) de Betamba qui compte à ce jour 30 pensionnaires, avait un problème de modernisation. C’est pourquoi, un plan de réhabilitation et de rénovation complète des infrastructures et équipements ainsi que la révision de la structure technico pédagogique ont été mis sur pied.
En plus de l’unité de santé moderne qui sera ouverte aussi bien aux pensionnaires qu’aux populations de la communauté, l’institution est aujourd'hui dotée d’une salle polyvalente, d’un atelier de menuiserie, d’un dortoir appelé "Pavillon des agneaux", et de certaines salles de classes.
Pour ce qui reste à faire, «nous avons démarré les travaux de réhabilitation. Le pavillon des brebis sera terminé d’ici le mois de juin. La construction d’un bloc de trois salles de classe, la réhabilitation de l’atelier maçonnerie, vannerie et la construction d’un bloc administratif R+1 seront achevés au mois d’octobre 2019», a expliqué le Colonel Jackson Kamgaing, directeur du Génie militaire en charge des travaux.
Les travaux de réhabilitation du Centre qui s’étend sur une superficie de 104 hectares, sont évalués à plus de deux milliards de FCFA, pour un délai d’exécution estimé à 36 mois.
Otric N.
Depuis le début des années 1990, la presse privée a pris une place très importante dans la vie publique voir même privée au Cameroun. D'abord par la presse écrite, les médias privés ont progressivement pris une part non négligeable, pour dire le moins dans la société camerounaise au point de remettre en question le professionnalisme et l’objectivité des médias d’Etat (Crtv radio et télé, Cameroon Tribune). Ainsi, après la presse écrite, la radio, la télé et le web sont devenus les maîtres qui tentent de structurer au quotidien la société camerounaise.
La démocratie camerounaise tant convoquée par les régimes Ahidjo et Biya s’est donc depuis bientôt trois décennies mise à l’épreuve de cette presse. Taxée de quatrième pouvoir, la presse au Cameroun est pourtant dans une situation très ambiguë. Si des villes comme Douala, Yaoundé, Buea, Bamenda, Bertoua, Bafoussam sont extrêmement structurées par l’action de cette presse, il reste que certaines parties du Cameroun, le grand nord par exemple sont faiblement influencées par l’action de cette presse camerounaise. A l’Extrême-Nord par exemple, l’une des régions les plus peuplées du Cameroun et actrice clé des élections, surtout présidentielles et législatives, les kiosques à journaux n’existent presque pas. Un seul point dans toute la ville et la région : le point Djabbama ! De plus, les journaux parus au Cameroun n’y sont disponibles que 24h plus tard et un peu plus pour Kousseri. Cependant, l’internet est venu atténuer ce retard. Mais, avec les fuites et les diffusions gratuites des PDF, la presse écrite particulièrement se voit soustraite de potentiels acheteurs.
Dans ce cadre, il n’est pas possible pour la presse camerounaise d’avoir des points de débats sérieux dans cette partie très importante du pays. L’avènement de L’œil du Sahel qui se fait imprimer dans le grand sud n’a pas significativement changé la donne. Aussi peut-on s’interroger sur l’impact de la presse camerounaise dans la construction de la démocratie sur l’ensemble du territoire.
La presse camerounaise est aussi un paradoxe, une architecture qui dégringole ou qui fond comme neige au Soleil. Si l’on prend la presse écrite, les 100 000 tirages par jour des quotidiens comme Le messager, Dikalo, Mutations, Émergence ou la nouvelle expression du début des années 1990 ont violemment diminué en une seule décennie. La répression surtout et la crise économique ensuite sont passées par là. Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux et les autres médias privées, la presse écrite est presqu'à l’agonie.
Pour les radios et les télés, la situation n’est non plus rose. Çà et là, on entend des grognes des patrons et des journalistes qui se plaignent les uns d’être faiblement soutenus par l’Etat, les autres d’être très mal payés ou même pas du tout. Ce qui pose le problème de l’indépendance du journaliste dans de telles conditions.
On assiste alors pour la plupart de temps à un journalisme à gage, à un journaliste de mendiant que les hommes politiques et autres pontes de la vie publique affectionnent. Le journaliste, donc la presse est tenue en laisse. Ce qui permet de manipuler l’information à volonté par les uns et de faire du chantage pour les autres. Derrière l’indigence très prononcée du journaliste se cache aussi la question de la formation. Jusqu'ici, un flou très sérieux existe sur la délivrance du statut de journaliste. Ce qui accentue les problèmes de dépendance de la presse.
La presse camerounaise c’est aussi les démêlés avec la justice et le pouvoir. De nombreux journalistes ont souvent été emprisonnés pour des raisons pas toujours clairement élucidées. D'autres comme Bibi Ngota ont trouvé la mort en prison. Ainsi s’élève constamment la question de dépénalisation des délits de presse. Ici encore, la formation du journaliste apparaît comme la règle d’or car un journaliste bien formé réduit les risques de « désinformation», de « diffamation » qui sont souvent reprochés aux journaux. D'un autre côté, le métier de journaliste reste particulièrement sensible. Il ne peut travailler sans source et il ne peut et ne doit le cas échéant jamais divulguer sa source. Or, les délits pour lesquels ils sont souvent confrontés tiennent de cette dichotomie. Le pouvoir, quand il veut, peut alors abattre toute sa froideur sur le journaliste incriminé. Tout ceci hypothèque finalement le rôle de quatrième pouvoir qu’on lui reconnait un peu partout ailleurs.
Bossis Ebo'o
Dans sa colère, Yves Bertrand Awounfac Alienou préfet du département du Lom et Djerem a pris des résolutions de traquer tout trafiquants d'ossements humains et autres profanateurs.
La profanation des tombes et le trafic d'ossements humains ont fait leur lit ces derniers temps dans l'ensemble de la région de l'Est du Cameroun. Une situation qui vient remettre au goût du jour le traitement irrévérencieux du sacré dans la région des pierres et essences précieuses.
Le département du Lom et Djerem s'en tire avec la part belle d'un phénomène qui prend de plus en plus de l'ampleur, d'où la colère du préfet Yves Bertrand Awounfac Alienou. Il l'a fait savoir devant les autorités administratives et traditionnelles et politiques au-cours des travaux de réunion de coordination administrative et le comité de coordination des opérations de maintien de l'ordre tenue récemment pendant deux jours à Bertoua chef-lieu de la région de l'Est. À cette occasion, le préfet, d'un ton rassurant, a précisé que la profanation des tombeaux et le trafic d'ossements humains ira crescendo dans son unité administrative de commandement, étant donné que les villes de Garoua-Boulaï, Mandjou et Bertoua sont de plus en plus montrées doigt.
Ces villes sont au cœur de ce phénomène du fait de leur position géographique stratégique, et plus grave, une bonne franche de la population enterre les dépouilles à des profondeurs non-réglementaires, facilitant dès lors la profanation des corps et le trafic d'ossements humains.
De mémoire, certains trafiquants d'ossements humains ont été interpellés avec d'énormes cargaisons dans plusieurs villes parmi lesquelles Foumban, Douala, Bertoua, etc. Ces hors la loi, pour la plupart, provenaient du département du Lom et Djerem. Pour pallier à ce problème, Yves Bertrand Awounfac Alienou et son état major ont pris une résolution ferme, celle de sensibiliser les chefs traditionnels et l'ensemble des populations pour plus de vigilance et dénonciation afin de traquer tout trafiquant des ossements humains et autres profanateurs.
Approche interprétative des populations
La profanation des tombeaux et le trafic d'ossements humains n'indignent pas seulement les autorités administratives, mais aussi les populations. « Ce phénomène est légion dans notre quartier. Régulièrement, nous voyons des personnes étranges circuler ici aux heures tardives sans savoir ce qu'elles viennent chercher et la plupart, dans leurs grosses voitures, se dirigeants vers le cimetière du quartier », dénonce Ibrahim Hassan habitant le quartier Monou 2 à Bertoua, dans le second arrondissement du chef-lieu de la région du Soleil Levant. Tout comme lui, Souleymane Djouba de l'arrondissement de Mandjou, « La peur nous habite depuis qu'on entend parler de cette histoire ici chez-nous. On est inquiet à certaines heures tardives soit de sortir nous-mêmes ou de faire sortir nos enfants et proches à des heures tardives ».
La psychose qui sévit dans les villes de Bertoua, Mandjou et Garoua-Boulaï dans le département du Lom et Djerem à L'Est trouve ses fondements les kidnappings, enlèvements et disparitions de plusieurs personnes dans ces localités.
Une insécurité qui interpelle les autorités administratives et les forces de maintien de l'ordre, « Nous voulons aussi attirer l'attention des autorités administratives pour qu'elles multiplient d'ardeur dans leur travail en déployant d'avantage les forces de maintien de l'ordre et l'armée sur le terrain », souhaite Some Enrique Emmanuel à Garoua-Boulaï. Les mesures sécuritaires dont la grande partie est déjà prise permettront de réduire l'incivisme, les agressions enregistrées dans l'ensemble du département du Lom et Djerem à l'Est.