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L'huile de soja fait partie des huiles de table consommées dans la ville de Garoua, grâce à certaines entreprises qui s'attellent à la transformation. A ceci s'ajoute des personnes engagées dans la fabrication des produits à l'instar des beignets du soja.  

 

Dans la région du Nord, il n'est pas rare de rencontrer des personnes qui sont engagées dans la transformation artisanale du soja. C'est le cas des beignets de soja communément appelés "Awara" fabriqués à base de la farine de soja. Son processus de fabrication commence par un lavage minutieux. "Il faut d'abord prendre les grains de soja les faire vanner, les laver et laisser mouiller pendant un bon bout de temps, ensuite les faire écraser au moulin. La farine obtenue sous forme de patte  est ensuite contenue dans un sac pour laisser descendre l'eau contenue dans le soja dans une cuvette posée en dessous du sac. Retirer après la pâte de soja et la faire frire pour alors obtenir les beignets de soja", explique Elizabeth Kobe, fabricant.

Outre les beignets, il y a la bouillie, les galettes, qui sont faites à base du soja. Certaines entreprises basées dans la région du Nord, s'investissent également dans la transformation des grains de soja en huile, yaourt, entre autres. Et pour Dominique Medewa, Chef section du développement de l'agriculture de la Bénoué, " l'huile de table faite à base du soja par les entreprises installées à Garoua, il en existe. Il y a aussi le yaourt, le lait qui sont fabriqués. Des structures confessionnelles font aussi dans la transformation du soja pour les malnutris ".

Les consommateurs pour leur part, en accordant une place de choix dans leur alimentation. "J'utilise beaucoup la farine du soja surtout pour l'alimentation de mes enfants âgés d'un à quatre ans. Je leur fais la bouillie du soja chaque matin. Il s'agit pour moi de mélanger la farine du soja avec du poisson", raconte Madame Kosma, ménagère.

Les consommateurs qui apprécient le soja, s'appuient sur les multiples vertus dont-il regorge. 

 

Innocent D.H

Des milliers de manifestants ont pris d'assaut les routes perturbant ainsi tout trafic et autres mouvements humains. L'argument brandi, l'urgence de décrier les atteintes au climat.

 

Selon des sources crédibles proches des activistes, les seuils de pollution annuels dangereux ont été atteints depuis la fin du mois de janvier 2019. Une raison de plus selon eux de se mobiliser pour opposer un non catégorique au réchauffement climatique qui va sans cesse grandissant. Ce mercredi, les habitants de la ville de Londres sont privés de métro et de bus. Ces activistes sont réunis au sein du groupe dénommé "Extinction rebellion". La vision de ce groupe étant celui d'attirer l'attention des Britanniques non seulement sur le réchauffement climatique, mais aussi "l'effondrement écologique".

 

Ce qui est perceptible au " Plateau du Larzac "

Dans ce lieu, ou encore aux collines écossaises sont perceptibles des tentes, des barrières et des guitares pour l'amplification de la manifestation. A l'unanimité les manifestants plaident en faveur du blocage des voies d'accès dans le centre ville de Londres. L'un des sites qui n'échappe pas à la curiosité de tout venant, c'est la station du métro Waterloo qui est restée bloqué. Même scène au Marble Arch à Oxford Circus et à la place du Parlement.

"On ne veut pas causer des problèmes aux gens, mais c'est tellement difficile d'attirer l'attention si on ne bloque rien. Et puis, on a quand même beaucoup de soutien avec des gens des immeubles à côté qui nous apportent du café", explique un manifestant.

Une situation préoccupante auxquelles devront donc se pencher les autorités britanniques et la communauté internationale dans son ensemble pour y trouver des solutions, car les problèmes climatiques au-delà de toute considération revêt un caractère universel qui mérite des mobilisations tous azimuts.

 

Innocent D.H

Le Projet de construction de 55 ponts métalliques préfabriqués au Cameroun avance. Les éléments métalliques ont déjà été débarqués du Port de Douala en présence de Armand NDJODOM, le Secrétaire d'État auprès du Ministre des Travaux Publics chargé des routes.

 

« Le Secrétaire d'État Armand NDJODOM est allé s'assurer de la bonne réception et de l'entreposage effectif de la cargaison », rapporte la Crtv ce mercredi. Une fois installés, ces ponts vont permettre l'extension du réseau routier à travers la suppression des points de rupture du trafic.

C’est une phase importante du projet d’installation de 55 ponts métalliques en sections préfabriquées modulaires dans les dix régions du Cameroun, depuis la signature des financements en 2014 avec Eximbank USA et Société générale France.

A cet effet, deux accords de prêt d’un montant de 45,9 Milliards de FCFA ont été signés entre le  Cameroun et les Etats-Unis à travers la Société Générale, Eximbank USA. Cette  somme répartie en crédit acheteur (24,9 milliards FCFA) et en crédit financier de 21 milliards de FCFA a pour but d’assurer le financement  de la construction  de 55 ponts métalliques modulaires ainsi que les travaux  de génie civil associés aux ouvrages  qui seront effectués par les sociétés Acrow Corporation  Bridges( Etats-Unis) et  Ellipse Project (France).

Selon le magazine Investir au Cameroun, le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, et Olivier Picard, président d’Ellipse Projects SAS France, entreprise chargée des travaux, ont échangé  le 8 mars 2019 à Yaoundé. Très peu d’informations ont filtré à l'issue de cette rencontre.

Des sources au ministère des Travaux publics indiquent juste que, « le ministre a examiné avec son hôte, les avancées et contraintes dans la mise en œuvre de ce vaste programme de construction d’ouvrages de franchissement ».

Investir au Cameroun précise que le projet de construction de 55 ponts métalliques en sections préfabriquées modulaires conçus par Acrow Corporation USA, vise l’équipement de certaines grandes zones de production agricole d’ouvrages d’art flexibles. La longueur des portées variera de 27 à 150 m, pour faciliter le mouvement des personnes et des biens.

Il est donc envisagé, selon la même source, la construction de 11 ponts métalliques dans la région de l’Est et 9 dans le Nord-Ouest. Les régions de l’Ouest et du Sud auront chacune 7 ponts, puis les régions de l’Adamaoua et du Centre, 5 ponts chacune. La région du Sud-Ouest compte pour sa part 4 ponts, le Littoral 3 ponts et les régions du Nord et de l’Extrême-Nord 2 ponts chacune.

 

Otric N.

Colonel Didier Badjeck, fustige la désinformation sur les réseaux sociaux.

 

Une vidéo extrêmement dure, montre une série d'images que le réalisateur impute à l'armée camerounaise, pour certainement crédibiliser la fallacieuse thèse de commission d'exactions à mettre à l'actif d'une Armée jusque-là courageuse et professionnelle. Ce genre de manipulation, au-delà d'être odieuse, obéit aux commanditaires qui ont décidé de saper les efforts de paix de notre pays le Cameroun en théâtralisant l'émotivité,  au fur et à mesure que des filets d'espoir se dessinent.

 

Ce modus opérandi, coutumier des fabricants de Fake news part de séquences dont certaines peuvent avoir été vécues mais  dans d'autres contextes ou d'autres circonstances. 

 

Dans cette vidéo par exemple, des prises de vues montrent des victimes de séparatistes exploitées à mauvais escient. Il est aisé d'opposer à ces images, la vérité des contextes réels où d'histoires avec les différentes bases de données disponibles... Des méthodes de générateurs de l'émoi et de l'invitation au génocide. Méfiance, méfiance et vigilance. 

 

Une annonce que ne partage pas Merlin Amougou : « C'est vrai mais malheureusement nous ne sont plus il y a 2 ans un pays en paix, il faut retirer cette phrase. Depuis plus de 2 ans nous sommes  un pays en guerre au Nord, la secte Boko Haram ; au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, les séparatistes et Amazoniens dictent leur loi. Et qui ne sont pas à finir. Vois faites là comme ceux qui veulent nous faire croire que la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2019) n'a pas été retirée au Cameroun mais que la CAF à seulement  changer de date ».

 

Bossis Ebo'o

La mission de supervision des activités pédagogiques dans les structures de formation professionnelle par l'inspecteur générale des formations au ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle effectue une séance de travail pendant deux jours à L'Est.

 

« Par décret N° 2004/320 du 08 décembre 2004, le chef de l'État crée le ministère  de l'Emploi et de la Formation professionnelle auquel il assigne la responsabilité de : « l'élaboration de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d'emploi, de formation et d'insertion professionnelle ». À ce titre, ce département ministériel est chargé entre autres, de la définition des programmes de formation et d'insertion professionnelles avec les administrations et d'organismes concernés, de la définition des normes d'organisation des systèmes d'apprentissage et de qualification professionnelle et du contrôle de leur application, de l'organisation des activités de recyclage ou de requalification pour les travailleurs en activité et ceux ayant perdu leur emploi, du suivi de l'adéquation formation emploi et des relations avec les entreprises et les organisations professionnelles en liaison avec les départements ministériels sectoriels concernés », précise François Tabi Akono, inspecteur général de formation.

L'objectif étant d'évaluer la mise en œuvre de la réforme de l'évaluation dans le système de formation professionnelle au Cameroun engagée en 2018. D'une manière spécifique, comme l'indique le délégué régional Joseph  Abengmoni, « il s'agit de recueillir les avis des formateurs et professionnels sur les acquis de cette réforme ; d'identifier, avec ces acteurs, les difficultés rencontrées dans l'exploitation du document de définition des épreuves ; de proposer des suggestions de modifications éventuelles dans la définition des épreuves ; de proposer des suggestions de modifications éventuelles dans le règlement des examens et enfin de collecter les sujets des examens supervisés, harmonisés et nationaux auprès des formateurs ». 

L'une des tâches les plus ardues du Minefop via  cette mission sera de mettre ces attributions en œuvre, au-delà de l'organisation des formations dans les structures de formation professionnelles, s'assure que les apprenants sont également évalués au terme des activités de formation. C'est dans le cadre de ces évaluations que le Minefop organise depuis plus de dix ans des examens sur l'étendue du territoire national, les examens ouverts à des spécialités dont le nombre n'a pas cessé d'augmenter au fil des années, passant de treize en 2007 à cinquante-cinq en 2018.

Pour, Pascal Fomo, IRF « l'organisation de ces examens étant devenue lourde, au regard du nombre élevé d'épreuves, dont la moyenne se situait à au-moins cinq par spécialité, le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle a opté, en 2018, pour la promotion de deux épreuves par spécialité, à savoir “ une épreuve écrite dénommé Épreuve Professionnelle de Synthèse, d'une durée de 04 heures, coefficient 05, avec une note éliminatoire : moins de 08/20. Poids de l'évaluation 30% ; une épreuve pratique dénommé Épreuve de Mise en Situation Professionnelle, durée de 06 à 10 heures selon le métier, coefficient 10, note éliminatoire : moins de 14/20, poids dans l'évaluation 50%.» 

Le stage dont la rédaction et la présentation du rapport, ainsi que l'entretien avec le jury pèsent pour 10%, tandis que l'évaluation formative (assiduité et contrôle continu) pèse également 10% dans l'évaluation finale.

En effet, il s'agit d'une innovation dont l'opérationnalisation a nécessité de nombreuses descentes sur le terrain, précédées de multiples réunions dans les services centraux. La structure du Minefop chargée de valider les propositions de sujets venant des structures de formation professionnelle, l'inspecteur générale des formations a organisé dix sessions de renforcement de capacités dans les dix chefs-lieux de régions. C'est le cas à Bertoua à l'Est Cameroun a l'effet de permettre à tous les acteurs, formateurs et professionnels des métiers, DD s'approprier le document de définition des épreuves élaboré et partant de d'arrimer à la réforme.

Selon François Tabi Akono, « la méthodologie retenue pour cette évaluation consistera à l'organisation des ateliers en présence des acteurs et professionnels dans les dix chefs-lieux de régions. De manière pratique, les formateurs seront regroupés par spécialité pour évaluer les définitions des épreuves et proposer au terme de leur travail, les sujets pour la session 2019. À cet effet, une lettre y relative sera adressée aux inspecteurs régionaux à l'attention des formateurs. La mission se déroulera en deux phases, une première dans les régions du Littoral et du Centre et la deuxième phase dans les huit autres régions du pays », conclut-il.

 

Bossis Ebo'o

La cargaison a été interceptée le 14 avril 2019.

 

L’information est relayée par notre confrère Cameroon tribune. Dans son édition du 17 avril 2019, le quotidien gouvernemental rapporte que la saisie de la cargaison de plus de 150 000 comprimés de tramadol a été faite par la Mission Halcomi (Halte au commerce illicite). Ladite saisie a eu lieu à Akwa non loin de l’ancien Collège des Travailleurs. Les informations recueillies de source sûre indiquent que ce chargement provenait d’un pays voisin.

En plus de la cargaison de tramadol, la Mission Halcomi bénéficiant du soutien logistique de la Marine nationale a également intercepté une embarcation qui avait à son bord des produits hydrocarbures, qui d’après la même source provenait du pays où venait la cargaison de tramadol. L’embarcation se dirigeait vers la zone maritime de Deido. Les contrebandiers ont réussi à prendre la poudre d’escampette. Ladite embarcation d’une capacité dont la capacité était de 40 000 litres environ avait 7 000 litres de gasoil. «Cette barque de fortune disposait de deux moteurs hors-bord de 30 et 40 chevaux et d’une motopompe. Pour éviter toute pollution, le gasoil a été pris en charge par des responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee)», relate Cameroon tribune.

En parlant du Tramadol qui est certes un médicament toutefois aussi utilisé comme drogue, Philémon Owona Amougou le coordonnateur de la Mission Halcomi III zone I indique que leur rôle est de traquer les fraudeurs qui se livrent au commerce illicite. A titre de rappel, le Tramadol est présenté à l’heure actuelle, comme l’une des drogues très prisés par les jeunes et qui cause de nombreux dégâts. «Tous ces produits sont entrés en contrebande pour être vendus sur nos marchés. Nous avons donc l’obligation de mettre la main dessus afin de barrer la route à ces malfaiteurs», déclare Philémon Owona Amougou.  

Après donc la saisie des produits suscités, il sera question selon la procédure de procéder à leur destruction. Hugues Kuetche le chef de la Mission Halcomi précise que la surveillance sera plus efficiente.

 

Liliane N.

Dans leur Résolution, ledit Parlement européen sur le Cameroun, Condamne l'arrestation et la détention de Maurice Kamto et d'autres manifestants.

 

« Le Parlement européen,

- vu la déclaration du Haut représentant Mogherini sur la détérioration de la situation politique et de la sécurité au Cameroun du 5 mars 2019 et la déclaration du porte-parole de la Haute représentante sur la situation au Cameroun du 31 janvier 2019,

- vu la déclaration des experts des Nations unies sur la répression des manifestations du 11 décembre 2018,

- vu la déclaration de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples sur le statut des droits de l'homme au Cameroun du 6 mars 2019,

- vu la loi antiterroriste du Cameroun de 2014,

- vu la déclaration universelle des droits de l'homme,

- vu le pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966,

- vu l'accord de Cotonou, en particulier son article 96,

- vu la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981,

- vu la constitution du Cameroun,

- vu les articles 135, paragraphe 5, et 123, paragraphe 4 de son règlement.

 

Considérant que la constitution du Cameroun a été modifiée en 2008 afin de supprimer les limites de mandat; considérant que des élections présidentielles ont eu lieu au Cameroun le 7 octobre 2018;

Considérant que le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a été déclaré vainqueur des élections; alors que c'est son septième mandat;

Considérant que les élections ont été entachées d'irrégularités et de manipulations des résultats, comme le relève notamment le rapport du département d'État américain du 13 mars 2019;

considérant que les partisans et alliés du parti de l'opposition, le Mouvement de la Renaissance camerounaise (MRC), dirigé par Maurice Kamto, ont manifesté à Douala, Yaoundé, Dschang, Bafoussam et Bafang;

Considérant que les forces de sécurité de l'État ont réprimé les manifestations avec une force disproportionnée, notamment des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc;

considérant qu'environ 200 personnes, dont Maurice Kamto et d'autres dirigeants de l'opposition, ont été arrêtées arbitrairement en janvier et placées en détention sans avoir immédiatement accès à un avocat;

Considérant que ces partisans de l'opposition, dont le dirigeant, ont été inculpés de crimes comprenant insurrection, hostilités contre la patrie, rébellion, détérioration des avoirs publics ou classés, outrage au président de la République et rassemblements à caractère politique;

 

Attendu que ces membres et sympathisants de l'opposition sont jugés par des tribunaux militaires et passibles de la peine de mort;

Considérant que l'Union européenne s'oppose à la peine de mort, dans tous les cas et sans exception;

Considérant que la communauté anglophone est confrontée à une discrimination structurelle et croissante dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest;

Considérant que les forces de sécurité camerounaises ont violemment réprimé les manifestations et les manifestations séparatistes de la communauté anglophone en 2017;

considérant que la situation s'est rapidement détériorée et que des violences se sont abattues dans les deux régions, notamment des enlèvements, des pillages, une force aveugle, des destructions de villages, des meurtres commis par des groupes armés et des exécutions extrajudiciaires perpétrées par des forces gouvernementales, notamment des soldats camerounais, des gendarmes et des membres du bataillon d'intervention rapide;

Considérant que cela a entraîné des centaines de milliers de personnes déplacées à l'intérieur du pays;

Considérant que le conflit en cours, y compris l'enlèvement d'enfants, empêche l'accès aux services de base dans le nord-ouest et le sud-ouest, y compris les soins de santé et l'éducation;

Considérant que le gouvernement camerounais n'a pas autorisé le bureau des droits de l'homme des Nations unies à se rendre dans les régions touchées;

Considérant que les États-Unis ont suspendu leur assistance militaire au Cameroun en réponse aux violations persistantes des droits de l'homme et des droits civils;

Considérant que le Cameroun est confronté à de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises par Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord;

Considérant que le Cameroun est confronté à une crise humanitaire touchant plus de 600 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, environ 350 000 réfugiés à la suite de conflits voisins au Nigéria et en République centrafricaine et à 1,9 million de personnes menacées d'insécurité alimentaire dans le pays;

 

Déplore la violence et la discrimination à l'encontre de la communauté anglophone;

Se déclare particulièrement préoccupé par les allégations selon lesquelles les forces gouvernementales seraient responsables d'homicides, de recours excessif à la force et de tortures;

Demande au gouvernement de prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la violence et à l'impunité dans le pays;

Constate avec inquiétude la détérioration de la situation des personnes déplacées dans leur propre pays;

Demande en particulier que le gouvernement du Cameroun et la communauté internationale prennent des mesures immédiates pour protéger la sécurité et l'accès sans entrave aux soins de santé et à l'éducation des enfants;

Regrette profondément le climat répressif qui règne au Cameroun face aux partis d'opposition et à leurs partisans, à la société civile et aux mouvements de citoyens;

Condamne l'arrestation et la détention de Maurice Kamto et d'autres manifestants pacifiques;

 

Rappelle que les civils ne devraient pas être jugés par des tribunaux militaires;

Demande aux autorités camerounaises de libérer immédiatement Maurice Kamto et les manifestants, ainsi que toutes les accusations à caractère politique;

Demande en outre au gouvernement camerounais de mettre fin à tout harcèlement et toute intimidation des militants politiques, y compris l'interdiction des rassemblements politiques pacifiques, des manifestations et des manifestations, et de prendre des mesures pour réprimer les discours haineux;

Rappelle que la peine de mort n'a pas été utilisée au Cameroun depuis 1997;

Constate qu'il s'agit d'un jalon dans la voie de l'abolition totale du pays; réitère l'opposition absolue de l'Union européenne à la peine de mort et demande au gouvernement camerounais de confirmer qu'il ne demandera pas la peine de mort pour les militants politiques et les manifestants;

Exprime sa préoccupation devant le fait que la loi antiterroriste de 2014 est utilisée abusivement pour restreindre les rassemblements pacifiques;

Demande au gouvernement de prendre d'urgence des mesures pour que ces droits soient protégés pour tous les Camerounais, notamment en levant l'interdiction des manifestations dans les MRC et en lançant un réexamen des dispositions de la loi antiterroriste;

Rappelle qu'une société civile dynamique et indépendante est essentielle pour faire respecter les droits de l'homme et la primauté du droit; exprime sa préoccupation devant l'interdiction des activités du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun;

Demande instamment au gouvernement de lever l'interdiction et de garantir un espace ouvert dans lequel la société civile peut opérer;

 

Condamne en outre, à cet égard, la criminalisation de l'homosexualité au Cameroun et demande instamment au gouvernement de garantir aux organisations de la société civile LGBTI un espace leur permettant de mener leurs activités en toute sécurité;

Demande instamment au gouvernement camerounais de construire une démocratie authentique, représentative et dynamique;

Demande par conséquent au gouvernement de réunir tous les acteurs politiques en vue d'un réexamen consensuel du système électoral, dans le but de garantir un processus électoral libre, transparent et crédible;

Demande instamment que ce processus ait lieu avant de nouvelles élections, afin de promouvoir la paix et d'éviter les crises postélectorales;

Exprime sa préoccupation devant le refus d'accès des Nations unies aux régions du nord-ouest et du sud-ouest et invite le gouvernement camerounais à garantir un accès immédiat et sans restriction;

Appuie les appels lancés par la communauté internationale au gouvernement pour qu'il ouvre des enquêtes indépendantes sur les informations faisant état d'atteintes aux droits humains commises par les forces de l'État;

Prie instamment le gouvernement de coopérer étroitement avec les Nations unies à cet égard;

Demande en outre instamment au gouvernement camerounais d'organiser de toute urgence un dialogue inclusif en vue d'une solution pacifique et durable à la crise dans les régions anglophones;

Prend note de la décision des États-Unis de réduire leur assistance militaire au Cameroun en raison d'allégations crédibles d'allégations de violations flagrantes des droits de l'homme par les forces de sécurité ;

Demande à la Commission européenne de procéder à une évaluation du soutien de l'Union européenne aux services de sécurité à cet égard et de faire rapport au Parlement européen;

Charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la vice-présidente de la Commission européenne / haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, au représentant spécial de l'UE pour les droits de l'homme, au Conseil ACP-UE, aux institutions de l'Union africaine, le gouvernement et le parlement du Cameroun.»

 

En ce début de 3e trimestre, le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, est allé sensibiliser les élèves sur les dangers à consommer la drogue et autres stupéfiants.

 

La première étape de son périple a été le lycée bilingue de Deido, rendu tristement célèbre il y a quelques semaines après le décès du jeune élève de classe de 2nde C, Rosman Blériot Tsanou, mortellement poignardé par son camarade.

Accompagné de toute la communauté éducative, dont la représentante du délégué régional des Enseignements secondaires et Yvette Kombou, délégué régional de l’Education de Base, le gouverneur y a assisté à la levée des couleurs, avant de faire passer son message. « D’abord une minute de silence en la mémoire du défunt Blériot Tsanou, ensuite la séance de conseils aux apprenants », rapporte Cameroon Tribune.

Selon le journal, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, en père de famille, n’a pas du tout été tendre face aux enfants. C’est que, pour le gouverneur, il fallait les mettre face à leurs responsabilités, créer un électrochoc pour qu’ils intègrent une fois pour toute les dangers liés à la consommation des stupéfiants, l’impact sur leur avenir et celui de la société toute entière.

« Je vous adresse, au nom du chef de l’Etat nos sincères condoléances, c’est un incident regrettable », a déclaré le gouverneur. Il a poursuivi en précisant que chaque situation, comme celle survenue le 29 mars, a une cause, et il leur a ensuite demandé de nettoyer leur environnement extérieur et intérieur, de dénoncer toute attitude suspecte.

Aux personnels enseignants, le patron de la région a demandé de procéder à des fouilles systématiques et inopinées des élèves. Même appel lancé à l’endroit des parents, parfois démissionnaires.

Le discours a été le même au lycée bilingue de Bépanda, malgré son exemplarité sur le plan pédagogique. Le gouverneur a exhorté les enfants à s’assurer que leurs sacs ne contiennent que des documents pour l’école et rien d’autre, d’éviter de prendre des friandises au risque de consommer de la drogue à leur insu... Il a promis des primes en fin d’année aux trois meilleurs élèves de cet établissement de l’enseignement secondaire.

Au lycée bilingue de Bonabéri, à Douala 4e, ou au lycée Mongo Joseph, à Douala 2e, le gouverneur de la région du Littoral a changé de stratégie. Là, c’est dans les salles de classe qu’il s’est adressé aux élèves. Ivaha Diboua a précisé à chaque étape que la sécurité sera assurée, et qu’elle l’est déjà aux alentours des établissements de la ville, de façon discrète pour le moment.

Rappelons que le troisième trimestre est le plus court de l’année scolaire. Encore quelques semaines de classe et les élèves feront face aux examens officiels. Il est donc question pour les autorités d’assurer une fin d’année scolaire paisible, côté sécurité.

 

Otric N.

Dans la nuit du 14 au 15 avril dernier, un incendie a ravagé le centre commercial du chef-lieu de département de la Kadey, mettant en cendre au passage plusieurs magasins, boutiques et autres.

 

Difficile d’élucider les véritables causes de cet incident qui a ravagé le centre commercial de la ville de Batouri à l'Est du Cameroun. La responsabilité des uns et des autres est pointé du doigt. Les installations anarchiques des courants électriques, la construction en matériaux provisoire, l'incivisme et bien d'autres maux sont les véritables causes de ce sinistre qui a réduit considérablement l'économie des victimes.

Ce matin, c'est le site « Batouri 24 » qui nous alerte que: « Les populations de la Kadey ont dormi joyeux en sachant que l'énergie électrique est de retour parmi elles, mais elles ont eu un réveil brusque. En effet les flammes d'un incendie dont l'origine reste inconnue ont dévoré une dizaine de boutique spécialisée dans la vente des téléphones portables ainsi que le terminal de l'agence National Voyage de la ville de Batouri qui à été consumé par les flammes. Selon les premiers témoignages, les flammes seraient parti d'un foyer du soya qui n'était pas bien éteint et aurait atteint un restaurant tout près qui à son tour aurait fait exploser une bouteille à Gaz. Les populations pour le moment se contentent de cette version en attendant les enquêtes qui ont été ouverte ce matin ».

L'on apprend également que cet incendie n'a pas ravagé les autres boutiques et magasins grâce à l'intervention des populations riveraines qui par le sable et de l'eau ont neutralisé les flammes. L'arrivée des forces de maintien de l'ordre et de sécurité de la ville de Batouri a permis de sécuriser les autres établissements et autres du vandalisme, vol, et actes d'incivisme sur les lieux de l'incendie.

Selon Marouane Oumarou, animateur radio à la radio communale de Batouri « Cet incendie qui s'est produit dans la nuit du 14 au 15 Avril 2019, heureusement il n'ya pas eu de perte en vie humaine mais les dégâts sont énormes ».

Un incendie qui appel à la responsabilité des promoteurs d'établissements, à plus de sérieux au-moins en ce qui concerne l'implantation de leur structure. Comment admettre qu'une agence de transport interurbain comme « National Voyage » soit construite en matériaux provisoire (planches) dans un chef-lieu de département ? Pourquoi ne pas délocaliser l'emplacement des agences de voyage du centre urbain et de permettre l'élargissement ou le développement de la ville ? 

« Regardez vous-même ! Ici, en ce lieu, il y'a l'agence national, là-bas Narral au milieu Continental, de l'autre côté par derrière c'est Alliance Voyage et au milieu les petites voitures. Il manque quoi à Batouri ? L'espace ? Je dirais non. Car à la sortie de la ville à Bocom, la commune de Batouri avait aménagée une espèce devant servir de gare routière, seules les petites voitures sont alliées puis après quelques années ils sont de retour ici. Sous prétexte que les autres les agences de voyage interurbains raflent tous les passagers en ville », décrit Essomba Victor. 

L'on se dit voici l'occasion pour les autorités administratives, municipales et les élites de tout mettre en œuvre pour la délocalisation des agences de voyage du centre urbain, ainsi exiger aux responsables de ces agences la construction des bâtiments solides pour non seulement permettra de combattre efficacement de pareil incidents, mais également de participer au rayonnement de la ville de Batouri.

 

Bossis Ebo'o

Ils ont résolu de se lancer à leur manière, dans la lutte contre l’insécurité mais, en adoptant une autre option en plus du maniement des fusils et des canons. Ces jeunes, âgés d’au plus 35 ans, ont choisi le réarmement moral, civique et patriotique.

 

Ce sont 28 conseillers principaux de Jeunesse et d’Animation, 08 conseillers de Jeunesse, 08 instructeurs principaux et 14 instructeurs de Jeunesse et d’Animation qui ont reçu pendant trente jours, des formations spécialisées. Une action qui se situe dans le cadre du Service civique, du Plan triennal « Spécial-Jeunes », placé sous la supervision du ministère de la Défense.

L’objectif principal étant de faire de ces cadres de jeunesse et d’animation, des formateurs de jeunes, aptes à intervenir en zones de conflits. C’est pourquoi les bénéficiaires de cette formation sont prioritairement des cadres en service dans le septentrion, l’Est, le Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Ils ont reçu des enseignements théoriques et pratiques au sein de deux grands ateliers.

-         Armement dans lequel ils ont été outillés à manier les armes ainsi que sur les notions de topographie.

-         Combat et, dans ce deuxième atelier, les apprenants  ont bénéficié d’une formation baptisée « action-réaction » afin de maîtriser l’adversaire à mains nues en situation d’attaque ou de riposte.

Au terme, les apprenants tout heureux, se disent prêts, comme le précise Samba Floribert, l’un des lauréats  : « cette préparation militaire va permettre aux encadreurs de jeunesse que nous sommes, de pouvoir travailler dans des zones d’insécurité sans avoir la moindre crainte et pouvoir mener des missions qui nous serons assignées ».

Simon Wadjiri, représentant du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique a rappelé aux nouveaux formateurs les défis qui les interpellent, au regard  du contexte sécuritaire que vit le pays, au cours de cette  cérémonie, sobre et solennelle : « Votre travail exige que vous soyez sur le terrain, les aiguillons qui raffermissent le sens civique et patriotique des populations en général et des jeunes en particulier, ainsi que des catalyseurs du développement ».

Les nouveaux cadres de jeunesse et d’animation, vont être redéployés au cours des prochains jours, dans les zones d’insécurité. Ils auront ainsi l’occasion de mettre en application, les enseignements reçus  au cours de leur formation à savoir : Encadrer les  jeunes sortis de prisons, les repentis de l’extrémisme violent, ou encore ceux installés dans des camps de réfugiés.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01