Quatre soldats et 14 rebelles ont été tués dans l'Est de la République démocratique du Congo dans des combats entre l'armée et des miliciens regroupés autour d'un ancien officier qui s'est retourné contre le président Joseph Kabila, ont indiqué des sources militaires.
Lundi matin, un soldat et deux rebelles ont été tués dans ces affrontements qui mettent aux prises l'armée aux groupe armé Yakutumba, du nom de l'ex-officier William Amuri Yakutumba qui a pris le maquis contre le président Joseph Kabila. Les combats ont lieu dans le territoire de Fizi, province du Sud Kivu, précise l’AFP.
Ces miliciens seraient alliés aux rebelles du Front national de libération (FNL) du Burundi voisin, selon plusieurs sources de la région interrogées par l'agence de presse. «Les rebelles ont déjà perdu 12 combattants, parmi eux le commandant Alida, l'adjoint de Yakutumba», avait déclaré dimanche un porte-parole de l'armée dans la région, le capitaine Dieudonné Kasereka. «Trois soldats sont morts noyés avec leurs armes dans une rivière», a-t-il ajouté à l'AFP.
En septembre 2017, la milice Yakutumba avait directement menacé l'une des grandes villes de la province du Sud Kivu, Uvira, grand port sur le lac Tanganyika en face de Bujumbura. La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) avait dû intervenir avec des hélicoptères. En février de cette année, l'armée congolaise avait affirmé avoir "anéanti" les Yakutumba lors d'une offensive.
Riche en minerais, le territoire de Fizi était le fief de la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président congolais, et de l'Alliance des forces démocratiques de libération (AFDL) qui a pris le pouvoir en renversant en mai 1997 le maréchal Mobutu Sese seko. Plus d'une centaine de groupes armés sont répertoriés dans l'Est de la RDC. Des élections sont prévues le 23 décembre dans le pays pour désigner un successeur au président Kabila et élire des législateurs.
La partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC) demeure l’une des régions les plus ensanglantées du monde. Les bruits de bottes n’ont jamais cessé de s’y faire entendre depuis plus de deux décennies, empêchant toute sorte de développement ou d'activité économique favorisant un meilleur avenir.
La RDC compte 26 provinces, dont quatre sont particulièrement touchées et meurtries par l'activisme de ces groupes. Il s'agit des régions du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l'Ituri et de Maniema.
L'identité des groupes et groupuscules est très variable. Certains sont originaires de la RDC, d'autres sont étrangers, venant du Rwanda, de l'Ouganda, du Soudans-sud, de la Centrafrique, du Burundi, etc. Aussi, leur hostilité diffère d'un groupe à l'autre. Certains sont trop sanguinaires, d'autre le sont moins et d'autres, encore, sont de simples pilleurs de bétail...
Les formations étrangères armées sont connues. Les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et l’armée de résistance du Seigneur (LRA), les Forces nationales de libération du Burundi (FNL) sont les rebellions étrangères qui sévissent en RDC depuis les années 90 et restent actifs jusqu'à ce jour.
En ce qui concerne les Groupes armés locaux, les plus tristement célèbres en RDC sont les «Maï-Maï», un terme qui Vient du lingala (langue parlée dans l’Ouest) et qui signifie «eau» en Français. Ce terme renvoie à la croyance à l’invincibilité des miliciens lors des combats.
Formés sur une base essentiellement ethnique, la plupart de ces groupes avaient été armés par le pouvoir pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Mais le pouvoir n’a jamais réussi à tous les désarmer.
Otric N.
Un consortium de quatre banques locales formé par SCB Cameroun, Standard Chartered Bank Cameroun, BICEC et Société Générale Cameroun, ont mobilisé une enveloppe de 120 milliards de FCFA, afin de participer au financement du projet de construction du barrage de Nachtigal (420 MW).
Cette mobilisation des fonds, a-t-on appris de source médiatique, s’est faite dans le cadre d’une opération arrangée par la filiale camerounaise de Société Générale, qui a, à elle seule, misé 50 milliards de FCFA, soit près de 50% de l’enveloppe globale.
C’était au cours d’une table ronde à Dakar au Sénégal sur «les financements structurés», organisée par le groupe Société Générale, qui ambitionne d’augmenter de 20% sur 3 ans, ses engagements sur le financement des infrastructures en Afrique, dans le cadre de son programme «Grow with Africa», rapporte le magazine Investir au Cameroun.
Selon Mohamed El Fadel Kane, le responsable de la plateforme financements structurés pour la région Afrique de l’Ouest à la Société Générale, les financements mobilisés par ces quatre banques locales sur le projet Nachtigal sont entièrement garantis par la Banque mondiale.
«Il s’agit d’une garantie assez complexe, qui nous a permis d’étendre la facilité à 21 ans, parce qu’il n’est pas possible, au Cameroun, d’avoir des facilités de plus de 7 ans», explique Mohamed El Fadel Kane. Avant de préciser que «cette garantie nous a permis d’avoir une maturité de 21 ans, structurée en 7 ans fois 3, de telle sorte qu’au bout de chaque période de 7 ans, chacune des banques concernées puisse sortir du deal si elle a besoin de la liquidité».
Pour rappel, c’est le 8 novembre 2018 à Paris en France, que le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé, a signé les accords relatifs au financement du projet de construction du barrage de Nachtigal, avec 15 prêteurs internationaux et un consortium de quatre banques locales. Officiellement, ces 19 prêteurs ont mobilisé une enveloppe globale de 786 milliards de FCFA.
Selon le gouvernement camerounais, les travaux de construction de cette infrastructure énergétique débuteront au cours de ce mois de décembre 2018, et vont durer 57 mois. Le contrat y relatif, a été confié à Besix Group, entreprise belge du secteur de la construction, qui réalisera l’ouvrage en partenariat avec la société française NGE (Nouvelles générations d’entrepreneurs, leader du terrassement en France) et la Société générale des travaux du Maroc (SGTM).
Construit sur le fleuve Sanaga, qui abrite 75% du potentiel hydroélectrique du Cameroun, le barrage de Nachtigal permettra d’augmenter de 30% les capacités de production actuelles du pays. Ce projet est porté par la société Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), dont le capital est détenu à 40% par Electricité de France (EDF), 30% par l’Etat du Cameroun et 30% par la SFI. Après sa construction, l’ouvrage sera exploité par NHPC pendant une durée de 35 ans, selon la convention signée avec l’Etat camerounais.
«Le projet de Nachtigal, l’un des très rares partenariats public-privé (PPP) à avoir vu le jour dans le secteur de l’hydroélectricité en Afrique subsaharienne, va accélérer la réalisation des objectifs de développement du Cameroun, et notamment la réduction de la pauvreté», soutient Elisabeth Huybens, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.
Otric N.
Selon la note d’information qui nous est parvenue, une délégation venue de la Guinée Equatoriale vient s’abreuver au savoir faire Camerounais
Becale Obiang Celestino Bonnifacio, Ministre du Travail, de la Promotion de l'Emploi et de la Sécurité Sociale de Guinée Équatoriale et ses collaborateurs ont été reçu en audience ce jour, par plusieurs membres du gouvernement, dont Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité Sociale. Au menu de l’entretien entre les deux hommes, l’élaboration des politiques publiques relatives notamment au dialogue social, à la sécurité sociale. Ils entendent se baser sur les spécificités que présente la mise en œuvre du Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD).
Le Cameroun a signé avec le Bureau International du Travail, le 22 octobre 2014, un PPTD pour une période de trois ans. Suite à l'évaluation de la mise en œuvre de ces quatre piliers par l’Etat et le Bureau International du Travail en mars 2017, évaluation qui a révélé un taux de réalisation de 65%, le gouvernement a convenu avec l'OIT de proroger le programme pour une période de deux ans (2018-2019). Il faut noter aussi que le PPTD camerounais est assis sur trois priorités notamment :
L'accroissement des opportunités d'emplois décents et des activités génératrices de revenus
L'amélioration du cadre normatif et des conditions de travail agréables et décentes pour tous
Le renforcement des capacités des mandants tripartites du dialogue social.
Dans chaque Etat, il est évident qu’on ne saurait y avoir de travail décent et de mondialisation équitable sans l’élaboration et la mise en œuvre de normes internationales du travail et le contrôle de leur application. Ces normes doivent garantir aux travailleurs, le maillon le plus faible de la relation de travail :
- Des droits à des conditions de travail décentes et notamment
- L’accès à la liberté syndicale et à la négociation collective,
- Des relations de travail stables et directes,
- Une protection sociale ainsi que des salaires permettant aux travailleurs et à leurs familles de vivre dans la dignité.
La mise en application de telles normes est d’autant plus essentielle qu’il s’agit aujourd’hui de mettre un coup d’arrêt à la généralisation du travail précaire et informel et à la part que les salaires bas occupent depuis longtemps dans le revenu national.
Les programmes par pays pour la promotion du travail décent sont élaborés par l’Organisation International du Travail, pour assister les Etats membres afin de réaliser des objectifs du travail décent à travers des moyens assortis d’un calendrier et dotés de ressources. Les PPTD sont des documents de gouvernance de l’OIT qui :
La délégation équato guinéenne quitte le Cameroun le 7 décembre prochain et auparavant, des séances de travail sont prévues au BIT Yaoundé, au CRADAT, à la CNPS ainsi qu’au FNE pour approfondir le partage d'expérience.
Nicole Ricci Minyem
Une annonce que l’actuel représentant de l’Union africaine au Mali a faite le 02 décembre dernier, alors que la justice de son pays l’accuse d'être impliqué dans l'assassinat de l'ancien président Melchior Ndadaye en octobre 1993.
Le communiqué de Pierre Buyuya est clair : « Tout laisse à penser qu’il s’agit là d’une simple manipulation politique et d’une nouvelle manœuvre de diversion visant à faire oublier les questions douloureuses non résolues…Il est symptomatique que la réouverture du dossier de feu Melchior Ndadaye intervient au moment où, face aux multiples sollicitations de la communauté internationale, le gouvernement a choisi de s’emmurer délibérément dans le refus du dialogue… ».
Mandat d’arrêt international
C’est le vendredi 29 novembre qu’un mandat d’arrêt internationale a été émis contre l’ancien président, de même que contre 11 hauts gradés des forces de sécurité et cinq de ses anciens proches collaborateurs civils, pour leur rôle présumé dans le meurtre de Melchior Ndadaye.
Quatre haut gradés de l’armée à la retraite ont été arrêtés dans le cadre de la même enquête, le 24 novembre. « Des éléments de l’enquête révèlent que d’autres personnes pourraient avoir été impliquées dans ce crime, dans sa préparation ou même dans sa commission », a affirmé vendredi le procureur général, Sylvestre Nyandwi, pour justifier l’émission de ces mandats d’arrêts.
Dans son communiqué, Pierre Buyoya rappelle pour sa part qu’un jugement a déjà été rendu dans cette affaire. Une dizaine de soldats – dont le plus haut gradé était lieutenant – ont en effet été condamnés en 1998, dans un procès considéré comme celui « des exécutants ».
Il souligne également qu’un consensus avait été dégagé sur la voie à suivre pour résoudre ce qu’il a été convenu d’appeler le contentieux de sang dans le cadre de l’accord de paix d’Arusha.
Depuis, les dirigeants politiques, les membres de l’ancienne armée et des mouvements rebelles avaient bénéficié d’une immunité provisoire, alors que cet accord prévoyait que tous les crimes commis relèveraient désormais de la Commission vérité et réconciliation.
Ces mandats d’arrêt ont suscité des tensions à Bujumbura. Les tenants du pouvoir se sont félicités d’une « décision historique ». Mais les opposants ont dénoncé « un deux poids, deux mesures », en rappelant qu’aucun membre de l’ex-rébellion hutu, aujourd’hui au pouvoir, n’a été inquiété pour les nombreux massacres de Tutsi qui ont suivi la mort du président Ndadaye.
L’on se souvient que Vingt-cinq ans après l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu au Burundi, l’arrestation de quatre haut gradés de l’armée à la retraite le 24 novembre a constitué un véritable coup de théâtre dans cette affaire. Le ministère public y a adjoint une liste de 17 noms de personnes qu’il souhaite interroger et à l’encontre desquelles ont été émis des mandats d’arrêts internationaux pour que les pays qui les hébergent puissent les arrêter et les extrader au Burundi ». En tête de ladite liste, figure le nom de l’ancien président Pierre Buyoya.
Nicole Ricci Minyem
Durant les prochaines 48 h, les suspects interpellés pendant la marche de samedi dernier vont être amenés devant les membres de la cour constitutionnelle de Paris, en comparution immédiate.
D’après Rémy Heitz, procureur de la République, qui succède à François Molins à la tête du parquet de Paris, le nombre de personnes arrêtées a doublé durant le Week -end. Près de deux tiers des 378 gardés à vue vont répondre de leurs actes dans le cadre des enquêtes lancées contre eux après les violences que le pays a connues. Il est question d’établir les responsabilités et de connaître l’identité des auteurs des actes de dégradations du patrimoine de l’Etat, notamment l’Arc de Triomphe.
L'Arc de Triomphe tagué et saccagé, des grilles du jardin des Tuileries arrachées, des véhicules incendiés, des magasins pillés... Au total, 412 personnes ont été interpellées samedi, « un niveau jamais atteint dans les dernières décennies », a précisé le préfet de police évoquant des violences d'une gravité sans précédent. En particulier, 249 feux ont été recensés par les pompiers, visant 112 véhicules, 130 mobiliers urbains et six bâtiments et, les forces de l'ordre ont été visées par des jets de marteaux, de billes en acier ou de gros boulons, a énuméré Michel Delpuech.
Une promesse faite par le procureur de la République, alors qu’il était face aux médias : « La justice passera… A la suite de telles exactions, à la suite d'une telle émeute urbaine, à la suite de telles violences, il ne peut y avoir d'impunité… ».
Au regard du nombre de prévenus, l'effectif des magistrats du parquet de permanence, chargés d'orienter les procédures, a été triplé par rapport à un dimanche ordinaire pour passer à quinze, la présence d'avocats doublée et le nombre de greffiers aussi augmenté considérablement.
En visite au service de traitement en temps réel des procédures pénales du tribunal de grande instance, situé dans le quartier des Batignolles à Paris, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a quant à elle, indiqué qu'environ deux tiers des personnes en garde à vue feraient l'objet d'un déferrement devant la justice.
Pour les juger, cinq audiences de comparution immédiate sont prévues lundi, contre trois habituellement et, quatre mardis. Les audiences de comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité, une procédure qui permet d'éviter un procès, seront aussi doublées, selon Rémy Heitz.
Les prévenus vont répondre des chefs d'actes de violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, dégradations sur des biens destinés à l'utilité publique, regroupements en vue de commettre des violences, ou encore port d'armes, des qualifications passibles de 3 à 7 ans d'emprisonnement, a indiqué le procureur.
Par ailleurs, concernant des faits beaucoup plus graves, des enquêtes au long cours se poursuivent pour mettre au jour des infractions commises, grâce notamment à la vidéo
Après un troisième samedi de mobilisation des gilets jaunes, les appels à une nouvelle journée de mobilisation le 8 décembre prochain fleurissent déjà sur les réseaux sociaux.
Nicole Ricci Minyem
Les signes sont clairs - la planète se réchauffe, déchaînant les catastrophes. Les représentants sont venus de plus de 200 pays, notamment ceux qui sont sous la pression de l’alerte rouge lancée par les scientifiques. Pendant deux semaines, les négociations vont aller bon train et à la fin, ces dernières visent à donner un souffle nouveau à l’accord de Paris sue le climat.
A l’entame des travaux, le président sortant de la COP23, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, a passé le relais à son successeur polonais Michal Kurtyka, qui va présider cette 24e conférence de l'ONU pour le climat à Katowice. C’est en tant que président de la Cop24, que le ministre de l’Environnement polonais a ouvert les négociations de ces prochains jours. Avec deux heures et demie de retard, en pleine région houillère, avec en tête l’alerte rouge lancée récemment par les scientifiques du Giec.
Et dès demain, jour véritable du début des travaux, la présidence polonaise entend inclure un volet social dans la transition écologique pour les salariés qui travaillent encore des secteurs polluants.
Une transition juste qui doit accompagner le passage aux énergies renouvelables. Cette demande émane des syndicats du charbonnage, très puissants en Pologne. Il faut dire que près de quatre-vingt-cinq mille (85 000) mineurs travaillent encore dans les mines et, le charbon produit toujours 80% de l’énergie du pays
Cela ressemble à un pied de nez aux écologistes. Le monde va tenter de réduire ses émissions polluantes à Katowice, capitale du bassin houiller polonais, gros émetteur de CO2, un des gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Et précisément, dans la soucoupe, un bâtiment circulaire construit sur une ancienne mine de charbon.
L’Australie, toute aussi dépendante de son charbon que la Pologne, s’est d’ores et déjà montré très intéressée. Le Premier ministre Steven Thurnbull a été le premier à répondre présent à la présidence polonaise. Il sera présent ce 3 décembre.
Sur le papier, rien à dire sur cette initiative, indique Fanny Petitbon, en charge de la coordination de l’ONG Care qui estime qu’il est important de mettre en place un dialogue social participatif, avec les syndicats et les territoires concernés. La transition écologique doit être accompagnée de mesures sociales.
La méthode choisie par la Pologne pour faire adopter cette transition juste est aussi tout à fait nouvelle pour ce type de rendez-vous onusien. Les États doivent signer cette Déclaration de Silésie - nom de la région très minière où se déroule la Cop24 et le notifier par écrit. Honte à celui qui se défile, il sera connu et reconnu… Le Premier ministre français Édouard Philippe ayant annulé sa venue, c’est le ministre de l’Environnement François de Rugy qui engagera la France sur ce volet social, ce lundi.
Cette nouveauté polonaise ne devrait pas avoir de poids sur les grandes négociations qui se poursuivront jusqu’au 14 décembre. Elle n’est absolument pas contraignante. Chaque État va entamer le dialogue social qu’il souhaite… Mais en cette période d’agitation sociale très forte, il y a peut-être matière à réflexion.
Nicole Ricci Minyem
Les rideaux sont tombés à l’Assemblée nationale et au Sénat sur la 3e et dernière session ordinaire de l’année législative 2018. Entre le vendredi 02 novembre, date d’ouverture et le samedi 1er décembre pour la plénière de clôture, les parlementaires ont adopté huit projets de loi soumis à leur examen par le gouvernement.
Tous les textes sont passés comme lettre à la poste, même le plus complexe qui est la loi de finances 2019. Le montant de 4850 milliards 500 millions de FCFA proposé par l’Exécutif a été validé par les tenants du pouvoir législatif.
«Je voudrais dire toute ma satisfaction à mes collègues Députés pour le travail abattu. Au-delà des contraintes que leur imposaient les délais, ils ont su, en toute efficacité avec beaucoup de compétence, examiner et dans les moindres détails, le projet de budget à eux soumis. Ceci est la preuve, que vous vous êtes véritablement approprié dans tous ses contours, la loi portant nouveau Régime Financier de l’Etat», a déclaré Cavaye Yeguie Djibril, président de la chambre basse pendant son discours de clôture.
«A titre de rappel, afin d’éclairer davantage les uns et les autres, la loi portant nouveau Régime Financier de l’Etat a été votée le 11 Juillet 2018. Elle est perçue comme étant désormais la Loi Fondamentale du mode de gestion des Finances Publiques. Au moment où le Cameroun est engagé dans un processus de consolidation de son équilibre budgétaire, cette loi vise à restaurer discipline et orthodoxie dans la manière de gérer la chose publique. C’est dire qu’après vous, Chers Collègues, la balle est maintenant dans le camp du Gouvernement. Les Membres du Gouvernement, en tête desquels le Premier Ministre, je leur dis également ma satisfaction au regard de leur disponibilité tout au long de la session» s’est réjoui», a-t-il poursuivi.
Il faut le dire, La loi de finances, relative au budget de l’Etat, pour le prochain exercice s’équilibre en recettes et dépenses à 4850,5 milliards de FCFA. Soit une augmentation de 161 milliards de FCFA par rapport au budget 2018. Elle consacre la plus grosse enveloppe (675 milliards de FCFA) à l’éducation.
La loi de finances présente les nouvelles dispositions fiscales qui seront mises en œuvre en 2019. Ce sont notamment, de la hausse de certains impôts et taxes, dont celui sur la bière, l’élargissement du champ d’application du droit d’assise aux boissons gazeuses importées, aux produits cosmétiques, aux articles de la friperie, aux pneumatiques, et aux véhicules d’occasion.
Le gouvernement y envisage par ailleurs, l’institution d’une collecte des droits et taxes de douanes sur les téléphones et les logiciels importés. Il est question d’optimiser les recettes afin de faire face à certains défis socio-économiques (finalisation des chantiers d’infrastructures, développement du secteur énergétique, modernisation de l’agriculture et de l’économie, entre autres).
Cette session budgétaire de novembre 2018 est par ailleurs mémorable parce que marquée le 06 novembre par la prestation de serment du Chef de l’Etat Paul Biya, élu le 07 octobre 2018 pour un nouveau septennat.
Otric N.
Le retrait par la CAF de la Coupe d’Afrique des Nations continue de faire des vagues chaudes au Cameroun. Plusieurs leaders d’opinion se sont déjà prononcés sur cette déconvenue, fustigeant pour la plupart la décision de l’instance faitière du football africain.
Dans une sortie sur sa page Facebook, l’écrivaine Calixthe Beyala demande aux camerounais de «rester très unis face à ce qui semble être une gifle, à cette décision qui nous blesse profondément». Pour elle, le Cameroun devrait accepter la proposition de la CAF d’organiser la compétition en 2021.
Pour Calixthe Beyala, les camerounais de doivent pas «céder aux apparences qui nous donnent à croire que nous sommes des incapables, que nous sommes un peuple couché».
Lire la chronique de Calixthe Beyala:
«La Coupe d’Afrique des Nations « qui veut du mal au peuple Camerounais ? »
Chers frères et sœurs,
Aucun pays Africain n’a jamais organisé une CAN comportant 24 équipes… Qu’il s’agisse du Gabon, de la Guinée Équatoriale et d’autres Nations, le nombre d’équipes en compétition ne variait pas : Elles étaient 16.
Lorsque notre pays le Cameroun a demandé à organiser la CAN pour 2019, il le fit en mettant en exergue sa capacité à recevoir 16 équipes comme tous les pays avant lui… Et c’est sous cette base que l’organisation de la coupe nous a été accordée…
Un an plus tard, la CAF nous a dit que la règle du jeu venait de changer, qu’il nous fallait maintenant recevoir 24 équipes, soit 8 équipes supplémentaires, ce qui est énorme….
Bien sûr que je ne justifie pas les failles et les manquements de certains. Néanmoins, quelque part, quelque chose a cloché et aucun économiste ne saurait me contredire face à ce constat.
Le Cameroun était chargé d’organiser la plus grosse Coupe d’Afrique des Nations qu’aucun autre pays n’a connu avant lui.
Aussi, nous nous devons de rester très unis face à ce qui semble être une gifle, à cette décision qui nous blesse profondément.
Nous sommes un peuple debout ! Nous sommes un peuple fier. Nous ne devons pas céder aux apparences qui nous donnent à croire que nous sommes des incapables, que nous sommes un peuple couché.
Certes cette décision a piétiné notre dignité. Nous sommes déprimés. Je le suis tout autant que chacun d’entre vous.
Sortons des clivages absurdes, des accusations (non point que certaines ne soient pas justifiées) pour faire front, pour nous préparer pour 2021.
2021 n’est pas si loin que cela… 2021… C’est demain…
J’interpelle nos grands avocats afin qu’ils nous disent, si changer les termes d’un contrat de ce type est tout à fait légal ? N’y aurait-il pas des dommages et intérêts à payer à notre peuple pour cette dignité bafouée, pour cet espoir déçu, pour ce manque à gagner indéniable ?
Nous ne sommes à ce stade, ni des RDPCISTES, ni Des MRCISTES, ni des UNERSISTES… Nous ne sommes qu’un seul peuple, uni pour combattre l’adversité sous toutes ses formes.
Vive le Cameroun».
Otric N.