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Mfoungo

Mfoungo

Le ministre délégué camerounais en charge de l’Economie, Paul Tasong, a présidé le 14 décembre 2018 à Kribi, cité balnéaire du Cameroun, la restitution de l'étude d'avant-projet sommaire relatif au pont sur le fleuve Ntem. C'est sur la transnationale Kribi-Campo-Bata, reliant le Cameroun et la Guinée équatoriale.

La partie équato-guinéenne était représentée par Baltasar Engonga Edjo’o (ministre en charge de l’Intégration régionale), et Reginaldo Asu Mangue, ministre délégué en charge des Travaux publics, du logement et de l'urbanisme.

Au terme de la restitution de l’étude, rapporte Investir au Cameroun, le ministre Paul Tasong a indiqué qu’après sa construction, ce pont dont la longueur est comprise entre 600 et 800 mètres, permettra «de renforcer et d’accroître la circulation des personnes et des biens entre les deux Etats, de faciliter et promouvoir les échanges commerciaux, et enfin, d’assurer la traversée du fleuve en toute sécurité».

Les parties ont convenu de se réunir à Douala, la capitale économique camerounaise, le 1er février 2019, à l’effet de choisir le site d’implantation ainsi que le type de pont sur la base des résultats de l’étude d’avant-projet sommaire et des propositions du Comité technique mixte de suivi du projet.

C’est depuis 2013 que la Banque africaine de développement (Bad) a donné son accord de principe pour l’octroi d’un financement de 2 milliards FCFA pour construire le pont sur le Ntem. Le reste du financement devant être supporté à parts égales par les deux Etats. En 2016, un contrat a été signé avec le groupement ECTA BTP/Tractebel, en vue de l'étude technique.

Bon à savoir, le Cameroun et la Guinée Equatoriale sont liés par un Traité d'Amitié et de Bon Voisinage. Signé à Yaoundé le 26 janvier 1980 entre le gouvernement de la République Unie du Cameroun et le gouvernement de la République de Guinée-Equatoriale, le Traité d'Amitié et de Bon Voisinage a été ratifié par le Cameroun le 04 février 1980.

Cet accord vise à jeter les bases d'une future coopération bilatérale pacifique et comporte huit articles qui précisent les engagements mutuels entre les deux Etats en vue d'une part, les objectifs communs visés pour une relation harmonieuse et d'autre part, les domaines de collaboration.

Aux termes de cet accord, les objectifs ci-après sont poursuivis :

  • Maintenir une paix permanente, une amitié solide et un bon voisinage découlant naturellement de la fraternité qui lie les peuples des deux pays ;
  • Préserver, sauvegarder et respecter l'intégrité territoriale, la personnalité et la souveraineté de chacun des deux pays ;
  • Renforcer leurs relations communes dans tous les domaines, afin de contribuer à l'élargissement du champ de compréhension mutuelle entre les peuples frères de la Guinée Equatoriale et du Cameroun ;
  • Ne pas recourir à l'emploi de la force entre les deux pays et résoudre tout litige ou tout différend de quelque forme que ce soit par les moyens pacifiques, conformément à l'esprit de fraternité, d'amitié et de bon voisinage, et aux principes de l'Organisation de l'Unité Africaine ;
  • N'adhérer à aucun pacte ni aucune coalition ou association de personnes physiques ou morales dirigés contre l'un des deux Etats ;
  • Soumettre toutes les questions d'intérêt commun à des commissions mixtes bilatérales d'experts qui auront pour mission de trouver des solutions adéquates susceptibles de promouvoir rapidement la coopération souhaitée.

Il apparait de toute évidence que les objectifs de ce texte se résument à quelques principes directeurs que sont la : fraternité à travers la recherche de l'instauration d'un climat d'amitié, de bon voisinage ; l'égalité souveraine à travers le respect du principe de non-ingérence dans les affaires internes d'un autre Etat en dépit de la différence de taille des deux pays enfin, la réciprocité et le principe de l'unité africaine.

Ces objectifs rentrent en droite ligne des fondements même de l'action et de la conduite diplomatiques du Cameroun depuis la reconnaissance internationale du principe de sa double souveraineté interne et externe. C'est aussi le témoignage de son caractère de havre de paix dont les tentacules s'étendent au-delà des frontières nationales.

Ces objectifs témoignent de la volonté politique forte partagée par les deux Etats limitrophes comme préalable indispensable à une coopération forte, sincère et mutuellement bénéfique. Car celle-ci nécessite d'une part, une bonne connaissance et une relation de confiance entre les parties susceptibles d'engager une coopération transfrontalière et d'autre part, un travail coordonné des services techniques des différentes structures engagées pour donner forme au projet ou à la démarche de coopération, qu'elle concerne une région de quelques milliers d'habitants ou une sous-région ; indépendamment des domaines dans lesquels ils souhaitent entretenir des relations.

Otric N.

Le ministre camerounais en charge de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, a procédé le 10 décembre 2018 à la signature d’un contrat avec la Banque Islamique de Développement. Ce contrat est un prélude à l’accord de prêt que fera la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), organe spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement au Cameroun, dans les prochains jours.

En effet, la BID entend injecter 98 millions d’Euros (environ 64,2 milliards FCFA) pour renforcer le secteur du coton et du soja. Cette somme permettra l’acquisition des intrants agricoles (engrais, pesticides, herbicides), des graines de coton et de graines de soja de bonne qualité. En outre, cet appui pourra relancer en force les activités de la Société de Développement du Coton qui jusqu’ici peine à se stabiliser. Les fruits issus de ce redémarrage seront prioritairement vendus et consommés sur le marché intérieur (au Cameroun).

L’appui de la BID pourrait ainsi relancer un géant industriel camerounais comme la Société de développement du coton (Sodecoton) qui a échoué dans la production du soja en 2017. Car, l’industriel s’est heurté au fait que son huile n’a pas réussi à se positionner sur le marché camerounais. Bien plus, la commercialisation du tourteau de soja a été mise en difficulté par la grippe aviaire.

Plus loin, c’est la filière Coton qui pourrait en sortir plus heureuse avec une production record pour la saison 2018-2019. Car, parallèlement à l’appui de la BID, la Société de Développement du Coton (SODECOTON), géant agro-industriel national, vise une production de 295 000 tonnes de coton, après quatre années difficiles qui ont vu la production descendre parfois jusqu’à 295 000 tonnes.

Une contre-performance due en majorité aux effets conjugués de la baisse des cours mondiaux, des pertes consécutives à la mouille du coton et à la commercialisation du coton local au Nigéria, où les prix étaient souvent jugés plus rémunérateurs par les producteurs camerounais.

Cependant, à la faveur du plan de relance de cette entreprise, implémenté depuis quelques années, avec pour retombées principales la rénovation du matériel roulant qui permet d’évacuer à temps la production des champs vers les usines (évitant ainsi la mouille du coton), puis la réhabilitation des équipements de production qui a permis aux machines de tourner à 90% de leurs capacités (contre environ 50% auparavant).

Et le plan de relance s’avère être aujourd’hui un succès puisque la Sodecoton a renoué avec les bénéfices en 2016-2017 (4,3 milliards de FCFA), après trois années de pertes sèches d’un montant global de 35,6 milliards de FCFA; cette entreprise ambitionne de porter sa production à 400 000 tonnes en 2021, puis à 600 000 tonnes d’ici à 2025.

Pour ce faire, la Sodecoton n’exclut pas l’introduction au Cameroun du coton transgénique (OGM), dont les essais débutés depuis l’année 2012 devront livrer leurs résultats en cette année 2018. A ce sujet, l’on se souvient qu’au cours de l’année 2015, la Sodecoton a lancé, dans la région de l’Extrême-Nord du pays, une série de consultations publiques, en vue de requérir l’avis des producteurs sur l’opportunité d’introduire les OGM dans cette culture.

Otric N.

Selon des sources à la Communauté urbaine de Yaoundé, sera le consortium angolo-portugais Lipor qui opérera au côté d’Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam).

Yaoundé est la capitale politique du Cameroun qui abrite environ 2000000 d’habitants. Cette ville connaît de temps à autre d’énormes problèmes de gestion d’ordures ménagères. Lorsque l’on parcourt les artères de la ville on se rend compte qu’il y a des ordures ménagères qui, à certains moments obstruent la chaussée. Au-delà de la chaussée qui se retrouve encombrée, les riverains ont beaucoup de mal à respirer du fait des odeurs pestilentielles qui s’en dégagent.

Comme début de solution, le consortium angolo-portugais Lipor est annoncé dans le ramassage des ordures ménagères dans la ville de Yaoundé. Il viendra appuyer les actions d’Hysacam qui a visiblement du mal à remplir ses missions, au vu des immondices toujours perceptibles dans les quartiers de la capitale politique du Cameroun.

Cependant, l’attribution à ce regroupement d’une partie du marché de l’hygiène et de l’assainissement de la ville n’a pas fait l’objet d’un appel à concurrence, mais on sait toutefois que l’actuel opérateur avait, voici une année, raflé les trois lots de l’appel d’offres international pour l’enlèvement des ordures ménagères dans la ville.

Ainsi, avec une offre de quelque 40,3 milliards FCFA, Hysacam a, au terme d’un appel d’offres lancé par le gouvernement, coiffé au poteau le consortium composé des portugais Urban DNA et Lipor, ainsi que de l’angolais Ambiafrica.

Reste qu’actuellement, le prestataire revendique à la CUY des arriérés équivalant à 7 mois de prestations impayées, alors qu’en 2017 le montant total de la dette publique par elle réclamée s’élevait à plus de 14 milliards FCFA, soit 25% de son chiffre d’affaires, sur lesquels le gouvernement avait consenti à payer 6 milliards FCFA.

En août dernier, Hysacam a décroché un nouveau contrat avec la Communauté urbaine de Yaoundé. Le ministre des Marchés publics Abba Sadou a rendu public un communiqué dans lequel, il est clairement précisé le cahier des charges attribué à la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam). Pour la période allant de 2018 à 2023, Hysacam doit faire la pré-collecte, la collecte, le transport et le traitement des ordures ménagères. Sans oublier le balayage, le nettoyage des rues, des places publiques et des marchés de Yaoundé.

Le nouveau contrat d’Hysacam estimé à 40 843 215 556 FCFA va être supporté de façon conjointe par le budget de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) et celui de l’Etat. La société attendait donc la notification de l’autorité contractante pour être confortée dans sa posture. L’une de nos sources bien introduites, nous révèle que l’entreprise entend mettre à profit sa flotte qui sera composée de 211 camions et engins, pour mieux remplir sa tâche. Sur le plan contractuel, Hysacam doit procéder par jour au ramassage de 1470 tonnes d’ordures à Yaoundé.

Au Cameroun depuis 1969, Hysacam couvre 17 communes et communautés urbaines à travers le pays pour un total de 15 millions de personnes bénéficiant au quotidien de ses services, soit 5000 tonnes de déchets collectées par jour et autant d’employés. Le prestataire dispose par ailleurs de 14 agences et de 2 centrales de captage et de traitement du biogaz à Yaoundé, mais aussi dans la métropole économique, Douala.

Otric N.

De nombreux pays dans le monde sont obligés de faire face à un flux de migrants qui, pour diverses raisons, ont abandonné leur pays pour s’installer ailleurs.

 

 Au Système des Nations Unies, l’on pense que ces personnes qui arrivent de partout, apportent un plus, dans de nombreux domaines - António Guterres, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies : « Les migrations favorisent la croissance économique, le dynamisme des sociétés et la tolérance. Elles offrent une chance à des millions de personnes en quête d’une vie meilleure et, profitent aussi bien aux communautés d’origine et qu’à celles de destination… ».

 

 

C’est le message principal que l’on veut véhiculer en commémorant chaque 18 Décembre, la

Journée internationale des migrants. C’est l'occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination.

 

Les migrations sont une réalité incontournable. De nombreuses raisons amènent les gens à se déplacer – que ce soit pour étudier à l’étranger, rejoindre des membres de la famille, chercher un emploi ou des moyens de subsistance, ou assurer un meilleur avenir à leurs enfants. D’autres quittent leur pays pour fuir la criminalité, la violence, les conflits, la persécution, l’insécurité, la discrimination, les catastrophes naturelles et la dégradation de l’environnement, ou encore la pauvreté.

 

La plupart passent d’un pays en développement à un autre ou quittent un pays en développement pour un pays développé. Les migrations jouent un rôle essentiel pour la croissance économique et le développement, notamment en remédiant aux pénuries du marché du travail à tous les niveaux de qualification. Les migrations ont des effets majoritairement positifs, aussi bien pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil.

 

Les migrations volontaires comme les déplacements forcés ont toujours été le lot commun de l’humanité. La plupart des gens comptent probablement parmi leurs ancêtres des personnes ayant migré.

 

En ces temps de mondialisation et d’interdépendance, la migration internationale pourrait bien devenir un phénomène encore plus répandu. L’intégration croissante des marchés du travail, la baisse du prix des transports et l’existence de réseaux d’information et de communication et de réseaux sociaux bien établis sont autant de facteurs qui favorisent la mobilité.

 

Si la plupart des migrations internationales sont motivées par des raisons économiques, les conflits, les violences, les persécutions, la répression politique et les autres violations graves des droits de l’homme figurent parmi les principales causes des mouvements de réfugiés et de déplacés.

 

Aujourd'hui, la migration mobilise de plus en plus l'attention de la communauté internationale. Mêlés à des éléments d'imprévisibilité, d'urgence et de complexité, les défis et les difficultés des migrations internationales exigent une coopération renforcée et une action collective entre les pays et les régions.

 

L'ONU joue un rôle actif de catalyseur dans ce domaine, dans le but de créer davantage de dialogues et d'interactions au sein des pays et des régions, de favoriser les échanges d'expériences et les possibilités de collaboration.

 

Le 19 septembre 2016, à l’occasion d’un Sommet de haut niveau  sommet de haut niveau, qui a eu lieu au Siège de l’ONU, l’Assemblée générale a adopté des engagements essentiels visant à renforcer la protection de millions de personnes déplacées de force et qui se déplacent pour d’autres motifs dans le monde entier. Par ce texte, appelé la Déclaration de New York, les États Membres se sont engagés à :

 

  • Protéger les droits des réfugiés et des migrants;
  • Sauver des vies;
  • Partager la responsabilité du soutien et de l'accueil de ces réfugiés et migrants;
  • Entamer des négociations menant à une conférence internationale; et
  • Adopter en 2018 un pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière

 

Nicole Ricci Minyem 

 

L’information a été donnée aux médias ce mardi à Anadolu, par le général Aga Robinson, commandant de la région militaire interarmées. Les ambas boys ont barricadé la route au niveau de New Church dans le chef lieu de la région du  Nord Ouest.

 

Dans son communiqué, le général Aga Robinson explique : « Des éléments de l’armée ont été déployés dans les lieux pour déloger les miliciens. Fort heureusement, nous ne déplorons aucune perte du côté de l’armée camerounaise et, plusieurs armes et munitions ont été récupérées dans cette offensive… ».

 

Cet autre heurt entre les forces de défense et de sécurité et les terroristes ou alors les miliciens du mouvement  séparatistes anglophones intervient quelques semaines après la création par le Chef de l’Etat camerounais, d’un comité de désarmement, démobilisation et réinsertion des « combattants » séparatistes anglophones et des reconvertis du groupe terroriste boko haram. I survient quelques heures, après la libération des ambazoniens qui étaient incarcérés dans les prisons camerounaises. 289 individus ont pu bénéficier de la grâce présidentielle.  

 

 

Des mesures qui visent à faire régner un esprit d’apaisement entre les camerounais qui vivent dans les zones conflictuelles et, qui ont pensé durant les deux dernières années, que les armes étaient l’unique solution à leurs préoccupations et l’Etat.

 

Malheureusement, on est enclin de croire que seul, le gouvernement longtemps accusé de tous les maux, est le seul qui veut que la paix et la sérénité revienne sur l’ensemble du triangle national. Face à ces actes du Président Paul Biya,  les terroristes ont par exemple incendié la résidence du coordinateur du comité de désarmement, démobilisation et réinsertion dans a région du Nord Ouest. Ils sont soupçonnés d’être les meurtriers du commissaire spécial de Ngoketoundia, qui a été exécuté sur son lit d’hôpital. Il s’y était rendu alors qu’il venait à peine d’être libéré par des individus qui le tenaient captif.  

 

 

Et, certaines sources affirment même que les terroristes, pour bien montrer qu’ils ne comptent pas prendre en compte ces mesures, vont multiplier les attaques, les enlèvements et les assassinats durant les prochaines semaines. Peut être qu’il serait important de prendre en compte, les sons discordants de ces individus qui entendent demeurer dans la logique des meurtres et autres exactions et, pour eux, prendre des mesures drastiques.

 

 

C’est en tout cas, ce que semblent penser, tous ceux qui écument les plateaux des débats télévisé et radiophonique. Selon eux, il n’est pas logique que seul, un camp fasse des efforts alors que de l’autre côté, ceux qui ont fait des brousses, des montagnes et autres lieux obscurs leur domicile, restent campés sur leurs positions et, continuent de faire couler le sang des fils et filles de ce pays.

 

 

Ces derniers demandent au Président de la République, de faire appliquer la loi, tel qu’il l’a promis en prononçant son discours le 5 novembre dernier. C’est le même message qui vient des membres de la société civile, de ces femmes qui multiplient les sorties médiatiques afin que règne à nouveau la paix.

 

 

Il n’est pas évident de communiquer avec exactitude, le chiffre des victimes des terroristes de l’ « ambazonie». Les Organismes internationaux ont salué les mesures prises par le Président de la République et, ils joignent leur voix à celle du gouvernement afin que les terroristes déposent leurs armes.

 

Nicole Ricci Minyem 

La décision a été prise ce lundi 17 Décembre, par les membres du conseil d’administration de cette institution, à l’issue des travaux de la troisième revue de l’accord en faveur du Cameroun, au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).

 

L’achèvement de ladite revue va permettre de décaisser 55,2 millions de DTS (environ 76,3 millions de dollars, ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 317,4 millions de DTS (approximativement 438,9 millions de dollars).

 

En achevant la troisième revue, le conseil d’administration a également approuvé la demande des autorités d’une dérogation pour le non – respect du critère de réalisation relatif au plafond du financement net de la Banque Economique des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et, leur demande la modification de deux critères de réalisation relatifs au plafond des emprunts nets de l’administration centrale auprès de la banque centrale, hors financement du Fond Monétaire International et, du critère de réalisation continu relatif aux nouveaux emprunts extérieurs non concessionnels  contractés ou alors garantis par le gouvernement.

 

L’accord triennal d’un montant de 483 millions de DTS (approximativement 667,8 millions de dollars ou 175% de la quote – part du pays), en faveur du Cameroun a été approuvé au mois de juin 2017. Il a pour objectif d’apporter un appui aux efforts déployés par le pays, pour rétablir la viabilité extérieure et budgétaire, ainsi que jeter les bases d’une croissance durable, inclusive et tirée par le secteur privé.

 

A l’issue des débats du conseil d’administration, le directeur général adjoint et président par intérim de cette institution bancaire M. Mitsuhiro Furusawa s’est  exprimé ainsi : « La performance du Cameroun dans le cadre de son programme appuyé  par la FEC est globalement satisfaisante. La plupart des objectifs à la fin du mois de juin 2018 ont été atteints et, les réformes structurelles ont progressé, avec l’achèvement des réformes clés du secteur financier qui avaient été retardées.

 

 

Les autorités restent attachées à l’effort concerté visant à reconstituer les marges de manœuvre budgétaires et extérieures de la CEMAC. A cette fin, il sera important de s’attaquer à l’insuffisance des recettes et, de maîtriser les dépenses d’investissement afin d’atteindre l’objectif de déficit fixé pour 2018. Il sera important, voire essentiel, de mettre en œuvre et, de manière résolue, le budget 2019, y compris les mesures visant à mobiliser des recettes non pétrolières en éliminant progressivement les exemptions tout en rationalisant d’avantage les dépenses, pour atténuer les risques liés à la situation sécuritaire difficile, à la volatilité croissante des prix des matières premières et, à d’autres chocs sur la croissance.

 

La dette extérieure publique a rapidement augmenté au cours de l’année qui est entrain de s’achever, principalement à cause de décaissements plus rapides que prévu de prêts projets étrangers. Pour maintenir la viabilité de la dette, il est essentiel de limiter strictement les nouveaux emprunts non concessionnels et, de s’attaquer à l’encours des prêts contractés mais, non décaissés.  Des ajustements progressifs des prix administrés vont contribuer à réduire les subventions et, à rétablir la viabilité  financière des principales entreprises de services publics, tout en réduisant les risques liés aux passifs contingents.

 

 

Les réformes du secteur financier doivent continuer à progresser, y compris une résolution effective des banques en difficulté et, une réduction des créances en souffrances. D’autres réformes structurelles devraient porter sur les questions de gouvernance et, l’amélioration du climat des affaires, afin de soutenir l’investissement privé et accroître la compétitivité.

 

 

Le programme du Cameroun continue de bénéficier de l’appui du FMI, pour la mise en place des politiques et réformes d’accompagnement, de la part des institutions régionales dans les domaines de la réglementation des changes et, du cadre de politique monétaire et, de favoriser une hausse des avoirs extérieurs nets régionaux, qui sont essentiels pour le succès du programme.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

La communauté internationale a doté il y’a quelques heures, l'accord de Paris, des outils qui vont lui donner vie, mais sans s'engager à faire plus et plus vite contre le réchauffement climatique malgré l'urgence et les catastrophes qui se déchaînent à travers le monde.

 

Il y a quelques semaines, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d’alarme, dans un monde à +2°C, objectif minimal du pacte climatique de 2015, alors que  les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C, limite idéale de l’accord.

Mais pour rester sous +1,5°C, il serait important de réduire les émissions de CO2,  de près de 50% d’ici 2030 par rapport à 2010, alors que les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C avec son lot de tempêtes, sécheresses, inondations…

Face à ce coup de semonce, nombre de délégations, en particulier les vulnérables Etats insulaires, espéraient que pour cette 24e Conférence climat de l’ONU (COP24) les pays ont promis de relever d’ici 2020 leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre.

Mais dans un contexte géopolitique peu propice, les Etats se sont surtout appliqués à boucler les règles qui permettront d’appliquer l’accord, à la grande satisfaction des délégations qui ont accueilli leur adoption par une standing-ovation.

Préparé pendant trois ans et finalisé ces 14 derniers jours  et quelques nuits  de négociations tendues, ce mode d’emploi  d’une centaine de pages fixe notamment les modalités de suivi des actions nationales. Une flexibilité a été accordée aux pays en développement.

« Ce manuel d’utilisation est suffisamment clair pour opérationnaliser l’Accord de Paris et c’est une bonne nouvelle -  Dans les circonstances actuelles, continuer à construire notre bâtiment est déjà une réussite », a commenté la ministre espagnole de l’Environnement Teresa Ribera

Manque de compréhension

Les Etats « ont fait des progrès, mais ce que nous avons vu en Pologne c’est un manque fondamental de compréhension de la crise actuelle », estime Manuel Pulgar-Vidal du WWF, rappelant que le Giec donne seulement 12 ans pour agir.

« Ce manque de réponse au rapport du Giec, c’est choquant - Vous ne pouvez pas vous réunir après ça, et dire que vous ne pouvez pas faire plus », ajoute Jennifer Morgan, de Greenpeace.

La décision finale de la COP se limite de fait à répéter la demande de mise à jour  des engagements d’ici 2020, déjà formulée dans l’accord de Paris. Elle insiste sur l’urgence d’une ambition accrue, sans calendrier.

Le cas américain

Une passe d’arme sur la reconnaissance ou non des conclusions du Giec avait déjà donné le ton en milieu de COP, Etats-Unis, Arabie Saoudite et Russie refusant la mention « accueille favorablement » dans la décision finale.

Sortants de l’accord de Paris mais pour l’instant toujours dedans, les Etats-Unis ont vivement défendu leurs positions traditionnelles, soulignent les observateurs, qui voient leur empreinte notamment sur les règles concernant les pays en développement.

« Le plus grand pollueur de l’histoire et le plus gros producteur actuel de pétrole dit aux pays en développement vous avez les mêmes responsabilités que nous, tout en bloquant les progrès sur les nécessaires transferts de technologie et le soutien financier », a dénoncé Meena Raman, de l’ONG Third World Network.

Quant à la Pologne, dont le président a défendu bec et ongle son industrie du charbon pendant cette COP, elle n’a pas été épargnée. « Que ce soit la perversité de l’utilisation de cette réunion comme une foire commerciale pro-charbon (…) ou le manque d’intérêt pour des conclusions ambitieuses, on ne se souviendra pas d’eux avec tendresse », a résumé Mohamed Adow, de l’ONG Christian Aid.

Débats houleux 

Le financement des politiques climatiques est l’autre préoccupation des pays pauvres, notamment la manière dont va s’organiser la montée des fonds promis par le Nord à partir de 2025.

Alors que les pays du Nord ont promis de passer leur aide climat à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, quelques pays comme l’Allemagne ont annoncé de nouvelles contributions, notamment au Fonds vert. Et la Banque mondiale a promis 200 milliards de dollars pour la période 2021-2025.

« Mais il est clair qu’il faudra aller au-delà et faire davantage d’annonces concrètes pour convaincre les pays en développement qu’ils seront soutenus dans leurs efforts pour la transition bas carbone », souligne David Levaï, de l’Institut des relations internationales.

Plus inattendu, les règles des mécanismes d’échange de quotas d’émissions carbone ont bloqué pendant des heures samedi la conclusion des travaux, le Brésil menant la contestation. Le cœur de ce sujet très technique mais qui doit empêcher que des réductions d’émissions soient comptées deux fois, a été retiré du texte adopté.

De quoi indigner vivement un observateur vétéran des négociations: « Cette conférence a été retardée par le Brésil alors qu’elle aurait dû l’être par les petites îles. C’est tragique ».

Mais comme le soulignait, fataliste, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, président de la COP23, son île de moins d’un million d’habitants ne peut pas menacer ou forcer qui que ce soit à faire ce que l’on veut.

Nicole Ricci Minyem 

mercredi, 19 décembre 2018 17:01

Rencontre économique à Marrakech

 

Karim El Aynaoui, ancien économiste de la Banque mondiale et Bank Al – Maghrib, fait le bilan, d'une septième édition qui a notamment connu la participation de Madeleine Albright, Amr Moussa ou encore Hubert Védrine. Il rappelle qu'il y'a de grandes incertitudes quant aux règles du commerce mondial. 

Ces grandes figures de la diplomatie qui, un temps, ont façonné le monde, ont tous défilé dans la salle de bal de l’hôtel la Mamounia de Marrakech, où s’est tenue, du 13 au 15 décembre, la 7ème édition des Dialogues atlantiques. Au-delà de ces têtes d’affiche, l’événement organisé par le think tank Policy Center for the New South a regroupé pas moins de 350 experts reconnus dans les domaines économiques, politiques ou sécuritaires pour échanger leurs expériences, livrer une lecture du monde actuel et explorer celui de demain.

Dans son discours, Karim El Aynaoui a indiqué qu’ « au fil des années, nous avons graduellement réussi à créer un espace où le nord vient rencontrer le sud de l’ensemble atlantique. Ce bloc géopolitique renvoyait exclusivement aux relations bien établies entre Amérique du Nord et Europe, alors que la notion d’espace atlantique élargi, avec ses façades africaine et sud-américaine, n’était pas suffisamment abordée… ».

Selon lui, les dialogues atlantiques s’inscrivent dans cette optique, ce qui fait la particularité de cet événement. Les organisateurs veillent à un rééquilibrage entre Atlantique nord et Atlantique sud, mais aussi à un rééquilibrage intergénérationnel, notamment à travers notre communauté de jeunes leaders. Par rapport à cet objectif, les organisateurs pensent avoir atteint une sorte de point d’équilibre grâce au programme des Atlantic Dialogues de plus en plus diversifié, avec de plus en plus d’intervenants de qualité.

Face à une question de journaliste, par rapport à la grande idée qui a émergé des différentes interventions, Karim El Aynaoui a affirmé qu’il existe de grandes incertitudes, au niveau global, quant aux règles du commerce mondial. Il y a une certaine remise en cause, par les mêmes puissances qui les ont produites, des grands principes fondateurs du droit international et des règles écrites et non écrites de la régulation des relations internationales.

Cela encourage le Sud à travailler sur lui-même. Et, conforte le rôle de think tank, puisqu’il donne cette capacité de penser l’avenir, que ce soit pour les défis des politiques publiques internes ou de l’insertion dans le monde.

Des pays comme le Brésil et l’Argentine, malgré leurs difficultés internes, commencent à revoir leur insertion dans le monde. Ils regardent désormais vers cet Atlantique, vers cette Afrique en face qui reste le dernier gisement de croissance dans le monde. Les ingrédients sont là, les idées font leur chemin, mais évidemment ce genre de choses prend du temps.

OCP Policy Center, le nom initial, s’inspirait de cette pratique de porter le nom du fondateur, à l’image de la Ford Foundation ou du Peterson Institute, pour ne citer que ces deux-là. Mais dès le départ, OCP  n’a pas créé ce think tank pour les besoins personnels, mais pour la communauté. Le changement de nom vient juste confirmer ce que représente réellement cet organisme ; un think tank expert, qui travaille selon des règles scientifiques et des faits empiriques, et non un think tank de plaidoyer ou un think tank politique.

 

 

Nicole Ricci Minyem 

Djamè Rosalie est décédée e 14 Décembre dernier. Elle est allée rejoindre ses dix enfants qui se sont éteints des années avant elle.

 

Pour la quasi majorité des camerounais, ce nom ne représente rien, il ne renvoie à personne d’important mais pourtant, lorsqu’on donne le nom de l’un de ses enfants, Charles Sylvestre Ateba Eyene, l’on se souvient de cette dame, toute frêle, que l’on a aperçu en 2014, lorsqu’elle pleurait la perte de celui que de nombreux jeunes ont considéré comme un héros. Le jour de ses obsèques, ils sont venus de partout, afin de célébrer celui qui avait réussi à toucher leur cœur et, qu’ils ont appelé : Président.

 

Ce n’est malheureusement pas ce seul enfant que maman Rosalie, comme l’appelait affectueusement ses proches a perdu. Des témoignages ou alors à partir des textes poignants comme celui que lui a dédié l’un de ses « enfants » Vincent Sosthène Fouda, qui a par ailleurs annoncé ce décès dans les réseaux sociaux, cette grande dame a enterré ses dix enfants.

Voici l’hommage qu’il lui a rendu

 

« Une voix vient de s’éteindre … C’était le vendredi 14 Décembre 2018, i était alors  14h et 20 minutes dans un quartier de Yaoundé. La dernière survivante de la famille Eyene. Son cœur a cessé de battre. Qui était – elle ? La maman d’une multitude. Dix enfants qu’elle a eu et qu’elle a enterré, année après année, Djamè Rosalie était la maman de Charles Sylvestre Ateba Eyene, que nous avons enterré il y’a quelques années et, proclamé comme «  héros national ».   

 

Rosalie est devenue pour moi et pour beaucoup qui avons cheminé avec un de ses enfants, filles comme garçons une maman.

 

Je me souviens, mais devrais- je ici évoquer à nouveau ce souvenir ? Le 9 février 2014, n’ayant pas répondu à mon message l’invitant à me rejoindre pour préparer les obsèques de la maman de monsieur Mathias Eric Owona Nguini, je m’étais rendu à Mfou à son domicile. C’est ainsi que je la conduisis à la clinique Fouda. Maman Rosalie m’avait alors dit dans cette langue qu’elle avait finie par épouser après cinquante et un  (51) ans de mariage chez les Ewondo « Tu me le ramèneras comme tu l’amènes ».  Oui la suite, vous la connaissez – le 24 février 2014, son dernier fils s’endormait pour l’éternité.

 

Maman Rosalie devenant pour moi, cette autre voix biblique : « Une voix s’est faite entendre à Rama, des pleurs et beaucoup de lamentations : « C’est Rachel qui  pleure ses enfants ; elle n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus ».  

 

Qui est donc Rachel ? Avais – je dit aussi en cette douloureuse circonstance ? C’est la mère de Charles Sylvestre Ateba Eyene, fragilisée plus gravement encore et, confiée alors depuis ce jour là, à notre devoir de mémoire et de charité. C’est  au nom de ce devoir de mémoire et de charité que je signe ce témoignage – oraison.

 

J’interroge pour la même circonstance, notre amitié pour inviter les uns et les autres à lui donner une sépulture digne d’une  maman qui a tout donné pour ses enfants que nous sommes finalement. Rama, ce sont ces nombreux enfants encore en bas âge, qui perdent en maman Rosalie, le dernier pilier de la famille Eyene. Rama, c’est vous, c’est moi orphelins de cette amitié dont chacun de nous peut témoigner aujourd’hui sans contrainte mais, avec une once de gloire éphémère.

 

Je me souviens de notre dernière rencontre en août 2018, c’était pour le premier anniversaire de la mort de maman Sabine. La mort est inéluctable ; que chacun affronte à son tour. La vie ressemble aux antiques migrations de nos peuples dont chacun s’établissait en chemin selon les aléas. Ce qui nous donne aujourd’hui a configuration sociale que nous avons. Maman Rosalie est arrivée à terme. Elle est restée en chemin comme chacun de nous le fera à son tour. Elle a déjà été qualifiée pour cela.

 

Ce témoignage, j’eusse désiré le prononcer un peu plus tard, si j’avais été consulté pour l’Auteur de la vie. Le Seigneur nous a donné Rosalie sans nous demander notre avis : dans notre conception de la vie, il devait atteindre un certain âge à ses yeux. Il vient de la rappeler. Ce rappel lui – même nous rappelle que le poids d’une vie ne vient pas nécessairement de la longévité. C’est souhaitable. Elle vient de la densité d’une vie, du contenu, du sens, de la circonstance qu’on lui donne.

 

Maman a vécu, elle a donné comme une lampe sans pétrole, elle vient de s’éteindre et reposera à Bikoka, auprès de ses dix enfants et de son époux. Au revoir brave femme, au revoir épouse de l’Océan, au revoir fille de la Kdey…

 

Nicole Ricci Eyock

Ils sont venus des autres régions, des départements, des arrondissements et peut être aussi des villages, afin de respecter ce grand rendez-vous d'échanges, de partage et peut être aussi d'émulation d'idées, afin de développer leur ranch et proposer au marché extérieur, des bêtes de grande valeur.

Cela a d'ailleurs constitué l'un des voeux des membres de la confédération nationale des éleveurs du Cameroun, en initiant la foire au bétail, il y'a quelques années. Et, ils ont réussi à rallier à leur projet, le ministère de l'élevage, des pêches et des industries animales, d'où la présence du Dr Taïga ce lundi, lors de la cérémonie d'ouverture. Il était pour la circonstance, accompagné des autorités administratives et traditionnelles, mais aussi des scientifiques qui vont, au cours des trois prochains jours, apporter des idées novatrices sur l'élevage bovin.

Les membres de cette association visaient en outre à améliorer la production animale ( viande et produits dérivés), mais aussi à revaloriser ce secteur afin de parvenir à un niveau d'exportation mondiale et, conquérir un plus grand marché. Mais au préalable, les éleveurs qui sont encore à la traîne vont eux aussi acquérir les nouvelles techniques d'élevage par exemple sur l'embouche bovine; une pratique de plus en plus présente dans certaines écoles spécialisées au Cameroun.

En dehors de la foire proprement dite, tous ceux qui ont fait le déplacement du site de la foire vont prendre part aux travaux en atelier, aux expositions ventes, à la démonstration du savoir faire des éleveurs camerounais qui présentent des bêtes n'ayant rien à envier à celles qu' on trouve sous d'autres cieux. Sur la place des fêtes du chef lieu de la région du château d'eau du Cameroun, l'on a pu voir que les femmes se sont spécialisées dans le commerce du lait et d'autres produits laitiers qui viennent de leurs fermes, tandis que les hommes s'attelent à proposer aux participants, de la viande préparée sous différentes formes: Rôties, kilichi, soya...

Au Cameroun, l'élevage du bétail occupe une grande place dans l'économie nationale. Ce secteur constitue en plus, une source de revenus pour une bonne frange des populations, avec un effectif estimé à plus de 10 millions de tête, selon le ministre, alors qu' il prononçait son allocution de circonstance, pendant la cérémonie d'ouverture de la foire du bétail, ce lundi, à la place des fêtes de N'Gaounderé. Le Dr Taïga a aussi précisé que la région de l'Adamaoua compte à elle seule, près de 70% de ce chiffre. C'Est un secteur qui prend de plus en plus de l'envol et, fait de cette région, un leader incontesté dans le domaine de la production du gros bétail.

Le membre du gouvernement a souligné que cette région compte pratiquement 35% d'acteurs du monde rural et, l'élevage prédomine même si l'agriculture et la pêche occupent aussi des places assez remarquables.

La foire au bétail de N'Gaounderé va certainement, comme lors des précédentes éditions, ouvrir de nouvelles perspectives à ceux qui se lancent peut pas dans cette activité.

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01