Theodore Nsangou, directeur général, dément dans un journal de la place les allégations selon lesquels l’entreprise est au bord de la faillite.
«Comme toutes les entreprises subventionnées par l’Etat du Cameroun, EDC n’échappe pas au contexte socio-économique actuel marqué par une forte mobilisation des ressources financières vers les priorités sécuritaires et l’organisation de la CAN. En effet, c’est depuis deux ans qu’EDC ne bénéficie plus des subventions de l’Etat.
Ce qui exerce une forte pression sur les finances de notre entreprise. Malgré cette situation conjoncturelle, nous continuons de remplir les missions que nous a confiées le gouvernement camerounais. Le barrage de Lom Pangar fonctionne normalement et les approvisionnements en gasoil sont effectifs. Sur le plan social, nous concentrons nos efforts pour le paiement régulier et à date des salaires du personnel et essayons d’apurer notre dette sociale au fur et en mesure en fonction de notre santé financière.
Je profite pour remercier tout le personnel de EDC pour sa résilience face à cette pression financière qui pour ma part sera bientôt terminée avec le paiement des droits d’eau. EDC passe des moments difficiles, mais notre entreprise n’est pas au bord du gouffre.
En septembre dernier, le ministre s’est rendu à Lom Pangar pour lancer les travaux de l’usine de pied qui devrait produire 30 MW pour la Région de l’Est et permettre l’électrification de plus de 150 localités. Nous sommes à pied d’oeuvre pour que cet ouvrage de production d’énergie prenne corps et vienne créer les grandes opportunités d’industrialisation et améliorer les conditions de vie des populations de la Région de l’Est.
A cet effet, l’Etat du Cameroun a renouvelé sa confiance à EDC à travers le déblocage de sa quote-part d’avance de démarrage des travaux. A la suite du gouvernement camerounais, la Banque africaine de développement vient de débloquer son contribution. Tous les voyants sont verts pour la réussite des travaux.
L’autonomie financière de EDC est également un chantier sur lequel nous focaliserons nos énergies, car elle permettra à notre entreprise de sortir du cadre des subventions de l’Etat et apportera des solutions concrètes aux revendications du personnel. C’est l’occasion de remercier le ministre de Finances et le ministre de l’Eau et de l’Energie pour leur implication dans ce dossier. Les discussions sont suffisamment avancées et je pense qu’EDC pourra bientôt bénéficier de cette autonomie».
Créée par décret n°2006/406 du 29 novembre 2006, ELECTRICITY DEVELOPMENT CORPORATION en abrégé EDC est une société à capital public avec l’Etat comme actionnaire unique. EDC est soumise aux lois, règlements et usages régissant les sociétés anonymes au Cameroun. La société EDC évolue dans le secteur de l’électricité, régulé et régi par la loi n°98/022 du 24 décembre 1998. Le capital social initial de EDC est fixé à cinq milliards (5 000 000 000) francs CFA et le siège de la société est basé à Yaoundé, sis à l’immeuble Stamatiadès.
Instrument stratégique de l’Etat pour le développement du secteur de l’électricité, EDC assure la conservation du patrimoine public dans le secteur.
EDC a également en charge la construction et l’exploitation des ouvrages de régularisation des eaux de bassins, et notamment du barrage de Lom Pangar, ainsi que l’exploitation directe des barrages réservoir du pays, conformément aux contrats de concession existant entre l’Etat et les différents opérateurs. Le volet financier des activités de EDC se consacre à la promotion des investissements, ainsi qu’à la prise et au suivi de participations dans les entreprises opérant dans la production, le transport, la distribution, la vente, l’importation et l’exportation de l’électricité.
Société de service public, EDC peut intervenir directement à titre transitoire, comme opérateur ou exploitant, dans le but d’assurer la continuité du service public en cas de défaillance d’un opérateur ou d’un exploitant, ou en attendant la désignation de celui-ci. EDC conduit et participe à des études de toute nature, destinées à la mise en valeur des ressources énergétiques du pays.
Otric N.
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), va ouvrir une enquête sur la rareté des pièces de monnaie constatée sur le marché, a annoncé ce mardi Abbas Mahamat Toli, le gouverneur de la Banque lors de la 4e session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) tenue à Yaoundé au siège de l’institution.
«Nous avons appris qu’il y a des comportements de certaines entreprises qui, non seulement transfèrent des pièces de monnaie FCFA, mais exportent ces pièces. Nos services mènent des enquêtes avec les autorités des pays membres [de la Cemac] pour déterminer l’ampleur de ce phénomène afin de nous doter des moyens pour le circonscrire. Il y a déjà des mesures d’interdictions qui sont prises çà et là. C’est un sujet sur lequel nos équipes sont à pied d’œuvre pour déterminer l’ampleur, les circuits, et l’historicité», a déclaré Abbas Mahamat Toli.
Selon la presse les chinois ont installé des machines à sous dans plusieurs localités qui alimentent un vaste réseau de trafic de pièces de monnaie de FCFA, avec la complicité des autorités locales corrompues. En Novembre dernier, 42 sacs de pièces de monnaie d’une valeur de 15 millions FCFA ont été saisis aux mains des chinois à Douala, la métropole économique.
Manga E., de nationalité camerounaise, et son complice d’origine asiatique, tous âgés de 37 ans, sont tombés dans les mailles des forces de l’ordre. Ces deux individus étaient alors soupçonnés d’être à la tête d’un important trafic de pièces de monnaie, du Cameroun vers l’Asie. L’arrestation de ces présumés trafiquants a eu lieu le 1er novembre 2018, dans un domicile au quartier Ndogbong, arrondissement de Douala III.
Il s’agit d’un coup de filet des éléments du Groupement territorial de gendarmerie de Douala. Plus de 2 millions de F de pièces de monnaie de 50 et 100 F, contenus dans 43 sacs, ont ainsi été saisis. Le pot aux roses a été découvert après plusieurs semaines de filature et après dénonciation du voisinage, qui avait constaté un remue-ménage étrange.
Outre ce « butin », les gendarmes vont aussi mettre la main sur une vingtaine de machines à sous, sur des essences de bois rares, du Bubinga et de l’ébène, dont la commercialisation est rigoureusement encadrée, mais aussi sur des munitions. La cache découverte à Ndogbong met ainsi à nu un important réseau de trafic des pièces de monnaie, pièces devenues rares dans la ville de Douala.
Les experts en banque et finance distinguent plusieurs types de monnaies. Parmi lesquelles, la monnaie divisionnaire, la monnaie métallique, celle-là qui simplifie les échanges financiers et que l’on appelle communément la petite monnaie. L’absence des pièces de 5 francs, 25 francs, 50 francs, 100 francs, 10 francs, est récurrente.
Taximen, moto-taximen, revendeurs et autres, tout comme les consommateurs de différents biens et services, souffrent de cette pénurie depuis de nombreux mois, pour ne pas dire quelques années. C’est aussi le cas pour les supermarchés, boulangeries, poissonneries et autre structures à caractère commercial. Le manque de pièces de monnaie, incontournables dans le commerce de tous les jours, reste un véritable casse-tête pour tous.
Otric N.
Selon une note de la diplomatie américaine datée de 2008, publiée par Wikileaks en 2010, Grace Mugabe aurait gagné des millions de dollars grâce à la vente illégale de diamants. Ce document, publié par le Standard, écrit qu’un petit groupe de responsables politiques ont tiré des profits énormes des champs de Chiadzwa. Parmi eux, le gouverneur de la Banque centrale Gideon Gono, Mme Mugabe, la sœur du président Sabina, la vice-présidente Joyce Mujuru ou encore le chef des armées Constantine Chiwenga ont tous été impliqués dans le commerce des diamants, ajoutait le télégramme.
D'après les sources de l'ambassade, ces responsables ont embauché des petits prospecteurs pour qu'ils extraient les gemmes à leur compte et ont revendu "ces diamants non certifiés" à des acheteurs étrangers, qui les ont exfiltrés du pays en dehors de tout réseau officiel.
Grace Mugabe est née le 23 Juillet 1965. Elle était la secrétaire et l’épouse de Robert Mugabe. Un statut qui lui a permis, de s'assurer une paisible retraite. Elle possède plusieurs villas et appartements dans le monde entier, des entreprises, des fermes et des terres reçues dans le cadre de la réforme agraire après l'expropriation des fermiers blancs. Elle est aussi accusée d'avoir vidé les caisses de l'Etat, notamment d'avoir fait construire, sur fonds publics, « Graceland », une immense propriété à Harare.
Nicole Ricci Minyem
L’entreprise chargée de la réhabilitation et à l’extension du stade Roumde Adjia, ainsi que la construction du stade annexe de mille places couvertes et à la construction d’un hôtel quatre étoiles de soixante-dix chambres fait actuellement face à des pesanteurs de toutes sortes.
Mota Engil Africa dénonce le fait qu’au moment où son homologue Piccini en charge du stade Paul Biya d’Olembé (Yaoundé) n’a point besoin d’une Attestation de prise en charge (Apec) --un document qui permet de retirer des marchandises au port-- il met presque deux mois avant que le précieux document lui soit délivré. Un document qu’obtiennent les propriétaires de containers, en l’espace de 05 ou 06 jours.
Cette situation a récemment poussé Mota Engil Africa à recourir en septembre et octobre derniers, à des avions cargos depuis le Portugal, pour faire parvenir ses matériaux de construction à Garoua où ces derniers ont atterri à l’aéroport de Nsimalen pour le premier et directement à Garoua pour le second.
Une réunion en vue de la levée des obstacles liés au dédouanement des conteneurs de Mota Engil Africa a eu lieu mercredi 12 décembre 2018, dans le bureau du Ministre SG/PM, en présence du directeur Général des Douanes, du Directeur Général de l’Économie de la programmation des investissements publics (MINEPAT), et des responsables de Mota Engil qui se sont plaint à tous les niveaux de ce blocage.
L’autre goulot d’étranglement, apprend-on, concerne la fourniture des matériaux sur place à Garoua. Notamment le gravier. Selon une source à la direction générale de l’entreprise, le prestataire français Chaux Roca qui est sous contrat avec Mota Engil pour la livraison du gravier affiche un comportement étrange. En cours de contrat, l’entreprise basée à Figuil a décidé de fermer ses carrières pour un mois, sans un aucun préavis à l’endroit de Mota Engil.
Pierre Rocaglia le Directeur général de Chaux Roca n’a pas cru devoir s’expliquer sur cette violation de contrat, étant donné que Mota Engil est tenu par les délais de livraison des travaux, comme tous ses autres homologues de Yaoundé et Douala (les Italiens de Piccini et les Turcs du stade Japoma de Douala)
La carrière de Roca fournissait surtout le gravier 6/10 qui servait pour la seconde couche de la pelouse du stade. Alors que les accords prévoyaient une livraison totale avant la fin du mois de Septembre, M. Roca est allé en Europe et a fermé la carrière. Malgré la pression mise par le Gouverneur du Nord, Malgré les appels de M. Ayem, le Conseiller Technique du SGPR, M. Roca a trouvé mille excuses pour ne pas rouvrir la carrière.
«Certaines langues à Garoua nous ont fait savoir que chaque fois qu’il va en congé, il ferme sa carrière», confie un responsable de Mota Engil. «Tenu par la volonté de respecter ses engagements, Mota Engil a dû acheter le gravier depuis Ngaoundéré (région de l’Adamaoua) et Yaoundé (les camions partaient de ces deux villes pour Garoua). Une injustice qui a provoqué un retard de de près de deux mois dans les travaux de construction des infrastructures sportives et hôtelières dédiées à la Can 2019 que devait initialement organiser le Cameroun. Bien plus, la tonne de gravier est revenue plus chère à Mota Engil: Au lieu de 26 mille francs, ils se sont retrouvé à payer parfois 58 mille (il faut y adjoindre d’autres dépenses liées aux itinéraires conduisant à Garoua). Il faut noter qu’un des conducteurs de camion qui approvisionnaient Mota Engil depuis Ngaoundéré est décédé des suites d’un accident en raison du piteux état de l’axe N’Gaoundéré – Garoua», ajoute la même source.
En dépit de ces multiples obstacles, complots, blocages et méprises, le Portugais Mota Engil jure que les travaux seroent livrés en février 2019. Il en veut pour preuve que «le gros œuvre est terminé (hôtel et stades); la plomberie est terminée; les systèmes d’arrosage sont fonctionnels, le gazon a déjà été semé, on prépare déjà les structure de fixation des sièges, le système d’éclairage du stade (lampadaires) est en cours d’installation, les échafaudages pour l’installation de la toiture métalliques sont prêts depuis 6 semaines et attendent seulement les conteneurs qui se trouvent encore au port… à l’hôtel, les chambres témoins donnent déjà une idée du standing à venir de l’hôtel. On a commencé la pose du Viroc qui sert de revêtement extérieur, seulement la plus grande partie de cet équipement se trouve au port de Douala. Les travaux de second œuvre sont en cours».
Otric N.
Cette loi s’inscrit en droite ligne des prescriptions budgétaires et économiques fixées par les autorités camerounaises. Les mesures proposées dans le contexte actuel sont marquées par le ralentissement de la croissance économique de même que par le tassement des recettes pétrolières et les défis sécuritaires.
Les innovations dont il est question ici, visent l’optimisation des ressources non pétrolières, tout en améliorant le climat des affaires. Elles entendent prendre en compte, les recommandations du Fond Monétaire International, du CGF et du secteur privé.
I- Les mesures d’élargissement de l’assiette
Qui intègrent la rationalisation de la dépense fiscale, à travers : - La limitation de l’exonération de TVA, des tranches sociales de consommation d’eau et d’électricité, exclusivement aux ménages – La suppression de certaines exonérations de TVA jugées inefficaces (contrats d’assurance vie et maladie, transformation locale du bois – La réduction de 20 à 10% de l’abattement de la base d’imposition ou droit d’accises ad valorem des bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%.
Relèvement des taux de certains prélèvements : - Taxe d’abattage de 2,5% à 4% - Taxe de séjour pour les établissements meublés et autres gîtes de 500 FCFA par nuitée à 2000 FCFA – Droits d’enregistrement des commandes publiques « De 2 à 3% pour les marchés publics – 2à 5% pour les lettres commande – 5 à 7% pour les bons de commande ».
Elargissement du champ d’application du droit d’accises spécifiques aux boissons gazeuses, sodas et autres boissons sucrées importés.
Relèvement du minimum de perception du droit d’accises sur le tabac comme mesure d’accompagnement de la politique de lutte contre le tabagisme : Ancien minimum de perception 3500 FCFA et, nouveau minimum de perception : 5000 FCFA.
II- Les mesures de sécurisation des recettes
Consécration du principe de conclusion toutes taxes comprises des conventions de financement des marchés à financement extérieur
Consécration du prix de vente conseillé comme base de calcul du droit d’accises sur les boissons afin d’harmoniser les modalités d’imposition de ces produits.
Réaffirmation de l’exclusion des impôts retenus à a source du champ d’application de la remise gracieuse
Encadrement du délai d’introduction des demandes de remboursement de crédits de TVA à travers l’institution d’un délai de prescription de trois ans.
III- Les mesures de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale
Renforcement des sanctions pour défaut de reversement des impôts et taxes retenus à la source
Encadrement des modalités de résorption des crédits de TVA pour les entreprises du secteur du commerce général
Obligation pour les experts comptables et conseils fiscaux de communiquer les rapports de leurs travaux à l’administration fiscale
Instauration de l’obligation pour les entreprises tenant une comptabilité informatisée de communiquer au début des opérations de contrôle, les fichiers de leurs écritures comptables de la période vérifiée
Obligation pour les sociétés anonymes assorties de sanction, d’annexer à leur DSF, une attestation de dématérialisation de leurs titres et autres dispositions financières.
IV- Les mesures d’amélioration de l’environnement fiscal des affaires
Simplification des modalités d’imposition au droit d’accises des jeux de hasard par le basculement vers le système ad valorem
Dématérialisation de la procédure de délivrance du sursis de paiement en matière contentieuse, afin de permettre aux contribuables ayant des dettes fiscales de l’obtenir instantanément en ligne et donc, de se faire délivrer une attestation de non – redevance
Rationalisation des conditions de délivrance du moratoire. Peuvent bénéficier de ce moratoire, les entreprises en attente de remboursement des crédits TVA, les entreprises publiques en attente des subventions, les prestataires de l’Etat en attente de règlement de leurs factures
Dématérialisation des déclarations statistiques et fiscales pour les entreprises relevant des unités de gestion spécialisées dans un souci de simplification et de réduction du coût de la discipline fiscale
Clarification de la portée de la procédure de déclaration pré – remplie dans un souci de renforcement de la sécurité juridique
Instauration de la possibilité pour l’administration fiscale de transmettre les pièces de procédures par voie électronique, en droite ligne des réformes de modernisation menées
Alignement du délai de recouvrement sur celui de la réclamation contentieuse afin de permettre au contribuable de jouir pleinement de son droit à la contestation
Assouplissement des conditions d’éligibilité au remboursement des crédits de TVA à travers la suppression de l’exigence de leur non – résorption par imputation dans un délai d’un an
Ouverture de la possibilité de paiement annuel de la taxe à l’essieu dans l’optique de réduction du nombre de paiement effectués par les contribuables, celui-ci étant un indicateur d’appréciation du climat des affaires
Exclusion des achats des produits pétroliers effectués par les marketers du champ du précompte sur achat, ce dispositif de sécurisation des recettes conçu pour les petits contribuables, n’étant pas justifié pour les marketers qui relèvent tous de la DGE
Instauration d’un délai pour la programmation en vérification générale de comptabilité des entreprises à risque élevé qui sollicitent le remboursement des crédits de TVA.
V- Les mesures de promotion socio – économique
Renforcement du régime de promotion des zones économiquement sinistrées à travers l’institution d’un crédit d’impôt de 30% au profit des entreprises qui réalisent des investissements visant la reconstitution de leur outil de production
Reconduction des mesures d’accompagnement de la restructuration de la SONARA prises dans le cadre de la loi de Finances 2016, notamment l’abattement de 50% sur la base de calcul de l’acompte de l’IS et de la TSR
Instauration d’un taux super réduit de la TSR de 2% au profit des sociétés de transport maritime de droit camerounais pour la location des conteneurs et, l’affrètement des navires
Instauration d’un plafond du droit d’accises spécifiques sur les emballages non retournables fixé à 10% de la valeur du produit afin de maîtriser l’impact de ce prélèvement sur les prix des biens de faible valeur
Application de l’abattement pour frais professionnels de 30% aux rémunérations des mandataires et agents commerciaux non- salariés dans le cadre de la promotion de l’emploi jeune
Nicole Ricci Minyem
Au moins 53 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur fonction cette année, dont 34 ont été délibérément visés en représailles à leur travail, a conclu le Comité pour la Protection des Journalistes dans son analyse annuelle. Ces chiffres, qui comptabilisent les journalistes tués entre le 1er janvier et le 14 décembre, font de 2018 l'année la plus meurtrière pour les journalistes au cours des trois dernières années, selon les données du CPJ.
Après Reporters sans Frontières, le Comité pour la Protection des journalistes (CPJ) a déploré mercredi les menaces croissantes auxquelles sont confrontés les journalistes à travers le monde, avec un quasi-doublement des journalistes assassinés du fait de leurs fonctions en 2018.
Selon le CPJ, 53 journalistes ont été tués entre le 1er janvier et le 14 décembre 2018, contre 47 sur l'ensemble de 2017. Sur ce total, 34 ont été sciemment visés --y compris l'éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi-- contre 18 l'an dernier. En revanche, le nombre de journalistes tués dans des conflits est au plus bas depuis 2011, avec treize morts en 2018, indique le CPJ, qui explique la baisse en partie par la difficulté d'accès aux conflits en Syrie ou au Yémen.
Le bilan du CPJ, basé à New York, est inférieur à celui publié mardi à Paris par Reporters sans Frontières: RSF a dénombré 80 journalistes morts en 2018, avec une méthodologie différente incluant notamment les journalistes non professionnels et les collaborateurs de médias, non journalistes. Mais les conclusions des deux organisations de défense des journalistes se rejoignent.
Le CPJ souligne ainsi, comme RSF, que l'Afghanistan a été le pays le plus meurtrier pour les journalistes cette année. Le pays a notamment connu un double attentat suicide le 30 avril 2018, dans lequel ont péri 25 personnes dont neuf journalistes, y compris le photographe de l'AFP Shah Marai.
Le CPJ déplore aussi, avec RSF, le nombre toujours élevé de journalistes emprisonnés --251 en 2018, après 272 en 2017--, sur fond de multiplication des atteintes portées à la liberté de la presse. Citant en exemple l'affaire Khashoggi qui a été assassiné début octobre dans le consulat saoudien à Istanbul, le CPJ a regretté "un manque de leadership international" pour défendre les journalistes.
Sur ce point, l'organisation américaine épingle l'administration de Donald Trump, qui a refusé de reprendre à son compte les conclusions de la CIA selon lesquelles le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane était responsable de cet assassinat.
«L'assassinat est une forme de censure brutale qui perturbe le flux d'information», a déclaré le Directeur exécutif du CPJ Joël Simon. «Les gens du monde entier reconnaissent de plus en plus ce qui est en jeu. Les dirigeants politiques doivent s'insurger et dénoncer cette pratique et rendre justice au nom des journalistes qui ont donné leurs vies pour nous informer».
La base de données des journalistes tués en 2018 du CPJ contient des rapports sur chaque victime et des filtres permettant d'examiner les tendances qui se dégagent des données. Le CPJ a commencé à compiler des informations détaillées sur tous les décès de journalistes en 1992. Le CPJ considère qu'un cas est lié au travail uniquement lorsque son personnel est raisonnablement certain qu'un journaliste a été tué en représailles directes à son travail; dans des tirs croisés liés à un combat ; ou lors d'une mission dangereuse.
Otric N.
C’est l’aboutissement d’un partenariat entre l’Etat du Cameroun et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), dont l’accord a été conclu il y’a quelques heures, afin de peaufiner dans les jours qui viennent, les contours de ce programme.
Un défi, qui à quelques jours de l’atteinte de cette première phase semble ne pas avoir comblé les attentes. Les résultats sont visibles, palpables et suscitent beaucoup d’inquiétude au sein de la famille des économistes, qui semblent d’ailleurs pessimistes. Le chiffre de croissance obtenu au cours des neuf dernières années est en deçà de 4% et aucune ligne n’a bougé pour laisser croire que le taux de chômage a bougé d’un iota, depuis 2010.
C’est l’une des raisons fondamentales pour laquelle le gouvernement a pensé à une nouvelle orientation, un élan plus stratégique, sur lequel travaille Pau Tasong, Ministre Délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Panification et de l’Aménagement du Territoire, représentant de la partie camerounaise et, Jacques Boyer, le représentant de l’organisme des Nations Unies en charge des problèmes relatifs à l’enfance. Les deux partenaires envisagent de mettre en place, les mécanismes qui vont permettre de tracer beaucoup plus aisément, les dépenses publiques.
A travers une enquête dont le résultat va permettre d’assurer un meilleur cadre de vie aux populations, singulièrement les plus vulnérables. Un accent va être mis sur les réalités sociales qu’elles vivent au quotidien, notamment à travers l’accès à la santé, à l’éducation, à l’hygiène, à un environnement sain, à l’eau …
La troisième enquête sur le suivi de la dépense publique et la satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs dont certains ont été cités plus haut, vient quelques années après celles qui ont été faites entre 2003- 2004 et ensuite 2009 – 2010. Elles avaient été menées successivement dans le cadre de l’élaboration du Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) et, celui relatif au Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE).
C’est une enquête qui couvre l’ensemble du territoire national et elle va permettre, comme les précédentes:
- De Fournir une évaluation actuelle de la traçabilité de la dépense publique, afin de mesurer les progrès réalisés, dans la gestion des ressources publiques depuis le précédent PETS et, aussi d’identifier les potentielles sources d’inefficacités qui subsistent.
- D’Evaluer la mise en œuvre des mesures retenues dans la matrice d’actions prioritaires issues des PETS 1 et 2, afin d’apprécier dans quelle mesure les acteurs des secteurs de l’éducation et de la santé se sont appropriés les différents outils de suivi et de contrôle des dépenses publiques. Il sera examiné en particulier, la dissémination de l’information sur la provision des services publics dans les deux secteurs sus – cités et, qui sont nécessaires pour engager les citoyens, tout en renforçant la redevabilité sociale.
- D’Apprécier le degré de satisfaction des bénéficiaires des secteurs de l’éducation et de la santé afin de dégager des orientations pour améliorer l’accès et la qualité de ces services.
Le document de stratégie pour la croissance et l’emploi, dont l’implémentation est en cours au Cameroun depuis 2010, a pour objectif premier, de faire du Cameroun, un pays émergent à l’horizon 2035. Durant la première décennie (2010 – 2020), les indications étaient données à travers ce qui sert de boussole pour toutes les actions gouvernementales, d’augmenter substantiellement le taux de croissance national du produit intérieur brut de 5,5% en moyenne chaque année. Une politique qui devait à terme contribuer à réduire le taux de pauvreté monétaire d’environ 30% en valeur relative, en faisant passer ce dernier de près de 80% à 50%.
Nicole Ricci Minyem
Emmanuel Ramazani Shadary annule une visite dans le Kasaï après des heurts
Le candidat du parti au pouvoir, a annulé sa visite à Tshikapa, dans la province du Kasaï. Des heurts avaient éclaté ce 18 Décembre dans la matinée, en marge d'une manifestation contre la venue du dauphin désigné de Joseph Kabila dans ce fief de l'UDPS d'Étienne Tshisekedi. Une personne a été tuée.
À cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo, une manifestation contre la venue du candidat Emmanuel Ramazani Shadary a dégénéré dans la ville de Tshikapa, dans la province du Kasaï.
Au moins une personne tuée
« Les militaires, qui sont venus en renfort de la police débordée, ont ouvert le feu pour disperser les manifestants. « Une femme qui vendait des braises charbon de bois, au niveau du marché Sokajik a été touchée à la tête. Elle est morte sur le champ », a rapporté un responsable d’une Organisation Non Gouvernementale congolaise présente sur place.
Les organisateurs de cette rencontre, mis au courant du risque d’échauffourées, ont annulé l’arrivée du président Joseph Désiré Kabila, le temps pour eux, de ramener le calme et, de convaincre les congolais qui militent au sein des autres partis politiques.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des centaines de jeunes, parfois bâtons en main, marchant en scandant des chants hostiles à l’arrivée d’Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat soutenu par le président sortant, Joseph Kabila. « Pour l’instant la ville est paralysée », a rapporté Fabien Ngweshi, journaliste basé à Tshikapa cité par l’AFP. « Seuls les militaires en armes et les policiers circulent mais on observe des regroupements de jeunes qui veulent affronter les forces de l’ordre », a-t-il ajouté.
Sept morts depuis le début de la campagne
« La tension est vive. Dans ces conditions, on ne peut pas permettre à notre candidat d’atterrir. Nous avons annulé son arrivée aujourd’hui le temps de calmer la situation », a déclaré à l’AFP un responsable local de la majorité présidentielle, sous couvert d’anonymat.
Dimanche, à Tshikapa, au moins une personne a été tuée et 81 autres blessées dans des heurts entre des partisans du pouvoir et ceux de l’opposition à l’occasion de la venue d’un candidat de l’opposition, Félix Tsisekedi. Le Kasaï est un fief de Félix Tshisekedi et de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dont il est le président. Selon plusieurs sources, au moins sept personnes sont mortes dans les violences pré-électorales depuis le début de la campagne, le 22 novembre. Un bilan que les autorités nient.
Les multiples heurts que les congolais vivent depuis le lancement de la campagne présidentielle laissent interrogateurs. A qui profite ce climat délictuel alors que les électeurs se préparent à choisir celui qui va présider à leur destinée au cours des cinq prochaines années.
En attendant de trouver des réponses à cette question, les mesures sont prises par les responsables de la commission nationale électorale, afin que le matériel électoral, détruit pendant l’incendie qui a ravagé les bureaux de l’organisme en charge de l’organisation de cette élection, soit acheminé vers les bureaux de vote, à quelques jours du scrutin. En effet, le président Corneille Nangaa séjourne actuellement à Johannesburg en Afrique du Sud, pour superviser cette opération. Dans les prochaines heures, l’on attend entre autres les fiches de rédaction des procès verbaux ainsi que les fiches de dépouillement.
Nicole Ricci Minyem
Un communiqué du ministère camerounais en charge de la Défense (Mindef) diffusé depuis le 13 décembre 2018 annonce que les Camerounais des deux sexes désireux de faire carrière dans les forces de défense, sont invités à présenter un concours d’admission dans les écoles françaises de formation d’officiers.
Selon ce communiqué, ce concours sera organisé du 12 au 14 mars 2019 à l’Ecole militaire interarmées de Yaoundé, centre unique d’examen. Les écoles françaises concernées sont: Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan, et l’Ecole navale de Lanvéoc-Poulmic.
Pour postuler, il faut, entre autres, être de nationalité camerounaise, célibataire sans enfant à charge, jouir de ses droits civiques, être indemne de toute maladie infectieuse, être reconnu apte par un médecin militaire et maîtriser la langue française.
En outre, il faut être âgé de 18 ans au moins et 23 ans au plus au 1er janvier 2019, être titulaire d’un baccalauréat toute série, ou d’un GCE/AL avec au moins deux matières, excepté la religion, et avoir accompli avec succès au moins deux années d’études dans l’enseignement supérieur.
Les épreuves écrites de présélection se dérouleront les 15 et 16 janvier 2019 au Centre d’instruction des spécialistes des armées à Yaoundé dès 7h. Les épreuves de sélection, elles se dérouleront du 12 au 14 mars 2019 à l’Emia et ne concerneront que les candidats présélectionnés. Les dossiers complets de candidatures seront reçus à la direction des Ressources humaines du Mindef au plus tard le 10 janvier à 16h.
Bon à savoir, l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM Saint-Cyr), plus souvent appelée simplement Saint-Cyr, est une école militaire française d'enseignement supérieur fondée en 1802 par Napoléon Ier, alors premier consul. Elle forme aujourd'hui des officiers de l'armée de terre et une partie des officiers de la gendarmerie.
Elle fait partie des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC), implantées dans la commune de Guer (Morbihan). Ses élèves et anciens élèves sont appelés « Saint-Cyriens » ou encore « Cyrards ». Elle a pour devise : « Ils s'instruisent pour vaincre ». En tant que grande école militaire elle est placée sous la tutelle du ministère des Armées.
Résolument orientée vers l'international, elle accueille dans chaque promotion une moyenne de 20 % d'élèves-officiers étrangers. Elle bénéficie pour cela de nombreux accords d'échanges avec d'autres académies militaires comme l'Académie militaire de West Point (États-Unis), l'Institut militaire de Virginie (États-Unis) ou encore l'Académie royale militaire de Sandhurst (Royaume-Uni).
Saint-Cyr recrute aujourd'hui principalement sur concours des élèves issus des CPGE (Sciences, Lettres, Economie) et une minorité d’élèves ayant un niveau master 2 sur concours également. C'est l'une des 207 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au 1er septembre 2017 à délivrer un diplôme d'ingénieur1 pour ses élèves recrutés en filière scientifique.
L'École navale est une école militaire d’enseignement supérieur français qui assure la formation initiale des officiers de la Marine nationale française. Ceux-ci sont destinés à occuper des postes de commandement à bord des bâtiments de surface, des sous-marins, dans l'aéronautique navale, dans les formations de fusiliers marins et commandos et au sein des états-majors.
Elle constitue avec l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, l'École de l'air et l'École polytechnique, l'une des quatre grandes écoles militaires françaises. C’est l'une des 207 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au 1er septembre 2017 à délivrer un diplôme d'ingénieur.
L’École navale et son institut de recherche (IRENav) sont installés sur un site de 100 hectares au sud de la rade de Brest à Lanvéoc-Poulmic.
Otric N.
L'Afrique et l'Union Européenne (UE) doivent mettre en place un partenariat novateur pour le développement du secteur agricole et agroalimentaire, favorisant plus particulièrement les petites et moyennes exploitations et le développement durable, estime le groupe de travail créé à l'initiative de la Commission européenne.
La «task force» pour l'Afrique rurale, lancée au mois de mai, a rendu ce mardi ses premières recommandations à l'occasion du sommet UE-Afrique organisé à Vienne, en Autriche, a annoncé la Commission dans un communiqué. Son rapport complet sera publié en début d'année 2019, avec pour objectif de stimuler les revenus et les emplois dans les secteurs agricole et agroalimentaire en Afrique.
Parmi les principales suggestions soumises à la Commission européenne, rapporte l’AFP, le groupe composé d'experts indépendants venus à la fois d'Afrique et d'Europe, prescrit une approche locale, intégrant le respect de l'environnement et une gestion durable des ressources naturelles. Le partenariat se nouerait notamment entre agriculteurs ou par des échanges d'étudiants en agronomie, entre entreprises ou encore entre gouvernements.
La task force estime également que les échanges commerciaux dans l'agroalimentaire doivent être développés entre pays africains au lieu de privilégier les exportations, en créant des normes communes et en mettant en place des contrôles de qualité par exemple. Il faudra également améliorer l'accès aux financements privés et aux instruments de coopération de l'UE pour les petites et moyennes exploitations, selon elle.
En effet, la relance des investissements dans les zones rurales d’Afrique permettrait de créer les millions d’emplois tant attendus et d’améliorer la sécurité alimentaire et la résistance à la crise.
La croissance économique reste vigoureuse dans les pays africains, mais la région a connu une hausse constante de l’extrême pauvreté et sa concentration dans les régions rurales. Deux tiers de la population africaine vivent et travaillent dans les zones rurales qui offrent de vastes terres cultivables et l’agriculture représente 65 pour cent des emplois en Afrique subsaharienne.
Pourtant, les zones rurales ont été sous-évaluées par les gouvernements, les bailleurs internationaux du développement et les conseillers politiques. De ce fait, la production alimentaire par tête n’a guère augmenté au cours des 50 dernières années; l’agriculture ne représente que 17 pour cent du PIB subsaharien et sa productivité est faible voire recule. Il n’est donc pas surprenant que plus de 60 pour cent de la population rurale vivent dans l’extrême pauvreté, et que beaucoup d’entre eux partent vers les villes où ils rejoignent souvent les rangs des chômeurs ou de la main-d’œuvre informelle.
Dynamiser l’agriculture et construire autour d’elle une économie rurale forte est vital pour l’Afrique. Si les choses sont correctement faites, cela pourrait créer les millions d’emplois tant recherchés et des richesses, favoriser l’intégration, la sécurité alimentaire, la résistance à la crise et la paix sociale et politique.
L’organisation internationale du travail (OIT) s’occupe activement du travail rural depuis les années 1920, avec une attention croissante à l’Afrique. En 2008, la Conférence internationale du Travail a adopté une résolution sur l’emploi rural pour la réduction de la pauvreté qui a ouvert la voie à un programme de l’OIT sur l’emploi rural et le travail décent (2009-2013) et à la déclaration en 2013 de la «Promotion du travail décent dans l’économie rurale» comme domaine de première importance pour l’Organisation.
L’un des principaux enseignements des travaux ruraux de l’OIT est de reconnaître que les communautés rurales ont beaucoup de potentiel et que les investissements peuvent renforcer leur autonomie grâce à des approches intégrées.
Otric N.